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06.02.2022

Corentin GRUFFAT, Promotion 2020

>Pouvez-vous retracer votre parcours universitaire ?

Je suis entré au collège universitaire de Sciences Po en 2015, sur le campus européen franco-allemand de Nancy. Dans le cadre de la troisième année à l’étranger, je suis parti à la faculté d’Histoire de l’Université de Vienne. Après les deux premières années très interdisciplinaires du collège universitaire, j’avais envie de tester une année de « spécialisation » en histoire avant de me décider à faire un master de recherche.
Etudier à Vienne m’offrait l’avantage d’étudier l’histoire de l’Europe centrale et orientale qui m’intéresse beaucoup dans un cadre très agréable !
Résultat : de retour en France je me suis inscrit en master recherche en Histoire dont j’ai été diplômé en juin 2020. La recherche en histoire me plaît tellement que j’ai décidé d’y rester…J’ai d’abord préparé l’agrégation d’histoire à Sciences Po, que j’ai obtenue en 2021, et j’ai ensuite intégré un doctorat à l’Institut Universitaire Européen à Florence.

Comment est né votre intérêt pour l’Histoire ?

J’ai un intérêt très ancien pour l’histoire parce que j’aime beaucoup les histoires de façons générale, et le passé nous en fournit un bon nombre ! Et puis j’ai découvert l’histoire comme discipline scientifique petit à petit au cours de ma formation universitaire, et j’y ai pris goût. Je trouve que la recherche en histoire permet d’aborder des phénomènes sociaux qui sont fascinants, et d’une façon qui est extrêmement stimulante intellectuellement. Et puis c’est un travail qui est très varié et qui permet de voyager, d’aller fouiller dans des archives, des bibliothèques, d’apprendre énormément de choses auxquelles on ne s’attend pas, de se cultiver… et à se faire plaisir !

Que vous ont apporté vos années d’études à L’École de la recherche ?

La formation du master de recherche à Sciences Po m’a beaucoup apporté en ce sens qu’elle permet d’aborder différents aspects du travail de recherche. J’y ai trouvé aussi bien une formation intellectuelle et théorique très large, qu’une formation au travail très concret de la recherche, c’est-à-dire apprendre à s’orienter parmi les sources, à manipuler les documents… La formation à la recherche, permet ainsi d’acquérir non seulement du savoir, mais aussi de développer des qualités d’analyse, de précision, et d’imagination.
C’est aussi une formation très libre, en ce sens où je n’ai pas eu l’impression d’être saturé d’un savoir imposé par les professeurs. Au contraire, j’ai pu choisir les sujets sur lesquels je voulais travailler et ainsi conserver une très grande marge de manœuvre sur la manière de m'organiser… Bref, j’y ai appris à travailler de façon rigoureuse et autonome.
Les enseignants du master sont d’une grande aide et encadrent à mon avis très bien leurs étudiants pour appréhender le monde de la recherche, apprendre à s’y repérer, à découvrir des opportunités et à les concrétiser. J’ai aussi trouvé un cadre de travail agréable, et de très bons camarades de promotion avec qui ce fut un plaisir de travailler et de vivre ces deux années du master !

Quel est l’enseignant-e ou l’enseignement qui vous a le plus marqué ?

Plutôt par curiosité au départ, j’ai suivi le séminaire d’introduction à l’histoire environnementale de Giacomo PARRINELLO au premier semestre du master. Ce fut encore plus stimulant que ce à quoi je m’attendais ! Cela m’a donné envie de continuer à explorer ce champ de recherche et à travailler avec ce professeur très rigoureux, très enthousiaste et encourageant, qui est devenu mon directeur de mémoire. Je reste encore en contact avec lui pour mon travail actuel.

Le cas échéant, quelle fonction occupez-vous aujourd’hui ?

Je suis maintenant en première année de doctorat à l’Institut Universitaire Européen à Florence. Je continue donc à travailler dans la recherche, sur des thèmes qui sont dans le prolongement de ceux sur lesquels j’ai eu l’occasion de travailler à Sciences Po. Être à Florence me permet d’élargir encore mes horizons, notamment en travaillant avec d’autres professeurs. Mais je reste aussi en contact avec des professeurs de Sciences Po, et je participe à certains des séminaires de recherche lorsque j’en ai l’occasion.

Auriez-vous un conseil à donner à un-e étudiant-e qui souhaite s'orienter en doctorat ?

Il y a un très bon conseil que beaucoup de professeurs m’ont donné et que je reprendrais : il faut se laisser surprendre par sa recherche et se laisser porter là où elle nous emmène, y compris dans les endroits les plus inattendus. J’ajouterais qu’il faut en profiter à fond et s’amuser dans ce travail, parce que c’est ce qui le rend si intéressant. Il y a beaucoup de plaisir à faire de la recherche, et il ne faut pas le bouder !

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[ Février 2022 ]