En Terminale, une question essentielle s’est imposée à moi: vers quelle formation post-bac m’orienter? Indécise à l’idée de m’engager immédiatement dans une formation très spécialisée, j’ai privilégié une voie pluridisciplinaire et reconnue pour son excellence académique me permettant d’explorer différents domaines du champ des sciences humaines et sociales (qui m'attirait déjà particulièrement). Sciences Po réunissait tous ces critères : je dirai donc que le choix s’est alors fait naturellement.

La mineure géographique Afrique de Bachelor Universitaire située sur le campus de Reims suscitait mon intérêt grâce à ses enseignements centrés sur le continent. Je souhaitais acquérir des connaissances solides sur cette région, explorer son histoire et ses enjeux multiples, tout en apprenant le swahili. Pouvoir analyser la richesse culturelle et la complexité de ce continent, souvent sous-estimé ou caricaturé à l’échelle globale, représentait pour moi une véritable opportunité.

Ainsi, après deux années passées en majeure Humanités Politiques, j’ai choisi l’Afrique du Sud comme destination de troisième année à l’étranger : fascinée par son histoire raciale et sociale, ce pays s’est révélé être un terrain privilégié pour approfondir mes études en sciences humaines. J’ai intégré l’Université de Stellenbosch, classée deuxième meilleure institution du continent, où j’ai poursuivi la socio-histoire et l’anthropologie, tout en élargissant mon parcours à de nouvelles disciplines, comme des cours de psychologie et de santé publique (portant sur l’étude du VIH et du SIDA, enjeux centraux en Afrique du Sud).

Cette immersion académique a été complétée par un stage à l’Ambassade d’Afrique du Sud, au sein de la Direction de la Coopération Internationale de Sécurité. Une expérience formatrice qui m’a permis de découvrir de l’intérieur le fonctionnement du milieu diplomatique, grâce à mes diverses missions allant de la rédaction de notes diplomatiques à destination des ministères français et de l’Ambassadeur, tout comme de l’aide à la préparation du G20. J’ai pu aussi appréhender le rôle d’acteurs essentiels comme l’IFAS et les Alliances Françaises, qui ont nourri mon intérêt pour les questions culturelles et influencé la suite de mon parcours académique en Master.

Actuellement, je poursuis mon parcours à l’École d’Affaires Publiques de Sciences Po, dans le Master Politiques Publiques avec la spécialité Culture. J'aimerais à terme travailler dans le secteur culturel, que ce soit au sein de la fonction publique, des institutions culturelles ou encore d’organismes internationaux.

Mon choix s’est tout simplement fait dans la continuité logique de mon Bachelor Universitaire à Sciences Po : au cours de mes trois précédentes années de formation, j’ai pu mesurer concrètement la richesse des enseignements proposés, la qualité des intervenants et la force du réseau académique et professionnel de Sciences Po.

Parmi les huit écoles de Master, l’École d’Affaires Publiques est celle qui s’est imposée comme la plus en adéquation avec mes aspirations, car elle proposait la spécialité Culture. Celle-ci correspond pleinement à mon intérêt pour les enjeux culturels, envisagés comme des leviers de cohésion sociale, de mémoire collective et de rayonnement international, à diverses échelles. Son contenu en termes d’apprentissages m’a également beaucoup attirée, car il offre une grande variété d’enseignements électifs, avec la possibilité de suivre des cours proposés dans d’autres spécialités de l’École.

Le passage d’un rythme de vie sud-africain à celui de Paris a été pour moi un véritable choc au cours des premières semaines : ici, tout va beaucoup plus vite ! J’ai également été frappée par la configuration du campus : contrairement à Sciences Po Reims, qui était centralisé, le campus parisien s’organise autour de plusieurs bâtiments. Cela demande un temps d’adaptation pour trouver ses repères et jongler entre les différents bâtiments, mais il faut avouer que cette diversité reflète aussi la richesse et le dynamisme de l’École d’Affaires Publiques.

Concernant mes premiers cours, j’ai été particulièrement impressionnée par la qualité et la diversité des enseignements. En effet, j’ai eu la possibilité de suivre aussi bien des cours d’économie que d’introduction à la politique culturelle, mais également des enseignements consacrés aux violences de masse et aux génocides, ou encore à l’impact de l’intelligence artificielle dans le domaine culturel. Je dois dire aussi que le rythme est exigeant, mais extrêmement stimulant !

Par ailleurs, dans le cadre de la spécialité Culture, j’apprécie que les cours abordent directement des problématiques concrètes liées aux politiques publiques culturelles. Je pense notamment à l’enseignement de spécialité “Les industries créatives : spécificités et enjeux” assuré par Thomas Paris, dont l’approche de terrain ajoute une réelle valeur ajoutée. Ainsi, mes premiers pas confirment pleinement la pertinence de mon choix d’orientation !

J’attends avant tout de faire des rencontres enrichissantes, en particulier avec des intervenants à la fois passionnés et passionnants. C’est, à mes yeux, l’un des grands atouts de Sciences Po Paris par rapport aux autres campus de région: être au cœur de la capitale permet de bénéficier d’une proximité unique avec les institutions culturelles, politiques et diplomatiques, rythmés avec une vie culturelle intense.

J’espère également multiplier les occasions de participer à des événements inspirants et d’élargir mes réseaux professionnels. Par exemple, j’ai été sélectionnée pour prendre part au Certificat Égalité femmes-hommes et politiques publiques au sein du Policy Lab de l'École d’Affaires Publiques. Cela m’a permis d’assister à un petit-déjeuner-débat organisé par la Direction des Affaires Politiques et de la Gouvernance Démocratique de l’Organisation Internationale de la Francophonie, consacré à la participation politique des femmes et des jeunes. Une expérience qui illustre parfaitement ce que j’attends de mes années d’études parisiennes : apprendre, échanger et tisser des liens dans un environnement stimulant !

Dans la continuité de mon parcours académique, j’aimerais réaliser une année de césure l’an prochain afin d’effectuer deux stages de six mois dans le secteur culturel. Cette expérience me permettrait de confronter mes acquis de Master à deux approches de terrain complémentaires. Le secteur de la musique m’attire tout particulièrement : mon expérience actuelle de rédactrice au sein d’un média dédié à la pop francophone, a confirmé mon désir de m’orienter vers cette voie passionnante, bien que j’avoue être aussi très intéressée par les secteurs du cinéma et de l’édition !