Primivotantes frente a dos sillas vacías / Les primo-électeurs face à deux chaises vides

Primivotantes frente a dos sillas vacías

Yaanua CORNUDET por el OEC

El 31 de marzo del 2022 se llevó a cabo un debate presidencial en la Universidad Javeriana de Bogotá, organizado por la Silla Vacía, un medio de comunicación independiente.Este se organizó con el objetivo de dar voz a las preocupaciones de los jóvenes, y permitir a los que votan por primera vez, los “primivotantes”, profundizar ciertos  puntos de los programas de gobierno, y conocer mejor a los candidatos.

Se habían invitado a los 5 mayores candidatos según los sondeos, entre los cuales 4 aceptaron. Sin embargo, pocas horas antes del debate, Gustavo Petro anuló su presencia debido a un sospecho de Covid-19, seguido por Federico Gutiérrez, para quién el debate no parecía valer la pena sin el candidato del Pacto Histórico. A pocas semanas del aniversario del paro nacional, durante el cual los jóvenes y estudiantes tuvieron el papel principal, los dos candidatos faro de estas elecciones brillaron por su ausencia. Esta fue interpretada como una falta de respeto y desinterés hacia la voz y el voto de las juventudes. 

Finalmente, los dos únicos presentes fueron Sergio Fajardo, candidato por la coalición Centro Esperanza, el cual subrayó la importancia de involucrar a los jóvenes en la política; e Ingrid Betancourt, por Verde Oxígeno, para quién la ausencia de Petro y Gutiérrez, pero también la falta de invitación a candidatos más pequeños (mencionando su 2% en los sondeos), era inadmisible. 

16 primivotantes de todo el país fueron invitados a hacer sus preguntas, y más 1000 estudiantes, que hicieron fila desde la madrugada, asistieron al debate. Entre los temas que se tocaron estaban las cuestiones medioambientales, de democracia, sobre la educación superior y pública, el programa de política monetaria, el narcotráfico, la violencia hacia líderes sociales y medioambientales, la paz y la precariedad menstrual. También se dio un espacio de preguntas más personales, para permitir a los candidatos acercarse más a los estudiantes, y a estos conocerlos mejor. 

En sus respuestas, Fajardo adoptó su postura de profesor, preocupado por las juventudes y sus intereses, destacando su popularidad entre los jóvenes. En las preguntas personales, destacó su pendiente por la cultura y su identidad colombiana, frente a Ingrid Betancourt quién justificó su famosa y criticada frase según la cual “las mujeres se hacen violar” por sus diversos componentes linguísticos y culturales, y presentádose como la única candidata que defiende realmente los intereses de las mujeres colombianas. 

Finalmente, la ausencia de Petro y Gutiérrez volvió a cada pregunta, destacando, según el punto de vista de los estudiantes, una falta de compromiso con la democracia y el futuro del país. 

Les primo-électeurs face à deux chaises vides

Traduit par Tomás NORIEGA

Le 31 mars 2022, un débat présidentiel organisé par le média indépendant La Silla Vacía a eu lieu, dans le but d'exprimer les préoccupations des jeunes et de permettre aux primo-électeurs d'approfondir certains points des programmes de gouvernement et de mieux connaître les candidats.

Les cinq principaux candidats désignés par les sondages ont été invités au débat, et quatre d'entre eux ont accepté. Cependant, quelques heures avant le débat, Gustavo Petro a annulé sa présence en raison d'une suspicion de Covid-19, suivi par Federico Gutiérrez, pour qui le débat ne semblait pas valoir la peine sans le candidat du Pacte historique. A quelques semaines de l'anniversaire du Paro Nacional, un mouvement social d'ampleur au cours duquel les jeunes et les étudiants ont joué le rôle principal, les deux candidats phares de ces élections ont brillé par leur absence. Cela a été interprété comme un manque de respect et un désintérêt vis-à-vis de la voix et du vote des jeunes.  Finalement, les deux seuls présents étaient Sergio Fajardo, candidat de la coalition Centro Esperanza, qui a souligné l'importance d'impliquer les jeunes en politique ; et Ingrid Betancourt, pour Verde Oxígeno, pour qui l'absence de Petro et Gutiérrez, mais aussi le manque d'invitation aux petits candidats (à 2% dans les sondages), étaient inacceptables. 

16 primo-votants ont été invités à poser leurs questions, et plus de 1000 étudiants, ayant fait la queue dès le matin, ont assisté au débat. Parmi les sujets abordés figuraient les questions environnementales, la démocratie, l'enseignement supérieur et public, le programme de politique monétaire, le trafic de drogue, la violence à l'encontre des leaders sociaux et environnementaux, la paix, et la précarité menstruelle. Il y avait également un espace pour des questions plus personnelles, afin de permettre aux candidats de se rapprocher des étudiants et aux étudiants de mieux les connaître. 

Dans ses réponses, Fajardo a joué sur son expérience en tant qu’enseignant, soucieux des jeunes et de leurs intérêts, surfant sur sa popularité auprès de ce public. Dans un deuxième temps de questions plus personnelles, il a souligné son souci de la culture et de l'identité colombienne. De son côté, Ingrid Betancourt a profité de l'occasion pour revenir sur l'une de ses déclarations, très controversée et de fait, maladroite, selon laquelle "les femmes se font violer". Mettant en avant la diversité de ses composantes linguistiques et culturelles, elle s'est présentée comme la seule candidate à réellement défendre les intérêts des femmes colombiennes. 

Mais sur l'ensemble du débat, l'absence de Petro et Gutiérrez a été le sujet le plus récurrent, qui est revenu à presque toutes les questions des participants. Selon les étudiants, les deux candidats absents auraient démontré un manque d'engagement envers la démocratie et l'avenir du pays.