Pandémie oblige, toute forme de rassemblement est officiellement interdit depuis la mi-mars 2020 en Algérie. Un coup dur pour le Hirak, après plus d’un an de mobilisation dans les rues, chaque vendredi, pour demander la fin du «système». Une aubaine en revanche pour le régime, qui en a profité pour accroître la répression à l’égard des journalistes, des internautes, des militants des droits de l’homme et des opposants.
Depuis un mois, et notamment en Kabylie, des manifestations sporadiques relayées par les réseaux sociaux ont néanmoins repris pour exiger l’arrêt des poursuites judiciaires et la libération des quelque 70 détenus d’opinion actuellement derrière les barreaux, selon le CNLD (Conseil National pour la Libération des Détenus).
Une nouvelle chape de plomb est-elle en train de s’abattre sur le pays ? Le Hirak est-il menacé, doit-il changer de stratégie ? Quid de la nouvelle Algérie promise en décembre par Abdelmadjid Tebboune, élu au terme d’une présidentielle marquée par un taux record d’abstention : plus de 60% ?
3 invités :
- Pierre Vermeren, professeur à Paris 1 Panthéon-Sorbonne en «Histoire contemporaine des société d’Afrique du Nord», vient de publier «Le Maroc en 100 questions» chez Tallandier
- Luis Martinez, directeur de recherche à Sciences Po-CERI et auteur de «L'Afrique du Nord après les révoltes arabes», paru aux Presses de sciences po, en octobre 2019
- Dalia Ghanem, politologue, chercheuse associée au Carnegie Middle East Center à Beyrouth, a signé «Another battle of Algiers» pour le New York Times, «Algeria: Towards an economic Collapse» pour Middle East Institute et «Le chemin de crête du président Tebboune» pour Orient XXI.
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