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20.10.2022

Julian Vierlinger, Promotion 2020

Pouvez-vous nous parler de votre parcours académique ?

Mon parcours à Sciences Po commence à Menton, au campus Moyen-Orient Méditerranée. 
Mes études sur ce campus ont été très formatrices, et ont confirmé mon envie d'étudier les changements politiques et sociaux au Moyen-Orient. 
Pour la 3A, j’ai donc intégré l’Université Américaine de Beyrouth afin d’approfondir mes connaissances sur la région, à la fois en tant qu'étudiant et, en tant que jeune chercheur à l'"Asfari Institute for Civil Society and Citizenship" où j'ai mené un projet d'enquête sur les dynamiques sociales liées à la migration syrienne au Liban. 
Je me suis alors passionné pour des sujets comme la corruption, la lutte contre la corruption et les mobilisations populaires pour un gouvernement “propre”. 
J’ai ensuite approfondi mes recherches et intégré le master en science politique de l’École de la recherche et rédigé mon mémoire de recherche "The Politics of Corruption: Lebanons Quest for Public Institutions", sous la brillante direction d'Astrid von Busekist et Stéphane Lacroix. J'ai eu l'honneur de présenter ce mémoire à la conférence 2021 de l'Association Internationale de la Science Politique (IPSA). 
Aujourd'hui, je suis doctorant à l'Institut Universitaire Européen de Florence, où, sous la direction du Prof. Miriam Golden, je croise des méthodes pour étudier les dynamiques de la corruption, le clientélisme et la contestation programmatique au Liban. En parallèle, j'enseigne la théorie politique à Menton, et travaille sur différents projets de recherche, de l'université de Stanford ou encore au WZB Berlin Social Science Center.

Quels souvenirs gardez-vous de Sciences Po ?

Sciences Po m'a appris à penser, à travailler, mais surtout à garder l'esprit ouvert et à chercher des réponses dans des domaines qui ne sont pas à proprement parler « les miens ». En d'autres termes, Sciences Po m'a appris à être courageux, et curieux...
Mais bien sûr, ce ne sont pas mes seuls souvenirs.
J'adorais m’immerger dans la multitude d'activités auxquelles les étudiants à Sciences Po peuvent s'adonner – du rugby à l'escrime, de la musique à la danse, des cours de cuisine aux cours de jardinage.  J'ai toujours eu du mal à me concentrer sur un seul passe-temps ; J'ai toujours voulu tout essayer. A Sciences Po, c’était possible...
Mais mon plus beau souvenir, bien sûr, ce sont mes amis, dont beaucoup sont encore présents aujourd'hui. C'est peut-être un cliché, mais à Sciences Po j'ai retrouvé une famille, une appartenance.

Pourquoi avoir choisi de poursuivre en doctorat ?

Il ne faut jamais demander aux doctorants pourquoi ils ont décidé de faire un doctorat ! C'est une question de "santé mentale …"
Blague à part : ma décision de poursuivre en doctorat a été une prise de conscience : je n'avais pas encore trouvé toutes les réponses à mes questions. Je ne sais pas si je veux devenir chercheur, ou si je m’orienterai vers autre chose dans l’avenir, mais je sais que pour mes recherche, je dois encore réfléchir, creuser, enquêter. C'est peut-être ça que Weber appelait une "vocation pour la science". Si dans mon cas cette vocation s'avère temporaire, tant pis ; mais pour le moment, je sais que je dois continuer dans cette voix.

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