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Ouvrages

Les chercheuses du réseau PRESAGE publient régulièrement des ouvrages dans diverses maisons d’édition. Retrouvez-les listés sur cette page.

Radicales et fluides

Réjane Sénac, Presses de Sciences Po, 2021

S'approprier l’espace public, y prendre la parole pour dénoncer les injustices vécues : tel est le principal modus operandi des mobilisations contemporaines, des mouvements d’occupation des places à #MeToo en passant par les Gilets jaunes. Réjane Sénac a interrogé 130 responsables d’association ou de collectif, entrepreneurs sociaux et activistes aux affiliations plurielles, afin de mieux comprendre leur rapport à l’émancipation, notamment la place qu’ils accordent au principe d’égalité. Deux traits communs émergent de cette enquête : les mobilisations – pour la justice sociale et écologique, contre le racisme, le sexisme et le spécisme – sont radicales par les remises en cause et les utopies qu’elles portent, et fluides par leur refus d’un cadre fixe et définitif. La transformation de la société passe par une diversité de tactiques et d’expérimentations. Plus de grand soir à l’horizon, mais des jardins partagés.

Voir Radicales et Fluides. Les mobilisations contemporaines sur le site des Presses de Sciences Po

Écouter le podcast Genre etc avec Réjane Sénac sur son ouvrage

Amour, mariage, sexualité. Une histoire intime du nazisme (1930-1950)

Elissa Mailänder, Seuil, 2021

Comment rendre compte de l’adhésion au nazisme des dizaines de millions de femmes et d’hommes "ordinaires", allemand·es et autrichien·nes, qui lui ont apporté leur soutien des années durant ? La quête d’épanouissement personnel encouragée par le régime, qu’il s’agisse d’aventures érotiques, des liens affectifs de l’entre-soi forgés dans les organisations nazies ou de la vie conjugale, a contribué à la cohésion interne de la société nazie. C’est l’une des hypothèses fortes de ce livre d’une grande originalité. Car la sexualité, l’intime et la politisation des désirs ont été au cœur de l’entreprise nazie. C’est ce que montre Elissa Mailänder, en s’appuyant notamment sur l’analyse d’une masse d’archives (dont certaines privées) relatives à la sexualité, aux amitiés, à la vie amoureuse et conjugale des individus de la société majoritaire nazie – « aryens » et hétérosexuels. Ainsi se dévoile au ras du sol, à l’échelle locale et privée, la construction d’une communauté raciste, hautement politisée, ségrégationniste et violente.

Voir Amour, mariage, sexualité. Une histoire intime du nazisme (1930-1950), sur le site des Éditions du Seuil.

Écouter le podcast Genre etc avec Elissa Mailänder sur son ouvrage

L'économie féministe

Hélène Périvier, Presses de Sciences Po, 2020.

La science économique a été pensée par des hommes, pour être au service d'une société dirigée par des hommes. Elle est aussi la science sociale la moins féminisée : les femmes représentent à peine un quart des économistes.

"Je suis une économiste féministe", affirme Hélène Périvier. En levant le voile sur l’apparente neutralité des concepts et des analyses de cette discipline, elle met au jour les ressorts d’une organisation sociale issue du modèle patriarcal, centrée sur Monsieur Gagnepain, tandis que Madame Aufoyer est devenue Madame Gagnemiettes.

L’économie féministe, parce qu’elle renouvelle les thèmes et les approches de la discipline, déploie des savoirs et des outils pour atteindre l’égalité des sexes.

Voir L'Économie féministe sur le site des Presses de Sciences Po.

Gouverner la vie privée

Émilie Biland-Curinier, ENS Éditions

L'implication de l’État dans la vie privée pose problème : les individus ont davantage de droits que par le passé, mais certains de leurs comportements, jugés problématiques pour la collectivité, justifient un interventionnisme renouvelé, dans lequel acteurs privés et mécanismes de marché occupent une place croissante. En tension entre libéralisme et normalisation, cette action publique participe aux recompositions des rapports sociaux, entre les classes sociales, entre les genres, ainsi qu’entre la population majoritaire et les personnes racisées. Objet de vifs débats et de réformes récurrentes, la régulation par le droit des séparations conjugales est un observatoire précieux de ces recompositions, ici analysées à partir de trois enquêtes collectives, qualitatives et quantitatives, menées des deux côtés de l’Atlan­tique. En France comme au Québec, l’accès aux procédures, les interactions avec les professionel.les et l’encadrement des modes de vie sont les trois dimensions constitutives du gouvernement de la vie privée. Cependant, chacun des contextes n’articule pas de la même manière inégalités de classe et inégalités de genre. En scrutant la production institutionnelle des inégalités privées, cet ouvrage invite à imaginer des voies alternatives, dans la sphère privée comme dans la sphère publique, pour que la politique des droits tienne ses promesses émancipatrices.

Voir Gouverner la vie privée. L'encadrement inégalitaire des séparations conjugales en France et au Québec, sur le site des Éditions de l'ENS.

Écouter le podcast Genre etc avec Émilie Biland-Curinier sur son ouvrage

L'égalité sans condition

Réjane Sénac. Éditions rue de l'Échiquier, 2019.

Comment comprendre la persistance des inégalités en France alors que l’égalité est proclamée centrale au pays des droits de l’H(h)omme ? C’est à cette question que Réjane Sénac répond dans cet essai dérangeant, bousculant et original. Elle remet en cause la conception française de l’égalité, comme un mythe à déconstruire pour tendre vers une égalité sans condition : en deçà du sexe, de l’origine sociale et ethno-raciale, de la religion et de l’orientation sexuelle. Autrement dit, nous ne serons égaux que si nous nous reconnaissons comme semblables et non comme complémentaires au regard d’identifications figées et figeantes. À travers une relecture critique de la devise républicaine, elle montre que l’égalité n’existera qu’en se libérant du récit de la performance de la mixité, incarné par des slogans tels que « la diversité, c’est bon pour le business » ou « la mixité est une valeur ajoutée », en particulier entre les femmes et les hommes. Si on ne veut pas vivre dans une société où même l’égalité devient une histoire de rentabilité et de success-story, il est urgent de se réveiller de ce « compte » de fée.

Voir L'Égalité sans condition. Osons nous imaginer et être semblables. sur le site des Éditions rue de l'échiquier.

La vie sexuelle en France

Janine Mossuz-Lavau. Éditions de la Martinière, 2018. Puis Points Seuil, 2019.

Que se passe-t-il dans le lit des Français ? C’est pour coller au plus près de la réalité que la sociologue Janine Mossuz-Lavau a enquêté sur le terrain pendant un an. Au cours de longues heures d’entretien, elle a recueilli les témoignages de femmes et d’hommes, jeunes et moins jeunes, de tous les milieux et de toutes les orientations sexuelles. Enfance, première fois, sites de rencontres, sodomie, polygamie compensatoire : tous se sont racontés, confiés. Donnant ainsi à voir ce qu’habituellement on ne voit pas, rendant audibles les paroles murmurées sur l’oreiller (ou ailleurs). Les tabous ont disparu. Sauf un : ces couples qui ne font plus l’amour.

À travers ces expériences de vie, Janine Mossuz-Lavau démonte les idées reçues et nous livre une enquête inédite sur la sexualité et l’amour en France.

Voir La vie sexuelle en France sur le site de la Martinière

La tyranie du genre

Marie Duru-Bellat. Les Presses de Science Po, 2017.

Un déguisement de princesse et un aspirateur pour les filles, un château fort et une voiture radiocommandée pour les garçons… On pourrait penser qu'un choix de jouets aussi stéréotypé appartiendrait au passé. Il n'en est rien. Une sexualisation de plus en plus marquée s’observe dans l’éducation comme dans tous les domaines de la vie sociale.

Ces traitements différenciés ne sont pas systématiquement perçus comme des inégalités. Ils sont justifiés par des croyances en des distinctions essentielles, d’ordre « naturel », entre femmes et hommes. Un ensemble de discours psychologisants, de normes et de symboles en découle, qui a des conséquences multiformes sur les rôles assignés à chacun et chacune.

Alors que la notion de genre a été promue par les sociologues pour révéler les rapports de domination, l’invoquer à tout propos, qu’il s’agisse de féminiser la langue ou de prôner la parité, instille l’idée que femmes et hommes sont toujours, partout et avant tout, non des personnes uniques mais des prototypes de leur groupe de sexe.

Voir La Tyrannie du genre sur le site des Presses de Sciences Po

Le plafond de verre et l'état. La construction des inégalités de genre dans la fonction publique

Catherine Marry, Laure Bereni, Alban Jacquemart, Sophie Pochic, Anne Revillard. Individu et société; Armand Colin, 2017.

Dans le sillage des lois sur la parité des années 2000, la rareté des femmes aux sommets des organisations professionnelles est devenue un problème public, objet de lois et de dispositifs de plus en plus contraignants (quotas). Qu’en est-il dans la haute fonction publique ?

Ce livre, issu d’une enquête approfondie dans quatre directions ministérielles, offre des pistes d’interprétation originales. Au-delà des discours récurrents sur l’« autocensure » et les « choix » des femmes, les récits de vie des cadres supérieur.es et dirigeant.es dévoilent la fabrique quotidienne de l’avantage masculin au cur même des organisations. Les horaires extensifs et rigides, la faible légitimité du droit au congé maternité, l’opacité des critères de promotion ou encore le sexisme de l’environnement professionnel, sont autant de sources d’inégalités.

Le plafond de verre n’est toutefois ni homogène, ni immuable. Les ministères et directions sont diversement féminisés et conciliants. Les destins professionnels des femmes et des hommes varient selon leurs titres scolaires, leur origine sociale, leur histoire conjugale et familiale. Les politiques d’égalité professionnelle ont des effets limités, mais sont aussi le support de la dénonciation des inégalités et de la valorisation de nouvelles identités dirigeantes, pour les femmes comme pour les hommes.

Voir Le Plafond de verre et l'État sur le site d'Armand Colin

Les non-frères au pays de l'égalité

Réjane Sénac. Les Presses de Science Po, 2017.

La France serait-elle plus fraternelle qu'égalitaire ?

La République a beau se proclamer une et indivisible, elle n'a cessé de classifier et de hiérarchiser les citoyen.ne.s depuis sa fondation. Qui reconnaît-elle comme frères et qui laisse-t-elle dans l'angle mort de l'égalité ? Pourquoi continue-t-elle à se définir à travers un mot, fraternité, qui charrie une conception excluante de la démocratie ?

Répondre à ces questions et lever le tabou sur le péché originel d’une République fraternelle est indispensable pour expliquer la persistance contemporaine des inégalités. Réjane Sénac analyse la façon dont la frontière entre frères et non-frères – femmes, non-binaires, non-blanc.he.s – se redessine au lieu de disparaître. Alors que l’application du principe d’égalité reste inconditionnelle pour les uns, elle est associée à l’accomplissement de performances économiques et sociales pour les autres.

Voir Les Non-Frères au pays de l'égalité sur le site des Presses de Sciences Po

La sexuation du monde

Geneviève Fraisse. Presses de Sciences Po, 2016.

De Poulain de la Barre, philosophe du XVIIe siècle, à Jacques Rancière, ou encore avec Virginia Woolf et Simone de Beauvoir, les textes de Geneviève Fraisse réunis ici montrent à quel point les questions de la jouissance revendiquée, de la stratégie subversive, de l'émancipation des femmes et du féminisme demeurent essentielles.

Toutes les femmes sont citoyennes, quelques femmes sont artistes. La citoyenne et l'artiste sont-elles les semblables des hommes ? Oui. Tout autant concernées par la politique et par l'art ? Oui.

Au commencement de l'ère démocratique, initiée par la Révolution française, ces affirmations furent pourtant sources de débats et de polémiques : aux femmes la famille plutôt que la cité, la muse plutôt que le génie, arguaient bien des hommes qui n'étaient pas tous réactionnaires. Deux cents ans après, nous en discutons encore.

L'ouvrage revient sur les conséquences de ce moment fondateur. Il rend compte du travail sans fin de la démonstration de l’égalité, dans une « démocratie exclusive » où chacun – donc chacune – peut théoriquement se voir individu, sujet, citoyen, créateur, un, une parmi tous et toutes.

De Poulain de la Barre, philosophe du XVIIe siècle, à Jacques Rancière, penseur contemporain, avec Virginia Woolf comme avec Simone de Beauvoir, les textes réunis ici montrent à quel point ces questions demeurent essentielles pour la modernité : celle de la jouissance revendiquée, celle de la stratégie subversive, celle de la mesure de l’émancipation des femmes, celle du féminisme comme dérèglement de la tradition occidentale.

Voir La sexuation du monde sur le site des Presses de Sciences Po.

La cause des femmes dans l’état. Une comparaison France-Québec

Anne Revillard. Libres Cours Politique, Presses universitaires de Grenoble, 2016.

L’État peut-il penser la cause des femmes ? L’amélioration du statut social des femmes et la déstabilisation des inégalités entre les sexes ont constitué une des transformations sociales les plus marquantes du xxe siècle.

Cet ouvrage montre comment des institutions gouvernementales ont participé à cette dynamique de changement social, en s’intéressant aux Secrétariats d’États, conseils consultatifs et autres instances étatiques qui, depuis les années 1960, ont été chargés d’une mission de promotion des droits et du statut des femmes.

Dans le cadre d’une comparaison franco-québécoise inédite, l’auteure présente les actrices, les institutions et les orientations des politiques d’égalité depuis leurs origines jusqu’à leurs questionnements contemporains (gender mainstreaming, diversité). Prenant appui sur une enquête de terrain approfondie, l’ouvrage mobilise des portraits de pionnières de ce « féminisme d’État », mais aussi des témoignages de ses actrices moins visibles, défendant la cause des femmes par un travail administratif plus feutré.

Il évoque les débats qui ont marqué cette politique au fil des années, de l’égalité professionnelle à la lutte contre les violences, de la remise en question des stéréotypes sexués à la parité. À partir d’une démarche de politique comparée et de sociologie de l’action publique, l’auteure montre comment politique contestataire et politique publique s’articulent pour ces institutions promouvant la cause des femmes dans et par l'État.

Voir La cause des femmes dans l'État sur le site des Presses universitaires de Grenoble

L'égalité sous conditions

Réjane Sénac. Genre, parité, diversité, Les Presses de Science Po, 2015

Que disent les usages contemporains de la parité et de la diversité, ainsi que les controverses sur la prétendue théorie du genre, du principe d'égalité à la française ? En quoi permettent-ils de comprendre la persistance des inégalités sociales et économiques malgré l'égalité proclamée dans le droit ?

L'analyse croisée de rapports, de discours, de données quantitatives et d'enquêtes qualitatives montre qu'en transformant les facteurs d'exclusion puis de discrimination en facteurs d'inclusion, la promotion de la parité et de la diversité porte une égalité sous conditions de performance de la différence.

Les politiques d'inclusion au nom de la richesse des différences ne remettent en effet pas en cause le rôle central que joue la complémentarité sexuée et racialisée dans l’ordre politique. Elles l’utilisent au contraire comme une justification et une condition. En se réappropriant les approches critiques, en particulier féministes et postcoloniales, ces politiques contribuent au tournant néolibéral, allant jusqu'à marchandiser le principe d'égalité.

Afin que l’égalité retrouve une épaisseur politique, n’est-il pas temps de dénoncer cette ruse de la raison néolibérale qui consiste à la paralyser, voire à l’empoisonner, en l’exaltant ?

Voir L'égalité sous conditions sur le site des Presses de Science Po

La prostitution

Janine Mossuz-Lavau. À savoir, Dalloz, février 2015.

Sujet extrêmement complexe sur lequel existent des politiques publiques depuis l'Antiquité (et même avant), politiques qui ont fluctué au cours des âges et qu'il importe de prendre en compte si on veut s'y retrouver dans les débats actuels (pénalisation du client, abolition ou non du délit de racolage public). Politiques qui ont donné lieu dans la période récente à de nombreux rapports parlementaires. Il est indispensable aussi d'étudier les acteurs : prostituées, proxénètes/réseaux, clients, associations, pouvoirs publics, opinion publique et d'exposer les controverses telles que : prostituées victimes ou actrices, consentement valide ou irrecevable, traite et immigration clandestine, proxénétisme de contrainte ou de soutien, statut souhaité ou non, stigmatisation, conception d'une « bonne » sexualité, l'Europe sans projet commun possible compte-tenu de la disparité des législations.

Voir La prostitution sur le site de Dalloz.

Refonder le système de protection sociale. Pour une nouvelle génération de droits sociaux

Bernard Gazier, Bruno Palier, Hélène Périvier. Les Presses de Science Po, 2014

Le système français de protection sociale a permis de consolider la cohésion sociale, de lutter contre la pauvreté et d'amortir les effets dévastateurs de la crise actuelle. Mais, bâti sur le modèle d'un homme chef de famille ayant à charge femme et enfants, il entérine les inégalités entre les sexes et néglige, voire pénalise, les évolutions de carrière.

Dessinant une nouvelle architecture pour la protection sociale, ce livre montre qu'il est urgent et possible de refonder ce système. Sa métamorphose doit s’appuyer sur l’exigence d’égalité des sexes, sur l’accompagnement de carrières diversifiées et sur l’investissement social en amont, en faveur des enfants et des jeunes, afin de garantir à chacun-e le droit à une vie personnelle et professionnelle de qualité.

Cette seconde génération de droits sociaux combine protection et promotion sociale pour toutes et pour tous, afin de construire une société de semblables.

Voir Refonder le système de protection sociale sur le site des Presses de Sciences Po

L'invention de la diversité

Réjane Sénac. Le lien social. PUF, 2012.

"Liberté, égalité, diversité" : les fondements de la République française doivent-ils être reconsidérés au nom de la modernité ?

Au-delà de sa dimension apparemment consensuelle, la diversité interroge les tensions entre politique d’égalité et politique de l’identité, république indivisible et société de la reconnaissance. Entre universalisme et multiculturalisme, s’agit-il d’un nouveau paradigme occultant ou repensant les rapports de pouvoir et la question ethno-raciale ?

Ce livre répond à ce questionnement en se fondant sur une lecture critique des rapports institutionnels, des accords collectifs, des chartes et des déclarations sur la diversité. Il s’appuie également sur une enquête qualitative auprès de plus de cent soixante responsables de différents champs de l’espace public – politique, institutionnel, professionnel, syndical, associatif, religieux et universitaire.

À l’issue de cette recherche, l’invention de la diversité peut être qualifiée de politique parce qu’elle incarne non seulement l’avènement d’un sujet légitime de politique publique, mais aussi et avant tout celui d’un principe de justice. À l’instar de la promotion de la parité, celle de la diversité contribue en effet à conditionner le principe d’égalité à son utilité au nom d’un libéralisme vertueux. Sacrifier l’égalité à la valorisation de la différence ne revient-il pas, en définitive, à rendre politiquement correcte une forme larvée de sexisme et de racisme "bienveillants" ?

Voir L'invention de la diversité sur le site OpenEdition.org

Les discriminations entre les femmes et les hommes

Françoise Milewski, Hélène Périvier. Les Presses de Science Po, 2011

Les discriminations de sexe sont ancrées dans nos sociétés. Comment expliquer leur persistance dans des économies capitalistes qui se développent au sein d'un espace démocratique ? Comment déceler, prouver et mesurer ces discriminations ? Qu'en est-il des inégalités de salaires entre les femmes et les hommes ? La mixité à l'école est-elle un vecteur d'inégalités ? Le recours croissant à la notion de diversité n’est-il pas un moyen de contourner l’interdiction de discriminer ? Comment interpréter l’évolution des normes juridiques dans le droit international, communautaire et français ? L’Europe joue-t-elle un rôle moteur ? Les politiques publiques sont-elles efficaces pour lutter contre les discriminations ou bien, au contraire, en produisent-elles ?

Afin de conceptualiser et de mesurer les discriminations entre les femmes et les hommes, sont réunies ici les approches théoriques et empiriques de seize chercheurs-es issus-es d’horizons divers : philosophie, économie, droit, sociologie, science politique, psychologie, etc.

Voir Les discriminations entre les femmes et les hommes sur le site des Presses de Sciences Po

Guerre des sexes : stop !

Janine Mossuz-Lavau. Café Voltaire, Flammarion, octobre 2009.

On n'est pas encore dans l'indifférence des sexes mais on est en train de chausser des bottes de sept lieues pour y parvenir.

Voir Guerre des sexes : stop ! sur le site de Flammarion

Gewalt im dienstalltag. Die ss-aufseherinnen des konzentrations- und vernichtungslagers mayjdanek 1942-1944

Elissa Mailänder. Hamburger Edition, 2009

Zwischen Herbst 1942 und Frühjahr 1944 waren im Konzentrations- und Vernichtungslager Majdanek 28 SS-Aufseherinnen beschäftigt. Ihre erste »Konzentrationslager-Erfahrung« machten diese Frauen im zentralen Frauenkonzentrationslager Ravensbrück, wo sie für ihren Einsatz ausgebildet wurden. Zu ihren Aufgaben gehörten die täglichen Zählappelle, die Einteilung der Häftlinge in Arbeitskommandos und die Überwachung der Frauen im Block sowie bei der Arbeit. In Majdanek führten sie auch die Selektionen der weiblichen Häftlinge durch.

La parité

Réjane Sénac. Que sais je? PUF, 2008.

Après de nombreuses polémiques sur la pertinence du recours à des mesures de discrimination positive, le terme de "parité" est devenu une expression consensuelle désignant une exigence d'égalité entre les sexes. Cet ouvrage analyse l'originalité des lois françaises s'appliquant aux élections politiques au regard des multiples stratégies mises en place dans le monde pour compenser la sous-représentation chronique des femmes. Il montre comment le succès de ce terme pose la question d'un ordre sexué de notre société.

Voir La parité sur le site des PUF.

L'ordre sexué. La perception des inégalités femmes-hommes

Réjane Sénac. Le lien social. PUF, 2007.

Les mentalités évolueraient-elles plus vite que les pratiques en terme d'égalité entre les sexes ? A travers une enquête qualitative sur la perception des différences légitimes et illégitimes entre les femmes et les hommes, ce livre examine les liens entre les ordres jugés justes, en particulier entre ordre naturel, social et politique. L'analyse de "l'ordre sexué" éclaire les enjeux des stéréotypes sexués dans les conceptions du lien social. Il s'agit donc d'interroger les liens entre les différences "naturelles", les inégalités construites et les politiques d'égalité entre les sexes en se fondant non pas sur les pratiques mais sur l'analyse des représentations. Si les enquêtes sur les inégalités entre les sexes sont nombreuses, il y a peu d'études sur les significations données à ces inégalités autant au niveau individuel que social.

Voir L'ordre sexué sur le site des PUF.

Le deuxième âge de l'émancipation. La société, les femmes et l'emploi.

Dominique Méda, Hélène Périvier. Seuil, La République des Idées, 2007.

Les Françaises conjuguent un haut niveau d’emploi et une fécondité enviée par beaucoup. Mais les moyennes nationales cachent en réalité une situation dégradée. Leur taux d’activité est toujours inférieur à celui des hommes, leurs emplois de moindre qualité, leurs rémunérations plus faibles, leur temps de travail plus réduit, et elles restent en charge de l’essentiel des tâches domestiques et familiales. Il y a là non seulement une évidente injustice, mais aussi une lourde hypothèque sur notre avenir collectif. Plus de femmes en emploi, ce serait moins de pauvreté, des comptes sociaux plus équilibrés et des investissements d’éducation enfin valorisés. Ce livre propose d’examiner les conditions d’organisation économique et sociale susceptibles de donner aux femmes les moyens de leur liberté. Il dessine ainsi un « deuxième âge de l’émancipation », profitable à l’ensemble de la société.

Voir Le Deuxième âge de l'émancipation sur le site du Seuil

La vie sexuelle en France

Janine Mossuz-Lavau. Éditions de la Martinière, 2002.

Une enquête qualitative qui va étonner. Son écriture simple, directe, nous livre des récits de vie à lire comme des romans. Une écoute professionnelle, des récits spontanés qui évoquent tour à tour le plaisir, l'épanouissement, la drôlerie, mais aussi parfois la douleur…

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