Table ronde organisée par l’association Sciences Po Monde Arabe et le Programme MENA de Sciences Po.

Un an tout juste après la chute du régime des Assad, cette rencontre interroge la manière dont journalistes et photographes peuvent raconter l’enfer du système concentrationnaire syrien, et représenter des violences que le pouvoir autoritaire avait précisément cherché à effacer. Comment représenter la violence la plus brutale ? Quel rôle jouent les récits, images et archives dans les démarches de justice, de mémoire et de reconstruction de la société syrienne aujourd’hui ? Le journaliste Arthur Sarradin et le photographe Édouard Elias croisent leurs expériences pour éclairer ces enjeux, entre reportage, écriture et photographie.

Les intervenants :

• Arthur Sarradin est journaliste, auteur et réalisateur basé à Beyrouth, Arthur Sarradin couvre le Proche-Orient pour Libération, LCI, Radio France et d’autres médias internationaux. Son travail mêle enquête, récit au long cours et réflexion sur les mémoires des conflits, l’exil et les “invisibles” des révolutions. Son dernier livre, « Le nom des ombres. Sortir de l’enfer concentrationnaire syrien » (Seuil, 2025), est une enquête littéraire sur le système carcéral mis en place par le régime Assad : à partir de témoignages, il reconstitue la “bureaucratie de la mort” et la fabrique du silence qui ont structuré l’appareil répressif syrien pendant près d’un demi-siècle.
• Édouard Elias est Photographe indépendant, et a couvert la Syrie dès 2012, puis d’autres terrains de conflit (République centrafricaine, Ukraine, Sahel). Son projet « Syrie – Année 0 » rassemble des images réalisées en 2025, après la chute du régime de Bachar al-Assad, dans un noir et blanc très contrasté qui donne à voir les destructions de la guerre. 

La discussion sera introduite par Aghiad Ghanem, directeur scientifique du Programme MENA, et modérée par Adèle Audouy et Sham Hamdoun, étudiantes et membres de l’association Sciences Po Monde Arabe.

Horaire et lieu : 9 décembre à 19h15 en salle B001, 1 Place Saint Thomas d’Aquin.

Les inscriptions pour cet événement sont à présent closes.

Le nombre de places étant limité, l'inscription ne sera considérée complète qu'une fois un mail de confirmation reçu de la part des organisateurs.