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01.10.2025

Claire LAVIELLE, Master en science politique (promotion 2023)

Interview de Claire LAVIELLE

 

POUVEZ-VOUS NOUS PARLER DE VOTRE PARCOURS ACADÉMIQUE ? COMMENT EST NÉ VOTRE INTÉRÊT POUR LA SCIENCE POLITIQUE ?

J’ai commencé par un baccalauréat scientifique, puis intégré une école de commerce post-bac. Ce parcours m’a offert une ouverture internationale avec une année d’échange en Chine, ainsi qu’une année de césure où j’ai effectué deux stages, l’un en Chambre de Commerce et l’autre en entreprise. J’ai ensuite poursuivi en master en alternance.
Mon intérêt pour la science politique est né plus tard, au fil de mes expériences de terrain, notamment lors de mon service civique au Niger. J’ai ressenti le besoin de mieux comprendre les dynamiques politiques et internationales qui structurent nos sociétés et influencent directement les parcours individuels et collectifs.

QUE VOUS ONT APPORTÉ VOS ANNÉES D’ÉTUDES À L’ÉCOLE DE LA RECHERCHE ? QUELS SOUVENIRS GARDEZ-VOUS DE VOTRE ÉCOLE, DE VOTRE PROMOTION, DE VOS ENSEIGNANT·E·S ?

Mes études m’ont apporté des connaissances solides mais surtout une méthodologie de recherche et une capacité d’analyse critique. Je ne me sens plus « creuse » : j’ai désormais des outils pour décrypter les dynamiques politiques, économiques et sociales. Cela m’a permis de me sentir plus légitime et plus consistante dans ma réflexion.
Je garde le souvenir d’une école beaucoup plus diversifiée que je ne l’imaginais, où la stimulation intellectuelle était constante. Les enseignants étaient passionnés et exigeants, chacun avec sa personnalité et son approche, ce qui rendait les cours particulièrement vivants. Ma promotion était composée d’étudiants aux centres d’intérêt variés, ce qui a enrichi nos échanges et multiplié les perspectives.

QUEL EST L’ENSEIGNANT OU L’ENSEIGNEMENT QUI VOUS A LE PLUS MARQUÉ ?

Le cours de Guillaume Devin, Science politique des relations internationales – Approches socio-historiques de la coopération internationale, m’a profondément marquée. J’ai adoré son enseignement sur les organisations internationales. Cela a nourri une véritable passion, en me donnant des références solides et une compréhension nuancée de leur rôle dans les relations internationales.

QUELLE FONCTION OCCUPEZ-VOUS AUJOURD’HUI ?

Je suis actuellement en volontariat international en administration, attachée économique à l’ambassade de France au Nigéria, avec un portefeuille centré principalement sur les sujets technologiques.

QUELLES ONT ÉTÉ LES PRINCIPALES ÉTAPES DE LA CONSTRUCTION DE VOTRE PROJET PROFESSIONNEL ?

Dix ans après mon bac, je considère mon projet professionnel comme en perpétuelle construction. Dans un contexte incertain, il est difficile de se projeter à long terme : il faut sans cesse s’adapter. J’ai beaucoup exploré – deux masters, une alternance, une année de césure, des stages dans le public et le privé, pour tester mes capacités, mes intérêts et identifier ce qui me convenait.
Je vois mon parcours moins comme une ligne droite que comme une succession d’expérimentations et d’ajustements. C’est un équilibre entre trois éléments : ce dont la société a besoin aujourd’hui, ce que j’aime faire, et les opportunités qui s’offrent à moi. C’est une démarche de test & learn permanente.

« Ma formation m’a donné crédibilité et sérieux auprès de mes interlocuteurs, mais surtout des outils concrets. J’ai appris à cultiver ma curiosité, garder un esprit critique, distinguer les sources fiables des biaisées, et construire une réflexion structurée. »

Claire LAVIELLE

Attachée économique à l’ambassade de France au Nigéria

 

QUELLES ONT ÉTÉ LES CONTRIBUTIONS DE VOTRE FORMATION À LA FONCTION QUE VOUS OCCUPEZ AUJOURD’HUI ?

Ma formation m’a donné crédibilité et sérieux auprès de mes interlocuteurs, mais surtout des outils concrets. J’ai appris à cultiver ma curiosité, garder un esprit critique, distinguer les sources fiables des biaisées, et construire une réflexion structurée. J’ai aussi acquis la capacité de poser les bonnes questions, de mettre en perspective des enjeux économiques et politiques, et d’aller au fond des sujets au lieu de rester à la surface.

AURIEZ-VOUS UN CONSEIL À DONNER À UN·E ÉTUDIANT·E QUI SOUHAITE S’ORIENTER VERS LE SECTEUR D’ACTIVITÉ DANS LEQUEL VOUS TRAVAILLEZ AUJOURD’HUI ?

Je dirais qu’il n’y a pas un seul profil type, ni un parcours linéaire obligatoire. Mon propre chemin a été atypique et parfois chaotique, mais cela ne m’a jamais empêchée d’être à la hauteur. Au contraire, je crois que nos institutions et organisations ont besoin de plus de diversité de profils. Même en étant « différent », on a quelque chose d’unique à apporter.
Ensuite, il est important de garder à l’esprit qu’il n’existe pas une seule façon de contribuer dans ce secteur. On peut le faire à plusieurs niveaux : au niveau politique, en participant à l’élaboration des cadres et des politiques publiques ; au niveau économique, en accompagnant les entreprises et les investisseurs ; ou encore au niveau opérationnel, en mettant en place des projets très concrets sur le terrain. Chaque approche a sa valeur, et ce qui compte, c’est de trouver la manière dont on souhaite apporter sa contribution, de rester curieux, adaptable et de ne pas se limiter à un seul schéma de réussite.

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