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Détenue en Iran, la chercheuse Fariba Adelkhah cesse sa grève de la faim

La chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, détenue depuis le mois de juin en Iran, a mis fin mercredi 12 février à la grève de la faim qu'elle observait depuis le 24 décembre dernier pour protester contre son incarcération.

La chercheuse Fariba Adelkhah invitée sur France 24-France Info dans l'émission Le Monde dans tous ses états (capture d'écran).
La chercheuse Fariba Adelkhah invitée sur France 24-France Info dans l'émission Le Monde dans tous ses états (capture d'écran). www.youtube.com
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« Mme Adelkhah a répondu à la demande écrite de militants politiques et issus de la société civile, et mis fin à sa grève de la faim à midi aujourd'hui », a annoncé son avocat, Said Dehghan. Le comité de soutien de la chercheuse avait jugé récemment son état de santé « alarmant » et l'avait appelée à mettre un terme à cette grève de la faim.

Fariba Adelkhah, anthropologue franco-iranienne, et son compagnon Roland Marchal, spécialiste de la Corne de l'Afrique, qui était venu la rejoindre pour une visite privée, ont été arrêtés par les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique du régime, le 5 juin 2019 à l'aéroport de Téhéran.

Ils sont poursuivis depuis pour menace à la « sûreté nationale » et « propagande » contre le régime, des accusations forgées de toutes pièces selon leur comité de soutien. Leur procès pourrait s'ouvrir prochainement à Téhéran.

Détenue à la prison d'Evin, à Téhéran, Mme Adelkhah avait entamé une grève de la faim le 24 décembre pour réclamer leur libération « et plus largement le respect de la liberté académique », selon ce comité.

À écouter aussi : Roland Marchal et Fariba Adelkhah « sont surtout otages de D. Trump » (Jean-François Bayart, invité de RFI)

De nombreux soutiens en France

Une marche silencieuse était organisée hier, mardi 11 février, à Paris, au Trocadero à l'initiative du comité de soutien aux deux chercheurs, qui exige leur libération immédiate et sans condition.

Pour Béatrice Hibou, une de leurs amies et collègues, ces détentions sont totalement arbitraires : « Ils sont une monnaie d’échange, des pions, des otages dans des négociations internationales et dans des rapports de force extrêmement tendus entre l’Iran et les pays occidentaux. Aujourd’hui, ce que nous demandons, c’est leur libération et le respect de la liberté scientifique. »

Le 10 décembre dernier, le président français, Emmanuel Macron, avait réclamé la libération « sans délai » des deux chercheurs français, dénonçant une situation « intolérable ». Le ministère français des Affaires étrangères avait aussi annoncé avoir convoqué vendredi 27 décembre l'ambassadeur d'Iran à Paris pour dénoncer « l'emprisonnement intolérable » depuis plus de six mois de deux universitaires français, dont une a entamé une grève de la faim.

Le procès de Fariba Adelkah et de Roland Marchal devrait se tenir en mars, avant les festivités de Norouz. Une quinzaine d'universitaires occidentaux sont détenus dans les geôles iraniennes.

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