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29.09.2025
Rencontre avec nos diplômées: Mathilde Scapin, Promotion 2023

Pouvez-vous décrire votre parcours universitaire eT professionnel ?
Après avoir obtenu mon baccalauréat Économique et Social en Charente-Maritime en 2018, j’ai intégré Sciences Po Paris dans le programme Europe-Amérique du Nord sur le campus de Reims. J’y ai effectué mon Bachelor. La pluridisciplinarité de l’enseignement délivré par Sciences Po, la possibilité de partir une année à l’étranger, et la multiplicité des choix professionnels après ces études comptent parmi les principales raisons de mon choix universitaire.
Au cours de mon Bachelor, j’ai toujours pris le parti de choisir des cours qui m’intéressaient et me stimulaient intellectuellement. Je me rappelle avoir choisi en deuxième année de licence un enseignement sur la guerre au XXème siècle qui m’a passionnée et qui m’a fait prendre conscience que je souhaitais poursuivre mes études en me spécialisant dans ces domaines. J’avais donc, sans m’en rendre compte, tracé mon parcours professionnel dès la première année en choisissant des cours orientés dans les domaines de la sécurité et la défense.
Comme tous les étudiants de Sciences Po Paris, je devais passer ma troisième année de Bachelor à l’étranger. Malheureusement, alors que je devais passer la mienne à Washington, celle-ci a été bouleversée par la crise sanitaire du Covid-19. La déception passée, j’ai décidé d’utiliser le temps qui m’était offert pour découvrir les deux domaines qui m’intéressaient le plus à savoir la sécurité et la défense. Après un premier stage auprès d’un commissaire aux armées, j’ai réalisé le second à la Direction du numérique du Ministère de l’Intérieur, au sein du projet Réseau Radio du Futur. Ces stages ont grandement contribué à mon choix de master. J’ai ainsi intégré en septembre 2021, le master Politiques Publiques de l'École d'affaires publiques en spécialité Sécurité et Défense.
Au cours de mon master, j’ai poursuivi ma découverte professionnelle. J’ai d’abord réalisé en première année un stage à temps partiel au cabinet de conseil en sûreté de Monsieur Guillaume Farde. Ensuite, j’ai réalisé ma deuxième année de master en alternance au Ministère de l’Intérieur, au sein de l’Office Central pour la Répression de la Traite des Êtres Humains, aux côtés d’une commissaire de police. C’est cette dernière expérience professionnelle qui m’a confortée dans mon choix de carrière.
J’ai ainsi intégré, à la suite de mon master, la classe préparatoire aux concours de commissaire de police. Ayant obtenu le concours en juin 2024, j’ai incorporé la 76e promotion des commissaires de police au sein de l’École Nationale Supérieure de la Police.
Quelle a été votre motivation pour choisir votre spécialité à l'École d'affaires publiques?
Comme je l’évoquais précédemment, mon choix de spécialité au sein de l’École d'affaires publiques a été un choix mûri et réfléchi. J’avais pris le soin durant ma licence de choisir des cours orientés sur les domaines qui m’intéressaient mais également de réaliser des stages dans les secteurs de la sécurité et de la défense. Ainsi, en fin de troisième année, le choix de la spécialité a été évident. Cette dernière me permettait de poursuivre ma spécialisation dans les domaines qui me convenaient mais aussi de pouvoir réaliser ma deuxième année de master en alternance.
La possibilité de réaliser ma deuxième année de master en alternance constituait l’une des raisons pour lesquelles j’ai choisi ce master au sein de l’École d'affaires publiques. Je souhaitais d’une part découvrir le monde professionnel, m’intégrer au sein d’une équipe et me sentir réellement impliquée dans une tâche. D’autre part je cherchais à conforter mes choix professionnels. Cela a été chose faite : cette année en apprentissage m’a permis de me former à la thématique de la traite des êtres humains et plus précisément le volet proxénétisme, mais également de réaliser que je souhaitais rejoindre la Police Nationale et que le métier de commissaire de police était celui qui me correspondait le mieux.
Quelles ont été les contributions de votre formation à l'École d'affaires publiqueS pour décrocher votre diplôme?
Sciences Po m’a, premièrement, permis d’acquérir les connaissances me permettant d’appréhender rapidement les problématiques auxquelles je suis et je pourrai être confrontée dans mes fonctions. Ma scolarité à Sciences Po m’a également permis de développer de solides compétences rédactionnelles, de synthèse, de travail collectif et d’expression orale, capacités indispensables à mes futures fonctions. Enfin, la formation pluridisciplinaire de Sciences Po m’a donné l’occasion de rencontrer un large panel de professionnels, facilitant aujourd’hui ma rencontre avec les différents partenaires de la Police Nationale.
Mes études à l'École d'affaires publiques de Sciences Po Paris m’ont également donné l’occasion d’intégrer facilement la classe préparatoire aux concours de commissaire de police. La qualité de l’enseignement dispensée en prépa m’a permis d’obtenir le concours de commissaire de police au premier passage et d’intégrer en septembre 2024, l’École Nationale Supérieure de la Police.
Auriez-vous un conseil à donner à un ou une étudiant(e), futur(e) jeune diplômé(e)?
Fais-toi plaisir! Choisis les cours qui te font vibrer et qui te donne envie de venir à Sciences Po y compris durant les mornes matins d’hiver.
Sciences Po nous offre la possibilité de découvrir une large palette d’enseignements. Mon conseil serait donc de saisir ces opportunités qui nous sont offertes pour, d’une part, découvrir les secteurs professionnels qui peuvent nous intéresser et nous plaire et d’autre part de profiter de ce temps pour se former aux enjeux qui nous tiennent à cœur.
La carrière professionnelle est longue, mieux vaut qu’elle corresponde à ce que nous sommes et aux valeurs que nous souhaitons défendre.
Quels seront, selon vous, vos prochaines étapes ou vos prochains défis ?
Actuellement commissaire stagiaire au sein de l’École Nationale Supérieure de Police, mon premier prochain défi est de terminer ma scolarité sereinement, en me sentant prête à prendre mon poste en juillet 2026.
N’ayant pas encore fait mon choix de premier poste, je ne sais pas encore où je serai affectée mais je souhaiterais débuter ma carrière en sécurité publique.
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