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Entrepreneurial Motivation and Business Performance: Evidence from a French Microfinance Institution

Bourlès, R., & Cozarenco, A. (2017). Small Business Economics, 1-21.

Le type de motivation entrepreneuriale peut-il influencer la performance des entreprises ? Les auteur·e·s de cette étude examinent cette relation et distinguent les entrepreneur·e·s d'opportunité (qui démarrent volontairement une entreprise pour plus d'indépendance ou d'épanouissement) et les entrepreneur·e·s de nécessité (qui démarrent une entreprise parce qu'ils trouvent une difficulté à rester sur le marché du travail).

RÉSUMÉ

La présente étude examine la relation entre la motivation entrepreneuriale et la performance des entreprises (remboursement de prêts et survie de l’entreprise) dans une institution de microfinance en France. Les microcrédits sont des prêts aux petites entreprises (destinés à la création de start-up) ou des prêts personnels, « aux personnes pauvres qui ne peuvent pas facilement accéder aux principaux marchés financiers ». Les auteur·e·s émettent l'hypothèse que les entrepreneur·e·s de nécessité (ou axé·e·s sur l'emploi) éprouvent « plus de difficultés à rembourser leurs prêts ».

Données

L'ensemble de données est constitué de données collectées contenant des microentreprises lancées par des clients d’une Institution de Microfinance (IMF) en France, créée en 2006. Pour distinguer les types d'entrepreneur·e·s, une enquête a été menée auprès des client·e·s de l'IMF avec un échantillon de 294 microentrepreneur·e·s. Enfin, « les données sur les cycles économiques et les taux de chômage ont été collectées auprès de l’INSEE ». 

Méthodologie

Pour tester leurs hypothèses, les auteur·e·s fournissent une mesure indirecte de la réussite entrepreneuriale à travers la performance en termes de remboursement des prêts. Pour contrôler l'endogénéité de la motivation entrepreneuriale, ils utilisent un modèle probit bivarié pour examiner l'impact de la « nécessité » sur la performance entrepreneuriale. Pour tenir compte de l'endogénéité de la variable « nécessité », une variable binaire expliquant « éviter le chômage » est utilisée comme instrument.

Résultats

Ils·elles constatent que les « entrepreneur·e·s de nécessité » sont plus susceptibles d'avoir des difficultés à rembourser leurs microcrédits que les « entrepreneur·e·s d'opportunité ». Après avoir testé la robustesse des résultats, ils·elles démontrent que les entrepreneur·e·s de nécessité rencontrent plus de difficultés à rembourser leurs prêts plus tôt que les entrepreneur·e·s d'opportunité, ce qui confirme les premiers résultats. En termes d'implication politique, l’article montre l'importance de subventionner le secteur de la microfinance où les entrepreneur·e·s de nécessité sont nombreux.