Les Arabes, leur destin et le nôtre

Les Arabes, leur destin et le nôtre

Histoire d'une libération
par Jean-Pierre Filiu
  • Jean-Pierre FiliuJean-Pierre Filiu

Les Arabes, leur destin et le nôtre. Histoire d'une libération par Jean-Pierre Filiu

La Découverte, août 2015

Depuis des décennies, l’actualité offre l’image d’un monde arabe sombrant dans la violence et le fanatisme. Comme si une malédiction frappait ces peuples, de l’interminable conflit israélo-palestinien aux guerres d’Irak et de Syrie, en passant par l’essor du jihadisme international.
Jean-Pierre Filiu remonte à l’expédition de Bonaparte en Égypte, en 1798, pour nous offrir une autre histoire des Arabes. Une histoire intimement liée à la nôtre, celle de l’Occident, de l’Europe, de la France. Une histoire faite d’expéditions militaires et de colonisations brutales, de promesses trahies et de manœuvres diplomatiques, une histoire de soutien à des dictatures féroces ou à des régimes obscurantistes, mais tous riches en pétrole.
Cette « histoire commune » qui a fait le malheur des Arabes ne doit pas faire oublier une autre histoire, largement méconnue : une histoire d’émancipation intellectuelle, celle des « Lumières arabes » du XIXe siècle, mais aussi une histoire d’ébullition démocratique et de révoltes sociales, souvent écrasées dans le sang. Autant de tentatives pour se libérer du joug occidental et de l’oppression des despotes, afin de pouvoir, enfin, écrire sa propre histoire.
Sous la plume de Jean-Pierre Filiu, les convulsions du présent se prêtent alors à une autre lecture, remplie d’espoir : dans la tragédie, un nouveau monde arabe est en train de naître sous nos yeux.

Interview réalisé par l'éditeur (La Découverte)

Plus que jamais, les regards se tournent vers le monde arabe et la méconnaissance occidentale de son histoire est flagrante... Pourquoi avez-vous ressenti le besoin de mettre en valeur les liens qui unissent l’histoire arabe à l’histoire occidentale?

Effectivement, cette méconnaissance est profonde. De plus, il y a un déséquilibre qui fait que les Arabes connaissent notre histoire beaucoup mieux que nous ne connaissons la leur. Or, pour qu’une relation soit durable et mutuellement profitable, nous le savons bien, il faut un équilibre y compris dans la connaissance partagée.

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Jean-Pierre Filiu est professeur des Universités en histoire du Moyen-Orient contemporain à Sciences Po. Docteur et habilité à diriger des recherches, il enseigne notamment au sein de l’Ecole de Paris des affaires internationales (Paris School of International Affairs/PSIA). Avant de rejoindre Sciences Po, il a été, de 1988 à 2006, conseiller des Affaires étrangères dans les ambassades de France en Syrie, en Tunisie et en Jordanie. A ce titre, il été membre des cabinets du ministre de l'Intérieur, du ministre de la Défense et du Premier ministre. En 2012, il a été nommé membre de la commission d'élaboration du Livre blanc de la défense et de la sécurité nationale. En savoir plus

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