Prix des médicaments : la température monte

Etienne Nouguez sur France Culture
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A l’approche de l’hiver 2023, les pénuries de médicaments persistent. Elles sont en partie déterminées par le prix des médicaments, lui-même issu d'un rapport de force entre industries pharmaceutiques et pouvoirs publics.

Avec Etienne Nouguez 

Ecouter l'émission sur France Culture.

 

  • Pour aller plus loin

Etienne Nouguez : Des médicaments à tout prix : sociologie des génériques en France (Presses de Sciences Po, 2017)

Etienne Nouguez : "Administrer le juste prix des médicaments : entre gouvernement des valeurs et gouvernement des conduites", Regards Croisés sur l'Économie (La Découverte, 2023)

Podcast Objets Trouvés : "La santé à tout prix

Justice des mineurs : standardisation criminologico-gestionnaire et reconfiguration des pratiques professionnelles

Nicolas Sallée, Université de Montréal
Séminaire axe Droit normes et régulation - 24/11/2023
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Le prochain séminaire de l'axe Droit normes et régulation reçoit Nicolas Sallée, professeur du département de sociologie de l'Université de Montréal :

Une jeunesse cotée en risque : standardisation criminologico-gestionnaire et reconfiguration des pratiques professionnelles dans le champ de la justice des mineurs (regards croisés Québec / France).

Résumé :

Dans une majeure partie des pays occidentaux, et avec une intensité particulière en Amérique du Nord et dans les pays anglo-saxons, les systèmes de justice pénale et, parmi eux, les systèmes de justice des mineurs se convertissent à un modèle de justice actuarielle. Ce modèle repose sur la diffusion croissante, aux différents stades de la procédure pénale, d’outils standardisés d’évaluation des risques de récidive. Parfois décrit sous l’angle d’une « nouvelle pénologie » (Feeley & Simon, 1992), d’un « ordre post-disciplinaire » (Castel, 1981) ou d’une « culture du contrôle » (Garland, 2001), ce modèle réactualise un vieux « désir de prédire » (Harcourt, 2007 : 174), omniprésent dès les prémisses de la criminologie à la fin du 19e et au début du 20e siècles. À partir d’une enquête (mobilisant archives, observations et entretiens) menée sur les institutions, les savoirs et les pratiques du traitement des jeunes délinquants à Montréal (Québec, Canada), Nicolas Sallée décryptera d’abord, dans un horizon comparatif avec la France, la genèse de ce modèle et ce qu’il nous dit des mutations du traitement des déviances juvéniles au tournant du 21e siècle. Il analysera ensuite les usages et les modalités d’appropriation (institutionnelle, gestionnaire et professionnelle) de l’outil d’évaluation des risques utilisé par les agents chargés de l’accompagnement des jeunes condamnés à des peines exécutées dans la collectivité (libération conditionnelle, probation, sursis). Il montrera alors comment l’outil pèse sur le sens politique de la justice des mineurs en réorientant les finalités du travail d’accompagnement vers une logique de contrôle de la minorité des jeunes les plus précarisés, et les plus stigmatisés.

La séance se tient de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, sur le campus Saint-Thomas, salle K.011 et en distanciel sur zoom. Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

Recycling Class: the Contradictions of Inclusion in Urban Sustainability

Soutenance d'une habilitation à diriger des recherches de Manisha Anantharaman
Le 21 décembre 2023
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Manisha Anantharaman, qui rejoint le CSO en tant qu'assistant professor, soutient une Habilitation à diriger des recherches en sociologie.

Sujet :

Recycling Class: the Contradictions of Inclusion in Urban Sustainability

Jury :

Hervé CORVELLEC, Sophie DUBUISSON‑QUELLIER (Directrice de recherche), Francesca FORNO, Matthew PATERSON, Marlyne SAHAKIAN, Tommaso VITALE

La soutenance publique aura lieu le 21/12/2023 à 14h30 en salle K.011, IEP de Paris, 1 place Saint‑Thomas d'Aquin, Paris 7e

Summary :

The monograph Recycling Class studies the ideas, flows, and relationships around unmanaged discards in Bengaluru, India, itself a massive environmental problem of planetary proportions, to critically examine what types of coalitions pursue social justice within urban sustainability initiatives. The monograph traces the flows of both waste materials and sustainability discourses, to link an examination of middle-class (sustainable) consumption with the (environmental) labor of the working poor, offering a relational analysis of urban sustainability politics and practice. It is well past time to move beyond simplistic accounts of sustainability that frame the expanding Indian middle class as rapacious, environmentally unconscious consumers, or the urban poor in Global South cities as passive recipients of environmental injustice. Recycling Class offers an alternative perspective that instead analyzes consumers’ and waste-pickers’ interactions within urban waste metabolisms. Doing so, it shows how diverse social groups adopt, contest, and modify neoliberal sustainability’s emphasis on market-based solutions, behavior change, and aesthetic conflation of clean with green.

Based on ethnographic and community-based research conducted with middle-class civil society groups and waste picker organizations, and combining qualitative interviews, ethnography, and discourse analysis, this study traces garbage politics in Bengaluru for over a decade. It finds that middle-class “performative environmentalism” and “communal sustainability” efforts create new avenues for waste picker organizations to make claims for infrastructural inclusion as “entrepreneurial environmentalists.” Coproduced “DIY infrastructures” serve as sites of citizenship and political negotiation, challenging the technocratic and growth-based logics of dominant sustainability policies. Yet, these configurations reproduce class, caste, and gender-based divisions of labor, demonstrating that inclusion without social reform can reproduce unjust distributions of risk and responsibility. Revealing the “win-win fallacy” of sustainability and foregrounding the agency of communities excluded from environmental policy, Recycling Class asserts that achieving just and ecologically safe cities ultimately requires resisting the seduction of neoliberal logics of growth, efficiency, and “clean and green” aesthetics, to reclaim the city from the detritus of a consumerist and casteist society.

La science politique et la guerre d’Algérie

Journée d’Etude le 15 décembre 2023 à Sciences Po
  • Jacques Villeglé, Carrefour-Algérie-Evian, 1961Jacques Villeglé, Carrefour-Algérie-Evian, 1961

La science politique et la guerre d’Algérie

La journée d’étude « La guerre d’Algérie et la science politique » entend mobiliser les méthodes des sciences sociales pour étudier les effets socio-politiques de la colonisation et de la guerre d’indépendance algérienne (1830 – 1962) sur la vie politique et la société françaises contemporaines. Elle réunit des chercheuses et chercheurs de plusieurs disciplines pour penser les effets de ces évènements historiques sur la politisation, le système partisan français et les politiques publiques déployées pour gérer le passé.

Vendredi 15 décembre 2023 de 9h à 18h à Sciences Po, 9 rue de la Chaise 75007 Paris - Salle 931

Voir le programme (182Ko)

Sur inscription : formulaire à remplir

  • Membres du comité scientifique :
    Michèle Baussant, CEFRES - CNRS Raphaëlle Branche, ISP, Université Paris Nanterre - CNRS Marie Claire Lavabre, CEE - Sciences Po - CNRS Sébastien Ledoux, CHS, Université Panthéon-Sorbonne-CNRS Sandrine Lefranc, CEE-Sciences Po-CNRS Vincent Martigny, CEVIPOF - Sciences Po - Université Côte-d’Azur Anne Muxel, CEVIPOF - Sciences Po-CNRS Valérie Rosoux, FNRS - Université Catholique de Louvain Éric Savarese, CEPEL - Université de Montpellier-CNRS Todd Shepard, Département d’histoire, John Hopkins University Sylvie Thénault, CHS, CNRS - Université Panthéon Sorbonne
  • Organisation :
    Sarah Gensburger, Centre de sociologie des organisations (Sciences Po-CNRS) et Paul Max Morin, Cevipof (Sciences Po) - Université Nice Côte - d’Azur

Vers une politisation des mobilisations écologiques ?

Débat du 12 décembre 2023 de 9h à 10h30 à Sciences Po
  • Alexandros Michailidis/shutterstockAlexandros Michailidis/shutterstock

Vers une politisation des mobilisations écologiques ?

Débat autour de l'ouvrage : Mobilisations écologiques, paru dans la collection Puf/Vie des idées de Jean-Baptiste Comby et Sophie Dubuisson-Quellier.

Date : le 12 décembre de 9h à 10h30 à Sciences Po, 1 Place Saint-Thomas d'Aquin 75007 Paris - Salle K.011

Lien vers le formulaire d'inscription : https://forms.gle/Xgcf4KSBsFVs7TSG9

Les luttes autour de l’écologie sont-elles des combats politiques comme les autres ? Longtemps perçues comme expertes et sectorisées, elles sont souvent décrites comme dépolitisées. En s’intéressant aux mobilisations écologiques, plutôt qu’à celles qui seraient le fait des seuls écologistes, cet ouvrage rend compte de leurs évolutions récentes.

Aux côtés des mouvements portés par des militants des classes supérieures, se (re)déploient aujourd’hui des luttes environnementales menées par d’autres groupes sociaux – les femmes, les minorités ou les plus modestes. Ces mobilisations contemporaines, cherchant à s’enraciner dans des revendications sociales plus larges – antiracisme, anticapitalisme –, renouent avec des modes d’action qui favorisent la relation avec d’autres mondes militants. Sans toutefois parvenir à les associer pleinement à ses luttes, la cause écologique apparaît, pour ces groupes qui la rejoignent, comme un moyen d’améliorer leur condition. Analyser ces mobilisations permet de montrer comment la question écologique peut se revendiquer comme question sociale.

Nos invités :

Jean-Baptiste Comby, maître de conférences à l'Université Paris 2 et chercheur au Carism et au Centre nantais de sociologie

Sophie Dubuisson-Quellier, directrice de recherche au CNRS, sociologue et directrice du CSO

Olivier Fillieulle, professeur à l’Université de Lausanne

Fatima Ouassak, autrice et militante

Geneviève Pruvost, sociologue et directrice de recherche au Centre des mouvements sociaux

Le débat est modéré par Matthieu Jublin, journaliste d'Alternatives économiques.

Institutionaliser des alternatives environnementales et alimentaires

Remi Guillem, doctorant CRESPPA-LabTop et CSO
Séminaire doctoral du 17 novembre 2023
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Le 17 novembre 2023, Remi Guillem, doctorant CRESPPA-LabTop et CSO intervient au séminaire doctoral avec pour titre :

Institutionaliser des alternatives environnementales et alimentaires : le développement économique des agricultures urbaines en France et aux Etats Unis.

Résumé :

Depuis le début des années 2010, l'agriculture urbaine connaît une "renaissance" dans les pays industrialisés. Cela fait suite à des situations de crise économiques et alimentaires notamment issues de la crise des subprimes, mais aussi à la prise en charge croissante par les municipalités de politiques publiques environnementales, de verdissement ou d'accès à l'alimentation par exemple. Par une enquête menée dans deux métropoles (Paris et Detroit) nous retraçons l'histoire de ce développement depuis les années 1990 à aujourd'hui. Nous montrons comment des entrepreneur·e·s de cause se sont saisi· e· s de cette pratique pour mettre à l'agenda des enjeux environnementaux et alimentaires, mais aussi comment cette pratique a été reçue et encouragée par des institutions municipales et philanthropiques. Nous montrons alors comment ce développement s'est organisé économiquement à travers l'étude de ses financements, notamment via des dispositifs d'appels à projets compétitifs. Nous analysons ce que ce type de développement produit en termes de professionnalisation des agriculteur·ice·es urbains et de leurs interlocuteur·ice·s dans les institutions.
Cette thèse vise ainsi à contribuer à la compréhension des phénomènes de mainstreamisation et de conventionnalisation des "alternatives" environnementales et alimentaires dans les métropoles des pays industrialisés.

La séance se tient de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, sur le campus Saint-Thomas, salle K.011 et en distanciel sur zoom.

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

Universités privées : la fabrique des inégalités. Leçons d’Afrique, d’Amérique Latine et d’Asie

Séminaire Enseignement Supérieur organisé par le CEPED et CSO
28 novembre 2023 de 17h15 à 19h15 en hybride
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Universités privées : la fabrique des inégalités. Leçons d’Afrique, d’Amérique Latine et d’Asie

Mardi 28 novembre 2023 de 17h15 à 19h15

Séminaire en hybride, à Sciences Po, salle K.011, Campus Saint Thomas et en ligne.

Séance organisée par le Centre Population et Développement et le CSO

Lien pour vous inscrire

  • Etienne Gérard, Directeur de recherches IRD au CEPED, Centre Population et Développement, IRD/Université de Paris Cité et plusieurs des co-auteurs de l’ouvrage qu’il a dirigé. 
  • Christine Musselin, Directrice de recherche, Sciences Po, Centre de Sociologie des Organisations, CNRS, discutante.

Universités privées : la fabrique des inégalités. Leçons d’Afrique, d’Amérique Latine et d’Asie (livre paru chez Karthala en 2023)

La marchandisation et la privatisation de l’éducation constituent, depuis plusieurs décennies, des processus en forte expansion. Les pays émergents et en développement sont particulièrement sujets à cette évolution, notamment dans l’enseignement supérieur. Dans ces pays, la création des universités privées est liée à des déterminants économiques, politiques et sociologiques, tout autant qu’historiques. Ces universités, dont la croissance ressortit principalement à l’adoption des politiques néolibérales qui ont investi le champ éducatif, sont désormais de plus en plus hétérogènes et différenciées par des modes complexes de fonctionnement et de régulation. Cette hétérogénéité des universités privées, qui se double d’une forte hiérarchie sociale, économique et politique entre elles, concerne tout autant leur offre éducative que leurs modes de financement, leurs fondateurs et dirigeants, leurs personnels académiques, enfin leurs populations étudiantes. Impliquées dans une forte concurrence – entre elles et avec leurs homologues publiques –, ces universités multiplient des stratégies offensives d’attraction et de captation des clientèles étudiantes, au rang desquelles comptent en premier lieu la sélection, le soutien ou l’accompagnement de ces étudiants. Elles favorisent certes l’élargissement de l’accès à l’enseignement supérieur, mais elles participent aussi et surtout à l’accroissement et à la diversification des inégalités sociales, spatiales ou économiques à ce niveau. Sur la base d’enquêtes conduites auprès des différentes catégories d’acteurs de très nombreuses universités privées, cet ouvrage analyse la fabrique et la reproduction de ces inégalités, dans des pays aussi divers que l’Argentine, le Mexique, le Pérou, la République Démocratique du Congo, le Sénégal et le Vietnam.

La santé à tout prix

Nouvel épisode du podcast Objets Trouvés avec Etienne Nouguez
  • podcast Objets Trouvéspodcast Objets Trouvés

#7 La santé à tout prix

Les recherches du sociologue Etienne Nouguez portent sur le marché des produits de santé en France. Pour sa thèse, il s'est intéressé aux médicaments génériques avec une approche par les prix. Arrivés dans le milieu des années 2000, ils ont bouleversé notre système de santé en introduisant des questions économiques et budgétaires.
Etienne Nouguez poursuit ses recherches avec les médicaments innovants comme les alicaments et les probiotiques, toujours sous l'angle des règles de fonctionnement des marchés et des prix. Il montre ainsi les nombreuses entrées possibles pour étudier son objet de recherche, les médicaments.
Lire la transcription (PDF - 250 Ko)

 Saison 1 

  • #6 Travailler dans les musées par Léonie Hénaut. L'objet de recherche de cette sociologue porte sur les musées avec une entrée par le travail. Elle découvre non pas un métier mais des organisations de travail autour des restaurateurs et restauratrices qui travaillent en coulisse et à leurs formations. Ses travaux l'amènent aux États-Unis où elle compare cette fonction à celle des curators et à d'autres professionnels de musées.
    A l'aide d'une ethnographie des ateliers du musée du Louvre, Léonie Hénaut dévoile la base de données originale qu'elle a créée : les « fiches de santé » des tableaux de ce musée. Lire la transcription (PDF - 143 Ko)

  • #5 Vivre dans un quartier populaire en attendant une rénovation urbaine par Charles Reveillere, sociologue, présente la thèse de sociologie qu'il a récemment soutenue. Il s'est focalisé sur les séquences d'attente de la rénovation urbaine. Il a travaillé sur ce qui se passe quand il ne se passe rien dans l'attente. C'est-à-dire que dans un espace populaire, les pouvoirs publics promettent une rénovation à venir qui ne se produira que 15 ou 20 ans plus tard parfois. Il s'est donc concentré sur la séquence qui sépare le moment où il y a une annonce qui est faite d'un projet à venir et le moment de sa mise en œuvre. Lire la transcription (PDF- 102Ko)

  • #4 Des risques aux crises par Olivier Borraz, directeur de recherche au CNRS et sociologue au CSO (juin 2023). Le sociologue Olivier Borraz évoque ses recherches dans le domaine de l'étude des risques non seulement en France mais également dans une approche comparative internationale. Aujourd'hui, il s'intéresse à la gestion des crises et lance une nouvelle structure de recherche autour de la formation et de l'expérimentation. Lire la transcription (PDF-117ko)

  • #3 Questions d'argent avec Jeanne Lazarus, directrice de recherche au CNRS et sociologue au CSO (juin 2023). Jeanne Lazarus, sociologue, explique son objet qui porte sur les questions de politiques bancaires. Elle partage son expérience d'un séjour à l'université North Northwestern aux Etats-Unis et donne sa définition de la sociologie économique. Lire la transcription (PDF - 85 Ko)

  • #2 Le chômage et la recherche d'emploi par Didier Demazière, directeur de recherche au CNRS et sociologue au CSO (juin 2023). Dans ce premier épisode, le sociologue Didier Demazière décrit la manière dont il traite la question des chômeurs et de leur recherche d'emploi. Il parle d'entretiens biographiques, d'analyse du retour à l'emploi et des politiques publiques et raconte l'histoire d'un jeune demandeur d'emploi. Lire la transcription (PDF - 195 ko) 

  • #1  Présentation

    Écoutez le podcast sur votre plateforme d'écoute préférée (Apple podcast, Spotify, Deezer, Podcast Addict, Amazon,...)

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Recrutement d’un.e post-doctorant.e dans le cadre du projet CoEDiTAg

Dossier à envoyer avant le 4 décembre 2023
  • CSO @Charlène Lavoir/Sciences PoCSO @Charlène Lavoir/Sciences Po

Recrutement d’un.e post-doctorant.e dans le cadre du projet CoEDiTAg 

Coévolution des équipements, des technologies digitales et des modèles agroécologiques

Contrat de 18 mois à temps plein géré par Sciences Po, rattaché au Centre de sociologie des organisations

Présentation du projet 

Le projet CoEDiTAg (Coévolution des équipements, des technologies digitales et des modèles agroécologiques) a pour objectif de comprendre la coévolution entre les trajectoires de développement des Équipements et Technologies Numériques (EDiTs) et la transformation des exploitations agricoles comme des autres entreprises du secteur (coopératives, entreprises de conseil, concessions de matériel agricole, plateformes de commercialisation de produits alimentaires, etc.). Ce projet part de l’hypothèse que la direction de cette coévolution n'est pas prédéterminée et qu’elle dépend, dans une large mesure, des stratégies des acteurs, de leurs interactions socio-économiques et des politiques publiques. Les EDiTs vont-ils renforcer l'industrialisation de l'agriculture ou être un levier pour son écologisation ?

Au sein de ce programme, le Work Package 3 - Practices and labour - vise plus précisément à étudier les transformations concrètes du travail et des organisations productives dans ce nouveau contexte. De nombreuses incertitudes subsistent en effet quant à la manière dont les agriculteurs et les travailleurs agricoles mettent en œuvre ces changements en pratique : gestion de la complexité et de l'incertitude dans leurs décisions, nouvelle gestion des ressources humaines et des contraintes matérielles, reconfiguration de leur positionnement sur des marchés de plus en plus interconnectés (par exemple, en matière de main-d'œuvre, d'équipement et de financement). Comment ces incertitudes s’articulent-elles avec l’objectif affiché d’écologisation des pratiques agricoles ?

Au sein du WP3, notre équipe de recherche, composée de Sylvain Brunier (CSO), Samuel Pinaud (IRISSO), Jean-Noël Jouzel (CSO) et Paule Yacoub (CSO), s’intéresse tout particulièrement aux métiers et aux marchés du machinisme agricole et à leurs recompositions par les technologies numériques. Plusieurs angles sont envisagés : outre les questions liées au développement de la délégation de travaux et aux transformations du travail au sein des entreprises de travaux agricoles (au coeur de la thèse de P. Yacoub), nous souhaitons documenter la transformation de l’activité des intermédiaires de marché ainsi que celle des professionnels de la réparation et de la maintenance. Comment ces professionnels se forment-ils à l’usage et la vente de tels matériels ? Qu’en est-il des agriculteurs ? Comment apprennent-ils aux agriculteurs à utiliser ce même matériel ? Comment ces recompositions du travail déplacent-elles les risques sanitaires et environnementaux liés à l’usage des agroéquipements ?

Cette recherche vise notamment à explorer l’hypothèse d’une forme de désintermédiation des relations commerciales/industrielles, et d’une reconfiguration des modalités d’apprentissage et d’acquisition de compétence à mesure que les agriculteurs se forment à la marge des institutions en place, dans des groupes de partage d’expérience qui peuvent être organisés directement par les constructeurs ou de manière autonome, par les agriculteurs eux-mêmes. Dans quelle mesure cette dynamique participe-t-elle à une forme de marginalisation des concessions dans la chaîne de valeur du machinisme agricole ? Comment les concessions s’adaptent-elles aux demandes de contournement des technologies numériques ou au débridage électronique des moteurs ? La généralisation progressive des technologies numériques charrie également des enjeux de valuation sur le marché de l’occasion : comment les différents intermédiaires s’y prennent-ils pour donner une valeur à ces équipements ? Pour les remettre en état et/ou en prolonger le cycle de vie ? Quels effets cela peut-il avoir sur les rythmes de renouvellement du matériel agricole (et donc sur le niveau d’industrialisation de la production) ? 

L’implémentation des technologies numériques dans les agroéquipements suppose également de nouveaux apprentissages pour les professionnels chargés de les (re)mettre en service. Quels sont les acteurs centraux dans la formation des techniciens et des commerciaux ? Ces derniers sont-ils amenés à eux-mêmes endosser un rôle de formateur auprès des agriculteurs ? D’une manière générale, le projet vise à mieux comprendre les processus d’intéressements des multiples acteurs confrontés à la question du vieillissement des technologies numériques en agriculture pour mieux saisir les effets de la recomposition du travail des professionnels du machinisme sur la dynamique de mécanisation de l’agriculture.

Profil de poste : 

Titre exigé : 

  • doctorat en sciences sociales (sociologie, anthropologie)

Profil souhaité : 

  • spécialisation en sociologie économique, et/ou sociologie du travail et des organisations

  • maîtrise de l’enquête qualitative et des méthodes ethnographiques

  • compétences complémentaires appréciées : 

    • maîtrise des méthodes quantitatives

    • aisance en anglais

Le contrat :

  • CDD de 18 mois, du 15 janvier 2024 au 15 juillet 2025 (la date exacte de la prise de poste est négociable)

  • salaire : environ 2900 euros bruts mensuels + tickets restaurant et mutuelle

  • accès à un poste de travail au Centre de sociologie des organisations (Sciences Po)

Tâches envisagées :

Différentes possibilités d’enquête sont envisagées, qui pourront être combinées entre elles en fonction de l’orientation que le ou la post-doctorant.e souhaite donner à son travail : 

  • enquête par entretiens et observations au sein d’une ou plusieurs concessions de matériel agricole : transformation des organisations, des métiers de vendeur et de mécanicien, formation des personnels aux EDITs, formation des clients à ces technologies. Comment les acteurs économiques du secteur (constructeurs et distributeurs) investissent-ils l’enseignement agricole et la formation professionnelle pour pallier le manque de main d'œuvre qualifiée dans ce domaine ?

  • constitution d’un corpus de petites annonces de matériel d’occasion : évolution des critères de mise en valeur, au double sens symbolique et marchand, des technologies numériques dans les annonces de revente d’agroéquipement pour documenter l’hypothèse d’une obsolescence accélérée des matériels

  • enquête ethnographique auprès des intermédiaires d’export vers d’autres pays européens (ou hors UE) et exploitation des statistiques douanières, pour documenter la reconfiguration des circuits internationaux de revente des matériels d’occasion embarquant des technologies numériques. Dans quelle mesure les usagers des pays importateurs mobilisent-ils ces technologies numériques et se les réapproprient-ils pour les adapter aux systèmes techniques locaux ?

En complément :

  • veille sur la littérature et synthèses ponctuelles ; 

  • participation aux activités scientifiques collectives de l’équipe au sein du PEPR ainsi qu’à la vie scientifique du Centre de sociologie des organisations : séminaire, colloque, etc.

Le dossier de candidature : 

  • un CV comprenant le parcours, la liste des publications, les activités scientifiques et activités d’enseignement ; 

  • la thèse accompagnée du rapport de soutenance ;

  • une lettre de motivation d’environ deux pages ; 

  • une ou deux publications pertinentes pour appuyer le dossier.

Le dossier est à envoyer par mail à sylvain.brunier@sciencespo.fr et samuel.pinaud@dauphine.psl.eu avant le 4 décembre 2023.

Auditions des candidat.e.s : deuxième semaine de décembre. Les éventuels frais liés à l’audition seront pris en charge.

Annexe : fiche synthèse (modèle proposé par l’Ancmsp)

Université/UMR/Equipe d’accueil

CSO, UMR CNRS – Sciences Po Paris

Faculté et/ou département

Département de sociologie (Sciences Po)

Durée du contrat et date prévue d’entrée en fonction

18 mois, 15 janvier 2024

PRÉREQUIS

Discipline de la thèse

Sciences sociales (sociologie, anthropologie)

Date limite de soutenance pour pouvoir postuler

15 novembre 2023

PROCÉDURE DE RECRUTEMENT

Pièces nécessaires à la candidature

- CV : OUI

- Lettre de motivation: OUI

- Publications à joindre: OUI - une à deux sont à joindre

- Rapport de soutenance de thèse : OUI

- Références: NON

Processus de recrutement

- Dossier avant le 4 décembre 2023 et entretien la deuxième semaine de décembre (possible en visioconférence, si nécessaire)

STATUT ET RÉMUNÉRATION

Statut exact figurant sur le contrat (ingénieur·e de recherche, chercheur·se post-doctorant·e, autre)

chercheur·se post-doctorant·e

Niveau de la rémunération (prise en compte de l’ancienneté, primes de précarité en fin contrat)

2900 euros brut / mois, rémunération ajustée et complétée (prime de précarité, ticket restaurant, mutuelle) selon les règles en vigueur à Sciences Po en fonction de la date de soutenance de la thèse et de l’expérience préalable en tant que postdoc ou assistant de recherche.

Remboursement des frais de transport domicile-travail

OUI, selon les règles en vigueur (remboursement de la moitié d’une carte navigo ou forfait vélo, etc.).

Autres avantages (prime de fin d’année, titres-restaurants, mutuelle, assurance hospitalisation, etc.)

Prime de précarité en fin de contrat, ticket-restaurant, mutuelle.

CONTENU DU POST-DOC

Liste des tâches à accomplir dans le cadre du· de la chercheur·se en post-doc

-Travail précis à réaliser :

- enquête dont le dispositif précis reste à construire en fonction de la piste privilégiée par le ou la postdoctorant.e : entretiens et observations / constitution et traitement quantitatif d’un corpus numérique / ethnographie

- veille sur la littérature et synthèses ponctuelles ; 

- participation aux activités scientifiques collectives de l’équipe : séminaire, colloque, etc.

-Tâches administratives à prévoir? Si oui, lesquelles?

- participer à la rédaction de compte rendu de réunion, séminaires de l’équipe

Calendrier précis du déroulement du· de la chercheur·se en post-doc (début du travail de terrain, fin du travail de terrain, calendrier prévu pour l’écriture)

Début du travail au 15 janvier 2024

Points d’étape réguliers, enquête de terrain sur l’ensemble de l’année 2024, analyse des matériaux et participation aux activités collectives de l’équipe de recherche.

Pourcentage du temps de travail consacré à la valorisation de la thèse et des autres recherches antérieures du jeune chercheur / de la jeune chercheuse ainsi qu’à l’enseignement

En moyenne 30%, lissé sur l’année

CONDITIONS DE TRAVAIL

Déplacements prévus et conditions (prise en charge des frais, montant de la prise en charge, avance des frais par le laboratoire d’accueil etc.)

OUI-si nécessaire (mais a priori, peu le cas)

Budget prévu pour la participation du·de la chercheur·se en post-doc à des congrès et autres réunions académiques pour présenter le travail effectué dans le cadre du contrat

OUI-dans le cadre du projet

Disponibilité d’un bureau et d’un ordinateur en parfait état pour le·la chercheur·se en post-doc

OUI

Mise à disposition du·de la chercheur·se en post-doc du matériel nécessaire à la réalisation du travail (logiciels, dictaphone, etc.)

OUI

Modalités d’intégration prévues pour le post-doc au sein du laboratoire de recherche d’accueil du·de la chercheur·se (sera membre de plein droit du laboratoire, pourra bénéficier des aides financières que le reste des membres, page internet, mail-list…)

OUI

Si oui, veuillez svp préciser les conditions: membre du CSO pendant la durée du contrat (cf. charte des postdoctorant.es du CSO), accès à liste mail, aide financière, page internet, etc.

POSSIBILITÉS DE VALORISATION DE LA RECHERCHE

Le nom du·de la chercheur·se en post-doc figurera, pendant la durée du contrat et après la fin de celui-ci, dans toutes les publications/communications issues, totalement ou partiellement, du travail du·de la chercheur·se en post-doc

OUI

Moyens prévus après la fin du contrat pour assurer la participation du·de la chercheur·se en post-doc à des colloques/congrès afin de valoriser le travail effectué

OUI, sous condition et si le postdoc demande et est accepté comme associé au Centre.

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Alexandra Bahary-Dionne, doctorante invitée, Université d'Ottawa

  • Alexandra Bahary-DionneAlexandra Bahary-Dionne

Alexandra Bahary-Dionne est doctorante en droit à l'Université d'Ottawa où elle prépare une thèse sur "La pauvreté à l’ère de la financiarisation : analyse d’une relation contractuelle contemporaine sous la direction de Pascale Cornut St-Pierre.

Elle sera au CSO début novembre pour 6 mois et pourra collaborer avec Jeanne Lazarus, l'axe Droit, normes et régulation du CSO ainsi que le département de droit de Sciences Po. 

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Mining hopes in Andalusian wastelands: Promises and materiality of greened extraction

Doris Buu Sao, Université de Lille - CERAPS
Séminaire Sens écologique(s) - 22 novembre 2023
  • Actualité CSO - Dizfoto ShutterstockActualité CSO - Dizfoto Shutterstock

Pour la prochaine séance du séminaire Sens écologique(s), nous accueillons Doris Buu Sao, maîtresse de conférences à l’Université de Lille, rattachée au CERAPS le mercredi 22 novembre de 16h à 18h, en salle CS 16.

Le séminaire est ouvert à tout.e.s sur inscription (obligatoire) en remplissant le lien suivant: https://forms.gle/dxiDy8VeWdC4LvRUA

Titre de l’intervention :

“Mining hopes in Andalusian wastelands: Promises and materiality of greened extraction“

Résumé :

Through discourses of “sustainable”, “green” or “climate-smart mining”, public and private actors of the sector justify the (re)opening of metallic mines in some rural areas of Europe. The Southern region of Andalusia, in Spain, is a pioneer territory in this regard. There, mining revival appears as a paradoxical remedy to the economic but also ecological crisis, despite the regional history of mining environmental disasters and of deep social crisis caused by economic bubbles. How are those new mines made desirable in a context where the local economic, social, and environmental history could put these projects at risk?

The article navigates mining revival in Andalusia, from urban centers to mining installations, envisioning this process as a combination of promises and material practices. It analyzes the multiple expectations and activities that support mining redeployment, from above and from below. Ethnography helps to unravel the plurality of social conditions that make possible the materialization of extractive promises into industrial activities: beyond top-down impositions, the article argues that it depends on local expectations of people on the frontline of extraction. At the same time, those expectations are partly shaped by corporate and public policy. People’s hopes can then be thought of as being “mined”: aspirations, desires, anxieties are extracted from societies and processed through mediatic discourses, political speeches, and corporate practices. However, just like ores can oppose physical resistance to extraction due to their biophysical characteristics, local aspirations and hopes may come into conflict with mining reality.

 

Présentation et échanges en français, texte en anglais.

Dé-commémoration avec Sarah Gensburger sur France Inter

17 octobre 2023
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Que ce soit avec le déboulonnage de la statue du marchand d’esclaves Edward Colston ou celui de la statue du général confédéré Robert E.Lee, ces actions nous suggèrent que nous sommes témoins d’un moment charnière dans la politique mondiale de la mémoire.

Avec Sarah Gensburger Sociologue et historienne au CSO. Elle vient de publier avec Jenny Wüstenberg Dé-commémoration. Quand le monde déboulonne des statues et renomme des rues chez Fayard et Qui pose les questions mémorielles ? Approche sociologique aux CNRS Editions.

À la croisée des mondes : le rôle des consultants sur le marché des outils d'intelligence artificielle

Louison Carroué, doctorant au CSO
Séminaire doctoral du 10 novembre 2023
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Le 10 novembre 2023, Louison Carroué, doctorant au CSO intervient au séminaire doctoral avec pour titre :

À la croisée des mondes : le rôle des consultants sur le marché des outils d'intelligence artificielle.

Résumé :

L’intelligence artificielle connaît un regain d’intérêt de la part de nombreux acteurs économiques et politiques depuis la seconde moitié des années 2010. De nombreuses sociétés de conseil se sont emparées de ce domaine et proposent à leurs clients privés et publics des prestations pour mettre en œuvre des outils d'IA dans leurs processus internes.

D'une catégorie apparemment technique à un objet commercial, comment les entreprises de conseil construisent-elles des gammes de service dans le domaine de l'IA ? D'un client et d'une mission à l'autre, qu'est-ce qui circule avec les consultants ? Comment contribuent-ils à la diffusion de l'IA dans les organisations ?

Dans son travail de recherche, Louison Carroué analyse ces enjeux à partir d'une ethnographie dans un cabinet de conseil et par des entretiens auprès de consultants et de leurs clients. Cette thèse entend montrer comment les entreprises de conseil participent à la construction et au maintien d'un marché de l'IA pour les organisations et questionne plus généralement le rôle de ces acteurs dans la production et la diffusion de l'innovation.

La séance se tient de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, sur le campus Saint-Thomas, salle K.011 et en distanciel sur zoom.

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

Returns to Work in Occupational, Relational, and Corporate Settings

ERC Starting Grant 2023 sous la direction de Philipp Brandt
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Returns to Work in Occupational, Relational, and Corporate Settings (2023-2028)

ERC Starting Grant 2023, du Conseil Européen de la Recherche (European Research Council - ERC) sous la direction de Philipp Brandt.

 Philipp Brandt, Assistant Professor de sociologie à Sciences Po et chercheur au CSO, vient de décrocher un financement du Conseil européen de la recherche (ERC).

Durée : Durée 60 mois.

 

Le projet, qui se compose en trois parties, entreprend une analyse des trajectoires de travail atypiques dans différentes organisations et marchés du travail.

Philipp Brandt se concentre sur les changements de trajectoires surprenants, inattendus et inhabituels de travailleurs et travailleuses. Quelles sont les conséquences dans le cadre d’une orientation vers un tout autre métier ou de l’application d’une nouvelle méthode dans son poste de travail ? Observe-t-on une hausse de la rémunération, une évolution de poste ? Quelles sont les différences de situations entre les hommes et les femmes?
Pour cela, cette recherche utilise des ensembles de données et des techniques informatiques innovantes. La première partie tente de saisir différents contextes institutionnels en se concentrant sur les séquences de changement d'emploi au niveau national pour la France, l'Allemagne et les États-Unis. La deuxième partie porte sur la manière dont les travailleur.ses dans deux types de métiers, l'un plutôt intellectuel et l’autre plus appliqué, effectuent leur travail tout en changeant de cadre professionnel et organisationnel et sur les effets que cela implique. Enfin, une dernière étude, combinaison des deux premières parties, se concentre sur les travailleurs.ses et la façon dont ils et elles interrogent les présentations d'emploi conventionnelles selon qu'ils et elles sont dans des trajectoires de travail standard ou non standard.

Abstract :

The rise of platforms and remote work has refashioned concerns about work security and flexibility in public debates. Academic studies have documented an increase in non-standard work over decades, including polarization of rewards, shifting occupational boundaries, and winding paths among women and other marginalized groups. These findings had important policy implications but left questions about the unfolding of individual labor market experiences amid the more noticeable changes. This project mobilizes new techniques and data sources and overcomes divisions in research on work to address those problems. It will recover important complexity by (1) measuring the diversity of individual job trajectories in light of their economic returns, costs, and risks and by (2) grounding job trajectories in work activities and, crucially, workers’ interpretations of labor market structures. These objectives integrate previously divided formal and constructionist thinking to explain the interplay of contexts, practices, and meaning around work.

The project has three parts. Work package 1 (WP1) uses national-level employment datasets of France, Germany, and the US to survey job trajectories in relation to earnings across institutional contexts. It advances analyses of occupational and other categorical effects by drawing attention to job change sequences, standard and odd. WP2 asks how workers organize concrete work. It takes two strategic cases with detailed work records, one involving technical expertise and the other practical tasks, to study how workers do their jobs as they move between corporate and relational arrangements and to what effects. Both steps assume stable structures. WP3 asks how workers question conventional job presentations in standard and non-standard work trajectories. It draws on a unique dataset of career descriptions in two areas of work and two countries to capture institutional and cultural effects on meaning.

Le projet ReWORCS réunira autour de Philipp Brandt des chercheurs, post-doctorants et doctorants.

CONCOURS CNRS 2024

A l'attention des candidats des sections 36, 40, 52 et 53
Date limite : 20 novembre
  • Campus Saint-Thomas @ Charlène Lavoir Sciences PoCampus Saint-Thomas @ Charlène Lavoir Sciences Po

Le Centre de sociologie des organisations, UMR 7116, soutient les candidat-e-s au concours chercheurs 2024 du CNRS dans les sections 36, 40, 52 et 53.

Si vos recherches s'inscrivent dans les domaines de la sociologie économique, des organisations, de l’action publique, des professions, du travail, des sciences, des mouvements sociaux ou du droit, vous pouvez adresser votre demande de soutien accompagnée d’:

  • un CV,
  • une lettre de motivation justifiant le choix du CSO,
  • un projet de recherche répondant aux critères des sections du comité national du CNRS.

Le dossier est à adresser par mail à Olivier Pilmis (olivier.pilmis@sciencespo.fr) impérativement avant le 20 novembre 2023. Toute demande reçue après cette date ne sera pas examinée.

Votre projet sera étudié par les membres du Conseil de laboratoire pour décision de soutien et un retour vous sera fait sur le projet.

En savoir plus

Rapport d'activité 2022 du CSO

Les cinq axes scientifiques du CSO

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L'invention de l'économie française

Thomas Angeletti, IRISSO Université Paris Dauphine
Séminaire axe Gouvernance et organisations Economiques 13/10/23
  • L'invention de l'économie françaiseL'invention de l'économie française

Le 13 octobre, l'axe Gouvernance et organisations économiques du CSO reçoit Thomas Angeletti, sociologue et chargé de recherche au CNRS, membre du laboratoire IRISSO à l’Université Paris Dauphine (PSL).

Titre de sa présentation :

L'invention de l'économie française.

Résumé :

Comment se porte l'économie française ? Est-elle grippée ? En forme ? Des analystes saluent ses élans de croissance, auscultent ses ralentissements, relèvent les signes avant-coureurs de crise. Des indicateurs devenus familiers, tel le PIB, lui donnent sa consistance. La notion d’économie nationale n’a pourtant rien de naturel. Elle est le produit d’un lent travail d’institutionnalisation entrepris durant l’entre-deux-guerres dans l’espoir de redonner à l’État une marge de manœuvre, de lui fournir de nouveaux terrains d'intervention. Ce livre explore le travail des économistes, statisticiens, représentants patronaux et syndicaux, responsables politiques et administratifs qui ont accumulé les preuves de l’existence d’une entité économique dont on peut mesurer les variations. Après avoir servi de cadre privilégié à la planification, l’objet primordial ainsi créé a aussi révélé sa face contraignante, lorsqu’en période de crise l’État subit l’économie plus qu’il n’agit sur elle.

La séance se tient de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, sur le campus Saint-Thomas, salle K.011 et en distanciel sur zoom.

Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

Travailler dans les musées

Nouvel épisode du podcast Objets Trouvés avec Léonie Hénaut
  • podcast Objets Trouvéspodcast Objets Trouvés

#6 Travailler dans les musées

L'objet de recherche de la sociologue Léonie Hénaut porte sur les musées avec une entrée par le travail. Elle découvre non pas un métier mais des organisations de travail autour des restaurateurs et restauratrices qui travaillent en coulisse et à leurs formations. Ses travaux l'amènent aux États-Unis où elle compare cette fonction à celle des curators et à d'autres professionnels de musées.
A l'aide d'une ethnographie des ateliers du musée du Louvre, Léonie Hénaut dévoile la base de données originale qu'elle a créée : les « fiches de santé » des tableaux de ce musée. Lire la transcription (PDF - 143 Ko)

 Saison 1 

  • #5 Vivre dans un quartier populaire en attendant une rénovation urbaine par Charles Reveillere, sociologue, présente la thèse de sociologie qu'il a récemment soutenue. Il s'est focalisé sur les séquences d'attente de la rénovation urbaine. Il a travaillé sur ce qui se passe quand il ne se passe rien dans l'attente. C'est-à-dire que dans un espace populaire, les pouvoirs publics promettent une rénovation à venir qui ne se produira que 15 ou 20 ans plus tard parfois. Il s'est donc concentré sur la séquence qui sépare le moment où il y a une annonce qui est faite d'un projet à venir et le moment de sa mise en œuvre. 
    Lire la transcription (PDF- 102Ko)

  • #4 Des risques aux crises par Olivier Borraz, directeur de recherche au CNRS et sociologue au CSO (juin 2023).
    Le sociologue Olivier Borraz évoque ses recherches dans le domaine de l'étude des risques non seulement en France mais également dans une approche comparative internationale. Aujourd'hui, il s'intéresse à la gestion des crises et lance une nouvelle structure de recherche autour de la formation et de l'expérimentation. 
    Lire la transcription (PDF-117ko)
  • #3 Questions d'argent avec Jeanne Lazarus, directrice de recherche au CNRS et sociologue au CSO (juin 2023). 
    Jeanne Lazarus, sociologue, explique son objet qui porte sur les questions de politiques bancaires. Elle partage son expérience d'un séjour à l'université North Northwestern aux Etats-Unis et donne sa définition de la sociologie économique. Lire la transcription (PDF - 85 Ko)
  • #2 Le chômage et la recherche d'emploi par Didier Demazière, directeur de recherche au CNRS et sociologue au CSO (juin 2023). 
    Dans ce premier épisode, le sociologue Didier Demazière décrit la manière dont il traite la question des chômeurs et de leur recherche d'emploi. Il parle d'entretiens biographiques, d'analyse du retour à l'emploi et des politiques publiques et raconte l'histoire d'un jeune demandeur d'emploi. Lire la transcription (PDF - 195 ko) 
  • #1  Présentation

    Écoutez le podcast sur votre plateforme d'écoute préférée (Apple podcast, Spotify, Deezer, Podcast Addict, Amazon,...)

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Global Academic Profession Studies: New Data Sources, Methodologies, and Approaches

Marek Kwiek, Professor at the University of Poznan, Poland
Séminaire "Enseignement supérieur et recherche" - 12 octobre 2023
  • Dizfoto/shutterstockDizfoto/shutterstock

Le séminaire "Enseignement supérieur et recherche" de Sciences Po, lancé en 2001, est organisé par le CSO sous la co-responsabilité de Jérôme Aust et de Christine Musselin. Il a pour objectif de permettre la présentation et la discussion de recherches menées en France, mais aussi en Europe et dans d'autres régions du monde, sur l'enseignement supérieur et la recherche.

Il s'adresse et est ouvert à tous les experts, praticiens, chercheurs, enseignants-chercheurs, doctorants, intéressés par ces questions. 

Le séminaire prend la forme d'un webinaire et se tient une fois par mois, un mardi ou un jeudi de 12h30 à 14h.

  • Jeudi 12 octobre 2023

Marek KwiekProfessor at the University of Poznan, Poland, Director of the Institute for Advanced Studies in Social Sciences and Humanities (IAS), UNESCO Chair in Institutional Research and Higher Education Policy

Global Academic Profession Studies: New Data Sources, Methodologies, and Approaches

The focus will be on global academic profession studies. How to study academic careers globally, using digital traces? How to collect and analyze new data? What is the future of academic profession surveys and interviews in the context of huge publication and citation datasets of the Scopus type? How to track individual academics (and their careers) for years and decades – and what the benefits of such longitudinal methodologies are? New approaches, trade-offs and dilemmas will be discussed.

Formulaire pour vous inscrire au séminaire et recevoir le lien de connexion

Contacts : Jérôme Aust ; Christine Musselin.

  • Prochain séminaire le Mardi 28 novembre 2023 :

attention séminaire en hybride 17h15 – 19h15, à Sciences Po, salle K.011, Campus Saint Thomas.

séance CEPED-CSO

Etienne Gérard, Directeur de recherches IRD au CEPED, Centre Population et Développement, IRD/Université de Paris Cité et plusieurs des co-auteurs de l’ouvrage qu’il a dirigé.

Christine Musselin, Directrice de recherche, Sciences Po, Centre de Sociologie des Organisations, CNRS, discutante.

Universités privées : la fabrique des inégalités. Leçons d’Afrique, d’Amérique Latine et d’Asie (livre paru chez Karthala en 2023)

Invitée : Mallory ZHAN, chercheuse à l'Université de Genève, Suisse

  • Invitée : Mallory Xinyu ZHANInvitée : Mallory Xinyu ZHAN

Le CSO a le plaisir de recevoir Mallory ZHAN, ancienne chercheuse à l'Université de Genève et post-doctorante sur un projet de recherche de deux ans sur la consommation durable. Il implique une recherche sur l'engagement des citoyens-consommateurs ordinaires et des organisations communautaires dans la co-conception d'une initiative citoyenne sur les pratiques de consommation à forte intensité de carbone et à fort impact, telles que les voyages en avion fréquents et les régimes alimentaires à base de viande. 

Accueillie par Sophie Dubuisson-Quellier, Mallory Zhan est au CSO jusqu'en octobre 2025.

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Une banque publique de capital symbolique ? Le métier du financement de l'innovation chez BPI France

Jean-Baptiste Devaux, post-doctorant au CSO
Séminaire doctoral du 6 octobre 2023
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Pour cette séance du 6 octobre qui marque la reprise du séminaire doctoral , Jean-Baptiste Devaux, post-doctorant au CSO, fera une présentation dont le titre est :

Une banque publique de capital symbolique ? Le métier du financement de l'innovation chez BPI France.

Résumé :

La présentation repose sur une enquête conduite au CSO durant un an et demi qui portait sur le financement de l'innovation au sein de la banque publique d'investissement (BPI France), devenu le principal opérateur de la politique de soutien à l'innovation en France. L'enquête se focalise notamment sur le travail des acteurs de "guichet" de la banque publique, c'est-à-dire les chargé.e.s d'affaires dont le travail consiste formellement à accorder - ou non - des crédits (subventions, prêts, garanties, etc.) aux entreprises au titre de la politique d'aide à l'innovation.
En m'intéressant aux critères d'appréciation qui structurent le travail de ces intermédiaires de de l'action publique, je cherche à éclairer l'un des ressort de l'interventionnisme public en contexte de financiarisation de l'économie. Dans une perspective croisant sociologie des profession, des organisations et sociologie économique, j'éclaire les logiques de sélection, d'évaluation et les processus qui l'activité de ces agents. Je montre que compte tenu des incertitudes qui portent sur les projets innovants, les banquiers publics cherchent d'abord à évaluer un ensemble de "qualités" que détiendraient les porteurs de projet. Ces qualités renvoient au fait d'être plus ou moins dotés en ce que je propose d'appeler un capital entrepreneurial.

La séance se tient de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, sur le campus Saint-Thomas, salle K.011 et en distanciel sur zoom. Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

BIENVENUE AUX NOUVEAUX DOCTORANTS - 2023

Cl. Bellanger, H. Buscail, N. Gaudy, C. Giard Rammeloo, F. Lobato, M. Mazzacane, C. Rousset et E. Soyer-Chaudun
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Le CSO a le plaisir d'accueillir de nouveaux doctorants à qui nous souhaitons la bienvenue.

Clément BELLANGER
Les épreuves du crédit étudiant. Enquête sur le recours au prêt et l’endettement étudiant en France. 
Directrice de thèse : Jeanne Lazarus

Hélène BUSCAIL
Trajectoires de victimes de violences sexuelles dans les institutions policières et judiciaires.
Co-direction de thèse : Emilie Biland-Curinier et Pauline Delage (CRESPPA-CSU)

Néo GAUDY
Prévenir les violences tout en promouvant la santé sexuelle ? Une sociologie des mobilisations en santé communautaire LGBTQI et TDS depuis 2010.
Co-direction de thèse : Emilie Biland-Curinier et d'Alexandre Jaunait

Coline GIARD RAMMELOO
A l'ombre de l'Etat et de la médecine. Le développement des thérapies alternatives et complémentaires en France.
Co-direction de thèse : Jérôme Aust et Daniel Benamouzig

Fernanda LOBATO
Reconnaître les risques psychosociaux dans les sexualités tarifées : de la production scientifique à la décision de soin.
Co-direction de Jean-Noël Jouzel et Hélène Le Bail (CERI).

Maya MAZZACANE
La salle de consommation à moindre risque pour usagers de drogues de Paris. Étude du débat local et de ses effets sur les dynamiques de l’action publique.
Co-directions : Pascal Froissart (Université Sorbonne-Université) et Henri Bergeron (CSO)

Cyprien ROUSSET
Habiter seul, entre autonomie et dépendance. Une analyse socioéconomique des arrangements domestiques des personnes non-cohabitantes.
Directrice de thèse : Jeanne Lazarus

Elisa SOYER-CHAUDUN
Les collectivités territoriales et la gouvernance locale de la transition écologique : analyse de la mise en place du ZAN (zéro artificialisation nette) en région AURA.
Directrice de thèse : Sophie Dubuisson-Quellier

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Réformer son mode de vie, lutter contre le capitalisme ? Des appropriations hétérogènes de l’impératif écologique

Maud Hetzel (Centre Georg Simmel, EHESS)
Séminaire Sens Écologique(S) - 18 octobre 2023
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Le collectif Sens écologique(s) est heureux de vous annoncer le lancement de son séminaire mensuel dédié à la pluralité des sens écologiques mobilisés par les acteur.ice.s comme par les sociologues qui les observent.

Le séminaire est ouvert à tout.e.s sur inscription (obligatoire) en remplissant le lien suivant: https://forms.gle/dxiDy8VeWdC4LvRUA

  • 18 octobre 2023,  salle CS16, de 16h à 18h à Sciences Po au 1, place Saint-Thomas 75007 Paris

Maud Hetzel (Centre Georg Simmel, EHESS) pour une présentation intitulée :

"Réformer son mode de vie, lutter contre le capitalisme ? Des appropriations hétérogènes de l’impératif écologique".

A partir d’une enquête ethnographique et comparative auprès de deux réseaux d’entreprises de collecte et de compostage des déchets alimentaires, cette intervention souligne les appropriations variées des normes écologiques. La diffusion des inquiétudes écologiques favorise une écologisation des styles de vie, ainsi que des opportunités économiques et professionnelles dans le secteur écologique, que les différent·es acteurs et actrices interprètent de manière distincte à la lumière de leurs socialisations professionnelles et militantes. Le secteur de la collecte et du compostage se caractérise ainsi par des propositions écologiques bien distinctes – d’un point de vue tout à la fois politique, économique et technique – et se stabilise autour de positions économiques nettement inégales, en défaveur des entreprises les plus militantes, ce qui met en lumière la reproduction d’un ordre marchand et capitaliste au sein même d’un secteur d’activité pensé comme alternatif.

 

Félicitations à nos doctorant·e·s et post-doctorant·e·s : S. Benest, P-L Choquet, A. Delpierre, C. Durand, M. Gaboriau, C. Gardes, A. Harroche, A. Moyal, J. Verlin

  • Actualité CSOActualité CSO

Nous adressons nos sincères et chaleureuses félicitations à nos nombreux collègues, doctorant·e·s et post-doctorant·e·s, qui ont obtenu un poste :

Serge Benest, Assistant professor à l'IUT de Cergy-Pontoise ,

Pierre-Louis Choquet, Chargé de recherche à l'Institut de recherche pour le développement ,

Alizée Delpierre, Chargée de recherche au CNRS, affiliée au Laboratoire Printemps ,

Corentin Durand, Post-doctorant pour une durée de 3 ans au Fonds de la Recherche Scientifique Belge,

Marion Gaboriau, Maîtresse de conférence à l'Université de Clermont-Ferrand,

Cyrine Gardes, Post-doctorante au CNAM, au Centre d'études de l'emploi et du travail,

Audrey Harroche, Lecturer à Oxford Brookes University ,

Anne Moyal, Enseignante-chercheure en Evaluation des Politiques sociales et de santé à l'EHESP ,

Jan Verlin, Maître de conférence à l'Université Lyon 3.

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Faire équipe dans l’ombre du juge. Le rôle des assistants des magistrats dans la prise de décisions de justice en France

Nouveau projet de recherche sous la direction de Mathilde Darley (CESDIP), Diane Gattet et Jérôme Pélisse.
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Faire équipe dans l’ombre du juge. Le rôle des assistants des magistrats dans la prise de décisions de justice en France

Ce projet, d'une durée de 24 mois et financé par l'Institut des études et de la recherche sur le droit et la justice, est mené sous la direction de Mathilde Darley (CESDIP), Diane Gattet et Jérôme Pélisse.

Alors même que les magistrats français dénoncent, à travers des tribunes dans la presse et les récents Etats généraux de la Justice, la dégradation de leurs conditions de travail, ils sont de plus en plus aidés au quotidien par des personnels contractuels qui interviennent en soutien de l’activité juridictionnelle des tribunaux. Ces acteurs, avec lesquels les magistrats doivent former une « équipe », sont souvent de jeunes professionnels qui les assistent en produisant des documents de synthèse et d’analyse, rédigeant des projets de réquisition ou de décision et effectuant des recherches juridiques et documentaires.

Ce projet propose d’analyser le rôle de ces assistants des magistrats dans la prise de décisions de justice en France, et leur impact sur les délimitations de l’office du juge. Cette problématique générale, qui se situe à l’intersection de la science juridique, de la science politique et de la sociologie, est abordée dans le projet AMAJUST à travers trois axes de recherche. Les pratiques de travail des assistants des magistrats, le statut et l’identité professionnelle de ces acteurs, et leur insertion dans une organisation et une division du travail dans les juridictions sont ainsi explorées de manière conjointe à l’aide d’une méthodologie mixte.

Le projet s’appuie sur la réalisation de 80 entretiens approfondis avec des assistants, magistrats, personnels de greffe et acteurs institutionnels, ainsi que sur des observations réalisées dans des juridictions réparties sur le territoire métropolitain qui rendent compte de la variabilité des situations de travail. Un deuxième volet quantitatif se base sur la réalisation d’un questionnaire de grande ampleur envoyé à un échantillon des assistants de justice et juristes assistants, les deux catégories d’assistants des magistrats qui forment le cœur du projet. L’alliage de ces méthodes d’enquête qualitatives et quantitatives permet de saisir à la fois l’accomplissement pratique du travail des assistants des magistrats, leurs représentations de ce travail, et les mouvements et caractéristiques sociales de ces acteurs.

Mots-clés : assistants – magistrats – décision – justice – travail

How MITs Unique Culture Created a Thriving Entrepreneurial Community

Jean-Jacques Degroof, MIT Entrepreneurship
Séminaire Enseignement Supérieur 28/09
  • Actualité CSOActualité CSO

Le séminaire "Enseignement supérieur et recherche" de Sciences Po, lancé en 2001, est organisé par le CSO sous la co-responsabilité de Jérôme Aust et de Christine Musselin. Il a pour objectif de permettre la présentation et la discussion de recherches menées en France, mais aussi en Europe et dans d'autres régions du monde, sur l'enseignement supérieur et la recherche.

Il s'adresse et est ouvert à tous les experts, praticiens, chercheurs, enseignants-chercheurs, doctorants, intéressés par ces questions. Les séances sont configurées autour d'un seul intervenant, français ou étranger, laissant ainsi une large place aux échanges.

Le séminaire prend la forme d'un webinaire et se tient une fois par mois, un mardi ou un jeudi de 12h30 à 14h.

  • Mardi 28 septembre 
    Jean-Jacques Degroof, Conseiller pour des spin-offs, membre du Advisory board de la Sloan School of Management et du Martin Trust Center for MIT Entrepreneurship: From the Basement to the Dome: How MITs Unique Culture Created a Thriving Entrepreneurial Community (livre paru au MIT Presse en 2021)

Formulaire pour vous inscrire au séminaire et recevoir le lien de connexion

Contacts : Jérôme Aust ; Christine Musselin.

Prochain séminaire le jeudi 12 octobre avec :

Marek Kwiek, Professor at the University of Poznan, Poland, Director of the Institute for Advanced Studies in Social Sciences and Humanities (IAS), UNESCO Chair in Institutional Research and Higher Education Policy.

Parution : Qui pose les questions mémorielles ?

Sarah Gensburger, CNRS Editions
  • Qui pose les questions mémorielles ?Qui pose les questions mémorielles ?

Qui pose les questions mémorielles ? de Sarah Gensburger.

Depuis plusieurs décennies, le langage de la « mémoire » est devenu dominant pour dire les rapports sociaux au passé. « Demandes sociales de mémoire » et « concurrence des mémoires » se seraient substituées au grand récit national, plaçant les pouvoirs publics en position d’arbitre entre des aspirations éclatées et rivales. C’est cette vision convenue, source de tant d’articles, de rapports ou d’essais, que cette vaste enquête entend mettre à l’épreuve des faits. Qui pose les questions mémorielles ? Quels sont les acteurs et les actrices qui parlent de « mémoire » au sein de l’État ou en relation avec lui ? Depuis quand, à propos de quoi et de quelles manières ? Avec quelles réalisations concrètes et quels résultats ? Multipliant les points d’observation, ce travail retrace l’émergence de la mémoire comme secteur d’action publique, ouvre la « boîte noire » de l’État, interroge la constitution et le développement des associations mémorielles, étudie les pratiques mises en œuvre à différents niveaux et questionne leurs effets attendus – ou inattendus. Autant de facettes d’une véritable sociologie de la mémoire qui prend le contrepied de nombre d’évidences partagées.

Voir la page de Sarah Gensburger

Site de l'éditeur : CNRS Editions

Parution : Dé-commémoration. Quand le monde déboulonne des statues et renomme des rues

Sarah Gensburger et Jenny Wüstenberg
  • Dé-commémorationDé-commémoration

Une histoire mondiale de la mémoire dans l'espace public et de ses transformations, apaisées comme conflictuelles, des statues de Lénine en Ukraine à celles de Joséphine de Beauharnais en Martinique.

Les images de manifestants mettant à terre une statue du marchand d’esclaves Edward Colston au Royaume-Uni ou celles de la grue soulevant de leur piédestal le général confédéré Robert E. Lee et son cheval aux États-Unis ont fait le tour du monde. L’attention extraordinaire portée par le public et les médias à ces déboulonnages suggère que nous sommes témoins d’un moment charnière dans la politique mondiale de la mémoire.

En faisant appel à près de cinquante historiens et historiennes, sociologues, anthropologues du monde entier, Sarah Gensburger et Jenny Wüstenberg invitent à saisir, sur le temps long, les nombreuses formes de cette « dé-commémoration ». La suppression de symboles publics n’est ni une pratique nouvelle, ni une singularité occidentale, ni, nécessairement, l’action de militants luttant contre les héritages racistes et coloniaux. Elle est le résultat d’idéologies et d’intérêts politiques très différents comme, parfois, la conséquence de phénomènes plus ordinaires.

Des statues de Lénine en Ukraine à celle de Joséphine de Beauharnais en Martinique, des noms de rues en Algérie ou à Vichy au cimetière de Khavaran en Iran, en passant par les monuments coloniaux en Namibie ou l’acte de voter aux États-Unis, le mouvement se révèle complexe et diversifié. Une réflexion essentielle sur la manière dont les sociétés peuvent transformer, ou non, le passé.

  • Sarah Gensburger est politiste et sociologue, directrice de recherche au CNRS, à Sciences Po Paris. Elle a publié de nombreux ouvrages parmi lesquels, avec Sandrine Lefranc, À quoi servent les politiques de mémoire  ? (Presses de Sciences Po, 2017), traduit depuis en quatre langues, et Qui pose les questions mémorielles ? (CNRS Éditions, 2023).
  • Jenny Wüstenberg est professeur d’histoire et d’études de la mémoire à l’université de Nottingham Trent et cofondatrice de la Memory Studies Association. Elle a publié plusieurs ouvrages, dont Civil Society and Memory in Postwar Germany (Cambridge University Press, 2017) et Handbook of Memory Activism (co-direction, Routledge, 2023).

De nouveaux « passe-droits » aux réglementations environnementales : outils numériques et transition écologique des pratiques agricoles

Jeanne Oui (Irisso, Paris-Dauphine) - 27/09 à 16h
Nouveau : Séminaire Sens Écologique(S)
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Le collectif Sens écologique(s) est heureux de vous annoncer le lancement de son séminaire mensuel dédié à la pluralité des sens écologiques mobilisés par les acteur.ice.s comme par les sociologues qui les observent. 
A l'occasion de la séance de rentrée, nous avons le plaisir de recevoir Jeanne Oui (Irisso, Paris-Dauphine) pour une présentation intitulée :
"De nouveaux « passe-droits » aux réglementations environnementales : outils numériques et transition écologique des pratiques agricoles".
Cette séance aura lieu le mercredi 27 septembre 2023 de 16h à 18h, en salle CS16 à Sciences Po au 1, place Saint-Thomas 75007 Paris
Le séminaire est ouvert à tout.e.s sur inscription (obligatoire) en remplissant le lien suivant: https://forms.gle/dxiDy8VeWdC4LvRUA

Résumé de la présentation : 

En réponse aux controverses et politiques publiques visant à réguler les pollutions environnementales provoquées par les pratiques agricoles de fertilisation sur les milieux aquatiques, différentes voies d’accompagnement à l’écologisation sont proposées par les scientifiques et les organismes de conseil aux agriculteurs et agricultrices. L’une d’entre elle est numérique : des logiciels de gestion et des outils d’aide à la décision (des services de conseil numériques) sont promus comme des intermédiaires sociotechniques de la mise en œuvre des politiques environnementales au niveau des exploitations. La présentation reviendra sur un travail de thèse (2017-2021) et de postdoctorat (2022) analysant la promesse environnementale de ces technologies numériques au moyen d’une enquête qualitative parmi les scientifiques, les entreprises concevant les outils et des agriculteurs céréaliers utilisant ces technologies.
La présentation croisera les effets de ces outils technologiques sur la mise en place effective de la réglementation environnementale au niveau des fermes. Au prisme de la sociologie des mondes agricoles, de la sociologie des politiques publiques environnementales et des 
Science and Technology Studies (STS) et de deux cas d’étude (outils de gestion de la fertilisation azotée en France et dans l’État de New York aux Etats-Unis), l’article montre que ces outils participent à différents niveaux de processus d’inertie écologique, par la création de zones de contournements aux réglementations et de nouveaux « passe-droits » numériques.

Le collectif Sens écologique(s) est composé de doctorant.e.s et docteur.es issu.e.s du Centre de Sociologie des Organisations et du Centre de Recherche sur les Inégalités Sociales de Sciences Po. 


Les organisateur.rice.s du séminaire Sens écologique(s)

Vivre dans un quartier populaire en attendant une rénovation urbaine

Le nouvel épisode du podcast Objets trouvés avec Charles Reveillere
  • podcast Objets trouvéspodcast Objets trouvés

Le sociologue Charles Reveillere présente la thèse de sociologie qu'il a récemment soutenue. Il s'est focalisé sur les séquences d'attente de la rénovation urbaine. Il a travaillé sur ce qui se passe quand il ne se passe rien dans l'attente. C'est-à-dire que dans un espace populaire, les pouvoirs publics promettent une rénovation à venir qui ne se produira que 15 ou 20 ans plus tard parfois. Il s'est donc concentré sur la séquence qui sépare le moment où il y a une annonce qui est faite d'un projet à venir et le moment de sa mise en œuvre.

 Saison 1 

  • Des risques aux crises par Olivier Borraz, directeur de recherche au CNRS et sociologue au CSO (juin 2023).
    Le sociologue Olivier Borraz évoque ses recherches dans le domaine de l'étude des risques non seulement en France mais également dans une approche comparative internationale. Aujourd'hui, il s'intéresse à la gestion des crises et lance une nouvelle structure de recherche autour de la formation et de l'expérimentation. 
    Lire la transcription (PDF-117ko)
  • Questions d'argent avec Jeanne Lazarus, directrice de recherche au CNRS et sociologue au CSO (juin 2023). 
    Jeanne Lazarus, sociologue, explique son objet qui porte sur les questions de politiques bancaires. Elle partage son expérience d'un séjour à l'université North Northwestern aux Etats-Unis et donne sa définition de la sociologie économique. Lire la transcription (PDF - 85 Ko)
  • Le chômage et la recherche d'emploi par Didier Demazière, directeur de recherche au CNRS et sociologue au CSO (juin 2023). 
    Dans ce premier épisode, le sociologue Didier Demazière décrit la manière dont il traite la question des chômeurs et de leur recherche d'emploi. Il parle d'entretiens biographiques, d'analyse du retour à l'emploi et des politiques publiques et raconte l'histoire d'un jeune demandeur d'emploi. Lire la transcription (PDF - 195 ko) 

 

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Invitées : Marlyne Sahakian (Université de Genève), Léonie Buschkamp (Leibniz Universität Hannover) et Christal Kihm (London School of Economics)

  • Actualité CSOActualité CSO

En cette rentrée, le CSO a le plaisir de recevoir trois nouvelles invitées.

Marlyne Sahakian est professeure associée en sociologie à l’Université de Genève, spécialisée sur la thématique de la consommation dans une perspective de durabilité. Sa recherche est axée sur le lien entre gestion des ressources, pratiques sociales du quotidien et équité sociale, avec comme approche principale la sociologie de la consommation. Durant son année sabatique, elle est accueillie au CSO pour la période de septembre à juin 2025 afin de collaborer avec Sophie Dubuisson-Quellier. 

 

Léonie Buschkamp est doctorante à Leibniz Universität Hannover. Elle participe à un large programme de recherche (Sonderforschungsbereich) sur la compétition dans l'enseignement supérieur, piloté par Georg Krücken. Elle mène un projet de thèse dans ce cadre sur la manière dont les universités se positionnent comme compétiteurs et développent des coopérations les unes avec les autres. Accueillie par Christine Musselin, Léonie Buschkamp est au CSO pour séjour d'un mois à compter de la mi-septembre.

 

Etudiante française, Christal Kihm est doctorante de London School of Economics and Political Science et mène une thèse sur la participation des femmes migrantes aux syndicats en France, au croisement des questions d'organisation, de mobilisation, d'usages du droit du travail et de genre. Invitée de Jérôme Pélisse et d'Emilie Biland-Curinier, elle est accueillie au CSO de la mi-septembre à fin juin 2024. 


Retrouvez les invité.s qui sont venu.e.s collaborer au CSO.

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Why and How to Make Objects Last

By Julie Madon for COGITO, Resarch magazine of Sciences Po
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Why and How to Make Objects Last

From COGITO, Resarch magazine of Sciences Po

A doctoral student at the Center for the Sociology of Organisations, Julie Madon has just received the Treilles Foundation’s ‘Young Researcher’ prize for the quality of her research on the obsolescence and durability of objects.

How did it feel to receive the award?

A lot of joy. Doctoral work is quite lonely and often invisible, especially during the first few months when you don’t have many results to show. Seeing my research rewarded after four years of work is very gratifying. I also felt very happy for my colleagues and friends Brianne Dubois(1) and Maël Ginsburger(2), who also won this prize for their work. Brianne worked on the ‘little hands’ in contemporary art and Maël on the French’s ordinary consumption practices. Celebrating these kinds of events together is even more exciting and heartwarming.

Your PhD thesis focuses on consumers who seek to extend the life of their household goods, their motives and their practices. Why this subject?

I had already worked on environmental practices during my master’s degree in sociology at Sciences Po. My dissertation focused on the lifestyles of members of two environmental collectives: a youth movement and an eco-village(3). I had studied how these collectives organised themselves to support their members in making drastic life transitions (changing places of residence, career changes…), as well as smaller shifts (reducing meat or energy consumption, etc.).

My thesis supervisor, Sophie Dubuisson-Quellier, suggested a new subject when I started my thesis: planned obsolescence. The issue was in the media and on the legislative agenda, and non-profit organisations, such as Stop Planned Obsolescence (FR), were filing complaints. I could have approached this issue from a legal or legislative angle, by probing how market practices are regulated, or by studying how various stakeholders lobby to defend their points of view. I also could have examined the commercial world to understand why designers and sellers produce short-lived objects. But I was still interested in more mundane and concrete aspects at the individual level. I like to push open doors and study infra-ordinary elements we don’t talk about much. How do consumers deal with their objects? I searched for personal stories about products longevity while seeking to identify major social trends.

What did you analyze about lifestyles and their connection to the ecological transition?

I explored enablers of low environmental impact practices, how they spread, and how they are sometimes jeopardized. Consumption is framed by a series of norms and constraints. This is especially visible in what I call ‘longevity practices’, i.e., practices by which individuals seek to make objects last. The adoption of these practices depends on what individuals are used to do and think since their earliest childhood. They are thus unevenly distributed in social space, and strongly linked to social class and gender. For example, many of my interviewees were taught by their parents to take care of their belongings and buy “only what’s necessary” because they come from modest backgrounds. Moreover, women are more involved in the care of domestic goods (gentle handling, maintenance, cleaning) and are often in charge of market and non-market exchanges (second-hand buying and selling, borrowing, giving). Meanwhile, men value technical knowledge of objects through repairs and DIY. But what I most observed is that these practices are also highly dependent on the material, temporal and cognitive resources of individuals at any given moment. One of my interviewees, a committed environmentalist, replaced her washing machine rather than repair it because she was on sick leave during that period and didn’t have the bandwidth to take on the mental load of sending for a repairman. This kind of example underscores the importance of change in market offerings and current regulations to support individual practices.

Another issue that systematically appeared in my surveys is the diffusion of small gestures. Spreading one’s practices can be hard: the people I interviewed don’t talk about their lifestyle all the time, because they don’t want to ‘antagonise’ those around them, as they put it. This was the case of a mother who was interested in zero waste and de-consumerism, but who continued to give her daughter’s new presents at Christmas to avoid ‘turning them off to environmentalism’, she says. At times, respondents even concealed their environmental practices, because of the stigma around being a ‘token environmentalist’, a ‘cheapskate’ or a ‘tacky’ person who doesn’t update belongings. Avoiding radical discourse often paradoxically allows them to more effectively spread their practices through gentle diffusion. I’ve called these ‘pacification strategies’(4): they involve either adopting ‘tacit’ practices, i.e. acting without commenting on what you’re doing; or adopting a more nuanced, positive discourse. A young environmentalist I interviewed explained how he tried to talk to his colleagues at a large company. He preferred to say that he was ‘interested’ in these issues, which he saw as a ‘challenge’, rather than talk about militancy or activism. With the media’s emphasis on environmental urgency, people committed to the issue are less likely to encounter these problems in the future.

In an article published in The Conversation(5), you assert that the fight against planned obsolescence is not just a “bourgeois/bohème” issue. What do you mean by this?

What’s interesting about the product lifespan is that the issue appeals to a wide range of people, because it has so many different meanings. Some might be interested in it because they want to reduce the impact of their consumption on the environment: replacing an object has a cost in terms of natural resources and waste treatment. Some are interested in planned obsolescence from a consumer defence perspective: in this case, it’s a question of fighting against the abuses of the commercial world and preserving purchasing power. And some may want to make their objects last because they’re attached to them, or because they’re passionate about repairs and DIY.

These various interests in product longevity are unevenly distributed in the social arena. ‘Ascetic intellectuals’(6)– the young, urban and environmentally conscious people that the media often refer to as “bourgeois bohème” – are among many others interested in this issue. These include affluent, right-wing individuals who like to buy new things but want to ‘get their money’s worth’ when they consume – in other words, they want reliable products; and older, rural, do-it-yourself households that have already been equipped for a long time but don’t feel the need to renew their interiors, and keep things as a matter of habit.

After years of studying consumer lifestyles, what kind of consumer are you? Have you made any changes to your lifestyle?

We know that individual actions aren’t the most impactful since they are so constrained. Sophie Dubuisson-Quellier eloquently discusses this in a Le Monde podcast on the subject that I highly recommend(7).

Nonetheless, I still believe that if people like me who are working on these issues don’t change some of their most polluting practices, then nobody else will. Over the past few years, I’ve decided to reduce my air travel as much as possible. Today, I would never think of taking a domestic flight. Last summer, I tried going to a sociology conference in Norway by train. Other colleagues have done it too, sometimes coming from farther away. Once you’ve made the effort, you realise it’s feasible.

I hope that this kind of action will change things, because it takes place in a professional setting, and is therefore more collective. Asking my laboratory to fund train travel instead of air travel or talking about it to my colleagues and on social networks is a start. I’m lucky enough to work in a laboratory that is sensitive to these issues, and funded my trip: it’s often more expensive to travel by train than by plane, which is an aberration. But I probably wouldn’t have been able to do it in other, more reluctant organisations. This brings us back to the need to change market offerings to facilitate individual and collective practices.

What are your upcoming projects?

I’m currently working with Sophie Dubuisson-Quellier on a collective research project called ProVirCap that Laure Bereni is leading. I’m conducting semi-directive interviews with Corporate Social Responsibility (CSR) managers to understand their professional trajectories, their activities and the issues they encounter as they go about their work. It’s a fascinating job. I’m also glad to work as a consultant in a consultancy called Etéicos, where I conduct field surveys and offer my expertise to public and private players, always with the goal of making a positive impact. In addition to the social and cultural aspects integral to our missions, I’d like to develop the environmental aspect of seeking out more offerings in this sector. I plan to continue in this field, which I appreciate for the freedom it offers and the synergies it can create.

However, I’m not planning to leave the world of research altogether. I have many colleagues, who have become friends, with whom I have developed invaluable intellectual ties, and I am pursuing research projects. I’m thinking in particular of the sociology of the environment collective coming together at Sciences Po, under the leadership of Charlotte Glinel and Marion Michel. We have plans for seminars, study days and, above all, book publications. I’d also like to pursue some personal projects. I’m thinking of the publication and promotion of the thesis, but I’m also thinking of more personal inquiries that could be published in academic or alternative formats: books for the general public or documentaries, for example. In any case, I feel that the scientific methods and demands of research will continue to nourish and inspire me for a long time to come.

Statements gathered by Samia Ben, communication officer at CSO

Julie Madon is a doctoral student at the CSO, where she is working on a sociology thesis entitled ‘The art of making things last. Practices, resources and negotiations of consumers to slow the obsolescence of domestic goods’, which she defended on June 27. Alongside Aliénor Balaudé and Charlotte Glinel, she published an article in socio-Anthropologie entitled ‘Three sociologists in an armchair. What constrained digital switchover does to survey conditions and collected materials.’(« Trois sociologues dans un fauteuil. Ce que le basculement numérique contraint fait aux conditions d’enquête et aux matériaux recueillis «)

Drogues au travail : un phénomène aggravé par 40 ans de prévention mal ajustée

Par Renaud Crespin dans TheConversation
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Drogues au travail : un phénomène aggravé par 40 ans de prévention mal ajustée

En France, l’action publique sur les usages de substances psychoactives (SPA) au travail, n’est pas nouvelle. L’histoire de la lutte contre l’alcool au travail en témoigne.

Cependant, les produits ont changé, se sont diversifiés ; leur mode de consommation et la lutte contre leurs effets au travail aussi. Désormais, une politique de prévention et de gestion des conduites addictives, impliquant des produits (légaux ou illégaux) ou des comportements excessifs (écrans, travail, etc.), oriente l’action publique.

La trajectoire de cette politique reste marquée par des tensions et bifurcations expliquant les difficultés de sa mise en œuvre. Trois grandes phases scandent son histoire. Tout d’abord, le problème des drogues au travail émerge dans la seconde moitié des années 1980. Dans un contexte international de relance de la « guerre à la drogue », les premières mesures françaises répondent à une demande de l’entreprise pharmaceutique Syva-bioMérieux, alors leader mondial sur le marché du dépistage des drogues.

Par le biais d’une charte destinée aux entreprises françaises, l’objectif est de généraliser le dépistage des toxicomanies sur le modèle étatsunien. Saisie, la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les toxicomanies (Mildt) charge alors le ministère du Travail et le Conseil consultatif national d’éthique d’évaluer la conformité de cette charte avec les règles juridiques et éthiques du travail. Les avis rendus réfutent la spécificité des toxicomanies pour les traiter comme des enjeux de santé au travail tout en cantonnant le dépistage aux seuls postes à risques.

Lire la suite de l'article sur le site de TheConversation

Parution : Sociologie du marketing de Kevin Mellet

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Parution : Sociologie du marketing

de Kevin Mellet, dans la collection Repères Sociologie aux Editions La Découverte.

Le marketing regroupe un vaste ensemble de métiers, de savoirs et d'outils, qui étend son emprise sur nous. Mais qu'est-ce que le marketing ? Comment s'est-il construit, diffusé, imposé ? Qui sont ses professionnels, ses spécialistes ? Comment influencent-ils l'économie et la société ?

Depuis une quarantaine d'années, des sociologues se sont intéressés au marketing qui, comme discipline et ensemble de techniques et savoir-faire opérationnels, a continué de se développer et de se spécialiser au fil des décennies. L'objectif de cet ouvrage est de présenter les principaux apports de ces travaux et de les associer aux concepts voisins de la sociologie (la consommation, le marché, l'entreprise, la culture). Rédigé dans un style accessible, cet ouvrage offre un regard original et réflexif sur ce domaine, complémentaire des cours d'introduction et de spécialisation en marketing, ainsi que des manuels de sociologie de la consommation.

Lien vers le site de l'éditeur

Prix Spécial de thèse sur la ville 2023 décerné à Charles Reveillère

Organisé par le Plan Urbanisme Construction Architecture (PUCA) et l’Association pour la Promotion de l’Enseignement et de la Recherche en Aménagement Urbanisme (APERAU Internationale)
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Organisé par le Plan Urbanisme Construction Architecture (PUCA) et l’Association pour la Promotion de l’Enseignement et de la Recherche en Aménagement Urbanisme (APERAU Internationale), le Prix de thèse sur la ville a pour objet de récompenser les meilleures thèses de doctorat soutenues en France ou à l’étranger, rédigées en langue française :

  • révélant des façons nouvelles ou renouvelées de saisir les enjeux contemporains de la ville, du fait urbain, et d’en appréhender les transformations, y compris selon une approche historique ;
  • contribuant à éclairer voire interpeller l’action sur la ville et les espaces urbanisés, les activités de l’ensemble des opérateurs urbains, que ce soit dans le cadre de leurs politiques publiques, de leurs pratiques professionnelles, ou de la gestion urbaine.

Parmi les thèses retenues, le jury a sélectionné Charles REVEILLERE pour sa thèse de doctorat en sociologie “Demain c’est loin, et aujourd’hui c’est déjà trop tard. Vivre et gouverner le délogement dans deux espaces populaires en attente de rénovation urbaine”, soutenue à l’Institut d’Études Politiques de Paris, sous la direction de Claire LEMERCIER et de Jérôme PELISSE.

Résumé :

Ce travail porte sur deux espaces populaires du parc privé et social marseillais ciblés par des projets de rénovation urbaine. Le quotidien des habitant·es est mis en suspens : vont-iels devoir déménager, quand, où et comment ? Au nom d’une éventuelle démolition à venir, la gestion courante est minorée, laissant se dégrader bâtiments et espaces publics.

La thèse analyse le délogement comme un processus dont la brutalité se déploie au long cours. Elle commence par une description de l’attente vécue par les habitant·es, si éprouvante qu’elle fabrique souvent leur consentement au départ avant même que les administrations aient à les en contraindre. Après avoir identifié quelle forme d’action publique produit ce phénomène, l’auteur s’intéresse aux rapports de pouvoir qui déterminent les règles de distribution des biens symboliques et matériels en jeu dans le délogement.

En articulant cadre d’analyse processuel et comparaison spatiale, la démonstration identifie deux modes de gouvernement des espaces populaires, associés à un horizon plus ou moins ouvert de négociation. Trois angles d’analyse se dégagent. Tout d’abord, la relation entre pouvoir et prévisibilité : comment se distribue la maîtrise du temps et que fait-elle aux rapports entre des habitant·es et des administrations qui les délogent ? Ensuite, les pratiques d’intermédiation : dans l’attente des guichets officiels, des voies d’accès alternatives aux biens sont érigées, produisant des règles de distribution structurées par des rapports de domination différents de ceux habituellement observés. Enfin, les liens entre fragmentation interne de l’espace populaire et pratiques des administrations : la comparaison de formes plus ou moins rapprochées de domination permet de voir ce que les pratiques plus ou moins familières des agent·es font aux rapports sociaux localisés.

La thèse étudie plus spécifiquement les différentes faces du gouvernement clientélaire, entre réappropriation populaire des rapports aux administrations, levier de maintien de la paix sociale et instance de politisation conflictuelle. Elle repose sur l’analyse longitudinale de données produites par deux ethnographies des espaces populaires, des entretiens (avec habitant·es, agent·es administrations et intermédiaires) et des recueils de sources écrites.

Contact : charles.reveillere@sciencespo.fr

Ecouter l'émission "Est-il possible aujourd'hui de faire carrière dans la recherche ?" sur France Culture

Avec Christine Musselin, Antoine Petit et Boris Gralak
  • France CultureFrance Culture

Comment redonner envie de se lancer dans le recherche dans le contexte de concurrence accrue entre universités et centres de recherche du monde entier ?

À réécouter : "Université" Le Temps du débat LECTURE 37 min

Nous en débattrons avec nos trois invités :

  • Christine Musselin Directrice scientifique à Sciences Po, chercheuse au CNRS.
  • Antoine Petit Président-directeur général du CNRS.
  • Boris Gralak Secrétaire général du Syndicat national des chercheurs scientifiques/SNCS-FSU.

“Il y a une internationalisation des recrutements, pour les post-docs notamment et il n'y a aucune certitude, quand on va faire un post-doc à l'étranger, de pouvoir ensuite obtenir un poste dans son pays d'origine si on souhaite y revenir.” Christine Musselin obverse “qu'il y a vraiment un gros problème au sein de l'Europe d'harmonisation de la gestion des carrières académiques. Si on veut un jour qu'il y ait une Europe universitaire au sens où il y a aux États-Unis un marché du travail universitaire, il faudrait parvenir à mieux à harmoniser les systèmes de gestion des carrières universitaires en Europe.”

Boris Gralak explique que “le système français de recherche a des aspects disons positifs, par exemple le fait que les chercheurs peuvent devenir autonomes assez jeunes et développer indépendamment leurs recherches. Il y a une certaine liberté de recherche qui est appréciée, reconnue dans le monde entier (…) mais à côté de cela, on a quand même des aspects où on n'est pas du tout au niveau en France" en précisant “qu’il nous manquerait 50% de rémunération pour les chercheurs pour être au niveau de ce qui se fait autour de nous en Europe, il manque même 50% par rapport à ce qui se fait dans le reste de la fonction publique à niveau comparable.”

“On a fait beaucoup de progrès, je trouve, au cours des 20 dernières années, mais il reste du travail à faire, qui est encore une fois de reconnaître cette formation par la recherche.” Antoine Petit développe que “Lorsqu'on fait une thèse, ça ne doit pas être choix n°1 CNRS, université, choix n°2 l'entreprise, choix n°3 l'administration. Je crois que le doctorat aura toute sa place dans notre pays lorsque des gens auront un doctorat et feront le choix d'aller dans l'administration par exemple. Ceci nécessite un travail de longue haleine sur lequel on travaille tous ensemble, les universités y compris, pour que ce doctorat soit reconnu par les employeurs.”

Contenu issu du site France Culture

Le podcast "Objets trouvés" vous accompagne cet été :

A l'écoute : Chômage et recherche d'emploi, questions d'argent, des risques aux crises...
  • podcast "Objets trouvés"podcast "Objets trouvés"


Comment naît un objet de recherche ? Ce podcast du CSO propose des récits de chercheurs et chercheuses autour de leur relation avec leurs objets de recherche. Chaque mois, nous mettons en ligne un épisode de 20 minutes. Trois épisodes sont déjà accessibles. A venir : la rénovation urbaine dans un quartier populaire, la santé à tout prix, le travail...


  • Des risques aux crises avec Olivier Borraz, directeur de recherche au CNRS.

Ce sociologue évoque ses recherches dans le domaine de l'étude des risques en France et également dans une approche comparative internationale. Il analyse : « En France, le risque est associé à l'idée d'un État omniprésent, omnipotent, omnipuissant qui ne peut pas se tromper, qui ne peut pas échouer, à la différence de l’Angleterre où l’État fait un effort pour aller vers une meilleure prise en charge, mais sans garantie absolue. »

Aujourd'hui, Olivier Borraz s’oriente vers la gestion des crises et lance une nouvelle structure de recherche autour de la formation et de l'expérimentation : Crisis lab
Lire la transcription (PDF)

  • Questions d'argent avec Jeanne Lazarus, directrice de recherche au CNRS

Jeanne Lazarus intervient sur les questions de politiques bancaires. « L'intérêt du travail de sociologie, c'est d'essayer de montrer comment, par cette approche universitaire parfois un peu austère, on arrive à mieux expliquer des phénomènes sociaux », y explique la sociologue. Elle partage son expérience d'un séjour à l'université Northwestern aux États-Unis et donne sa définition de la sociologie économique. 
Lire la transcription (PDF)

  • Le chômage et la recherche d'emploi avec Didier Demazière, directeur de recherche CNRS

Didier Demazière aborde l'objet du chômage et de la recherche d'emploi : « Est-ce qu'on ne pourrait pas regarder comment est-ce que le chômeur recherche un emploi, tout simplement ! ». Le sociologue y parle d'entretiens biographiques, partage son analyse du retour à l'emploi et des politiques publiques et relate l'histoire touchante d'un jeune demandeur d'emploi.
Lire la transcription (PDF)


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"Social inequalities” in health

Nouveau projet de recherche avec P. Castel, T. Lang et W. Genieys (CEE)
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Demand for Justice before the French Supreme Courts. Judicial Aid, 1850-2000

Nouveau projet de recherche avec Claire Lemercier
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What Drives Private Higher Education in France ?

Nouveau projet de recherche avec Christine Musselin
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Climate change and the emergence of new socio-environmental risks: a social policy perspective

Workshop August 24th-25th, Sciences Po
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Climate change and the emergence of new socio-environmental risks: a social policy perspective

Workshop August 24th-25th, Sciences Po Paris; 1 place Saint Thomas d'Aquin (room K.011)

Organizing team:
Anne-Laure Beaussier (CNRS researcher, Center for Sociology of Organisations, Sciences Po)
Lydie Cabane (Assistant professor, Institute for Security and Global Affair, Leiden University)
Katharina Zimmermann (Assistant professor, Hamburg University, department of Socio economy)

 

The workshop will be organized around two main formats

Research presentations:

Participants will present ongoing work and research interests (20-30 minutes presentations) – in relation with the theme of each session. While sending a draft paper in advance of the workshop would be a good thing, this is not an absolute requirement

Thematic roundtables following the presentations, during which the lead person introduces the discussions with some of his thoughts on the theme of the panel and reactions to the session presentations. On this basis, every presenter gets a chance to reply before a general discussion.

A wrap-up discussion at the end of the three sessions will point to the questions and themes of interests of the workshop participants, to discuss common grounds as well as potential for future collaborative research to deepen our understanding of socio-environmental risks.

annelaure.beaussier@sciencespo.fr

Replay du débat : Inégalités économiques entre parents séparés. Quelles causes ? quelles solutions ?

13 juin 2023
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Inégalités économiques entre parents séparés. Quelles causes ? quelles solutions ?

 Débat mardi 13 juin 2023 (sur zoom) autour de l'ouvrage : Family Law in Action. Divorce and Inequality in Quebec and France de Emilie Biland-Curinier (UBC Press).

Lien vers le replay (durée 1:29)

 

Un événènement en partenariat avec le Programme de recherche et d’enseignement des savoirs sur le genre (PRESAGE) de Sciences Po.

En se fondant sur des recherches collectives au sein de leurs systèmes judiciaires et de leurs administrations socio-fiscales, Emilie Biland analyse comment institutions et professionnel.les qui interviennent à l'occasion des séparations conjugales affectent durablement la vie des anciens couples hétérosexuels et de leurs enfants.

Nos invités : 

Emilie Biland-Curinier, Professeure des universités à Sciences Po et autrice du livre,

Aurélie Lebel, avocate en droit de la famille, Cabinet LEBEL AVOCATS,

Sarah Margairaz, membre de la collective des mères isolées de Montreuil,

Hélène Périvier, économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE - Sciences Po) et directrice du programme PRESAGE,

Aurélie Schaaf, directrice de l'agence de recouvrement et d'intermédiation des pensions alimentaires (ARIPA).

L'échange était modéré par Céline Mouzon, journaliste à Alternatives Economiques.

Replay du débat sur la contractualisation entre les universités et le ministère de la recherche

27 juin 2023
  • Actualité CSO : A-S Barthez, C. Musselin, F. Loureiro, D. Alis et A. GérardActualité CSO : A-S Barthez, C. Musselin, F. Loureiro, D. Alis et A. Gérard

Pourquoi des contrats entre les universités et le ministère de la recherche ? Accroître l'autonomie ou piloter plus ?

Débat autour de l'ouvrage : La longue marche des universités françaises de Christine Musselin (Presses de Sciences Po) qui s'est tenu le mardi 27 juin 2023.

Lien vers le replay : https://youtu.be/rvGBxcCIUq4

Fine analyste des systèmes universitaires, l’auteure retrace les bouleversements qu’ont connus les universités françaises durant la dernière décennie du xxe siècle, après qu’une circulaire instituant des contrats de quatre ans entre chaque établissement et le ministère de tutelle mit fin à une organisation verticale et corporatiste centrée sur les disciplines. Un récit essentiel pour comprendre l’évolution récente du paysage de l’enseignement supérieur et de la recherche, désormais mondialisé et ultra-compétitif. 

 

Nos invités :

David Alis, Président de l'Université de Rennes,

Anne-Sophie Barthez, Directrice générale de l'enseignement supérieur et de l'insertion professionnelle - Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche,

Franck Loureiro, Coordonnateur pôle infrastructures et éco-campus à l'Université de La Réunion SGEN CFDT,

Christine Musselin, directrice de recherche CNRS et autrice du livre La longue marche des universités.

Le débat était modéré par Anaïs Gérard, directrice de la rédaction Enseignement et Recherche d’AEF info.

Des risques aux crises

Le nouvel épisode du podcast Objets trouvés avec Olivier Borraz
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Le troisième épisode accueille Olivier Borraz, directeur de recherche au CNRS.

Ce sociologue évoque ses recherches dans le domaine de l'étude des risques en France et également dans une approche comparative internationale. Il analyse : « En France, le risque est associé à l'idée d'un État omniprésent, omnipotent, omnipuissant qui ne peut pas se tromper, qui ne peut pas échouer, à la différence de l’Angleterre où l’État fait un effort pour aller vers une meilleure prise en charge, mais sans garantie absolue. »

Aujourd'hui, Olivier Borraz s’oriente vers la gestion des crises et lance une nouvelle structure de recherche autour de la formation et de l'expérimentation : Crisis lab.

Lire la transcription


Pour rappel, le premier épisode du podcast invite Didier Demazière, directeur de recherche CNRS, à se raconter autour de l'objet du chômage et de la recherche d'emploi : « Est-ce qu'on ne pourrait pas regarder comment est-ce que le chômeur recherche un emploi, tout simplement ! ». Le sociologue y parle d'entretiens biographiques, partage son analyse du retour à l'emploi et des politiques publiques et relate l'histoire touchante d'un jeune demandeur d'emploi.


Dans le deuxième épisode, Jeanne Lazarus, directrice de recherche au CNRS, intervient sur les questions de politiques bancaires. « L'intérêt du travail de sociologie, c'est d'essayer de montrer comment, par cette approche universitaire parfois un peu austère, on arrive à mieux expliquer des phénomènes sociaux », y explique la sociologue. Elle partage son expérience d'un séjour à l'université Northwestern aux États-Unis et donne sa définition de la sociologie économique.


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Pour une sociologie du marketing

Habilitation à diriger des recherches de Kevin Mellet - 23/06/23
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Kevin Mellet a soutenu son habilitation à diriger des recherches le vendredi 23 juin 2023

Le mémoire original s'intitule : "Pour une sociologie du marketing".

Le jury était composé de :
Eve Chiapello, Directrice d'études, EHESS
Franck Cochoy, Professeur des universités, Université Toulouse
Jean Jaurès (rapporteur)
Emmanuel Didier, Directeur de recherche CNRS, Centre Maurice Halbwachs, ENS Paris (rapporteur)
Sophie Dubuisson-Quellier, Directrice de recherche CNRS, Sciences Po (garante et rapporteure)
Sylvain Parasie, Professeur des universités, Sciences Po

Résumé :

Le mémoire original propose une analyse sociologique originale des activités et des enjeux contemporains du marketing. Je propose de caractériser la sociologie du marketing à partir de trois mouvements : son inscription dans des questions de sociologie générale ; son engagement dans une démarche empirique ; sa prise en compte des questions de valeurs. Ce mémoire original comprend deux parties de taille à peu près équivalente.

La première est une synthèse de la littérature en sociologie du marketing (projet éditorial pour la collection Repères des éditions La Découverte).

La seconde rassemble des enquêtes originales portant sur : l’histoire des études de marché ; les outils numériques de construction de la « valeur client » ; les professionnels de la publicité face au règlement européen sur les données personnelles. La perspective développée situe le marketing à la confluence du marché, des organisations productives et de la consommation, l’inscrit dans l’histoire longue des techniques productives et marchandes et des savoirs économiques, et éclaire les effets produits sur ces activités par l’usage croissants des techniques et données digitales.

L’art de faire durer. Pratiques, ressources et négociations des consommateurs pour ralentir l’obsolescence des biens domestiques

Soutenance de thèse de Julie Madon - 27/06/23
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Julie Madon a soutenu une thèse de sociologie le 27 juin 2023, intitulée « L’art de faire durer. Pratiques, ressources et négociations des consommateurs pour ralentir l’obsolescence des biens domestiques ».

Composition du jury :

M. Jean-Samuel Beuscart, Maître de conférences HDR, Télécom Paris
M. Jérôme Denis, Professeur de Sociologie, Mines Paris Tech
Mme Sophie Dubuisson-Quellier, Directrice de recherche, CNRS, CSO (Directrice)
Mme Valérie Guillard, Professeure des universités, Université Paris Dauphine, DRM (Rapportrice)
Mme Geneviève Pruvost, Directrice de recherche, CNRS, CEMS (Rapportrice)
Mme Marlyne Sahakian, Professeure associée, Université de Genève

Résumé :

Cette thèse porte sur les « pratiques de longévité », pratiques par lesquelles les individus font en sorte que leurs biens domestiques (équipements électriques et électroménagers, meubles, vêtements…) durent dans le temps, par exemple en achetant durable, en réparant ou en revendant. Avec la montée des controverses autour de l’obsolescence programmée et de l’enjeu environnemental, ces pratiques sont remises au goût du jour. À quelles conditions sociales les individus les adoptent-ils ?

Cinq enquêtes, mobilisant questionnaires, entretiens à domicile, ethnographie et analyse de sources écrites, ont été mises en œuvre pour répondre à cette question. La thèse soutient que différents évènements rendent les individus sensibles à la durée de vie des objets au fil de leurs parcours biographiques, mais que l’essentiel de leurs pratiques est déterminé au jour le jour. Ces dernières sont perméables aux contraintes quotidiennes et aux autres priorités des individus : désir d’efficacité, résistance de l’objet aux interventions techniques, délégitimation par l’entourage, etc. Par ailleurs, pour avoir lieu, elles mobilisent une série de ressources matérielles, cognitives et temporelles que les individus doivent réunir.

Pr. Adia Harvey Wingfield, Washington University and Peter Edlund researcher, Uppsala University

Chercheurs invités
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Pr. Adia Harvey Wingfield est titulaire de la chaire Mary Tileston Hemenway d'arts et de sciences à l'université Washington de Saint-Louis, où elle est également professeur de sociologie et vice-doyenne chargée du développement et de la diversité du corps professoral. Ses recherches portent sur les inégalités raciales et de genre dans les professions libérales, et elle a examiné des sujets aussi variés que les raisons pour lesquelles les hommes noirs rencontrent des obstacles à l'avancement dans les professions dominées par les femmes ou la manière dont les changements économiques et culturels dans la manière dont nous travaillons affectent les prestataires de soins de santé noirs.
Le Pr. Adia Harvey Wingfield sera au CSO du 5 juin au 5 juillet.

Peter Edlund est un chercheur postdoctorant au département des études commerciales de l'université d'Uppsala. Il a rédigé sa thèse de doctorat dans cette université en se concentrant sur les questions liées au statut, à l'organisation et à la concurrence, en utilisant un vaste ensemble de données qualitatives pour analyser la manière dont le financement du Conseil européen de la recherche (ERC) a été construit dans en Suède pendant le septième programme-cadre de la Commission européenne.
Il sera au CSO pour un séjour de recherche de juin au 15 juillet, afin de collaborer avec Christine Musselin et Jérôme Aust.

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A lire : Travail forestier et réchauffement climatique

Charlotte Glinel, doctorante au CSO
Parution dans COGITO, magazine de la recherche de Sciences Po
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Travail forestier et réchauffement climatique

En mars 2021, l’Office National des Forêts (ONF) partageait sur les réseaux sociaux une photographie du ministre de l’Agriculture martelant un chêne pluricentenaire destiné à la rénovation de la charpente de Notre-Dame de Paris.

Le martelage, exercé en forêt publique par les gardes forestiers(1), consiste à désigner les arbres à couper ou à protéger, par une marque au marteau. Il représente à la fois l’emprise de l’État(2) sur le territoire et un symbole central de la profession forestière. Toutefois, aujourd’hui, le martelage se transforme : les gardes forestiers, comme leurs collègues ingénieurs et ouvriers, doivent réviser leurs techniques de travail, face aux défis du réchauffement climatique et à la baisse de leurs effectifs(3). Au cœur d’une enquête(4) qui m’a menée tant dans les administrations européennes, nationales et régionales que dans les cabines des abatteuses mécaniques, je propose ici une focalisation sur le travail des gardes forestiers à travers le martelage. Cet acte technique constitue en effet un objet idéal pour saisir l’inscription de l’action de l’État sur les forêts dans un contexte d’incertitude climatique dans la mesure où il constitue un moment clef de prise de décision dans la gestion forestière. L’étude du travail comme activité à l’échelle) des gardes forestiers(5) permet de mieux comprendre la matérialité de l’action publique forestière et des débats qui la traversent.

Le martelage : une empreinte de l’État sur ses forêts

Assuré en moyenne deux fois par semaine dans les régions de tradition forestière telles que les Vosges, il consiste à désigner les arbres destinés à être coupés (marquage en abandon) et plus rarement conservés (marquage en réserve). Les arbres récoltés permettent aux autres arbres de se développer ; les arbres conservés, vivants ou morts, sont valorisés pour la biodiversité (habitat d’oiseaux, d’insectes…). Activité collective, le martelage réunit tous les membres d’une unité territoriale qui, en « virée », en ligne, balayent les parcelles les unes après les autres. Les gardes forestiers suivent les consignes de martelage données par leur collègue chargé de la parcelle, selon le document d’aménagement réalisé par l’agence territoriale de l’ONF, qui doit lui-même correspondre aux directives et schémas régionaux d’aménagement et aux orientations nationales.

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Questions d'argent avec Jeanne Lazarus

Écouter le podcast Objets trouvés (épisode 2)
  • podcast Objets trouvéspodcast Objets trouvés

Le podcast Objets Trouvés du CSO propose des récits de chercheurs et chercheuses expliquant leur relation avec leurs objets de recherche.

Le deuxième épisode accueille Jeanne Lazarus, dont les recherches portent sur les questions de politiques bancaires. La sociologue explique : "L'intérêt du travail de sociologie, c'est d'essayer de montrer comment, par cette approche universitaire parfois un peu austère, on arrive à mieux expliquer des phénomènes sociaux". Elle partage son expérience d'un séjour à l'université Northwestern aux Etats-Unis et donne sa définition de la sociologie économique.

Pour rappel, dans le premier épisode "Le chômage et la recherche d'emploi", le sociologue Didier Demazière s'interroge : "Est-ce qu'on ne pourrait pas regarder comment le chômeur recherche un emploi, tout simplement !". Il parle d'entretiens biographiques, partage son analyse du retour à l'emploi et des politiques publiques et raconte l'histoire touchante d'un jeune demandeur d'emploi.

Écouter le podcast sur votre plateforme d'écoute préférée (Apple podcast, Spotify, Deezer, Podcast Addict, Amazon,...)

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Tous économistes ? La mise en pratique de modèles économiques dans des expérimentations en santé

Noémie Morize, doctorante au CSO et à l'IRDES
Séminaire doctoral du 16 juin 2023
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Pour cette dernière séance de l'année du 16 juin, Noémie Morize, doctorante au CSO et à l'IRDES, fera une présentation dont le titre est :

Tous économistes ? La mise en pratique de modèles économiques dans des expérimentations en santé.

Résumé :

Depuis la fin du 20e siècle, les gouvernements occidentaux mobilisent de plus en plus des modes de raisonnements et d’instruments issus de la discipline économique. S’inscrivant dans cette réflexion, cette thèse documente le cas de deux expérimentations de financement des professionnels de soins primaires, particulièrement des médecins généralistes, qui mettent en pratique des raisonnements économiques.

Depuis 2018, ces expérimentations visent à améliorer la qualité des soins tout en améliorant l'allocation des ressources économiques, au travers de nouveaux modes de financement (à l’incitation, au forfait par patient). L’hypothèse faite par les pouvoirs publics est que les professionnels de santé vont adhérer à ces objectifs d’efficience prescrits par les modèles économiques, et se réorganiser afin d’optimiser leurs pratiques.

Cette thèse entend montrer comment ces raisonnements économiques vont être diffusés, appropriés, déformés, par les acteurs et actrices au sein des administrations nationales, par des professionnel·les de santé intermédiaires de l’action publique, puis par les acteurs et actrices exerçant au sein des organisations locales.

La séance se tient de 10h à 12h à la fois en présentiel à Sciences Po, sur le campus Saint-Thomas, salle K.011 et en distanciel sur zoom. Si vous souhaitez y assister, merci de contacter Samia Ben.

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