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Gender Gap in High Growth Ventures: Evidence from a University Venture Mentoring Program

Scott, E. L., & Shu, P. (2017). American Economic Review: Papers & Proceedings, 107(5), 308-11.

L’article examine l’écart entre les sexes au début du cycle de vie d’une entreprise à forte croissance. 

RÉSUMÉ

L’écart entre les sexes dans la poursuite de l’entrepreneuriat et la création d’une entreprise a été examiné dans des études précédentes. Ces études ont établi que « les femmes entrepreneurs sont moins susceptibles de créer des entreprises dans les secteurs à forte croissance en raison des différences de capital humain et de l’accès au financement ». Cependant, les expériences des femmes entrepreneurs disposant d’un vaste capital humain (défini comme avoir étudié de l’ingénierie ou l’informatique à l’université, avoir un diplôme de master, un MBA, un doctorat, etc.) n’ont pas été prise en compte dans les études. La présente étude vise à examiner l’écart entre les sexes au premier stade d’une entreprise à forte croissance. 

Données

Les auteures utilisent des données du Venture Mentoring Service (VMS) de MIT, un service qui fournit un mentorat aux étudiants intéressés par l’entrepreneuriat. Elles ont collecté des données sur « 651 idées d’entreprises et 627 entrepreneur·e·s affiliés à VMS » de 2005 à 2012. Elles construisent trois mesures de résultats reflétant la croissance et le développement d’une entreprise : « recevoir un engagement à temps plein des fondateur·rice·s, collecter des fonds auprès d’investisseur·euse·s providentiel·le·s » (investissant leurs fonds personnels dans une start-up) et/ou des investisseur·euse·s en capital-risque (venture capitalists, investisseur·euse·s professionnelles dont le capital provient d’individus, de sociétés ou de fonds), et être commercialisé·e. 

Méthodologie

Tout d’abord, elles effectuent un test d’égalité des moyennes entre les idées d’entreprise générées par les femmes et les hommes, en fonction des différentes variables (secteur d’activité cible, caractéristiques d’entrée, etc.). Ensuite, pour estimer « l’écart entre les sexes dans les mesures de résultats tout au long du cycle de vie de l’entreprise », elles utilisent un « modèle logit avec erreurs-types regroupées par secteur et par année d’affiliation à VMS », afin de tester l’impact d’être une femme entrepreneur sur l’entreprise atteignant une étape donnée. 

Résultats

Elles trouvent que « les femmes ayant un capital humain important et un intérêt pour l’entrepreneuriat sont moins susceptibles de poursuivre leurs idées d’entreprise à plein temps si leurs entreprises ne possèdent pas d’actifs intellectuels documentés au premier stage de la création ». Mais, une fois engagées à plein temps dans l’idée d’entreprise, les auteures ne constatent « aucune différence significative entre les sexes en ce qui concerne le taux de financement ou la commercialisation ». En pratique, les résultats suggèrent que pour atteindre la parité hommes-femmes sur le terrain, il est important d’identifier les obstacles que rencontrent les entrepreneur·e·s potentiel·le·s lors des premières étapes d’une entreprise.

Les futures recherches peuvent s’intéresser à savoir si ce résultat est dû à un excès de dévouement de la part des hommes et/ou à un manque de dévouement de la part des femmes.