Conjuguer la perspective de l’effondrement avec l’engagement contestataire. Le cas des « milieux autonomes » européens analysés sous l’angle des temporalités multiples

Ce projet est financé par l'Institut des Sciences Humaines et Sociales du CNRS suite à un appel à candidature 2021. Il est géré par Madeleine Salustio, post doctorante pour une durée de 24 mois à compter du 1er octobre 2021.

Résumé du projet de recherche :

Les constats alarmants concernant le réchauffement climatique et la dégradation de l'environnement ont fait surgir sur la scène médiatique et politique un discours catastrophiste à l'égard de l'avenir. Particulièrement populaire au sein des "milieux autonomes", l'idée selon laquelle l'effondrement civilisationnel est inévitable véhicule une rhétorique défaitiste et cynique à l'égard de la mobilisation sociale. Et pourtant, ses protagonistes sont engagés dans des projets contestataires reposant sur l'espoir de transformations sociales et la construction d'alternatives écologiques et sociales.

Cette recherche entend comprendre comment les individus articulent ces temporalités paradoxales au sein de leurs projets de vivre dans les marges du "système", entendu comme le salariat, l'institutionnalisation pyramidale des relations de pouvoir et des modes de production inégalitaires et anti-écologiques. Il s'agit d’embrasser le paradigme de la multiplicité́de temporalités et de saisir les dynamiques sociales et les apories philosophiques en jeu dans les projets "autonomes" en Europe et ce, en assumant son hétérogénéité et ses contradictions.
En proposant 1) une analyse diachronique du surgissement des théories catastrophistes au cours de l'histoire et 2) en la soumettant à l'épreuve d'une comparaison internationale entre la France, l’Italie et l’Espagne, ce projet a pour ambition de contribuer au développement d'une anthropologie du futur.

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