Situé à l’extrémité de l’Atlantique Nord, Saint-Pierre-et-Miquelon se trouve en première ligne face aux effets des changements climatiques. Tempêtes plus fréquentes, montée du niveau de la mer, recul du trait de côte et fragilisation des infrastructures constituent des défis majeurs pour l’archipel. Ces impacts touchent directement la vie quotidienne des habitants, l’économie locale — notamment la pêche — ainsi que la préservation des écosystèmes insulaires.

Cette conférence propose d’examiner comment Saint-Pierre-et-Miquelon, en tant que territoire pilote, peut devenir un laboratoire de réflexion et d’action sur l’adaptation aux changements globaux. Elle mettra en lumière les données scientifiques récentes sur l’évolution du climat dans la région et leur traduction concrète sur le terrain.

Un temps particulier sera consacré au projet de déplacement du village de Miquelon, menacé par l’érosion côtière et les risques de submersion. Cette relocalisation, inédite dans le contexte français, constitue un exemple emblématique des choix difficiles auxquels les petites communautés insulaires sont confrontées. Elle interroge aussi les dimensions sociales, culturelles et identitaires d’un tel bouleversement, au-delà des seuls aspects techniques.

L’archipel, par sa taille réduite et sa vulnérabilité, illustre avec force les défis qui se posent à de nombreux territoires insulaires à travers le monde. Réfléchir à ses stratégies d’adaptation, c’est donc aussi penser des solutions transférables et anticiper des transformations globales qui concerneront de plus en plus de régions dans les décennies à venir.

Modératrice : Elisa Cecchetti

Intervenants : 

Karine Claireaux, maire honoraire de Saint-Pierre et ancienne sénatrice 

Camille Mazé Lambrechts, titulaire de la Chaire OMEGA

Quentin Lucas, chargé de mission sur le village de Miquelon 

Romane Aubertin, diplômée en sciences de la mer

Hervé Tonnaire, Directeur Outre mer de la Banque des territoires - Caisse des dépôts

Organisé par la Chaire Outre-mer & Changements globaux.

Les inscriptions sont obligatoires, dans la limite des places disponibles.