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16.01.2022

Hugo Plassais, promotion 2020

Pouvez-vous nous retracer votre parcours universitaire ?

Sciences Po était un projet de longue date pour moi. J’ai commencé à préparer les concours vers l’âge de 16 ans et c’est après quelques essais infructueux que j’ai intégré le Master de recherche en Science politique et Relations Internationales en 2018. J’ai eu un BAC ES, filière qui n’existe plus aujourd’hui, en 2014.
Après un bref passage à l’Université de Nanterre, j’ai intégré l’Institut d’études politiques de Saint-Germain-en-Laye, cursus qui m’a donné l’opportunité d’étudier une année à Shanghai à l’École Normale Supérieure de Chine de l’Est (ECNU).
J’ai rejoint Sciences Po Paris en Master où j’ai travaillé, pendant deux ans sous la direction de Delphine Allès, sur l’évolution des discours chinois concernant les opérations de maintien de la paix des Nations-Unies. Ce mémoire donnera sûrement lieu à un petit ouvrage dans les mois à venir…

Quels souvenirs gardez-vous de votre école, de votre promotion, de vos enseignantes et enseignants ?

Je retiens de Sciences Po un environnement stimulant tant par ses enseignements exigeants que par la motivation et la vivacité d’esprit de mes camarades de promotion.
Les débats qui nous animaient et nous nourrissaient dépassaient souvent les salles de cours. La formation à la recherche par la recherche a été fondamentale pour moi car elle structure une pensée et donne confiance dans ses capacités d’adaptation.
Ce master nous donnait du temps pour lire, pour acquérir par nous-même des connaissances et donc pour les ancrer. Avant que la pandémie ne nous arrache à ce lieu emblématique, nous avons passé presque deux ans dans la bibliothèque qui était réservée aux chercheurs et apprentis chercheurs boulevard Saint-Germain. C’était devenu comme une deuxième maison, mise à part les jours où elle était réquisitionnée pour faire passer les concours de l’agrégation de Science politique !
Sciences Po permet de rencontrer des personnes brillantes venues de toute la France, de Belgique, de Chine, de Turquie, du Sénégal et d’ailleurs, de prendre du recul par rapport à sa propre culture, ses propres biais cognitifs. L’émulation de ces intelligences m’a poussé à la découverte de nouveaux champs associatifs et professionnels. J’ai pu écrire des articles et des tribunes, j’ai fait de la médiation culturelle et des concours d’éloquence. J’ai eu des missions pour Le Dessous des cartes sur Arte et la Matinale de France Culture. Nous avons participé à une simulation des Nations-Unies à New York avec des délégations venues des quatre coins du Monde. J’ai également eu l’opportunité d’être bénévole au Forum de Paris pour la Paix. Sciences Po prend beaucoup de place dans une vie d’étudiant mais j’ai rarement retrouvé une telle richesse.
Je me souviens en particulier du séminaire de fin de master sur les évolutions du multilatéralisme et du système international contemporain qui se concluait pour chacun d’entre nous par un oral d’environ une heure et demie, sans notes, sur un sujet de recherche. Nous affrontions par la suite, à la manière d’un colloque, les questions et les remarques de nos camarades déjà bien aguerris par deux ans de papiers, de terrains et de lectures et les reprises de Messieurs Guillaume Devin et Frédéric Ramel. Ce fut particulièrement formateur pour moi.

Quelle fonction occupez-vous aujourd’hui ?

Une fois diplômé, je voulais repartir à l’étranger et j’ai été volontaire de Service civique à Prague dans un centre de recherche en sciences sociales du MEAE et du CNRS. J’ai ensuite travaillé quelques mois comme chargé de recherche à l’École militaire à Paris. Je suis aujourd’hui apprenti rédacteur et chargé de communication chez Business France et j’aimerais poursuivre l’année prochaine par un "Volontariat International en Administration" (V.I.A) si possible en Asie. Pourquoi pas à terme travailler dans le domaine de la paix et de la sécurité internationale.

Quelles ont été les contributions de votre formation à la fonction que vous occupez aujourd'hui ?  

L’École de la recherche a été pour moi un socle solide de connaissances sur l’ensemble de l’écosystème des Relations Internationales (Organisations Internationales, Ministères, Recherche académique). Cela m’a donné confiance dans mes capacités et me permet d’aborder une spécialisation plus sereinement. Sciences Po apprend à se confronter aux évolutions d’un espace politique mondial en constante mutation et m’a permis de structurer ma pensée tant comme jeune professionnel que comme apprenti chercheur et comme citoyen.

Auriez-vous un conseil à donner à une étudiante ou un Étudiant qui souhaite s'orienter vers le secteur d’activité dans lequel vous travaillez aujourd'hui ?

Si j’avais un conseil ce serait celui-ci : « Si vous trouvez porte close sur votre chemin, passez par la fenêtre et si la fenêtre ne s’ouvre pas, regardez s’il y a une cheminée ».

Publication d'Hugo Plassais :

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La Chine, un acteur responsable, révisionniste ou réformiste ? Les enjeux onusiens dans les livres blancs de la défense chinoise 1995-2020. Editions L'Harmattan (Juin 2022)

 

 

 

 

 

 

 

 

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 [ Mise à jour : Juin 2022 ]