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21.07.2025

Entretien avec David Todd, directeur des études en Histoire

Entretien avec David TODD, directeur des études en Histoire

 

Envie de faire une thèse en Histoire ? Discipline phare enseignée dès le Collège universitaire, l'Histoire est aussi l’un des piliers de la recherche à Sciences Po. Quelles recherches en Histoire pratique-t-on à Sciences Po ? Comment trouver un sujet de thèse dans cette discipline ?... Les conseils et réponses de David TODD, professeur des universités à Sciences Po, rattaché au Centre d’Histoire de Sciences Po et directeur des études en Histoire (il prendra ses fonctions en septembre 2025).

 

Pourriez-vous nous parler de votre parcours ?

Après un diplôme de l’Institut d’Études Politiques, en section « Service Public » (l’équivalent des « Affaires Publiques » à Sciences Po aujourd’hui), j’ai fait un Master de recherche puis un doctorat en histoire à Cambridge. J’ai ensuite été postdoctorant à Cambridge et au Joint Centre for History and Economics, à Harvard et Cambridge, avant de passer une dizaine d’années comme enseignant-chercheur au King’s College de Londres. Enfin, j’ai rejoint le Centre d’Histoire de Sciences Po, comme professeur des universités, en septembre 2021.

Quelles activités de recherche menez-vous au sein du Centre d'Histoire de Sciences Po ? Qu'est-ce qui vous a amené à vous y intéresser ?

J’étudie l’histoire de l’économie politique et l’histoire des empires au XIXe siècle. Je me suis intéressé à ces sujets parce qu’ils m’aidaient à comprendre les origines de la mondialisation libérale des débuts du XXIe. Aujourd’hui, ils m’aident encore à comprendre pourquoi celle-ci est contestée. En ce moment, je prépare un livre sur les ambitions impériales françaises depuis le XVIIe siècle. J’ai aussi commencé un nouveau projet sur l’industrie de la soie et son rôle dans l’avènement du capitalisme contemporain, entre 1750 et 1914. Par ailleurs, depuis 2022, je coordonne le Centre for History and Economics in Paris (CHEP), hébergé par le Centre d’Histoire et qui encourage les recherches historiques sur tous les aspects de la vie économique, en collaboration avec nos partenaires à Cambridge et Harvard.

Vous avez été nommé directeur des études doctorales en Histoire. En quoi, est-ce intéressant d'accompagner les étudiant·e·s ?

Il y a un plaisir particulier à aider les jeunes chercheurs et chercheuses. Leur enthousiasme est stimulant. Je souhaite d’abord consolider les moyens dont ils et elles disposent pour mener leurs recherches. Je voudrais ensuite continuer à encourager leur ouverture internationale, par les thématiques de leurs recherches et par leurs mobilités dans des pays étrangers. Enfin, je veux renforcer leur accompagnement pour la recherche de débouchés, dans les universités françaises et étrangères, et dans tous les domaines où la capacité à mener à bien des projets ambitieux est valorisée.

D’après-vous quelles sont les clés pour bien réussir son doctorat ?

Au début, il faut garder un esprit ouvert, afin de laisser son projet de recherche évoluer au gré des suggestions et des découvertes. Puis dans la dernière ligne droite, il faut faire des choix et s’y tenir. Surtout, il ne faut pas perdre de vue son propre bien-être. Le doctorat est autant un défi psychologique qu’une épreuve intellectuelle. Apprendre à surmonter ces difficultés est ce qui donne toute sa valeur au doctorat en tant que formation.

Pourquoi est-il important d’intégrer pleinement les doctorant·e·s au Centre d’Histoire, et quels bénéfices peuvent-ils et elles en tirer ?

Quand on se lance dans un doctorat, on rejoint une communauté de chercheurs et de chercheuses. Cette communauté est un cadre d’échanges intellectuels, mais aussi de soutien et d’entraide. Les doctorants et doctorantes qui traversent des phases difficiles peuvent s’appuyer sur leurs pairs, ainsi que sur les postdoctorants et les membres de la faculté permanente. Les bonnes conditions matérielles faites aux doctorants et doctorantes, y compris plusieurs espaces de travail qui leur sont réservés au sein du Centre, sur le campus Saint-Thomas d’Aquin, facilite leur intégration. Ils et elles sont aussi encouragés à contribuer à l’enseignement de l’histoire, sur tous les campus de Sciences Po. Ceci accélère encore leur intégration et leur permet d’étoffer leur CV.

Quels conseils donneriez-vous aux étudiant·e·s voulant faire un doctorat en Histoire ?

Prenez le temps de préparer un bon projet avant de candidater. Situez-le bien par rapport aux travaux historiques existants et citez les sources que vous comptez utiliser. Soulignez l’intérêt de votre recherche : qu’apportera-t-elle à quel champ d’études historiques ? Consultez des historiens ou des historiennes – notamment votre futur directeur ou future directrice de thèse – et intégrez leurs retours pour améliorer votre projet. Prenez en compte les contraintes de temps et autres qui pèsent sur tout projet doctoral. Votre projet doit être réaliste. Mais restez ambitieux quant à vos objectifs intellectuels et professionnels.

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