Soigner grâce à l'histoire

Soigner grâce à l'histoire

le projet SILICOSIS
sur CNRS Le Journal
  • Appareil respiratoire pour mineurs. Crédits : Pierre-Henry MullerAppareil respiratoire pour mineurs. Crédits : Pierre-Henry Muller

Et si, pour améliorer le diagnostic et le traitement d’une maladie, on enquêtait sur la façon dont nos savoirs et nos ignorances se sont construits autour de cette pathologie ? C’est en tout cas l’esprit du projet Silicosis qui, en combinant histoire et médecine, améliore déjà le suivi de patients exposés à certains types de poussières.

« Nous avons sauvé notre premier malade ! », s’enthousiasme Paul-André Rosental, historien au Centre d’études européennes de Science Po. Son projet Silicosis, lancé il y a trois ans, est atypique mais prometteur : il consiste à reconstituer l’histoire des maladies pour mieux les diagnostiquer. Et au final, soigner grâce aux sciences sociales. Premier succès : en 2013, un homme de 78 ans est hospitalisé d’urgence à l’hôpital Avicenne de Bobigny pour une détresse respiratoire aiguë, un état cardiaque préoccupant et une accumulation anormale de liquide autour des poumons et du cœur. Les antibiotiques sont inefficaces. Mais le docteur Marianne Kambouchner, anatomo-pathologiste, est alors appelée à analyser les biopsies réalisées sur le malade. Collaborant au volet médical du projet Silicosis, elle est sensibilisée à la mauvaise prise en compte de la toxicité des poussières depuis les années 1930.  Elle reprend donc le dossier sous un autre angle...

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