SciencesPo, « Urbanité et citoyenneté », 25.04.2022
23 juin 2022
Ievgeniia Gubkina, « How to understand the Soviet build environment: experiments, methods, tools », 30.06.2022, 5:45pm-7:15pm
25 juin 2022

Soutenance de thèse d’Agnès Bastin, « Des métabolismes territoriaux en transformation ? Gouvernance des matériaux de chantier et expérimentations de nouvelles valorisations en Ile‑de‑France et dans la région de Bruxelles », 28.06.2022, 2:00pm

SOUTENANCE DE THESE POUR L’OBTENTION DU DOCTORAT DE L’IEP DE PARIS en Études urbaines d’Agnès BASTIN

« Des métabolismes territoriaux en transformation ? Gouvernance des matériaux de chantier et expérimentations de nouvelles valorisations en Ile‑de‑France et dans la région de Bruxelles »

28 juin 2022 à 14h00

Amphithéâtre Erignac, 3e étage, IEP de Paris, 13 rue de l’Université, Paris 7e 

Jury :

 Sabine BARLES, Professeure des universités, Université Paris I Panthéon‑Sorbonne

Olivier COUTARD, Directeur de recherche CNRS‑LATTS

Geoffrey GRULOIS (Rapporteur), Professeur, Université libre de Bruxelles

Muriel MAILLEFERT (Rapporteure), Professeure des universités, Université Jean Moulin Lyon 3

Laurence ROCHER, Maîtresse de conférences, Université Lumière Lyon 2

Eric VERDEIL (Directeur de recherche), Professeur des universités, IEP de Paris,  Centre de recherches internationales

Résumé:

Alors que les matériaux de construction et de déconstruction représentent une masse
deux à trois fois supérieure à celle des ordures ménagères, ils font l’objet d’une attention
politique faible de la part des gouvernements urbains. Leur gestion est assurée par les
entreprises du bâtiment et des travaux publics selon diverses filières économiques allant du
stockage au recyclage en matériaux secondaires, principalement pour la construction routière
et l’aménagement paysager. Cependant, ces matières sont progressivement saisies par les
politiques publiques européennes, nationales et locales et suscitent l’expérimentation de
nouveaux circuits de réutilisation dans la construction. Ces actions entendent contribuer à une
transformation des métabolismes vers davantage de circularité. À partir de la comparaison des
régions de Paris et Bruxelles, la thèse caractérise les régimes sociotechniques existants et les
facteurs d’instabilité qu’ils connaissent. Au croisement entre les champs de l’écologie
territoriale et des transitions sociotechniques, elle montre que les systèmes de gouvernance se
recomposent entre adaptation à la spatialité existante des métabolismes et tentatives de
relocalisation. Les expérimentations de nouvelles valorisations observées, dont les effets
quantitatifs sont limités, contribuent à explorer des arrangements matériels, économiques et
spatiaux nouveaux pour les acteurs des régimes sociotechniques existants. Les reconfigurations
sociotechniques observées partagent des similarités entre les deux terrains, ce qui permet
d’envisager des caractéristiques des recompositions possibles des régimes telles que la
flexibilité des dispositifs de valorisation.


Territorial metabolism in transition ? Governing construction and demolition materials
and experimenting new ways of recovering in the Paris and Brussels regions


Abstract:


Construction and deconstruction materials represent a mass two to three times greater
than that of household waste. However, they receive relatively little political attention from
urban governments. Their management is carried out by building and public works companies
through various economic channels ranging from storage to recycling into secondary materials,
mainly for road construction and landscaping. European, national and local public policies are
gradually tackling the issues raised by these materials. In the meantime, experiments testing
new channels and new forms of reuse in construction are burgeoning. These collective actions
intend to contribute transforming metabolisms towards greater circularity. Based on the
comparison between Paris and Brussels regions, the PhD thesis analyses existing sociotechnical
regimes and their factors of instability. Bringing together territorial ecology and transition
studies, the dissertation shows that governance systems are being recomposed between
adaptation to the existing spatiality of metabolisms and attempts at relocation. The experiments
of new valorisations, whose quantitative effects are limited, contribute to exploring new
material, economic and spatial arrangements for the actors of the existing sociotechnical
regimes. The observed socio-technical reconfigurations share similarities between the two case
studies, which allows to identify some characteristics of the possible transformations of the
regimes, such as the flexibility of supplying and reusing materials circuits.