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21.04.2021

“Je considère que le master que j’ai effectué me sert et me servira dans les fonctions que je pourrai avoir dans le futur”

Stéphane Delfour, à la tête d’un bureau à Bangkok pour l'AFP, avait besoin de renouveau et de sortir des sentiers battus. Il a décidé de suivre l’Executive Master Management des médias et du numérique pour asseoir ses compétences managériales et développer son expertise technologique.

Pourquoi avez-vous eu envie de repenser votre carrière ou d’évoluer professionnellement ?

Stéphane Delfour - En 2017, j’étais à peu près à mi-carrière lorsque j’ai ressenti le besoin de prendre un peu de recul sur le métier de journaliste. Non pas pour en sortir mais pour mieux l’exercer à l’ère du numérique. J’avais travaillé quasiment toute ma vie au rythme de l’actualité chaude, une passion dévorante qui ne laisse que peu d’espace pour lever la tête du guidon. C’est à l’occasion d’un bilan de compétences qu’a germé l’idée de reprendre des études d’une façon ou d’une autre, sans pour autant arrêter de travailler. Je voulais aussi «sortir de la vidéo », service de l’AFP ou j’ai occupé plusieurs postes jusqu’à devenir rédacteur en chef France sans réellement toucher directement à l’écrit, au numérique et aux réseaux sociaux. Pour faire court, je voulais sortir de ma zone de confort. C’est là que j’ai découvert le master de Sciences Po Executive Education.

Qu’êtes-vous venu chercher à Sciences Po Executive Education et pourquoi ?

Stéphane Delfour - L'Executive Master Management des médias et du numérique répondait à plusieurs de mes attentes. Tout d’abord la possibilité de l’effectuer en alternance, sans quitter mon emploi. Cela a demandé un investissement supplémentaire mais c’était vraiment ma volonté. Ensuite le contenu m’a tout de suite séduit dans la manière de combiner à la fois les aspects managériaux et les aspects technologiques. J’avais aussi remarqué la qualité des intervenants prévus dans la formation, beaucoup de professionnels qui font référence dans leurs domaines respectifs. Et puis au-delà des enseignements concrets, je suis aussi venu chercher à Sciences Po le plaisir d’apprendre, le plaisir de lire, de se documenter. Enfin, l’opportunité de me consacrer pleinement à un sujet précis à travers le mémoire à rendre à l‘issue de la formation, que j’ai consacré au B to C comme modèle économique possible pour l’AFP. 

« Le contenu m’a tout de suite séduit dans la manière de combiner à la fois les aspects managériaux et les aspects technologiques. »

Stéphane Delfour

Diplômé de l'Executive master Management des médias et du numérique

Qu’avez-vous trouvé à Sciences Po Executive Education ?

Stéphane Delfour - J’ai été très vite déstabilisé mais dans le bon sens du terme. En « ouvrant le capot » de l’information numérique, je me suis rendu compte à quel point j’étais ignorant et à quel point j’avais eu raison de m’inscrire. J’ai en particulier apprécié les cours sur le management, parce que cela faisait 10 ans que j’étais manager à l’AFP, largement formé sur le tas. J’ai appris les méthodes agiles, la psychologie, et perfectionné ma pratique du travail collectif. Des liens forts se sont créés au sein de la promo parce que nous avons accompli des travaux collectifs, en binôme, par petits groupes ou tous ensemble.  Cela m’a conforté dans l’idée qu’il n’y avait rien de plus dangereux dans le monde du travail qu’une décision prise individuellement. Je garde un excellent souvenir de notre learning expedition à Berlin, certainement le temps fort de la formation qui a cimenté le groupe et nous a tous confronté au réel, au concret grâce aux visites dans plusieurs médias en cours de transition ou ayant réussi leur transition numérique. 

« Je suis aussi venu chercher à Sciences Po le plaisir d’apprendre, le plaisir de lire, de se documenter. »

Stéphane Delfour

Diplômé de l'Executive master Management des médias et du numérique

Et depuis…?

Stéphane Delfour - Deux ans après la fin de la formation, ma carrière a pris le cours que j’espérais. Je ne suis pas spécifiquement en charge du numérique, mais je suis à la tête d’un bureau moyen de l’AFP, environ 40 personnes, à Bangkok, où je supervise toute la production, plus seulement vidéo, pour l’Asie du Sud-Est. Je considère que le master que j’ai effectué me sert et me servira dans les fonctions que je pourrai avoir dans le futur. Je suis davantage participatif, je laisse davantage de place à l’erreur en procédant par itération, et je me sens plus légitime lorsqu’il s’agit d’innover. Par exemple, lors des embauches que j’ai eu à faire, je me suis ouvert aux profils un peu atypiques. Ou lors de conférences ou de formations dans lesquelles je suis intervenu, j’ai été plus concret et je l’espère plus convaincant. Enfin, l’investigation numérique, la lutte contre la désinformation font partie des domaines où mon expérience à Sciences Po a été la plus utile, et m’aide à superviser plusieurs équipes de fact-checkers qui travaillent sur ce sujet dans ma zone.  Si c’était à refaire, je le ferais encore plus tôt dans ma vie. 

Un conseil pour celles et ceux qui hésiteraient à se lancer ?

Stéphane Delfour - Il est normal d’hésiter à se lancer car c’est une mise en danger de soi-même. Mais si vous avez la chance de pouvoir suivre ce master, faites-le. C’est une opportunité de comprendre « comment ça marche ». Mon conseil, soyez prêts à y passer du temps, sacrifier un samedi sur deux, lire des dizaines d’ouvrages, mais cela vaut le coup. Vous ne consulterez plus jamais un site internet comme avant, vous ne verrez plus les réseaux sociaux comme avant.

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