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07.11.2023

Victoria Kahn, promotion 2021

Victoria Kahn (crédits : Gabrielle Malewski/FEDORA)

Pouvez-vous décrire votre parcours universitaire et professionnel ?

Après une licence de droit à Paris I Panthéon-Sorbonne, j'ai rejoint le Master politiques publiques, spécialité Culture, de l'École d'affaires publiques de Sciences Po. J'ai ensuite eu la grande chance d'être recrutée en tant que Chargée de mission au sein du Cabinet de la Ministre de la Culture Roselyne Bachelot-Narquin, auprès de la Conseillère en charge des affaires européennes et internationales, de la francophonie et du droit d’auteur, à la suite de mon stage de fin d'études. Depuis 2022, j'exerce le poste de Coordinatrice de projet au sein de FEDORA - Le Cercle Européen des Philanthropes pour l’Opéra et la Danse, association à but non lucratif engagée à soutenir l’avenir de l’opéra et de la danse en Europe.

Quelles ont été les étapes majeures de la construction de votre projet professionnel ?

Passionnée par de nombreux domaines qu'il semble parfois difficile de concilier, la construction de mon projet professionnel s'est faite pas à pas. Le droit fut un premier pilier : les études juridiques m'ont en effet permis de cultiver ma curiosité et mon intérêt pour le fonctionnement de nos institutions. Les seconds piliers furent très différents : le chant et le théâtre, tous deux pratiqués au sein d'associations étudiantes permettant aux jeunes de se familiariser avec l'expérience de la scène. Cet épanouissement artistique fut déterminant et a rythmé la suite de mon parcours. Le droit et les politiques publiques, oui, mais jamais sans une bonne "dose" de culturel ! C'est pourquoi la spécialité Culture de l'Ecole d’affaires publiques fut pour moi une réelle évidence et la plus belle façon d'allier toutes ces appétences. J'y ai découvert avec joie des modules et cours destinés à orienter les futurs jeunes professionnels de la culture dans leurs parcours. Enfin, en parallèle de ma dernière année de Master à Sciences Po, j'ai entamé une formation de chant lyrique auprès du pianiste et chef de chant Pierre Muller, ce qui m'a résolument décidé à me rapprocher du monde de l'Opéra. Rejoindre FEDORA m'est alors apparu comme la continuité naturelle de ce parcours.

Quelles sont les principales caractéristiques de votre poste aujourd'hui en tant qu'Administration Coordinator chez FEDORA ?

En charge de missions très diverses pour l'association auprès de la Directrice de FEDORA, ce poste nécessite une grande polyvalence. En appui des autres départements (Mécénat, Communication, Programmes de financement), j'effectue et je coordonne plusieurs aspects de notre activité (légal, financier, stratégique) ainsi que les moments clefs du Conseil d'Administration et de l'Assemblée Générale. Cette mission me permet aussi d'évoluer dans un cadre international, et surtout, de donner un sens à mon travail : celui d'encourager la création émergente dans les domaines de l'opéra et de la danse en Europe.

Quelles ont été les contributions de votre formation à l'École d'affaires publiques, et plus particulièrement la spécialité Culture, envers la fonction que vous occupez aujourd'hui ?

Très largement, les enseignements de l'École d'affaires publiques m'ont permis de comprendre le fonctionnement des institutions culturelles, publiques et privées, ainsi que leurs méthodes de financement. Cette compréhension m'est aujourd'hui indispensable dans mon activité à FEDORA, qui a également pour vocation de participer à l'émergence de nouveaux modèles économiques pour l'opéra et la danse. Les cours à Sciences Po extrêmement variés, allant de la philosophie politique à la comptabilité, ont été l'occasion de cultiver ma curiosité et soif d'apprendre que je retrouve dans ma vie professionnelle. La polyvalence des enseignements de Sciences Po m'a ainsi résolument préparée à la gestion de nombreuses missions et m'a dotée d'une capacité d'adaptation indispensable au quotidien.

Auriez-vous un conseil à donner à un ou une étudiant(e), futur jeune diplômé(e) ?

Honorer toutes ses passions même si ces dernières peuvent paraître de prime abord inconciliables.  Pour citer la philosophe de l'hybridation Gabrielle Halpern : "Est hybride ce qui est mélangé, hétéroclite, contradictoire. Autrement dit, c’est le mariage improbable, c’est tout ce qui n’entre pas dans nos cases !" J'aimerais conseiller aux futurs diplômés de chérir et de faire grandir ce "mariage improbable" en eux, qui est une vraie richesse. C'est aussi ce à quoi nous invite la filière Culture de l'École d'affaires publiques : cultiver toutes nos passions sans concessions afin de bâtir un projet professionnel durablement réjouissant.

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