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27.06.2025
La protection des personnes à la suite de catastrophes nucléaires par la "dénucléarisation" des normes de protection et la reconnaissance du "droit au déplacement" : le cas de Fukushima
À propos de cet événement
Le 27 juin 2025 de 16:00 à 18:00
Salle G009
28 rue des Saints-Pères, 75007, ParisCette séance de séminaire est organisé dans le cadre du groupe de recherche "Catastrophes, gestion du danger et réparations".
Intervenante : Reiko Hasegawa, CSO, Sciences Po
La protection de populations en cas de catastrophe nucléaire est assurée par les autorités de régulation nucléaire de chaque pays, conformément aux normes de sûreté nucléaire et de radioprotection établies par l'Agence internationale d'énergie atomique (AIEA) et la Commission internationale de protection radiologique (CIPR). Ces normes de protection se distinguent largement des autres normes internationales, qui s’appliquent en cas de guerres, de catastrophes "naturelles" et d'autres catastrophes d'origine humaine ; en particulier parce qu’elles ignorent largement la protection des droits individuels.
En prenant l'accident de Fukushima comme étude de cas, cette présentation met en lumière les profonds décalages en terme de protection du cadre normatif de régulation des catastrophes nucléaires, vis-à-vis d'autres régimes normatifs pour la protection de personnes en cas de catastrophe, notamment celui relatif aux personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays (PDI). En identifiant les victimes de catastrophes nucléaires comme des déplacés environnementaux et des personnes piégées dans l'environnement à risque, la présentation propose une "dénucléarisation" de la protection des populations dans la gestion des catastrophes nucléaires. Elle explore également de nouvelles normes de protection comme le "droit au déplacement" qui répondrait à leur situation spécifique, notamment lorsqu'elles se trouvent dans des situations d'évacuation "volontaire" et d'immobilité forcée.
Responsables scientifiques de l'événement : Sandrine Revet, Sciences Po-CERI et Cassandre Rey-Thibault, Sciences Po-CEE