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26.02.2024

Parcours civique : Adèle s'engage pour rendre le sport accessible

Dans cette série de portraits dédiée au Parcours civique, quatre étudiantes et étudiants en bachelor au Collège universitaire nous racontent leurs expériences de terrain, leur engagement, leur évolution personnelle et professionnelle.

Adèle Moisan, étudiante de deuxième année sur le campus de Nancy, co-présidente du Bureau des sports et ancienne voltigeuse équestre, s'est lancée dans le domaine de l'accessibilité aux pratiques sportives auprès de centres proposant des cours para-équestres ou de la médiation équine puis un club handisport. Interview.

Qui êtes-vous et pourquoi avez-vous choisi Sciences Po ?

Je m’appelle Adèle, je viens de Normandie et je suis en deuxième année sur le campus de Nancy, mineure Union européenne, partenariat franco-allemand. J’ai choisi Sciences Po parce que j’avais soif de connaissances et que l’école garantissait un environnement étudiant et académique propice à la confrontation des idées. La réputation de l’institution et la possibilité d’effectuer une année à l’étranger ont aussi joué un rôle important, tout comme la possibilité de postuler à un large choix de masters le moment venu. Plus précisément, concernant le choix du campus, c’est l’opportunité d’avoir un cursus porté sur les enjeux de l’Union européenne qui m’a séduite.

Quel thème d’engagement avez-vous choisi dans le cadre de votre Parcours civique et pour quelles raisons vous tient-il à cœur ? 

Je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose qui soit vraiment personnel pour donner du sens à mon Parcours civique. Après avoir bien réfléchi, je me suis tournée vers l’enjeu de l'accessibilité du sport. C’est en effet un élément qui a toujours été présent dans ma vie sans que je ne mesure réellement à quel point sa présence est un privilège. La pratique sportive (qu’elle soit compétitive ou non) a largement contribué à mon bien-être physique aussi bien que mental, et ses apports en termes d’esprit d’équipe, de concentration, de constance et de connaissance de soi ont été immenses. 

Or, l’accessibilité aux différentes pratiques sportives est compromise par de nombreux facteurs parmi lesquels figurent le handicap et le genre. Il était important pour moi d’avoir conscience que les apports que j’ai évoqués ne sont pas accessibles de la même manière à tout le monde pour pouvoir ensuite tenir compte de ces biais et agir à mon échelle. C'est une démarche qui s’inscrit aussi dans la continuité de ma vie associative sur le campus de Nancy puisque je suis co-présidente du Bureau des Sports.

Dans quels organismes avez-vous effectué vos expériences de 1e et 2e année et pourquoi ? 

Pour mon stage de première année, je suis partie de l’idée que je voulais aller dans une association où ma présence était utile tout en gardant une certaine zone de confort. Je ne voulais en effet pas sous-estimer l’impact que le public concerné par la structure pourrait avoir sur moi, ce qui a été un choix pertinent me concernant puisque je n’ai pas l’habitude ni les compétences nécessaires pour encadrer des personnes handicapées. 

Puisque j’ai fait une dizaine d'années de voltige équestre et que je suis à l’aise avec les chevaux, je me suis concentrée sur des centres qui proposaient des cours para-équestres ou de la médiation équine. J’ai reçu beaucoup de réponses positives à mes demandes de stage, preuve que ce milieu majoritairement associatif est demandeur de bénévoles ! Pour mon stage civique de seconde année (qui s'étend sur toute la période de l’année scolaire) je suis bénévole dans un club handisport qui propose des activités comme du basket fauteuil, de la sarbacane ou du parkour.

Ces réalités de terrain ont-elles changé votre vision de votre thème d’engagement ? 

La durée assez conséquente du stage permet de se confronter réellement à nos préjugés de départ. Pour ma part, l'expérience a été assez difficile et a clairement mis en lumière l’ampleur du manque d’accompagnement que vivent les structures associatives et la décrédibilisation de leur travail pourtant monumental.

C’était assez paradoxal de voir les para-athlètes s'entraîner et progresser tout en ne sachant pas si le centre allait survivre jusqu’à l’année d’après : cela a mis en lumière l’influence des politiques publiques sur le tissu associatif, et par là même sur les différents publics qui sont leur raison d’être.

Quels conseils donneriez-vous aux étudiants de 1e année dans le choix de leur thème et de leur organisme d’accueil ?

Choisissez un public et un enjeu qui vous tiennent réellement à cœur et par rapport auxquels vous sentez que vous pouvez être utile. C’est sincèrement dans ce cas que vous le serez le plus, et où l’apport se fera des deux côtés : votre temps bénéficiera à la structure pour laquelle vous serez bénévole et votre investissement en son sein vous apportera à vous aussi. 

Votre Parcours Civique en un mot ?

Percutant.

 

(crédits : Malo Moisan)

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