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CoesioNet lance un appel à contributions aux chercheurs spécialistes de la cohésion en Europe.
Après soumission au comité de rédaction, les contributions seront publiées sur son site web
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Crises, mutations des territoires et cohésion territoriale
Crises, mutations des territoires et cohésion territoriale
Le groupe « Crises, mutations des territoires et cohésion territoriale » se donne pour objet de commencer par identifier les lieux d’impact des crises, en ayant pris soin de définir préalablement ce qu’il faut entendre par « territoire », par « crise », par « impact ».
Un bassin de vie ne correspond pas à un bassin d’emploi, ou encore à une région administrative, à un territoire de projet ou même à une unité territoriale statistique.
Par ailleurs, la crise est un concept polymorphe. Il renvoie aussi bien à la dynamique macro-économique qui prend sa source dans la crise financière de 2008, que dans les enjeux de dimension mondiale qui ont nom changement climatique, approvisionnement énergétique, migrations. Il recouvre donc des phénomènes d’échelles différentes, et de temporalité différente.
Enfin, à ces éléments, viennent s’ajouter dans tous les territoires mais plus encore dans ceux situées dans les périphéries Sud et Est – européennes, les éléments de crise référables à un rattrapage inachevé. Nombreuses sont les études qui ont souligné les imparfaites mises en œuvre des programmes soutenus par les fonds structurels, en raison de faiblesses institutionnelles et, par conséquent, d’imparfaite gouvernance. Or, les derniers rapports – notamment le 5ème rapport sur la cohésion (qui sera publié en novembre 2010)– ne devraient pas en rendre compte intégralement pour la simple raison qu’ils se fondent sur les données de 2008. Un des objectifs de ce groupe est donc de définir ce qu’est un territoire en crise, quels sont les indicateurs pertinents, et quelles politiques ils autorisent pour, à terme, porter un jugement sur l’existence de dynamiques d’accroissement ou de réduction des disparités spatiales au niveau européen, aux différentes échelles choisies et envisager des voies de progrès possibles.
Questionnements du groupe :
Faire une analyse régionale des effets de la crise :
Quels sont les territoires qui subissent davantage la crise que d’autres ? Pourquoi ? On peut faire l’hypothèse qu’il s’agit ni de ceux qui étaient le plus développés car ils disposent des ressources pour y faire face et sont davantage flexibles que d’autres, ni de ceux qui étaient le moins développés, car ce moindre développement se mesure justement aux facteurs du développement qui justement ont manqué pour les territoires en crise. La crise frapperait ainsi les territoires qui viennent juste d’amorcer, dans les années précédentes, le décollage attendu, notamment sous l’effet conjoint des investissements directs étrangers et des aides structurelles. Il s’agirait ainsi des régions avançant des PIB régionaux situés entre 65 et 90% de la moyenne de l’UE, dont il convient à présent d’identifier les lieux d’impact, les ressources disponibles, les capacités de réaction.
Innovation territoriale :
Tout comme la stratégie de Lisbonne, la nouvelle stratégie UE 2020 (pour une croissance intelligente, durable et inclusive) met fortement l’accent sur l’innovation afin de développer la compétitivité de l’Europe. La politique des clusters et autres pôles de compétitivité a démontré la nécessité d’inscrire l’innovation dans les territoires en se nourrissant de leur créativité. Tous les territoires sont-ils susceptibles de développer de l’innovation (capital territorial) ? Quelles démarches mettre en place aux niveaux national et transnational pour favoriser l’innovation territoriale ? Comment se comportent les pôles et les clusters ?
Plan de relance/investissements d’avenir et territoires :
Les plans de relance consécutifs à la crise économique, ainsi que les projets d’investissement d’avenir (par exemple les politiques d’avenir financées par la rubrique 1A du budget de l’Union, ceux qui seront financés dans le cadre du grand emprunt en France) relèvent de démarches sectorielles; qu’en est-il de leur inscription dans le territoire, de leur contribution au développement du potentiel territorial ?
Financement du développement :
Comment repenser le financement du développement ? Passer d’une logique de subvention à une logique de marché financier d’investissement ? Comment accompagner le risque notamment pour les investissements à long terme ou comment maintenir dans le court-termisme ambiant un intérêt pour les investisseurs de long terme ?
Voir le programme 2010 - 2011 des ateliers du groupe en format pdf.