La Corée du Nord, entre stabilité et changement

07/11/2013

De la Corée du Nord, il était encore possible d’admettre tout ignorer (ou presque) au début des années 1990. Deux décennies plus tard, un tel aveu de méconnaissance apparaît difficilement soutenable. La période ouverte par la chute de l’Union soviétique a précipité un certain nombre de transformations dans l’ordre politique, économique et social du pays, qui, sans profondément déstabiliser le régime en place, ont cependant contribué à altérer une partie de ses fondamentaux. Ainsi, la famine qui a sévi du milieu à la fin des années 1990 a entraîné un retrait de l’Etat dont les conséquences continuent à produire des effets que le pouvoir cherche à juguler ou à encadrer. Ces changements involontaires dont la République populaire démocratique de Corée (RPDC) a fait l’expérience ont également affecté les conditions de son isolement. Bien que celui-ci demeure à maints égards extrême, les sources et informations à la portée des chercheurs sont désormais loin d’être négligeables. Les 27 000 réfugiés nord-coréens qui ont fui au Sud, principalement pour des raisons économiques, et les dizaines de milliers d’autres qui se trouvent aujourd’hui sur le territoire chinois, représentent autant de témoins, porteurs d’histoires singulières, quant à la vie de l’autre côté du 38e parallèle. De surcroît, les archives déclassifiées des pays de l’ancien bloc communiste et celles, moins disponibles, de la Chine constituent un réservoir de documents encore largement inexploité1. A mesure que les efforts pour comprendre les dynamiques propres à la Corée du Nord s’affinent, l’idée que celle-ci est réductible à un « problème », aussi épineux qu’explosif, se dissipe2. Cette dimension du cas nord-coréen reste pourtant la plus saillante. Elle est épisodiquement ravivée par l’exacerbation des tensions que connaît la péninsule depuis sa division en 1945 et l’(in)achèvement de la guerre de Corée (1950-1953)3

La crise de 2013 : le nucléaire comme arme de survie

Depuis les années 1990, l’attention internationale et médiatique suscitée par la Corée du Nord a crû et oscillé au rythme des crises fomentées par le régime de Pyongyang. La dernière en date a été déclenchée à la fin de l’année 2012 par le lancement réussi d’une fusée dans l’espace, considéré comme un tir de missile balistique (12 décembre 2012). Celui-ci est intervenu une semaine avant l’élection présidentielle remportée par la candidate conservatrice Park Geun-hye en Corée du Sud. Dans les mois qui suivirent, la Corée du Nord a procédé à son troisième essai nucléaire (12 février 2013), jugé par une majorité d’experts plus concluant que les précédents tests de 2006 et 2009. Lui a succédé une série de déclarations et d’initiatives belliqueuses tandis que les armées américaine et sud-coréenne menaient leurs manœuvres militaires annuelles conjointes et que les Nations unies décidaient de renforcer leurs sanctions : tour à tour, la RPDC a annoncé son rejet du cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre de Corée, proclamé son entrée en état de guerre contre le Sud (état qui régit de fait les relations entre les deux pays en l’absence de traité de paix), menacé Séoul, Tokyo et Washington de frappes nucléaires, suspendu son « téléphone rouge » avec la Corée du Sud et ordonné la fermeture de la zone économique spéciale de Kaesong dont les derniers employés sud-coréens ont été évacués en mai 2013.
Pour les observateurs de la Corée du Nord, ces provocations s’avèrent rhétoriques et n’apparaissent nullement exceptionnelles4. Si l’intensité et la spécificité de certaines des menaces proférées (comme le déploiement de missiles nucléaires à l’encontre de Washington) sont nouvelles, l’absence de danger de les voir exécutées a fait consensus5. Ce scepticisme s’explique en partie par les insuffisances techniques dont souffrirait toujours Pyongyang dans la maîtrise du processus nécessaire à l’assemblage de telles armes (spécialement en ce qui concerne la miniaturisation de l’ogive6). Malgré les doutes sur la capacité du Nord à monter et déployer des missiles nucléaires, le tir de 2012 et l’essai de 2013 attestent néanmoins de progrès dans ce domaine. Depuis les reconfigurations de l’arène internationale qui auraient pu fragiliser la Corée du Nord au début des années 1990 (effondrement de l’URSS, réformes capitalistes en Chine et dynamisme économique continu de la Corée du Sud), acquérir l’arme atomique (et la force de dissuasion qu’elle donne) figure au cœur de la stratégie du régime pour assurer sa survie, ce qui invite à penser que la RPDC n’a aucune intention de renoncer à son programme nucléaire7. L’invasion militaire de l’Irak en 2003 et celle de la Libye en 2011 n’ont d’ailleurs fait que conforter Pyongyang dans ce sens8.

Logiques de succession et d’extorsion

Par-delà l’enjeu de sa survie, les rodomontades du Nord sont surtout à analyser à la lumière des intérêts poursuivis par le régime. Diverses hypothèses ont à ce titre été émises, renvoyant notamment aux nécessités créées par la transition du pouvoir orchestrée à la fin de l’année 2011 entre Kim Jong-il (décédé le 17 décembre de cette même année) et son troisième fils, Kim Jong-un. Cette succession « dynastique » est la deuxième au sommet de l’Etat depuis sa fondation en 1948, après celle, largement anticipée et préparée par le régime, survenue à la mort de Kim Il-sung en 1994. Nombreuses avaient alors été les prédictions d’une chute éminente du régime nord-coréen9. Aucune spéculation de ce type n’a entouré la transition de 201210, plus subite mais d’emblée avalisée par le gouvernement chinois, unique et robuste soutien de Pyongyang malgré l’ambiguïté des relations entre les deux pays. En effet, la dépendance économique grandissante de la Corée du Nord à l’égard de la Chine n’empêche pas Pyongyang de manifester toute la vigueur de son nationalisme et sa volonté politique propre, comme l’illustrent sa résistance aux réformes modelées sur la trajectoire chinoise ou la conduite des essais nucléaires de 2009 et 2013, tous deux condamnés par Pékin11.
La crise de 2013 peut être interprétée à l’aune des impératifs nés de la récente accession de Kim Jong-un au faîte du pouvoir. L’audience à laquelle la violente rhétorique du régime était adressée s’avère alors autant (sinon davantage) domestique qu’internationale, destinée à asseoir la légitimité du nouveau dirigeant (y compris sa légitimité militaire qui ne bénéficie d’aucun autre crédit compte tenu du manque d’expérience militaire de Kim avant sa nomination au rang de général en 2010), tout en démontrant au reste du monde que la RPDC de l’ère post-Kim Jong-il n’entend pas renoncer aux procédés qui lui ont jusqu’à aujourd’hui permis d’assurer sa survie12. De ce point de vue, l’escalade du printemps 2013 a aussi pu correspondre à la poursuite d’une logique d’extorsion mise en œuvre depuis longtemps par Pyongyang : provoquer une montée des tensions dans le but d’obtenir des concessions (principalement des Etats-Unis et de la Corée du Sud) ou de revenir à la table des négociations en position de force13. Le Nord se livre à ce jeu depuis la fin des années 1950 où le régime a appris à tirer le meilleur parti de la rivalité sino-soviétique14. L’objectif des provocations du début de l’année 2013 pourrait ainsi être la reprise des Pourparlers à six15, comme en témoigne l’appel commun en faveur de leur rétablissement lancé par Pyongyang et Pékin au cours de l’été. Bien que la politique de la Chine vis-à-vis de la Corée du Nord fasse désormais l’objet de débats au sein des élites chinoises, Pékin n’a pas l’intention d’abandonner Pyongyang mais cherche au contraire à favoriser l’évolution de son allié pour mieux en garantir la stabilité16. A cet égard, les aspirations chinoises contribuent cependant à maintenir la question nord-coréenne dans une impasse17.
Enfin, les menaces de Pyongyang peuvent non seulement indiquer une volonté d’affirmation militaire de la part de Kim Jong-un, mais aussi une consolidation de l’influence et du rôle joués par l’armée au sein du régime nord-coréen. En effet, celui-ci ne s’apparente pas à un système monolithique intégralement régi par les décisions d’un seul homme. Rivalités et divergences institutionnelles sous-tendent les dynamiques plurielles sur lesquelles repose l’appareil bureaucratique depuis le milieu des années 1990. Telle est la thèse soutenue par Patrick McEachern dans son ouvrage Inside the Red Box. North Korea’s Post-Totalitarian Politics18. Sa lecture des différents médias officiels et documents de propagande émis par le régime conduit McEachern à repérer trois types d’intérêts et de préférences, souvent en conflit les uns avec les autres, dans l’élaboration et l’exécution des diverses politiques de Pyongyang sous Kim Jong-il : le pragmatisme adopté par le Cabinet (nom donné au cercle restreint des proches conseillers de Kim), la pureté idéologique défendue par le parti et la priorité accordée à la sécurité par l’armée.

Les transformations structurelles de la fin des années 1990

Si le paradigme post-totalitaire établi par McEachern tend à exagérer le pluralisme institutionnel qui existe aujourd’hui en Corée du Nord19, reste que la plupart des spécialistes s’accorde à reconnaître que l’ère de Kim Jong-il (1994-2011) a été différente de celle de Kim Il-sung (1948-1994). L’écart entre les deux tient principalement à des raisons indépendantes de la volonté du régime. La chute de l’URSS et donc la perte par la RPDC de son premier soutien économique a précipité la déroute de sa production et débouché sur une crise alimentaire qui a elle-même engendré des changements irréversibles. De 1995 à 1999, la famine provoquée par des décennies de mauvaise gestion agricole a emporté 600 000 à un million de Nord-Coréens, soit 3 à 5% de la population selon les travaux de Stephan Haggard et Marcus Noland20. Cette pénurie de ressources ne peut d’après eux être attribuée à des causes naturelles comme les inondations de l’année 1995 en raison du recul attesté de la production agricole dans les années qui ont précédé la famine.
La crise alimentaire a tout d’abord entraîné un effondrement du système de distribution publique duquel dépend l’essentiel de la population, notamment celles des villes (60 à 70% de la population nord-coréenne est aujourd’hui urbanisée compte tenu de la politique d’industrialisation promue par le régime depuis les années 1950). La rupture du système de distribution a, en retour, contraint la plupart des habitants à développer des stratégies locales de survie en dehors du cadre réglementé par l’Etat. Cette adaptation forcée s’est traduite par le développement d’une économie parallèle à travers la multiplication de marchés noirs, qui demeurent aujourd’hui encore une source majeure d’approvisionnement. Selon Haggard et Noland, ces marchés ont notamment été alimentés par le détournement de l’aide internationale qui a afflué pour lutter contre la famine. 
L’expérience de la famine a également stimulé l’émigration de manière inédite, incitant de nombreux Nord-Coréens à franchir la frontière chinoise temporairement, dans le but d’acquérir des denrées destinées à la consommation ou à la revente, ou définitivement. Le nombre de réfugiés a considérablement augmenté en Corée du Sud, où leur statut de « transfuges » dissimule le fait que la motivation première de leur exil est avant tout d’ordre économique. Jusqu’à la fin des années 1990, l’expatriation au Sud représentait un phénomène beaucoup plus rare (moins de mille personnes entre 1948 et 1998) et le plus souvent fondé sur des motifs politiques. Depuis la famine, le contingent de réfugiés est continuellement en expansion (plus de mille nouvelles arrivées ont été enregistrées entre 1999 et 2001 et dix mille réfugiés avaient déjà atteint Séoul en 2003). A l’heure actuelle, le nombre de transfuges s’élève à 27 000, composant une importante communauté caractérisée par une sur-représentation de femmes (qui représentent 70% des réfugiés) et de résidents issus des régions frontalières de la Chine. Une fois au Sud, les émigrés nord-coréens sont soumis à un programme d’adaptation intense et vivent dans des conditions socio-économiques souvent difficiles (bien qu’incomparables avec la situation au Nord) compte tenu de leur manque de qualification et  de la discrimination dont ils sont également victimes. Une écrasante majorité d’entre eux continuent de professer leur allégeance au régime de Pyongyang21.
Au Nord, l’effondrement du système de distribution publique et la multiplication des marchés noirs ont conduit le pouvoir à entreprendre des réformes économiques à l’été 2002. Menées dans le but d’accompagner et d’encadrer les changements intervenus à la suite du retrait de l’Etat, ces réformes ont consisté à monétiser l’économie, déprécier le taux de change du won, décentraliser le processus de prise de décision et créer des zones spéciales censées attirer des investissements étrangers (chinois à Sinuiju et sud-coréens au complexe industriel de Kaesong et au site touristique du Mont Kumgang22). A partir de 2005 a cependant eu lieu un revirement dont le point d’orgue a été la réforme monétaire de 2009 par laquelle le pouvoir a fortement réévalué la monnaie (100 anciens wons n’en valant plus qu’un) tout en plafonnant strictement le montant des sommes convertibles afin de confisquer les richesses accumulées. Malgré les efforts du pouvoir (et de ses factions les plus conservatrices) pour en annuler les effets, les conséquences économiques et sociales de la marchandisation persistent. Certains analystes, tel Victor Cha, voient dans le contraste grandissant entre le lent mais certain processus de transformation de la société nord-coréenne et la résistance du pouvoir à se réformer une contradiction fondamentale vouée, à terme, à provoquer l’implosion du régime23.

Des changements irréductibles à la chute du régime

Cet effondrement n’est pourtant peut-être pas l’inexorable dénouement auquel les dynamiques actuelles destinent Pyongyang. Il faut dépasser la lecture téléologique en termes de défaillance politique et institutionnelle des changements en cours ; ceux-ci méritent d’être analysés plus avant. Comme le souligne Andrei Lankov, des phénomènes tels que le récent développement d’une classe d’entrepreneurs en marge de la structure sociale codifiée peuvent contribuer non pas déstabiliser le régime mais au contraire à le pérenniser24. A condition de disposer d’un capital initial qui le plus souvent provient de l’extérieur (fourni par des relations résidant en Chine par exemple), de plus en plus de Nord-Coréens se lancent, à diverses échelles, dans des activités commerciales, synonymes d’enrichissement personnel en dehors du cadre étatique. Ces dernières demeurent illégales mais peuvent néanmoins être pratiquées une fois rétribuée la complicité des autorités. En conséquence, la corruption bureaucratique apparaît en voie de généralisation. Elle permet notamment d’échapper aux sanctions mises en place depuis les années 2000 en matière de criminalité économique. Celle-ci est prise en charge au travers de structures pénales spécifiques (rodongdanryeondae), au sein desquelles les périodes de détention n’excèdent pas en moyenne six mois25. Les passages de la frontière chinoise sont désormais assimilés à cette catégorie de délits, dont la punition, relativement courte et pouvant être évitée contre paiement, demeure toutefois administrée dans des conditions d’une violence extrême (les témoins interrogés au Sud rapportent de très nombreux épisodes de famine forcée, tortures et exécutions sommaires). Ces structures offrent un substitut à l’archipel des camps (kwanliso) dont le nombre et la population sont censés avoir diminué au cours des dix dernières années, passant de 150 000-200 000 détenus dans les années 1990 à 80 000-130 000 aujourd’hui26.
Avec le développement des échanges marchands, de nouveaux biens culturels et flux d’informations ont également commencé à pénétrer le tissu de la société nord-coréenne. En atteste l’appétence clandestine pour tous les supports (CD, DVD, clés USB) susceptibles de véhiculer des productions sud-coréennes (notamment des feuilletons télévisés)27. Il est aussi possible, selon les régions, de capter des radios étrangères dont l’écoute reste illégale mais sur laquelle, contre de l’argent, les autorités peuvent fermer les yeux. Inédits sont également les liens que les réfugiés au Sud parviennent à maintenir avec leurs proches restés au Nord via la circulation de téléphones prépayés introduits clandestinement par la frontière chinoise28. De quelque 20 000 au milieu des années 2000, le nombre de personnes ayant accès à la téléphonie mobile a atteint 500 000 en 2010 et un million début 2012. Alors que ce réseau subit un contrôle très strict, tout comme Internet (qui est en fait un intranet et qui demeure réservé à une infime minorité), son élargissement entraîne néanmoins la multiplication de failles dans la surveillance de l’Etat. Ces tendances ne sont en rien synonymes d’émergence d’une société civile autonome mais témoignent de l’apparition de nouveaux comportements, avec les risques que leur développement comporte.

Les récentes transformations des pratiques sociales et culturelles constituent une des évolutions que l’accès à de nouvelles sources (en particulier les témoignages de réfugiés) permet de documenter. D’autres stratégies de recherche sont disponibles pour approfondir notre connaissance de la Corée du Nord, notamment à partir de matériaux officiels existants. Certains spécialistes ont ainsi entrepris de renouveler le corpus des études nord-coréennes à partir d’approches originales et souvent comparatives en s’appuyant sur les médias29, les mises en scène visuelles de l’Etat30, ou encore la littérature31. Ces travaux démontrent la possibilité d’analyses fines à partir de la propagande et de ses métamorphoses. Ils ont également le mérite de problématiser le cas nord-coréen dans sa singularité tout en rejetant l’idée de son absolue étrangeté.  

 
  • 1. Charles Armstrong, Tyranny of the Weak. North Korea and the World, 1950-1992, Ithaca, Cornell University Press, 2013. De nombreux documents issus des archives de l’ex-USSR et de l’Europe de l’Est sont collectés, traduits et publiés dans le cadre du Cold War International History Project (CWIHP) et du North Korea International Documentation Project (NKIDP) coordonnés par le Woodrow Wilson International Center for Scholars à Washington.
  • 2. Sonia Ryang (dir.), North Korea. Toward a Better Understanding, Lanham, Rowman & Littlefield Publishers, 2009.
  • 3. Le conflit, à la fois civil et international, s’est clos par la signature d’un armistice mais non celle d’un traité de paix.
  • 4. Aidan Foster-Carter, « Mobilising the Propagandists in North Korea », BBC News, 5 avril 2013. Pour sa part, l’opinion publique sud-coréenne, aguerrie à la rhétorique de Pyongyang, a réagi avec indifférence, se montrant plutôt préoccupée par le scandale attisé par le rôle des services secrets dans l’élection de Park Geun-hye et la campagne de discrédit menée par l’Agence nationale du renseignement à l’encontre de son rival sur les réseaux sociaux. Cette intervention des services secrets n’est pas sans précédent depuis la transition démocratique de 1987 et révèle les usages politiques qui continuent d’être faits de la sécurité nationale au Sud indépendamment des menaces nord-coréennes, quant à elles loin d’éveiller les inquiétudes ressenties ailleurs dans le monde.
  • 5. Bruce Cumings, « Korean War Games », The Nation, 3 avril 2013.
  • 6. Andrea Berger, « What Is Driving North Korea’s Threats? », BBC News, 27 mars 2013.
  • 7. Victor Cha, The Impossible State. North Korea, Past and Future, New York, Ecco, 2012.
  • 8. Charles Armstrong, Tyranny of the Weak, op.cit.
  • 9. Armin Rosen, « The Long History of (Wrongly) Predicting North Korea’s Collapse », The Atlantic, 6 août 2012.
  • 10. L’hypothèse d’une passation de pouvoir à Kim Jong-un, le benjamin de la famille Kim, âgé à l’époque de moins de trente ans et peu au fait des arcanes du régime, n’a commencé à s’imposer qu’après sa nomination à d’importants postes au sein du Comité central du parti et de la Commission militaire à l’automne 2010.
  • 11. François Godement, « Introduction », in China Analysis. Gaming North Korea, European Council on Foreign Relations et Asia Centre, septembre 2012.
  • 12. John Swenson-Wright, « What Does Pyongyang Want », BBC News, 16 juin 2013.
  • 13. Andrei Lankov, « Stay Cool. Call North Korea’s Bluff », The New York Times, 9 avril 2013.
  • 14. Charles Armstrong, Tyranny of the Weak, op.cit.
  • 15. Réunissant les deux Corées, les Etats-Unis, la Chine, le Japon et la Russie, les Pourparlers à six ont été initiés en 2003 en réponse au retrait nord-coréen du traité de non-prolifération mais sont suspendus depuis 2008.
  • 16. François Godement, « Beijing’s message to Pyongyang », in China Analysis. Gaming North Korea, op.cit.
  • 17. François Godement, « North Korea’s Nuclear Test. A Trigger for Regional Conflict ? », European Council on Foreign Relations, 13 février 2013.
  • 18. Patrick McEachern, Inside the Red Box. North Korea’s Post-Totalitarian Politics, New York, Columbia University Press, 2010.
  • 19. Charles Armstrong, « Trends in the Study of North Korea », The Journal of Asian Studies, Vol.70, No.2, 2011, pp. 357-371.
  • 20. Stephan Haggard et Marcus Noland, Famine in North Korea. Markets, Aid, and Reform, New York, Columbia University Press, 2007.
  • 21. Ralph Hassig et Kongdan Oh, The Hidden People of North Korea. Everyday Life in the Hermit Kingdom, Lanham, Rowman & Littlefield Publishers, 2009.
  • 22. Les visites du Mont Kumgang sont suspendues depuis 2008 où une touriste sud-coréenne a été abattue pour s’être aventurée hors de la zone balisée. Les activités du parc industriel de Kaesong, interrompues au printemps 2013, ont quant à elles repris en septembre 2013.
  • 23. Victor Cha, The Impossible State, op.cit.
  • 24. Andrei Lankov, « Low-Profile Capitalism. The Emergence of the New Merchant/Entrepreunarial Class in Post-Famine North Korea », in Kyung-Ae Park et Scott Snyder (dir.), North Korea in Transition. Politics, Economy, and Society, Lanham, Rowman & Littlefield Publishers, 2013, pp.179-194. Lankov suggère notamment combien les intérêts de cette classe d’entrepreneurs peuvent l’amener à souhaiter la permanence du régime, dans la mesure où l’unification avec le Sud, qui entraînerait la pénétration du marché nord-coréen par les conglomérats de Séoul, pourrait leur être défavorables.
  • 25. Stephan Haggard et Marcus Noland, « Economic crime and punishment in North Korea », Political Science Quartely, Vol. 127, n° 4, 2012, pp. 659-683.
  • 26. David Hawk, North Korea’s Hidden Gulag. Interpreting Reports of Changes in the Prison Camps, The Committee for Human Rights in North Korea, 2013. Cette diminution peut être attribuée à un certain nombre de facteurs : la très forte mortalité liée à la malnutrition, aux accidents du travail et aux mauvais traitements, l’absence de grandes purges comme celles de la fin des années 1950 et 1960 et un possible abandon (ou déclin) du principe de culpabilité collective par lequel non seulement un individu mais trois générations de sa famille étaient considérés comme criminels et internés à vie.
  • 27. Woo Young Lee et Jungmin Seo, « ‘Cultural pollution’ from the South? », in Kyung-ae Park et Scott Snyder (dir.), North Korea in Transition, op.cit.
  • 28. David Hawk, North Korea’s Hidden Gulag, op.cit. Ces communications entre Nord et Sud-Coréens transitent par des tours de transmission situées en Chine.
  • 29. Patrick McEachern, Inside the Red Box, op.cit.
  • 30. Suk-Young Kim, Illusive Utopia. Theater, Film, and Everyday Performance in North Korea, Ann Arbor, University of Michigan Press, 2010.
  • 31. Sonia Ryang, Reading North Korea. An Ethnological Inquiry, Cambridge, Harvard University Asia Center, 2012. Pour une traduction de textes de fiction nord-coréens en français, voir notamment Nam-Ryong Baek, Des amis, Arles, Actes Sud, 2011 (traduit par Patrick Maurus) et Patrick Maurus (dir.), « Où va la République populaire démocratique de Corée ? », Revue Tan’gun, n° 4, Paris, L’Harmattan, 2013.
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