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07.12.2021

Justine Sobieck, Promotion 2016

Pouvez-vous nous retracer votre parcours universitaire et nous dire comment est né votre intérêt pour la sociologie ?

Après le Bac, j’ai rejoint le campus de Dijon, spécialisé sur l’Europe centrale et orientale. En plus des cours fondamentaux de Sciences po, nous avions des cours en langue, histoire et sciences politiques liés à cette partie du monde. Pour ma 3A, je suis partie en Belgique à l’Université Libre de Bruxelles (ULB). Après deux années pluridisciplinaires, l’année à l’étranger m’a permis de découvrir l’enseignement sur lequel je souhaitais me spécialiser : la sociologie. Inscrite logiquement en programme francophone à l’ULB, j’ai pu fonder de solides bases dans cette matière. J’ai ensuite rejoint le master de Sociologie de l’École de la recherche de Sciences Po (ex : École doctorale), dont j’ai été diplômée en 2016.

Quels souvenirs gardez-vous de votre école, de votre promotion, de vos enseignantes et enseignants ?

J’ai adoré mes cours de sociologie à l’Ecole de la recherche. Contrairement à ce que l’on peut penser, je les ai trouvés très « pratiques ». Nous utilisions en situation réelle, et dans le cadre de nos travaux de recherche, des méthodes quantitatives (traitement, analyses de données…) et qualitatives (entretiens directifs/semi-directifs/libres, observations…), tout en les reliant à des analyses théoriques reconnues. Cette multiplicité des approches intellectuelles était d’une grande richesse.
Je me suis investie pleinement dans mon mémoire qui portait initialement sur l’analyse d’ateliers périscolaires d’éducation à l’égalité filles-garçons assurés par la Ligue de l’Enseignement dans des quartiers populaires. La sociologie de genre et de l’éducation étant deux de mes sujets de prédilection. Progressivement, mon mémoire a évolué vers le questionnement des liens entre cette association d’éducation populaire et l’institution scolaire, soit une analyse plus organisationnelle de la situation. Un beau cheminement intellectuel dans lequel j’ai été accompagnée par mes enseignants, en particulier Agnès Van Zanten et Anne Revillard.

Comment est né votre intérêt pour le conseil ?

Si l’expérience du mémoire a été totale, j’ai rapidement su que je ne souhaitais pas continuer en doctorat. C’est la raison pour laquelle je m’y suis autant investie : je voulais vivre l’expérience jusqu’au bout, mais je ne me voyais pas étudier le même sujet plusieurs années, sans cadre strict.
J’ai découvert le conseil par le bouche à oreille. Je savais que le métier alliait de nombreuses compétences que j’avais pu acquérir en sociologie et permettait d’interroger une grande variété de sujets. Je me suis lancée et j’ai déposé quelques CV. J’ai rapidement décroché un stage, qui s’est transformé en CDI pour un poste de consultante. J’exerce ce métier depuis 2016 et je n’ai pas vu le temps passer. Je suis montée en compétences et en responsabilité rapidement. Je ne regrette pas ce choix, même si je repense souvent à mes expériences d’apprentie sociologue.

Que vous ont apporté vos années d’études à L’École de la recherche (Ex. École doctorale) ?

Dans le conseil, les attentes des clients sont variées et évolutives. Les réponses apportées à un questionnement amènent forcément d’autres questionnements. L’école de la recherche, et plus globalement Sciences Po, m’ont appris à m’adapter, à ne pas me reposer sur mes acquis et c’est exactement ce qu’on attend dans les métiers du conseil.

Auriez-vous un conseil à donner à celles et ceux qui souhaite se lancer dans une carrière dans le conseil ?

Je ne dirais pas que tous les chemins mènent aux métiers du conseil, mais presque. J’exerce aujourd’hui mon métier dans un cabinet de conseil et d’études (KYU Associés) spécialisé dans l’emploi-formation. Nous avons travaillé, entre autres, avec la branche des bureaux d’étude. Les entreprises de conseil cherchent des profils variés, issus de formations diverses et pluridisciplinaires. Les TPE/PME sont nombreuses dans ce secteur, tout comme les spécialités exercées. Il y a forcément un cabinet de conseil qui correspond aux centres d’intérêts de chacun.

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[ Octobre 2021 ]