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29.11.2022
Henri Bergeron : « Notre Executive Master accompagne l’engagement croissant des professionnels pour la chose publique »
Face aux crises (sanitaire, climatique…) qui touchent aujourd’hui nos soci étés, l’heure est à l’engagement. Le bien public intéresse. C’est le constat dressé par Henri Bergeron, directeur de l’Executive Master Management des politiques publiques. Une formation qui propose d’acquérir des clés de compréhension de la décision publique et des moyens d’agir face aux défis sociétaux, et, ainsi, d’œuvrer à la transformation des politiques publiques.
Quel est le profil des professionnels qui souhaitent suivre l’Executive Master Management des politiques publiques ?
Henri Bergeron - On retrouve une grande diversité de profils au sein des promotions. La formation s’adresse tout d’abord bien sûr à des professionnels travaillant dans l’une des trois fonctions publiques (d’Etat, territoriale et hospitalière). Nous rejoignent également des élus territoriaux ou nationaux (des députés ou des maires par exemple). L’Executive Master intéresse dans le même temps des salariés issus d’entreprises privées. Certains travaillent dans des services en lien avec des acteurs politiques et institutionnels et souhaitent comprendre davantage leur univers professionnel. D’autres envisagent une reconversion dans le secteur public. Le secteur associatif est également représenté, notamment les secteurs du médico-social, du handicap ou du grand âge.
Une diversité des profils qui favorise la pluralité des regards sur les politiques publiques et le partage d’expériences variées…
Henri Bergeron - C’est une spécificité très importante des promotions qui suivent l’Executive Master. Une grande partie de la dynamique pédagogique est liée aux échanges entre les étudiants et au fait qu’ils réagissent différemment face à une même présentation. Si l’on aborde par exemple les questions d’éthique dans la fonction publique, un cadre d’une entreprise privée n’abordera pas forcément le sujet de la même façon qu’un chef de service du secteur hospitalier. Les discussions et confrontations de points de vue qui en suivront seront enrichissantes pour l’ensemble de la promotion.
En quoi cette formation rencontre-t-elle les aspirations actuelles des professionnels ayant un lien avec les politiques publiques ?
Henri Bergeron - Nous nous trouvons dans une période de crises multiples : climatique, sanitaire, géopolitique… Des crises qui sont liées les unes aux autres. C’est un sujet de préoccupation majeur pour beaucoup de professionnels. De façon concomitante, on note un intérêt croissant pour le bien public et une volonté d’agir, par exemple pour préserver l’environnement, non seulement de manière individuelle, mais également dans sa vie professionnelle, dans le cadre de son métier. La formation se propose d’accompagner les participants dans ces défis qui leur font face. Et pour ce faire, nous leur donnons notamment des clés pour décrypter les rouages de l’action collective, de la décision publique, des éléments de compréhension des mécanismes à l’œuvre, tant dans leur quotidien, au niveau de leur ville, de leur département, que de façon plus large, par exemple dans les relations entre Etats.
Quels sont les axes structurants de cette formation ?
Henri Bergeron - Un premier socle a été constitué autour des sciences sociales, qui représentent l’un des grands marqueurs des formations de Sciences Po Executive Education. Sciences politiques, histoire, relations internationales, économie, sociologie… De nombreuses disciplines sont convoquées pour donner des outils de décryptage du fonctionnement de nos sociétés. Cette compréhension du monde contemporain, de ses dimensions politiques, économiques, sociales mais aussi de ses enjeux moraux et éthiques, est là pour éclairer l’action. Un deuxième pôle d’enseignement se structure autour de la conduite du changement et de la transformation des organisations publiques et privées. L’évolution de la société que beaucoup appellent de leurs vœux passe, aussi, par une mutation des organisations qui œuvrent au service public. Nous nous intéressons donc notamment à la transformation de l’action publique locale, de la décision publique comme de l’entreprise privée et de son business model. La formation s’intéresse également aux grands enjeux de société. Différentes thématiques sont abordées : les défis environnementaux, la gestion de crise, les liens entre science et politique, l’éthique et la responsabilité juridique… Un prisme est privilégié : comment introduit-on une transformation ? Comment fait-on évoluer, par exemple, les politiques sociales, les politiques territoriales, ou celles liées à l’environnement ?
Quels sont les outils pédagogiques privilégiés lors de la formation pour transmettre ces différents enseignements ?
Henri Bergeron - Certains enseignements sont bien sûr délivrés lors de cours, sous un format traditionnel. Mais, à côté, nous déployons d’autres approches, souvent de type « learning by doing » (apprentissage par la pratique) : simulations de négociation, jeux de rôle, études de cas, voyages à l’étranger, déplacement sur site… Nous essayons ainsi de proposer une grande variété de méthodes pédagogiques pour favoriser cette transmission des savoirs.