1- Prendre soi-même la mesure de l’investissement demandé
Michel Barabel, directeur scientifique de l’Executive Master Ressources humaines le reconnaît bien volontiers : « Suivre une telle formation représente une surcharge d’activité, les participants auront nécessairement une vie plus remplie ». C’est un élément que chacun doit avoir à l’esprit avant de s’engager dans un Executive Master : il demande une présence lors de la formation elle-même (deux à trois jours par mois), mais également un travail personnel en dehors des sessions. « Il est important d’avoir cette réflexion avec soi-même, confirme Hélène Heurteau, qui a suivi l’Executive Master Communication de Sciences Po Executive Education en 2019. Il faut intégrer l’idée que nous aurons durant cette période une charge de travail supplémentaire. Elle impliquera une organisation différente des week-ends, des loisirs. Mais il faut aussi avoir à l’esprit que c’est du temps qui va être nourrisseur, porteur, et nous apporter de l’épanouissement. » Michel Barabel confirme : « C’est une surcharge pour soi : du temps pour grandir, réfléchir, prendre de la hauteur. En somme, du temps qui fait du bien ».
2- En parler en famille
C’est l’une des clés pour concilier vie personnelle, vie professionnelle et formation : prendre le temps en amont d’échanger avec ses proches, de présenter la formation, son intérêt, ce qui nous motive, les conséquences qu’elle aura dans l’organisation quotidienne. « Ce n’est pas le projet d’un individu mais celui d’une famille », résume Michel Barabel. Le conjoint comme les enfants doivent donc être impliqués avant même le début de l’Executive Master. « C’est une aventure collective qui doit être co-construite, il faut se mettre d’accord sur le devenir des activités familiales, la répartition des tâches au sein du foyer ». Anticiper est donc une bonne option pour que le temps de la formation se déroule sereinement. « Nous avons eu, mon mari et moi, une réflexion commune, explique Hélène Heurteau, qui s’est engagée dans la formation à 35 ans, alors qu’elle avait trois enfants. Il m’a accompagnée dans ce projet et m'a proposé de revoir notre organisation durant cette période, afin que tout se passe au mieux ».
3- En parler au bureau
L’anticipation doit être également la règle au sein de son entreprise. « Il faut réfléchir à la charge de travail, à la façon dont on peut adapter l’organisation de son équipe ou son propre positionnement sur certaines missions », précise Michel Barabel. Il est ainsi positif de décrire précisément les implications de la formation à son employeur ou son supérieur hiérarchique.
Le participant pourra par ailleurs mettre en avant le fait que la formation, loin de remplacer l’activité professionnelle, va venir la compléter, l’enrichir. « Après une session de trois jours, les participants peuvent mettre directement en pratique leurs apprentissages dès le retour au bureau, expérimenter de nouvelles manières de faire », poursuit Michel Barabel. « C’est bénéfique pour nous, mais également pour l’entreprise, appuie Hélène Heurteau, qui était responsable de la communication et de l’image dans une agence de talents et de mannequins lorsqu’elle suivait la formation. Nous apportons à l’organisation une valeur ajoutée, une expertise supplémentaire ». La gestion simultanée des temps personnel, professionnel et de formation est d’ailleurs, en soi, un apprentissage. « Les participants devront durant ces 18 mois agir avec davantage d’agilité, travailler plus rapidement, faire face à des imprévus », indique Michel Barabel. Ils devront également développer leur capacité à travailler en groupe, en prenant en compte les contraintes d’agenda de chacun des membres dudit groupe.
4- En parler au sein de sa promotion
Une fois la formation commencée, les participants vont pouvoir confronter leurs expériences respectives avec les autres membres de la promotion. Comment concilient-ils vie professionnelle et Executive Master ? Quelle organisation a été mise en place au sein de leur entreprise ? « Nous parlions régulièrement de la complexité de nos emplois du temps et des solutions que nous mettions en place », indique Hélène Heurteau. C’est l’occasion de recenser des bonnes pratiques mais également d’évoquer sa propre situation et d’obtenir des conseils. Il est aussi possible de se tourner vers le riche réseau des alumni de Sciences Po Executive Education, afin de bénéficier du retour d’expérience de professionnels ayant déjà suivi une formation.
5- Un accompagnement personnalisé
« Sciences Po Executive Education propose un accompagnement personnalisé de qualité, les réponses sont apportées au cas par cas », explique Michel Barabel. De fait, les participants pourront bénéficier, durant leur formation, du soutien des responsables de programme et des assistants de formation avec qui un échange direct est toujours possible. « Nous gardons une proximité tout au long du cursus », résume Hélène Tinlot-Benichou, responsable de programme. Ils peuvent ainsi conseiller et orienter, mais aussi répondre à des demandes individuelles. Un échange également possible avec les formateurs et les intervenants.
6- Des outils pour faciliter son organisation
Pour permettre aux participants d’avoir une bonne visibilité sur leurs 18 mois de formation, le planning complet leur est transmis avant la rentrée. « Nous leur expliquons par ailleurs quels sont les travaux qu’ils devront produire et la charge de travail supplémentaire que cela impliquera, précise Michel Barabel. Plus on apporte de la transparence, plus ils pourront s’organiser. » Ils disposent également d’un système de partage en ligne pour accéder aux différents documents relatifs à la formation. La bibliothèque est aussi accessible à distance. Une plateforme de communication collaborative est enfin disponible en option et peut favoriser l’entraide et l’échange d’informations entre membres d’une même promotion.
7- Travailler avec régularité
Intervenant et professeurs l’ont rappelé à plusieurs reprises à la promotion de Hélène Heurteau : « Un travail régulier est nécessaire, c’est ce qui permettra de ne pas se sentir submergé ». La jeune femme a suivi ce conseil. « Les cours de méthodologie que nous avions ont d’ailleurs pu nous être utiles pour progresser en ce sens », se souvient-elle. Au cours de sa formation, elle a donc fait en sorte de ne pas réaliser le travail demandé au dernier moment. « Cela en m’adaptant parfois à mon environnement familial : les enfants faisaient leurs devoirs le week-end ? Alors je me mettais également au travail ». Même chose pour Angélique Fraysse, qui a suivi en 2016 l’Executive Master Stratégie et finance de l’immobilier : « J’ai mis en place une organisation précise dès le début de la formation. J’ai notamment bloqué des ‘’fenêtres’’ dans mon agenda pour travailler ou réviser afin d’éviter de prendre du retard ».
La réalisation du mémoire demande également un suivi attentif, facilité notamment par « les points d’étape avec les tuteurs », note Hélène Heurteau. Il en va de même pour les travaux collectifs : « Nous faisions des points toutes les semaines ou tous les dix jours pour voir comment nous avancions », explique-t-elle. Autant de réflexes qui lui ont permis de suivre cette formation le plus sereinement possible.
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