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15.09.2025

Rencontre avec nos diplômés 2025: Mickaël Arlin Clavié

Mickaël Arlin Clavié, diplômé 2025 du Master politiques publiques, spécialité Administration publique
Mickaël Arlin Clavié, diplômé 2025 du Master politiques publiques, spécialité Administration publique (crédits : Sciences Po/ MA)

Pouvez-vous décrire votre parcours universitaire eT professionnel ?

J’ai entamé mon parcours universitaire au sein du collège universitaire de Sciences Po, sur le campus européen et franco-allemand de Nancy (le meilleur des campus de région !) J’ai choisi la majeure « Politique et Gouvernement » en 2A, avant de partir en Roumanie, à Bucarest, en 3A. J’y ai effectué une « année hybride » : cinq mois d’échange universitaire au sein de l’École nationale de sciences politiques et d’administration publique (SNSPA), et plus particulièrement son programme Public Sector management, avant de rejoindre le département commercial de la Chambre de commerce et d’industrie française en Roumanie (CCIFER) pour un stage de six mois. 
Je suis ensuite rentré en France et j’ai intégré l’École d’affaires publiques de Sciences Po, et plus particulièrement le master en politiques publiques – option administration publique. En parallèle de mon M1, j’ai réalisé un stage à temps partiel de quatre mois au sein du cabinet de relations publiques et de relations presse A+ Conseils. 
Ensuite, entre mon M1 et mon M2, j’ai décidé de réaliser une année de césure pour réaliser des stages afin de consolider mon projet professionnel d’intégrer la fonction publique. J’ai ainsi rejoint durant six mois le service d’anticipation, de veille et d’analyse médias, rattaché au département presse, veille et analyse de la délégation à l’information et à la communication (DICOM) du ministère de l’Intérieur, au sein duquel j’ai pu m’investir en tant que veilleur-analyste stagiaire. Puis, j’ai rejoint l’équipe du maire de Bulgnéville (Vosges) pour un stage de deux mois, qui m’a permis de travailler sur des sujets très divers, et notamment la pérennisation de la maison de santé de la ville. Enfin, j’ai intégré le bureau de la défense et de la sécurité nationale de la direction des sécurités, au sein du cabinet de la préfète de l’Oise, durant quatre mois, pour un poste de chargé de mission « Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques ». 
Enfin, j’ai réalisé mon M2 en apprentissage, et j’ai ainsi contribué durant un an aux travaux du Centre de formation de la juridiction administrative (CFJA), au sein du Secrétariat général du Conseil d’État, en tant qu’apprenti chargé de mission « simplification et valorisation ». 
Fort de ces différentes expériences, mon projet professionnel est à présent consolidé : je souhaite rejoindre la fonction publique par la voie des concours, que je présenterai en 2026. 

Quelle a été votre motivation pour choisir votre spécialité à l'École d'affaires publiques?

La force de la spécialité « administration publique » à l’École d’affaires publiques est la pluridisciplinarité de la formation qu’elle propose : découvrir et approfondir tout à la fois le droit public, l’économie publique et les finances publiques permet d’acquérir une compréhension plus fine du fonctionnement de l’État et de son administration, et des politiques publiques qu’ils mènent. C’est une véritable synergie qui s’observe entre ces enseignements, les notions d’économie publique nourrissant, par exemple, les cours de finances publiques, lesquelles sont également largement influencées par l’évolution du droit public. Notons également que de nombreux cours électifs de spécialité permettent d’approfondir des thématiques en lien avec l’administration qui nous intéressent particulièrement. 
Voici donc ce qui a présidé à mon choix de rejoindre la spécialité « administration publique » : l’envie de comprendre l’administration et son fonctionnement en ouvrant mes perspectives d’analyse. En résonance avec la stratégie 2030 de notre maison, « comprendre son temps pour agir sur le monde », je suis convaincu que seule une appréciation fine des problématiques propres à l’administration, nourrie par des savoirs fondamentaux et par des expériences pratiques, peut permettre d’entreprendre un changement utile et porteur pour le service public. 
C’est, d’ailleurs, ce pourquoi j’ai décidé de rejoindre le Conseil d’État en apprentissage durant mon M2 : il m’a paru nécessaire d’avoir une expérience longue au sein du service public, bien que, dans ce cas, ce dernier soit un peu particulier car organisé dans le cadre d’une juridiction indépendante, pour véritablement le comprendre, et affermir mon choix de le rejoindre dans le cadre de mon projet professionnel. 
Enfin, la spécialité « administration publique » reste, à mon sens, la spécialité la plus adaptée dans la perspective de la préparation des concours de la haute fonction publique, par sa pluridisciplinarité, la qualité et la pertinence de ses enseignements. 

Quelles ont été les contributions de votre formation à l'École d'affaires publiqueS pour décrocher votre diplôme?

La formation que j’ai reçue à l’École d’affaires publiques s’est d’abord inscrite sous le sceau de l’exigence : le M1 m’a demandé une certaine charge de travail et d’investissement personnels. De même, je n’aurais pu réaliser mon M2 en alternance sans faire preuve d’une rigueur et d’une organisation suffisantes pour conjuguer les exigences académiques, et les besoins professionnels qui peuvent, parfois, s’avérer lourds. Je dirais donc que l’enseignement principal que je retire de mon diplôme est ma capacité à conceptualiser rapidement ce qui est attendu de moi, et à m’organiser pour y répondre de manière pertinente et en temps utiles. C’est donc, avant tout, la capacité d’adaptation que permet d’acquérir le master Politiques publiques, Administration publique : en maîtrisant les fondamentaux de droit, d’économie et de finances publics, ses étudiants peuvent jongler, sans être déstabilisés, entre les différentes strates et thématiques dont l’administration s’empare au quotidien, de la section du contentieux du Conseil d’État, au bureau de l’énergie du service des politiques écologiques et sectorielles de la direction générale du Trésor, en passant par le bureau de la sécurité civile et de la gestion de crise en préfecture.
De plus, certains enseignements « pratiques » dispensés par l’École d’affaires publiques, tels que le cours relatif au management des ressources humaines dans la fonction publique, dispensé par Emmanuel Grégoire, permettent de comprendre, au mieux, l’administration dans toute sa diversité, et, parfois, sa complexité. 

Auriez-vous un conseil à donner à un ou une étudiant(e), futur(e) jeune diplômé(e)?

« Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage » disait La Fontaine dans sa fable Le lion et le rat (qui aurait pu s’intituler Le lion et le renard !) Je pense que cette maxime peut être utile à tout(e) étudiant(e) souhaitant rejoindre le service public : du fait de son histoire et de son fonctionnement, notre administration est parfois victime de lourdeurs et de lenteurs, qui peuvent apparaître comme pesantes voire frustrantes au quotidien. Pour autant, une fois une nouvelle politique publique déployée ou un changement d’organisation décidé, elle sait faire preuve d’une efficacité et d’une force redoutables qui en font, j’en suis convaincu, le premier instrument de la protection des plus fragiles. 
De manière plus prosaïque, je conseillerais également aux futur(e)s étudiant(e)s de l’École d’affaires publiques d’appliquer cette maxime à leur travail de fichage et de révision au quotidien : les notions et les concepts sont toujours mieux intégrés lorsqu’ils sont étudiés et appris sur le long terme, avec une logique progressive et des réactivations de connaissances régulières, que par du bachotage et des nuits blanches à l’approche de l’examen. 

Quels seront, selon vous, vos prochaines étapes ou vos prochains défis ?

Mon prochain défi sera celui des concours de la haute fonction publique l’année prochaine : ayant intégré la classe prépa’ Talents de Sciences Po (dispositif d’accompagnement des étudiants boursiers vers la réussite des concours), je compte passer les concours de l’Institut national du service public (INSP), d’administrateur territorial (Institut national des études territoriales, INET), et de directeur d’hôpital (École des hautes études en santé publique, EHESP), lesquels disposent d’une « voie talents » spécifique. C’est donc une année studieuse qui s’annonce, mais qui sera également faite de beaucoup de découvertes et de rencontres. Si celle-ci s’avère fructueuse, j’aurai la chance, au sein de notre belle administration, de servir, à mon niveau, le bien commun, ce qui me semble être le plus beau défi que je puisse me fixer. 

 

 

 

 

 

 

 

 

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