De nombreux investissements verts sont indispensables, non seulement pour atteindre les objectifs climatiques mais aussi pour renforcer la résilience de nos sociétés et de notre système financier face aux désordres environnementaux à venir.

En cohérence avec les politiques publiques, un soutien des autorités monétaires sur certaines activités permettrait d’accélérer cette transition écologique. 
Si l’on peut saluer la Banque Centrale Européenne qui va mettre en place un facteur climatique pénalisant les activités intensives en carbone, on est en droit d’espérer des conditions avantageuses aux investissements verts qui participent à la stabilité des prix et à celle du système financier, au cœur de son mandat.

Le secteur du bâtiment, premier consommateur d'énergie et plus gros émetteur de gaz à effet de serre en Europe illustre ce potentiel. Au-delà des nombreux avantages de la rénovation du bâtiment tels qu’une plus grande souveraineté énergétique, l’amélioration du confort et de la santé des occupants, la stimulation de l’emploi local, la rénovation énergétique et thermique renforce également la solidité bancaire et de façon plus indirecte contribue à la maîtrise de l’inflation.

En ce sens, les énergies renouvelables, l’électrification de la mobilité quotidienne pourraient tout autant bénéficier d’une politique monétaire plus accommodante. La mise en œuvre d’une telle politique suppose toutefois une définition claire et opérationnelle du caractère vert des investissements, ce que la taxonomie européenne peine parfois à garantir.

À l’heure où l’action climatique peine à se maintenir en haut des agendas politiques, y compris dans l’Union européenne, il est crucial de visibiliser les potentiels de la politique monétaire comme levier de la transition écologique.

Modératrice : Aurélie Maréchal, directrice exécutive de Positive Money Europe

Intervenants : 

• Oriane Wegner, économiste à la Banque de France, spécialiste des questions climatiques
• Lucas Chabalier, responsable de plaidoyer chez Agir pour le Climat 
• Philippe Ramos, chargé de plaidoyer chez Positive Money Europe
• Bruno de Conti, Positive Money Europe

Les inscriptions sont obligatoires, dans la limite des places disponibles.