« Être soi » à l'école primaire.

« Être soi » à l'école primaire.

Circulation de l'idéal expressif dans le champ de l'innovation pédagogique
Soutenance de thèse - Amélia Legavre - 24 novembre 2020
  • Image Jyaire. Lecture en CP par les CM2 (via Flickr - CC BY 2.0)Image Jyaire. Lecture en CP par les CM2 (via Flickr - CC BY 2.0)

« Être soi » à l'école primaire. Circulation de l'idéal expressif dans le champ de l'innovation pédagogique.

Université de Paris. École doctorale Frontières de l'Innovation en Recherche et Éducation.

Soutenance de thèse le 24 novembre 2020 à 14h (en visioconférence).

Membres du jury : 
Anne Barrère, professeure des universités, Université de Paris (présidente)  
Héloïse Durler, professeure associée, Haute Ecole Pédagogique Vaud (examinatrice)  
Laurent Lescouarch, professeur des universités, Université de Caen Normandie (rapporteur)  
Éric Mangez, professeur, Université catholique de Louvain, (rapporteur)  
François Taddéi, titulaire de la chaire Université de Paris-Unesco Sciences de l’apprendre (directeur de thèse) 
Agnès van Zanten, directrice de recherche CNRS, OSC-Sciences Po (directrice de thèse).

La thèse s'intéresse aux modalités de circulation de l’« idéal expressif » dans le champ de l’innovation pédagogique. Ce registre promeut l’expression personnelle de l’élève, perçue comme le signe révélateur d’un développement de son intériorité (ses intérêts, ses sentiments, ses préférences). Pour ce faire, un « cadrage souple » de la relation pédagogique est privilégié, accordant davantage de marge de manœuvre à l’élève afin de personnaliser son environnement d’apprentissage (faire des choix, être écouté).

Une première partie de la thèse examine la circulation de l'idéal expressif, en ligne sur internet et lors de divers évènements dédiés à l’innovation pédagogique.
Nous constatons que l'expressivité à l'école est l'objet d'un plaidoyer convergeant de la part de multiples acteurs éducatifs affirmant la nécessaire évolution des modalités pédagogiques d'enseignement. L'expressivité se constitue ainsi en cadre ordinal du champ de l’innovation pédagogique, recouvrant des divergences entre acteurs.

Une seconde partie analyse la manière dont des enseignants traduisent cet idéal éducatif en pratiques de classe et en normes scolaires. Nous observons pour cela sept classes de troisième cycle mettant en place des activités expressives.
Il en ressort des variations que nous relions à des perceptions différentes du savoir ainsi qu'à des visions différentes des capacités enfantines de mobilisation, notamment influencées par le public d'élèves en présence.

Enfin, une dernière partie observe, par la combinaison d'entretiens et d'observations, la réception des activités expressives par les élèves de ces classes.
Les variations dans l’aisance des élèves au sein d’environnements pédagogiques valorisant des activités expressives et dans l’atteinte des visées associées à ces activités sont surtout perceptibles dans deux domaines : la compréhension des finalités et du fonctionnement des activités expressives proposées ; et la capacité de passer d’activités expressives à dominante libre et « plaisante » vers des activités davantage contraintes et tournées vers des objectifs prédéterminés. Ces deux éléments sont mis en valeur par l'observation de leur inégale répartition entre les élèves, et par celle des différentes stratégies mises en place en conséquence par les enseignants.

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