Axes de recherche

Les recherches au CERI sont conduites autour de cinq grands axes thématiques. Il n’y a pas étanchéité absolue entre les axes, certains chercheurs pouvant, en fonction de leurs intérêts de recherche, relever à titre principal d’un axe et à titre secondaire d’un deuxième. Chaque axe est copiloté par deux responsables.

Axe : 2 - Participations politiques et mobilisations

Pilotes : Hélène Combes et Sandrine Perrot 


Membres à titre principal : Jean-Philippe Béjà, Hélène Combes, Olivier Dabène, Stéphanie Latte, Marc Lazar, Sandrine Perrot, Jacques Rupnik

Membres à titre secondaire : Claire Andrieu, Richard Banégas, Samy Cohen, Laurent Gayer, Riva Kastoryano, Denis Lacorne, Stéphane Lacroix, Elise Massicard, David Recondo, Jean-Louis Rocca, Kathy Rousselet

L'axe regroupe des chercheurs qui se sont saisis des débats " classiques " sur la participation politique (vote, militantisme, mobilisation) tout en les mettant à l'épreuve de nouveaux terrains, hors d'Occident, et, ce faisant, les réinterrogeant. Cette approche se départit d'une vision normative de ce que seraient les formes légitimes de la participation politique et sociale pour lui préférer une approche par l'empirie et les pratiques. Les travaux inclus dans cet axe se rejoignent dans leur volonté de s'appuyer sur des comparaisons raisonnées à la fois dans le temps et dans l'espace. En retour, ils " provincialisent " des appareillages théoriques forgés à partir de cas européens ou nord-américains pointant, souvent, leurs singularités. Les activités de l'axe se répartissent autour de deux thèmes de recherche majeurs :

Mobilisations dans l'espace public

Ce sous-axe revisite une approche classique en termes de répertoires d'action, enrichie à l'aune d'expériences empiriques multiples montrant à la fois une universalité de certains répertoires routinisés (occupations, manifestations) mais aussi une grande diversité inscrite dans des historicités spécifiques. Il s'intéresse notamment aux énoncés autochtones des mobilisations et aux controverses auxquels ils donnent lieu dans le contexte de trajectoires historiques spécifiques. Il comprend des travaux centrés sur la dimension spatiale de la mobilisation ou reliant la réflexion sur les mobilisations à la thématique de la qualité de la démocratie à l'échelle locale. D'autres recherches utilisent une approche en termes de carrières militantes et d'effets biographiques de l'engagement, observent les mobilisations catégorielles/sectorielles dans des contextes nationaux spécifiques, ou analysent les mobilisations contre la mainmise du pouvoir sur les médias.

Revisiter l'acte de vote

Ce deuxième sous-axe analyse les pratiques de vote afin d'élaborer des grilles de lecture alternatives aux analyses dominantes, normatives et souvent surplombantes, de l'acte électoral. Il questionne la sociologie des élections, ses outils et ses approches en s'interrogeant sur la fabrique du vote au concret. La réflexion menée se nourrit d'interdisciplinarité convoquant à la fois la sociohistoire du vote, l'anthropologie politique ou la géographie électorale ; elle favorise une approche localisée et fait une place majeure à l'empirie et à une approche de type ethnographique. Les travaux abordent notamment le cas du personnel de soutien au vote, se penchent sur les objets du vote, portent sur les mobilisations en milieu carcéral, ou s'interrogent sur la question des mobilisations et du vote sous contrainte dans le contexte de la dé-démocratisation.

Plusieurs activités relevant de l'axe 2 sont récemment arrivées à échéance : projet " Politique de la rue : citoyenneté, engagement et prise de parole dans l'espace public en Afrique de l'Ouest " (Joint African Studies Program entre Columbia University, l'Université Paris 1 et Sciences Po) ; programme transversal*  "Représentations et pratiques des classes sociales " ; projet " Vote Workers. From Local to Transnational ". Le lancement de nouvelles recherches est en préparation.

Retour en haut de page