J’ai tout d’abord obtenu une licence en design de Strate et un double master Sciences Po / Strate en innovation et transformation numérique.

J’ai ensuite co-fondé et géré, durant 3 ans, Ctrl S une agence de design spécialisée dans la réduction de l’empreinte écologique des activités numériques des organisations. Nous réalisions des diagnostics puis des feuilles de route stratégiques pour accompagner nos partenaires vers le numérique responsable.

Cette thématique m'intéressant tout particulièrement, en 2022, j’ai intégré le master de sociologie de l’École des hautes études en sciences sociales. J’y ai travaillé sur la sociologie politique et particulièrement sur la sociologie du numérique. Mes recherches portaient sur l’impact de la numérisation sur la vie démocratique et l’incarnation des projets politiques dans une infrastructure numérique telles que les smart cities.

Depuis un mois, j'évolue au sein du médialab de Sciences Po pour y réaliser mon doctorat.

Lors de ma deuxième année de master en sociologie, j'ai réalisé un stage à Telecom Paris.

J'y ai rencontré Jean Samuel Beuscart et l'ai assisté sur des recherches portant sur les pratiques individuelles de limitation de consommation numérique. La combinaison de cette expérience avec mes parcours académiques et professionnels précédents m'a naturellement conduit à une réflexion sur un projet de thèse. 

La suite s'est faite naturellement, Jean Samuel enseignant à Sciences Po, le médialab traitant de sujets numériques, ce choix est apparu comme une évidence. Enfin, la sélection de ma candidature pour l’obtention d’un contrat TIERED m’a permis de débuter mon doctorat au médialab. 

En effet, mon parcours peut apparaître quelque peu atypique.

Les trois années passées à l'agence m’ont passionné mais le résultat était parfois source de frustration. 
Ainsi, est née en moi une volonté de changer mon rôle, ma position, ma réflexion. En ce sens, il m’est apparu indispensable de tendre vers une limitation de la production d'objets.

Par ailleurs, j’ai ressenti le besoin, l’envie d’élargir le scope. J’avais besoin de me détacher de la logique de marché pour explorer et approfondir le sujet.

Mon souhait d’aller vers la recherche a donc grandi, tout en conservant une vision sur l'empreinte environnementale du numérique. Il me fallait prendre du recul sur l’opérationnel et reprendre une hauteur de vue sur la problématique intellectuelle complexe du numérique responsable.

En effet, celui-ci est apparu au début des années 2000. Il y a eu 2 courants parallèles, l'académique, avec les premiers papiers de recherche et l’économique via des acteurs qui proposaient des solutions visant réduire l’empreinte numérique.

Tout cela a évolué sur les 20 années qui ont suivies via un renouvellement permanent des acteurs, des outils et des offres.

Ma thèse porte donc sur l’appropriation, par les acteurs économiques, des contenus relatifs à l’empreinte écologique du numérique, leur transformation en répertoire d’actions et leur mise en marché. La méthodologie mêlera approches qualitatives et quantitatives.

Le lancement d'une thèse nécessite, évidemment, beaucoup de rencontres. 

Le médialab, et plus globalement Sciences Po, regroupent nombre de communautés. Je suis donc dans une phase de découverte et de positionnement intellectuel. 

Ainsi, rien qu’au médialab, ce sont des dizaines de chercheurs qui officient. Le numérique est donc un véritable objet commun de discussion et de réflexion. Cet objet, nous l’éclairons via des facettes disciplinaires et méthodologiques différentes. 

Pour ce qui concerne la recherche, je suis un nouveau doctorant du médialab.

Du point de vue de l’enseignement, j'interviens ce semestre dans la conférence de méthode de Sylvain Parasie. De ce fait, j’accompagne méthodologiquement les étudiants dans la réalisation de leur enquête.
J’assure également un cours de sociologie aux étudiants de 2ème année du collège universitaire. 
Pour la suite, ma trajectoire va se créer progressivement. Ainsi, je travaille sur un cours consacré aux questions du numérique et de l’environnement.