Digital Democracy 3.0: Startupers versus Startupeuses

Jen Schradie
Séminaire scientifique de l'OSC, 7 juin 2019
  • Image Syda Productions (via Shutterstock)Image Syda Productions (via Shutterstock)

Séminaire scientifique de l'OSC 2018-2019

98, rue de l'Université 75007 Paris - salle Annick Percheron

vendredi 7 juin 2019 de 11h30 à 13h

Digital Democracy 3.0:
Startupers versus Startupeuses

Jen Schradie (Sciences Po - OSC)

Jen Schradie (OSC)Digital technology is one of the fastest growing economic sectors worldwide. Those that garner the most attention are presumably “disrupting” business practices, particularly tech start-ups. A key assumption is that the digital era enables more egalitarian economic practices than the industrial era. However, descriptive statistics show vast inequality, with an average of women as only 10% of startup founding entrepreneurs in France and 17% in the United States.

This talk will present a research project in its early stages. Two driving questions motivate this study:

  • What is the role of the state in mediating any gender differences?
  • What are any barriers women face once they do become entrepreneurs?

 Register is mandatory for external audience (bernard.corminboeuf@sciencespo.fr).

Les liens de la caste / Caste links

Quantifying social identities using open-ended questions
Mathieu Ferry - OSC Papers 2019-1
  • Image Chris JL, Another morning for the lucky ones (CC BY-NC-ND 2.0 via Flickr)Image Chris JL, Another morning for the lucky ones (CC BY-NC-ND 2.0 via Flickr)

Les liens de la caste.
Quantifier des identités sociales à l’aide de questions ouvertes


Caste links. Quantifying social identities using open-ended questions

 Mathieu Ferry (OSC)

OSC Papers 2019-1 - 24 p.

Les liens de la caste. Version française (FR, pré-version fin.)
Caste links. English (EN)

Mathieu Ferry (OSC)Cet article expose les difficultés rencontrées par le chercheur en sciences sociales lorsqu’il souhaite analyser quantitativement les identités sociales mesurées par des questions ouvertes dans des grandes enquêtes statistiques. La grande diversité apparente des réponses énoncées démontre la complexité de l’auto-identification mais ne retire en rien la pertinence de quantifier une catégorie sociale latente. Nous discutons de notre approche de la construction d’une nomenclature de caste à partir de questions ouvertes dans l’Indian Human Development Survey (2011-2012), en nous centrant sur les ménages hindous de l’Uttar Pradesh. Nous commençons par exposer les enjeux d’une telle quantification, en soulignant l’histoire coloniale à laquelle elle est fortement associée. Contrairement  aux  idées  reçues,  la  caste  est  loin  d’être  une  catégorie  institutionnalisée  incontestée  et  sa  mesure  statistique  est  fortement critiquée. Néanmoins, plusieurs arguments plaident en faveur de sa quantification. Nous décrivons notre algorithme de classification basé sur l’analyse de réseau, la classification ascendante hiérarchique et le recodage manuel. Nous suggérons ensuite d’évaluer la pertinence de notre classification sous trois angles différents dans ce travail préliminaire. Premièrement, les indicateurs d’homogénéité font apparaitre des catégories de la nomenclature relativement homogènes. Deuxièmement, la comparaison de la nomenclature avec une variable « gold standard » permet d’évaluer son efficacité. Enfin, des tests de validité vérifient si les catégories de castes reflètent les dimensions conceptuelles du statut rituel et socioéconomique de la caste. Ce faisant, nous montrons que notre nomenclature en sept groupes de castes permet de rompre avec une vision hiérarchique unidimensionnelle à laquelle la structure sociale de caste est souvent associée.

This article exposes the challenges faced by social scientists in the quantitative analysis of  social identities measured through open-ended questions in large surveys. The  apparent large diversity of responses enunciated demonstrates the complexity of self-identification, but it does not undermine the relevance of quantifying a latent social category. We discuss our approach to building a caste nomenclature from open-ended questions in the Indian Human Development Survey (2011-2012), focusing on Hindu households in Uttar Pradesh. We start by exposing the issues of such quantification, highlighting the colonial history with which it is strongly associated. Contrary to common belief, caste is far from being an uncontested institutionalized category and its statistical measure is highly criticized. Nonetheless, several arguments push for its quantification. We describe our classification algorithm based on network analysis, hierarchical and manual clustering. We then suggest assessing the relevance of our classification from three aspects in this foundational work. First, indicators of homogeneity show homogeneous categories. Second, ‘gold standard’ comparison evaluates the effectiveness of the nomenclature. Finally, criterion validity tests whether the caste categories reflect selective dimensions of socio-economic status and ritual status. In doing so, we show that our nomenclature in seven caste groups makes it possible to break with a one-dimensional hierarchical vision with which the caste social structure is often associated.

TO FIND OUT MORE

OSC Papers (nouvelle collection)

Trouble dans la race...

Soutenance de thèse, 22 mai 2019
Solène Brun
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Trouble dans la race
Construction et négociations des frontières raciales dans deux types de familles mixtes
en France

Solène Brun

Mercredi 22 mai 2019 à 14h30
98 rue de l'Université, salle Annick Percheron

Cette thèse prend pour objet les frontières raciales et leurs dynamiques en France, à partir de l’étude croisée de deux configurations familiales dans lesquelles la mixité raciale est particulièrement saillante : les familles ayant eu recours à l’adoption internationale et les familles formées par des couples mixtes.

En nous invitant à situer l’approche analytique au croisement entre sociologie de la famille, des socialisations et des relations raciales, l’étude de ces deux types de familles – transgressives de la norme d’homogénéité raciale intrafamiliale – nous permet d’investiguer les lieux intimes de la formation des identités raciales dans un contexte « trouble » qui s’avère particulièrement heuristique.

L’analyse croisée de ces deux cas permet en effet d’ajouter aux perspectives classiques de la formation des identités raciales, qui distinguent les processus d’auto-identification et d’assignation par autrui, le rôle des transmissions et des socialisations familiales. Si la famille est généralement reconnue comme étant le lieu par excellence des socialisations primaires, notamment de classe et de genre, la race comme rapport social demeure toutefois sous-explorée dans les études sur la socialisation en France. Cette thèse entend participer à l’investigation empirique d’une telle question. L’analyse empirique des deux cas d’étude interroge ainsi la pertinence de penser la question raciale à partir de celle de la socialisation et questionne plus largement les catégories et frontières raciales en France, leur production et leurs conséquences au quotidien.

Cette recherche est fondée sur un protocole multi-méthodes, où les entretiens semi-directifs avec des parents adoptifs, des personnes adoptées, des parents en couple mixte et des descendants d’unions mixtes, ainsi que les observations, viennent compléter l’exploitation de bases de données statistiques (Enquête sur l’adoption en France - Ined, 2001-2002 et Enquête Trajectoires et Origines - Ined, Insee, 2008-2009). Le protocole mis en œuvre est ainsi pluriel à plusieurs égards, dans l’articulation des terrains mais aussi des méthodes. Cette approche permet de fonder la thèse sur des données riches qui, dans la perspective analytique, nourrissent utilement le travail de comparaison.

En documentant non seulement les types de pratiques de socialisation raciale des parents mais également les différentes manières qu’ont les individus ainsi socialisés de recevoir, négocier, intérioriser ou contester ces socialisations, la thèse donne à voir les dynamiques de (re)construction des frontières raciales en France, ainsi que les manières dont la race s’apprend, en particulier au sein de la cellule familiale.

Composition du Jury
Mme Beate Collet, maîtresse de conférences HDR, Université Sorbonne-Paris IV
Mme Muriel Darmon, directrice de recherche, CNRS/CESSP (EHESS-Université Paris 1) (rapporteure)
Mme Marta Domínguez Folgueras, associate professor of sociology, Sciences Po
Mme Ann Morning, associate professor of sociology, New-York University
Mme Mirna Safi, associate professor of sociology, Sciences Po (directrice)
M. Patrick Simon, directeur de recherche, INED (rapporteur)

Soutenance publique sur invitation préalable pour les extérieurs à Sciences Po.

Observer le nombre d'enfants avec les données EU-SILC

Angela Greulich et Aurélien Dasré contournent les biais
Revue Population
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Observer le nombre d'enfants avec les données EU-SILC

Angela Greulich (OSC), Aurélien Dasré, traduit par Karine Guerrouche

Population 2018/4 (Vol. 73), parution mai 2019, pages 719 à 755

https://doi.org/10.3917/popu.1804.0719 (accessible sur CAIRN)

Dans un précédent numéro de Population, des chercheurs présentaient les enquêtes européennes sur les revenus et les conditions de vie (EU-SILC) comme une source de données particulièrement utile pour mesurer la fécondité selon des caractéristiques sociodémographiques. Néanmoins, ces enquêtes comportent des biais qui les ont obligé à procéder à un ajustement de la fécondité observée. Angela Greulich et Aurélien Dasré analysent précisément ces biais en comparant dans plusieurs pays le nombre d’enfants déjà nés selon l’âge de la mère avec les estimations non biaisées issues de la Human Fertility Database. Ils explorent les limites de ces enquêtes pour chaque rang de naissance et mesurent plus spécifiquement dans le cas de la France l’ampleur de ce biais en fonction de caractéristiques démographiques et socioéconomiques des mères.

Figure A2, Revue Population 2018/4, Greulich & Dasré, AnnexesLes données d’EU-SILC sont de plus en plus utilisées par les chercheurs en raison de leurs nombreux avantages, mais elles présentent un inconvénient majeur : les enfants des répondants ne sont observés que s’ils vivent de manière permanente dans le foyer parental. Pour obtenir des informations sur ces enfants, le chercheur doit apparier les enfants avec leurs parents en fusionnant leurs fiches individuelles respectives : les données EU-SILC contiennent les fiches individuelles de chaque membre du ménage, donnant ainsi accès à des données démographiques essentielles. Elles fournissent aussi des fiches personnelles pour les membres âgés de 15 ans et plus, dans lesquels figurent des informations comme le niveau d’instruction, le statut d’activité et le revenu.  Les chercheurs peuvent ainsi observer le nombre d’enfants vivant dans un ménage à une période donnée et reconstituer le comportement en termes de fécondité. En revanche, il n’est pas possible de faire la distinction entre parents biologiques, parents adoptifs, parents d’accueil et beaux-parents (Eurostat, 2010).

Étant donné que le cadre EU-SILC a surtout été conçu pour analyser le revenu et les conditions de vie des ménages, le questionnaire ne contient aucun élément sur le nombre d’enfants qu’ont eu les femmes et les hommes du ménage, de sorte que les enfants vivant à l’extérieur du ménage sont exclus des observations. Les informations sur la fécondité tirées d’EU-SILC sont donc altérées par les départs successifs du foyer parental. En conséquence, le biais vers le bas affectant le nombre d’enfants mesuré avec EU-SILC, lié à la décohabitation des enfants, augmente avec l’âge.

Pour contourner le problème des informations manquantes sur les enfants vivant hors du ménage, les chercheurs tendent souvent à limiter l’échantillon aux âges jeunes. Néanmoins, le fait que les données EU-SILC ne disent rien des enfants vivant hors du ménage parental n’est pas seulement problématique pour l’analyse démographique. Si l’objet de la recherche est d’expliquer le revenu et les conditions de vie des individus d’un certain âge, les informations manquantes sur l’histoire génésique peuvent être à l’origine de biais importants qu’il ne faut pas négliger. Ainsi, pour expliquer la progression de carrière d’une femme de 50 ans, il est regrettable de ne pas savoir qu’elle a eu un premier enfant à l’âge de 20 ans.
Le nombre croissant de divorces, de remises en union et de familles recomposées en Europe va de pair avec un accroissement du nombre d’enfants ne vivant pas de manière permanente avec leurs parents biologiques, tout en représentant des coûts substantiels. En outre, un allongement de la durée des études et un accès plus tardif et plus incertain à un emploi stable font que le départ du foyer parental et une indépendance financière durable ne sont plus nécessairement concomitants.

Le biais entachant la mesure du nombre d’enfants dans EU-SILC ayant des conséquences considérables pour tous les domaines de la recherche, mieux vaut interpréter les résultats avec circonspection. Afin de sensibiliser les utilisateurs à la question de la qualité des données démographiques, cet article propose une analyse systématique de la qualité de la mesure du nombre d’enfants à partir des données EU-SILC. À des fins de comparabilité, il se concentre sur le nombre d’enfants observés pour les femmes.

L'analyse du biais s’appuie sur deux informations importantes et complémentaires :
- une première partie descriptive quantifie le biais par âge et par rang de naissance, puis mesure le phénomène du départ des enfants ;
- une seconde partie, analytique, identifie les profils démographiques et socioéconomiques les plus susceptibles d’être associés à des mesures biaisées.

Cette analyse systématique est menée en comparant les données EU-SILC avec celles de deux autres sources de données : pour la différenciation du biais par âge et par rang de naissance, la comparaison s’effectue avec des mesures issues de la base de données sur la fécondité humaine (Human Fertility Database, HFD). Pour l’analyse du biais en fonction des caractéristiques démographiques et socioéconomiques, on utilise la déclinaison française d’EU-SILC à savoir l’enquête Statistiques sur les ressources et les conditions de vie (SRCV), qui inclut une question sur le nombre d’enfants vivant respectivement dans et hors du ménage.
Il est possible d'utiliser SRCV pour identifier les profils socioéconomiques qui, dans EU-SILC, donnent lieu aux mesures de la fécondité les plus biaisées du fait que les enfants extérieurs au ménage sont exclus des observations.

This paper is available in English

Les camarades influencent-ils la réussite et le parcours des élèves ?

Revue de littérature sur les effets de pairs...
LIEPP Working Paper 86
  • Image: Classroom scene with teacher & students, Boston City Archives (CC BY 2.0)Image: Classroom scene with teacher & students, Boston City Archives (CC BY 2.0)

Les camarades influencent-ils la réussite et le parcours des élèves ?

Une revue de littérature sur les effets de pairs dans l'enseignement primaire et secondaire

Olivier Monso (MENJ-DEPP, OSC, LIEPP), Denis Fougère (OSC-LIEPP),
Pauline Givord (INSEE-SPP Lab, CREST), Claudine Pirus (MENJ-DEPP)

LIEPP Working Paper n° 86, avril 2019 (32p.)

Téléchargement en libre accès (SPIRE)

En  éducation,  les  effets  de  pairs  résultent  des  différents  types  d’interactions  entre  élèves,  au  sein  d’une  même  classe  ou  d’un  même  établissement.  Toutefois,  caractériser  la  nature  et  mesurer  l’influence de ces interactions pose des problèmes méthodologiques statistiques substantiels. Ce document vise à présenter les difficultés relatives à la mesure des effets de pairs en éducation, ainsi que les résultats des recherches qui leur ont été consacrées dans l’enseignement primaire et secondaire.
LIEPP WP 86 - AVril 2019S’il est facile de mettre en évidence une corrélation entre le comportement d’une personne (en termes de consommation, de parcours scolaire...) et celui de ses collègues, amis ou camarades de classe, il est bien plus difficile d’en déduire une causalité, notamment parce que la formation des groupes de pairs est rarement le fait du hasard. Comprendre cette difficulté, et y apporter des réponses méthodologiques, est toutefois nécessaire en raison des enjeux de politique publique. Le domaine de l’éducation illustre pleinement la nature de ces enjeux : aux politiques et aspirations visant à promouvoir la mixité sociale et scolaire font  écho  les  interrogations  récurrentes  quant  à  leur  efficacité  pour  les  élèves  concernés.  La thématique des effets de pairs évoque également la question de la constitution de classes de niveau dans les établissements, notamment dans les collèges.

Au sein d’un établissement, les élèves sont influencés par la composition socio-économique et le niveau scolaire de  leurs  pairs.  Les  élèves  de  milieu  défavorisé,  ou  en  difficulté  scolaire,  y  sont  en  général  plus  sensibles.  En  raison  de  tels  effets,  les  phénomènes  de  ségrégation  peuvent  aggraver  les  inégalités  scolaires. Les résultats des recherches relatives aux effets de pairs ne sont toutefois pas convergents.

Que sont les effets de pairs ?

Les  effets  de  pairs  correspondent  aux  effets  résultant  des  interactions  entre  individus  :  par l’intermédiaire  de  leurs  caractéristiques  et  leur  comportement,  des  personnes  situées  dans  un environnement  commun  (habitant  dans  le  même  quartier,  scolarisées  dans  la  même  classe...) s’influencent mutuellement. La notion d’« effets de pairs » est inséparable de celle de « groupe de pairs », qui, dans le document, correspond en général aux élèves faisant partie de la même classe ou du même établissement scolaire.

POUR EN SAVOIR PLUS

Recension sur Le Café pédagogique par François Jarraud

Les méthodes et indicateurs en épidémiologie

Kévin Jean (CNAM) - METSEM#22 - 16 mai
  • Image microOne (via Shutterstock)Image microOne (via Shutterstock)

METSEM #22

Séminaire de méthodologie

 Lieu d’échanges et de partages autour de la pluralité des outils et des méthodes des sciences humaines et sociales

Kévin Jean (MESuRS, CNAM Paris)

Maître de conférences - Épidémiologie, modélisation

Jeudi 16 mai à 10h - 12h (ouvert à tous)

Salle Annick Percheron, 98 rue de l'Université 75007 Paris

Kévin Jean (CNAM)

Les méthodes et indicateurs en épidémiologie – et comment ils peuvent être utilisés dans les sciences sociales

L’épidémiologie se donne pour objectif d’étudier le risque de survenue d’un événement de santé dans une population (épidémiologie descriptive) et d’identifier les facteurs qui le déterminent (épidémiologie étiologique).
Dans cet exposé sera présenté la démarche épidémiologique en mettant en évidence les différents types d’étude sur lesquelles elle repose (enquêtes, études cas-témoin, cohortes), la nature des données générées (transversales, rétrospectives, prospectives) ainsi que les indicateurs fréquemment utilisés.
La plupart des exemples seront tirés du champ de l’épidémiologie sociale, qui vise à mettre à jour des associations entre indicateurs de santé et indicateurs socioéconomiques.

Un temps sera réservé à l'échange et aux questions.

Inscrivez-vous ici : https://metsem.hypotheses.org/710

POUR EN SAVOIR PLUS

Meal times and synchronization: A cross-metropolitan comparison between Santiago (Chile) and Paris

The Social Science Journal
May 2019
  • Image : vandame (via Shutterstock)Image : vandame (via Shutterstock)

Meal times and synchronization: A cross-metropolitan comparison between Santiago (Chile) and Paris (France)


Anne Lhuissier, Claudia Giacoman, Coline Ferrant (OSC)
Denisse Devilat, Daniella Leal, Pamela Ayala, Giselle Torres et Pierre Chauvin


The Social Science Journal
(online 3 May 2019)

https://doi.org/10.1016/j.soscij.2019.02.007 (Elsevier)

This paper compares meal schedules and their social determinants in two metropolises, Santiago (Chile) and Paris (France). The empirical material is drawn from two comparable data sources: Encuesta de Comensalidad en Adultos de la Región Metropolitana (Santiago, Chile) and Santé, Inégalités et Ruptures Sociales (Paris, France). The research highlights cross-metropolitan similarities and disparities between Santiago and Paris regarding meal times and synchronization (change in rhythmic activities induced by interaction of an oscillator with another ones).

Fig. 1. Mealtime distribution in Santiago and Paris.Both metropolises share a similar and marked three-meal pattern. Both in Santiago and Paris, lunch is more synchronized than dinner, for reasons pertaining to professional and school rhythms.
Dinner, however, demonstrates an important coordination effort towards the synchronization of social time within the family. However, this comparison also highlights important disparities between the two metropolises regarding meal schedules, the amplitude of synchronization, and sociodemographic patterns that express a different relationship to food and eating norms: negotiated in Santiago and rigid in Paris.
These differences not only refer to nutritional requirements (content, frequency, pace of the meals, place and commensality) but also to familial and educational purposes. They express cultural norms regarding food and eating according to economic organizations and level of development.

Male Family Caregiver’s Well-being

Balancing Work and Elderly Care in Japan
Hiroko Umegaki, Séminaire scientifique de l'OSC, 10 mai 2019
  • Image Trung Kaching (CC BY 2.0) Elderly People in Japan (via Flickr)Image Trung Kaching (CC BY 2.0) Elderly People in Japan (via Flickr)

Séminaire scientifique de l'OSC 2018-2019

98, rue de l'Université 75007 Paris - salle Annick Percheron

vendredi 10 mai 2019 de 11h30 à 13h

Male Family Caregiver’s Well-being:
Balancing Work and Elderly Care in Japan

Hiroko Umegaki (OSC)

Hiroko UmegakiDemographic ageing of industrialised countries makes issues related to elderly care increasingly pressing, requiring not only formal institutionalised care but also, critically, home care.

In Japan, due to the reconstruction of family roles and responsibilities, shifts of social expectations of gender roles, and pressure for cost efficient care, a new group of caregivers is rapidly emerging – middle aged male family caregivers who, however, also often work.

As it is relevant and timely to learn from countries that are in advanced stages of societal ageing as is Japan, I focus on male employees facing elderly care needs who support parents living at home while working.

I find that there are differences between institutional stakeholders and such men as to whether the pressures of elderly care should be addressed as a broader societal issue or as part of the personal, family domain.
Further, preliminary findings indicate that achieving well-being in care-and-work may not lead to aiming for balance in reconciling work, care and family.

Research funded by Horizon 2020 Marie Curie Actions.

Handicap et travail

Anne Revillard
Presses de Sciences Po, col. Sécuriser l'emploi
  • Image Riopatuca via Shutterstock et Presses de Sciences PoImage Riopatuca via Shutterstock et Presses de Sciences Po

Handicap et travail

Anne Revillard

Presses de Sciences Po, collection Sécuriser l'emploi, 120 p., mai 2019, isbn 9782724624458
Parution prévue le 16 mai

Anne Revillard (OSC)Comment favoriser l’accès à l’emploi et la sécurisation des parcours professionnels des personnes handicapées ?

Dans son dernier ouvrage, la sociologue Anne Revillard alimente la réflexion sur ces questions par une étude de la situation de cette population sur le marché du travail et un bilan des politiques existantes.

Quotas, droit de la non-discrimination, travail protégé et adapté, aménagements, accompagnement vers et dans l’emploi, reclassement… Le handicap au travail fait l’objet d’un foisonnement de dispositifs souvent mal connus et encore peu évalués.

Le droit de la non-discrimination suffira-t-il à lever les obstacles à l’insertion professionnelle ? En quoi l’emploi accompagné constitue-t-il une alternative pertinente au travail protégé ? Comment favoriser la fourniture des aménagements nécessaires et le développement de politiques organisationnelles véritablement inclusives ? Telles sont quelques-unes des questions abordées par cet ouvrage, à partir d’une analyse de la situation française à la lumière des apports de la littérature internationale.

Handicap et travail - Presses de Sciences Po - 2019Plan de l'ouvrage : Handicap, travail et action publique - Personnes handicapées et emploi : état des lieux - Accéder à l'emploi - Travailler autrement : travail protégé, entreprises adaptées et emploi accompagné - Rester en emploi - Normaliser le handicap au travail.

Anne Revillard est Associate professor en sociologie à Sciences Po, OSC et LIEPP. Elle travaille notamment sur l'évaluation et la réception des politiques publiques.

L'ouvrage est réalisé en partenariat avec la Chaire pour la sécurisation des parcours professionnels.

POUR EN SAVOIR PLUS

The Middle Classes, Housing and Schooling in the City

Comparative Perspectives from Europe, South America and Asia
Workshop, June 28th 2019 at Sciences Po - LIEPP
  • Image Bronis e Drones via Shutterstock. Condominiums for Brazilian middle classImage Bronis e Drones via Shutterstock. Condominiums for Brazilian middle class

The Middle Classes, Housing and Schooling in the City
Comparative Perspectives from Europe, South America and Asia

Workshop organized by Marco Oberti and Quentin Ramond (Sciences Po - OSC - LIEPP & Programme Cities are Back in Town)

June 28 2019 | 9:30am – 7:00pm

Sciences Po, 254 boulevard Saint-Germain, Paris 7e, LIEPP meeting room

The workshop explores the interactions between middle-class housing and schooling practices and experiences in major cities across Europe, South America and Asia, calling into question their spatial dimension.

It will bring together scholars using theoretical and empirical tools from urban research, sociology of education and sociology of social stratification to reflect on the way space, housing and education interact in the definition of the middle classes and inform their role in the evolution of cities:

How are housing and schooling strategies articulated and foster uneven trajectories within the middle classes?
What do these practices tell us about their relationships to other social groups and public institutions?
What variations can we detect between cities?
How do they relate to differences in terms of housing markets, school systems and middle-class characteristics?

Abstracts  |  Subject to availability. Please register!

Program

  9:30-10:00    Welcome
10:00-10:15    Introduction by Marco Oberti & Quentin Ramond
   
10:15-12:30    The Middle Classes in the City: Theoretical Debates and Empirical Issues
     Chair: Philippe Coulangeon

•    Tim Butler & Chris Hamnett
Social Reproduction and the Remaking of the Gentrified Inner City.
•    Emmanuelle Barozet
Middle Classes Nomenclatures and Measurement: Comparative Perspectives between Europe and Latin America.
•    Adalberto Cardoso & Edmond Préteceille
The Middle Classes in the Metropolises. A North-South Comparison.
   
12:30-14:00    Lunch break
   
14:00-15:40    The Middle Classes, Housing and Schooling in the City (1)
     Chair: Pauline Clech

•    Tim Butler & Chris Hamnett
Searching for excellence: the middle classes, education and housing in Beijing.
•    María Luisa Méndez & Modesto Gayo
Socio-spatial Trajectories of Upper Middle Class Reproduction in the Neoliberal City.

15:40-16:00    Coffee & tea break
   
16:00-18:15    The Middle Classes, Housing and Schooling in the City (2)
     Chair: Edmond Préteceille

•    Thomas Maloutas
The Relocation of Middle-Class Groups in Athens (1991-2011) and its Relation to the Spatially Uneven Distribution of School Quality.
•    Willem Boterman & Sako Musterd
Social Rent: Causing or Reducing School Segregation?
•    Marco Oberti & Quentin Ramond
Middle Classes Residential Status and School Patterns in the Paris Metropolis.
   
18:15-18:45    Conclusion by Bruno Cousin & Tommaso Vitale

POUR EN SAVOIR PLUS

Nos chercheurs interviennent...

Séminaires dans la semaine du 15 au 19 avril 2019
  • Images OSC et Alexis LecomteImages OSC et Alexis Lecomte

Retrouvez nos chercheurs lors de prochains séminaires, proposés dans la semaine du 15 au 19 avril.

Angela Greulich (OSC)Angela Greulich au FacSem Sciences-Po, jeudi 18 avril 2019, à 12h30 (13 rue de l'Université, Salle du Conseil).

Inequalities in fertility behaviour between and within European countries. Context dependency and policy relevance

(Autre présentation : Golvine de Rochambeau, Dept. d'économie - Access to Large Buyers and Firm Growth: Experimental Evidence from Liberia.)

Page d'inscription

 Jen Shradie (OSC)Jen Schradie dans le cadre des Rendez-vous de la recherche à Sciences Po, Mardi 16 avril 2019, séance « Le numérique peut-il réinventer la démocratie ? », de 17h à 19h (Amphithéâtre Jacques Chapsal, 27 rue Saint-Guillaume, Paris 7e).

The Revolution That Wasn’t: How Digital Activism Favors Conservatives

Page de présentation du séminaire

Jen Schradie intervient également dans le Séminaire d'Analyse des Structures et des Processus Sociaux (SPS), vendredi 19 avril 2019 de 15h à 17h (Maison de la Recherche, 28 rue Serpente, Paris 6e).

Pluralism, Participation and Personalization: How Digital Fails to Deliver

Page de présentation et d'inscription

A signaler que Mirna Safi est discutante de la prochaine séance du séminaire proposé par l'Axe Discriminations et inégalités sociales du LIEPP accueillant Laure Bereni (Chargée de recherche au Centre Maurice Halbwachs), jeudi 18 avril 2019 de 17h à 19h (LIEPP, 254 Bd St-Germain, Paris 7e).

La valeur professionnelle de l'identité. Race, genre et management à Paris et à New York

Page de présentation et inscription

Denis Fougère est lui discutant lors de la séance proposée par l'Axe politiques éducatives du LIEPP accueillant Axelle Charpentier et Thierry Rocher (Ministère de l'éducation supérieure, de la recherche et de l'innovation - DEPP), mardi 16 avril de 16h30 à 18h (LIEPP, 254 Bd St-Germain, Paris 7e).

Dispositif d'observation et d'évaluation « CP Dédoublés » : premiers résultats

Page de présentation et inscription

La Dataviz pour les nul·e·s -

Donato Ricchi (Medialab)
METSEM #21, 18 avril 2019
  • Jacques Bertin, Sémiologie graphique (1973)Jacques Bertin, Sémiologie graphique (1973)

METSEM #21

Séminaire de méthodologie

 Lieu d’échanges et de partages autour de la pluralité des outils et des méthodes des sciences humaines et sociales

Donato Ricco (Medialab, Sciences Po)

Designer de la Communication et chercheur dans le domaine de la visualisation de l’information et des données

Jeudi 18 avril à 10h - 12h (ouvert à tous)

Salle Annick Percheron, 98 rue de l'Université 75007 Paris

Donato Ricchi (Sciences Po)

La Dataviz pour les nul•le•s : Design perspectives on Information

Au fur et à mesure que les outils, les techniques et les approches de visualisation des données et de l'information deviennent de plus en plus répandus et simplifiés, l'activité de lecture et d'interprétation des visualisations est souvent laissée à l'arrière-plan. Au cours de la séance, nous nous concentrerons sur le décodage d'une série de visualisations pour imaginer et comprendre comment un public potentiel peut s'y identifier. L'accent sera mis sur la dépendance mutuelle des activités de codage et de décodage, sur la base de la logique sémiotique de Jacques Bertin.

Inscrivez-vous ici : https://metsem.hypotheses.org/692

Migrants’ connections within and beyond borders: insights from the comparison of three categories of migrants in France

Mirna Safi, Cris Beauchemin
Ethnic and Racial Studies, March 2019
  • Photographie Ranta Images via ShutterstockPhotographie Ranta Images via Shutterstock

Ethnic and Racial Studies Journal

Migrants’ connections within and beyond borders: insights from the comparison of three categories of migrants in France

Cris Beauchemin (INED) & Mirna Safi (OSC)

Ethnic and Racial Studies


Published online 01 March 2019

DOI: 10.1080/01419870.2019.1572906 - 20 p.


Since the mid-1990s, the concept of transnationalism has been increasingly used and discussed. Some authors have contested its novelty, arguing that all types of migrants, including internal ones, tend to remain connected to their home place. In this paper, we provide new quantitative evidence to show that migration, be it internal or international, entails a similar sort of connectedness between places. Using a nationally representative survey carried out in France (TeO, N = 21,761 individuals), we systematically compare the transterritorial connections of international migrants, French migrants born abroad and French migrants born in overseas territories. Our findings show that all migrants maintain transborder ties, with particular intensity among French overseas migrants. Owing to border effects, oversenas migrants exhibit higher levels of sociopolitical and “re-migration” connections and are less engaged in economic relations. The results also show that transterritorial connections are affected by similar determinants across the three categories of migrants.


Figure 2. Marginal effects of generation, nationality, multilingualism, and family ties across migrant categories (p. 10)

Figure 2 - Safi, Beauchemin, 2019


Mirna Safi (OSC)In the literature, connections between “here” and “there” are predominantly viewed as connections between places of destination and origin. Challenging the notion of transnationalism, Waldinger and FitzGerald (2004) highlighted the fact that these connections are, above all, about people trying to maintain relations with a homeland, be it abroad or not (Waldinger and FitzGerald 2004). In this paper, depending on the type of transterritorial practice, we considered connections with the homeland and also with other places outside mainland France, without being able to distinguish precisely the remote places of engagement. To some extent, the transterritorial ties observed in this study thus revert to some sort of “cosmopolitism” (having in mind that these ties are not always transnational), rather than exclusively to a kind of homeland attachment.

The Revolution That Wasn’t: How Digital Activism Favors Conservatives

Jen Schradie, séminaire #ECNEHESS
  • The Revolution that Wasn't: May 13, 2019, Harvard University Press The Revolution that Wasn't: May 13, 2019, Harvard University Press

Jen Schradie (OSC)

Séminaire #ecnEHESS Etudier les cultures du numérique,
jeudi 21 mars 2019, de 17h30 à 19h30,
Institut des Systèmes Complexes, salle séminaire 1.1, 113 rue Nationale, 75013, Paris.

Troisième séance d’approfondissement ouverte aux auditeurs libres avec Jen Schradie, co-fondatrice de ENDL (European Network on Digital Labour) et auteure de l'ouvrage The Revolution that Wasn’t à paraître en mai 2019 chez Harvard University Press, qu’elle présentera en avant-première.

Pour s’inscrire, merci de renseigner le formulaire.

The Revolution that Wasn't (Book)The Revolution That Wasn’t: How Digital Activism Favors Conservatives

From the Arab Spring and Occupy Wall Street to Black Lives Matter and #MeToo, many have hailed the democratizing power of digital activism. As a mode of political participation, it seems cheap, fast, and open to all. Yet, little is known about the variation of the actual cost of online participation in social movements across social classes. Jen Schradie’s research incorporates different social settings and spans from online to off-line activism practices, thus highlighting the high costs of online participation for working-class groups.
Despite the promise of equalizing online participation, digital activism tends to be less effective when horizontally organized volunteer groups aim to translate online goodwill into meaningful action. Conversely, large hierarchical political organizations with professional staff manage to amplify their digital impact. Not only does technology fail to level the playing field: it tilts it further, so that only the most sophisticated and well-funded players can compete.

Twitter logoSince the internet's founding in 1989, a lot has happened. From the Berlin Wall falling to Trump's wall building. In my new book, #TheRevolutionThatWasnt, I contextualize the digital pendulum swing from utopia to dystopia that mark the 30th anniversary of the Web.
The dawn of the internet age….unleashed a kind of revolutionary giddiness. Those most bullish about the potential impact of this massive global network believed it would fundamentally re-order nearly every corner of civilization, inevitably for the better.
The overarching ideology of this digital utopianism was a strange brew of hyper-capitalism mixed with 60s-era-socialist idealism.The ultimate free market of ideas & commerce would create a new balance of power that favored citizens over giant organizations, companies & govts.
In the wake of the Soviet Union collapsing and the tearing down of its bureaucratic symbols, from the Berlin Wall to statues of Stalin, the internet was the phoenix rising from the ashes. It could unite where the Cold War had divided.Technology would disrupt, flatten and revolutionize hierarchies. In the place of Orwellian propaganda and old-school communication tools would be new technologies in the hands of the people. Personalization, participation, & pluralism would bring digital democracy...

Read more on the Twitter discussion

Annonce du séminaire

Americanism and the Ethnic Core among Mexican Americans

Edward Telles
Séminaire scientifique de l'OSC, 12 avril 2019
  • Photo Thomas Hawk (CC BY-NC)Photo Thomas Hawk (CC BY-NC)

Séminaire scientifique de l'OSC 2018-2019

98, rue de l'Université 75007 Paris - salle Annick Percheron

vendredi 12 avril 2019 de 11h30 à 13h

Edward Telles
University of California, Santa Barbara

à l'invitation du Département de sociologie de Sciences Po

Based on a study of Mexican Americans in Los Angeles and San Antonio, we examine the ethnic and American identities of U.S. born Mexican Americans, including their abilities and attitudes about the Spanish language and attitudes about immigration. Almost without exception, the American identity of the respondents is constant whereas the strength and meaningfulness of their ethnic background varied by individual and by social context.  We then expound on the concept of the ethnic core to understand how ethnicity may remain strong despite assimilation and how it varies across the population.

Edward TellesEdward Telles
Distinguished Professor of Sociology
Department of Sociology
Social Sciences and Media Studies
University of California, Santa Barbara
UCSB Website - Project on Ethnicity and Race in Latin America (PERLA)

puce Main books:

  • Pigmentocracies. Ethnicity, Race, and Color in Latin America (2014, UNCPress)
  • Race in Another America: The Significance of Skin Color in Brazil (2004, Princeton University Press) [Distinguished Scholarly Publication Award from the American Sociological Association]

puce Selected papers:

  • (with Florencia Torche) "Varieties of Indigeneity in the Americas", Social Forces, October 2018.
  • "Latinos, Race, and the U.S. Census", The ANNALS of the American Academy of Political and Social Science, First Published April 2018.
  • (with Angela R. Dixon) "Skin Color and Colorism: Global Research, Concepts, and Measurement", Annual Review of Sociology, vol. 43, 2017, p. 405-424.
  • (with René D. Flores & Fernando Urrea-Giraldo)  "Pigmentocracies: Educational inequality, skin color and census ethnoracial identification in eight Latin American countries", Research in Social Stratification and Mobility, vol. 40, 2015, p. 39-58.

 Register is mandatory for external audience (bernard.corminboeuf@sciencespo.fr)

Everyday Europe

Social Transnationalism in an Unsettled Continent
Edited by Ettore Recchi & Adrian Favell, Policy Press, 2019
  • Images Policy Press & twenty1studio (via Shutterstock)Images Policy Press & twenty1studio (via Shutterstock)

Everyday Europe (cover book)

328 p., ISBN 978-1447334200, Policy Press (Bristol University Press), 1st February 2019.

Edited by Ettore Recchi (Professor of Sociology at OSC - Sciences Po and part-time Professor at the Migration Policy Centre of the EUI, Florence) and Adrian Favell (Chair in Sociology and Social Theory at the University of Leeds).
Other Authors
Fulya Apaydin (Institut Barcelona d'Estudis Internacionals)
Roxana Barbulescu (School of Sociology and Social Policy of the University of Leeds)
Michael Braun (GESIS - Leibniz Institute for the Social Sciences and  University of Mannheim)
Irina Ciornei (Institute of Sociology at the University of Bern)
Niall Cunningham (Geography Department at Durham University)
Juan Díez Medrano (Universidad Carlos III, Madrid)
Deniz Duru (Media, Cognition and Communication Department at the University of Copenhagen)
Laurie Hanquinet (Department of Sociology at the University of York)
Janne Solgaard Jensen (Independent Research Fund Denmark)
Steffen Pötzschke (Department Survey Design and Methodology at GESIS - Leibniz Institute for the Social Sciences)
David Reimer (Aarhus University)
Justyna Salamońska (Centre of Migration Research and Institute of Sociology, University of Warsaw)
Mike Savage (London School of Economics)
Albert Varela (School of Sociology and Social Policy and the Q-Step Centre at the University of Leeds)

Drawing on unique research and rich data on cross-border practices, this book offers an empirically-based view on Europeans’ interconnections in everyday life. It looks at the ways in which EU residents have been getting closer across national frontiers: in their everyday experiences of foreign countries – work, travel, personal networks – but also their knowledge, consumption of foreign products, and attitudes towards foreign culture.

These evolving European dimensions have been enabled by the EU-backed legal opening to transnational economic and cultural transactions, while also differing according to national contexts. The book considers how people reconcile their increasing cross-border interconnections and a politically separating Europe of nation states and national interests.

Main chapters:

  • Introduction: Social transnationalism in an unsettled continent
  • Cartographies of social transnationalism
  • The social structure of transnational practices
  • Cultural boundaries and transnational consumption patterns
  • Social transnationalism and supranational identifications
  • Explaining supranational solidarity
  • Narratives and varieties of everyday transnationalism
  • Understanding Romanian's cross-border mobility in Europe: movers, stayers and returnees
  • Transnational Turkey: the everyday transnationalism and diversity of Turkish populations in Europe
  • Is social transnationalism fusing European societies into one?

Everyday Europe. Figure 0.2, p. 17

The Decline of Intergenerational Mobility in Denmark:

Returns to Education, Demographic Change, and Labor Market Experience
Martin David Munk - Joint Seminar OSC & MaxPo, 8 February
  • Image wong yu liang, via ShutterstockImage wong yu liang, via Shutterstock

Séminaire scientifique de l'OSC 2018-2019

Séance organisée avec le MaxPo (SCOOPS Seminars)

98, rue de l'Université 75007 Paris - salle Annick Percheron

vendredi 8 février 2019 de 11h30 à 13h

The Decline of Intergenerational Mobility in Denmark: Returns to Education, Demographic Change, and Labor Market Experience

Martin D. Munk, Aalborg University

(research project conducted with David J. Harding, University of California, Berkeley)

Although there is some evidence of declining intergenerational mobility in industrialized countries, the sources of these changes are not well understood. This paper examines changes in intergenerational mobility in Denmark, which has one of the highest levels of intergenerational mobility in the world.
We show that mobility has been declining for both men and women since the late 1950s across the most recent cohorts who are now old enough to measure permanent adult income, and that these changes were concentrated among children born into the middle three-fifths of the income distribution. We examine the sources of this decline by testing hypotheses related demographic processes, returns to education, and work experience.
Our results highlight the importance of both parent and child work experience and family structure in the family of origin among both men and women as well as, to a lesser degree, marital status, assortative mating, and childbearing among women. Although education was an important driver of parent-child income rank associations in each cohort, it played little role in accounting for increases in those associations across cohorts.

Martin D. Munk
Martin David Munk
Professor
The Faculty of Social Science
Department of Political Science
Centre for Comparative Welfare Studies
Aalborg University

 Discussant: Louis-André Vallet (OSC).

Register is mandatory for external audience (bernard.corminboeuf@sciencespo.fr).

La voie royale ? Devenirs professionnels et mobilité sociale des diplômé·e·s de l’enseignement supérieur français (1918-1984)

Julie Falcon et Pierre Bataille (UNIL)
Séminaire scientifique de l'OSC, 22 février 2019
  • Grant's Family, 1936. Fonds Yousuf Karsh. Bib. et Archives Canada, e010951078 Grant's Family, 1936. Fonds Yousuf Karsh. Bib. et Archives Canada, e010951078

Séminaire scientifique de l'OSC 2018-2019

98, rue de l'Université 75007 Paris - salle Annick Percheron

vendredi 22 février 2019 de 11h30 à 13h

Julie Falcon (UNIL-LIVES) et

Pierre Bataille (UNIL-LACCUS/ISS)

Julie FalconPierre Bataille

La voie royale ? Devenirs professionnels et mobilité sociale des diplômé·e·s de l’enseignement supérieur français (1918-1984)

La plupart des études quantitatives menées sur la mobilité sociale se sont longtemps basées sur l'idée que l'accès aux diplômes les plus élevés et les plus prestigieux induisait une diminution relative de l'incidence de l'origine sociale sur le devenir professionnel. Cette idée est d'ailleurs au fondement des politiques de démocratisation de l'enseignement supérieur dans la plupart des pays industrialisés. A partir du cas de l'analyse des diplômé·e·s français·e·s né·e·s entre 1918 et 1980, nous discuterons ce présupposé. Nous montrerons que, si l'on observe bien une diminution de la reproduction sociale dans les rangs des diplômé·e·s de Licence, l'incidence de l'origine sociale sur la carrière professionnelle reste forte parmi les titulaires de diplômes de deuxième cycle (Maîtrise, DEA, Master...) ou de troisième cycle (Doctorat) et - surtout - parmi ceux et celles qui sortent d'établissements sélectifs (grandes écoles). Les données recueillies permettent aussi d’analyser les dynamiques d’accès aux différents pôles du champ du pouvoir français et ainsi esquisser certaines hypothèses articulant problématiques issues de la sociologie de la mobilité sociale et de la sociologie des élites.

Pierre Bataille est Premier assistant à L'Institut des Sciences Sociales (ISS) et au Laboratoire capitalisme, culture et sociétés (LACCUS).
Julie Falcon a participé aux projets du Pôle de recherche national NCCR LIVES, Université de Lausanne. Elle est aujourd'hui collaboratrice scientifique pour le Swiss Federal Statistical Office (FSO) et chercheuse associée à l'Institute for Adult Learning Singapore.

Register is mandatory for external audience (bernard.corminboeuf@sciencespo.fr).

Illustration : "Family portrait, including Mrs. Grant, 1936 / Portrait de la famille de madame Grant, 1936", Yousuf Karsh. Fonds Yousuf Karsh. Bibliothèque et Archives Canada, e010951078 (CC - BY) via Flickr.


POUR EN SAVOIR PLUS

Nouveaux chantiers de thèse 2019

Ils·elles ont choisi de conduire leur recherche doctorale à l'OSC
  • Les 7 nouveaux doctorants de l'OSC en 2019...Les 7 nouveaux doctorants de l'OSC en 2019...

Comme à chaque rentrée universitaire, l'OSC a le plaisir d'accueillir de nouveaux doctorants, porteurs de sujets d'étude variés. L'équipe d'enseignants-chercheurs de l'OSC a mis en place et renforcé une politique d'encadrement doctoral et de formation de jeunes chercheurs, en partenariat avec l'École doctorale de Sciences Po et les structures partenaires (LIEPP, MaxPo). L'HCERES a souligné dans son dernier avis "l'excellent placement des jeunes docteurs [de l'OSC] dans le monde académique".

Nouveaux doctorants 2019 à l'OSC Célia Bouchet
Des situations de handicap aux situations de classe et de statut. Quelle incidence des limitations fonctionnelles sur la place des personnes dans la stratification sociale ?
Dir. Anne Revillard et Philippe Coulangeon

Marta Facchini
Economic instability and early skill development: assessing the patterns and the underlying mechanisms
Dir. Carlo Barone

 Jeanne Ganault
La conciliation des temps sociaux face à la réalité des inégalités d’autonomie temporelle
Dir. Laurent lesnard et Nicolas Robette (CREST)

 Maël Ginsburger
Les pratiques environnementales entre contraintes, styles de vie et manières d'habiter
Dir. Philippe Coulangeon et Ivaylo D. Petev (GENES-CREST)

 Marta Veljkovic
L'évolution de la mobilité sociale en cours de carrière (France 1964-2015) : les trajectoires socioprofessionnelles, leurs ressorts familiaux et leurs conséquences subjectives
Dir. Louis-André Vallet et Delphine Remillon (INED)

 Olivier Monso
La ségrégation entre les établissements scolaires et ses conséquences
Dir. Louis-André Vallet

 Siresa López Berengueres
Mobility, social class, intergroup relations and European identity: Does social diversity matter?
Dir. Ettore Recchi

Doctorant du MaxPo affilié à l'OSC :

Alexis Baudour
Influence of Economic Factors on Right-wing populist Voting
Dir. Olivier Godechot

POUR EN SAVOIR PLUS

De qui mesure-t-on l’intégration ?

Remigration des immigrés et insertion professionnelle en France
Louise Caron - Revue Population
  • Louise Caron, Population, 2018Louise Caron, Population, 2018

De qui mesure-t-on l’intégration ?
Remigration des immigrés et insertion professionnelle en France

Louise Caron (OSC et LIEPP)

Revue Population, n° 2018/3, vol. 73, p. 503-542 (décembre 2018)

La plupart des études quantitatives sur l’immigration en France font l’hypothèse implicite que les immigrés s’installent de façon permanente dans le pays de destination. Pourtant, beaucoup d’entre eux repartent, soit pour rentrer dans leur pays d’origine, soit pour se rendre dans un pays tiers. L'article analyse ces mécanismes de remigration ainsi que leurs conséquences empiriques et méthodologiques pour l’étude du devenir des immigrés en France. Le large panel administratif de l’Échantillon démographique permanent donne l’opportunité d’examiner les sorties du territoire entre 1975 et 1999.

Ces analyses montrent que les immigrés qui repartent sont caractérisés par des situations familiales et professionnelles spécifiques, ce qui pourrait affecter la validité des études sur l’intégration.

En comparant l’évolution de l’accès à l’emploi des immigrés à partir d’estimations transversales et de panel, on montre néanmoins que les mesures standards de l’insertion professionnelle de ces derniers par rapport aux natifs sont peu biaisées par un phénomène de remigration sélective. Cette démarche méthodologique invite à interroger le postulat classique de la migration permanente quand on analyse quantitativement les processus d’intégration.

Plan de l'article :

 I. Mesurer l’intégration des immigrés quand les migrations ne sont pas toujours permanentes

    1. 1. La remigration, un processus sélectif ?
    2. 2. Analyses transversales, mouvements de population et biais de sélection
  1. II. Le contexte français
    1. 1. L’invisibilité des départs de France
    2. 2. Activité professionnelle et chômage des immigrés en France (1975-1999)
  2. III. Données et méthodologie
    1. 1. Une utilisation originale de l’Échantillon démographique permanent (EDP)
    2. 2. Méthodologie
  3. IV. Résultats
    1. 1. Les départs d’une partie des immigrés ne sont pas le résultat de processus aléatoires
    2. 2. La remigration des immigrés n’affecte pas les tendances générales de l’intégration
  4. Conclusion

Accès à l'article via le portail CAIRN

Debate: The ‘gilets jaunes’ movement is not a Facebook revolution

Jen Shradie
The Conversation, December 12, 2018
  • Image Christophe Becker via Flickr, "Manif gilets jaunes #2" (CC BY-NC 2.0)Image Christophe Becker via Flickr, "Manif gilets jaunes #2" (CC BY-NC 2.0)

Debate: The ‘gilets jaunes’ movement is not a Facebook revolution

In less than a month, France’s gilets jaunes (yellow vests) have gone from being a celebrated example of Facebook’s ability to power a spontaneous revolution to a cautionary tale of how social networks can be manipulated by outsiders to provoke outrage and sow dissent. But in both of these extreme scenarios, the central actors lie outside France, whether it’s the platforms based in Silicon Valley or the suspected propagandists in Russia.

Because the gilets jaunes phenomenon couldn’t be connected to one particular trade union, political party or any other national organization, many looked to the role of the Internet to explain the emergence and diffusion of the protest movement, symbolized by the yellow safety vests that activists wear.

The French are accustomed to protests that are scheduled well in advance. There’s even an app called "C’est la grève" that announces strikes, be they with the railways, schools or elsewhere.

There’s an orderly fashion to so-called disruptive manifestations (as protests are referred to in French), but the gilets jaunes movement hasn’t followed the rules. So who exactly broke the rules? An easy answer has been the Internet.

Breaking the rules

In many ways, that’s the point of the gilets jaunes: they’re breaking the rules. Not only did they bypass traditional organizations, but they have accused the Parisian establishment, particularly President Emmanuel Macron, of being elitist and out of touch with the economic struggles of working-class people, particularly those in rural areas. They are not anti-tax in principle or even anti-government intervention, but they are against the type of decision-makers who supported an increase in the tax on diesel fuel without understanding how challenging it has been for people in the countryside to survive – they’re struggling because they have to drive farther and farther to get to fewer and fewer jobs, with wages that have not kept up with the costs of living.

And since existing institutions weren’t responding to these everyday needs, the protests that erupted in November have expanded to broader economic and political demands. But how did this movement happen? If it wasn’t existing organizations, many have said, it must be the Internet. A common example of this argument stems from the viral Facebook videos by Jacline Mouraud, a digitally savvy musician who lives in north-western France and early on encouraged people to protest.

The revolutionary power of social media is wishful thinking

Both scholars and journalists have argued that digital technology, rather than organizations, drive modern social movements. A decade ago, commentators dubbed the Iranian Green Movement in 2009 a "Twitter Revolution". Soon after, many suggested that a "Facebook Revolution" drove protests in Egypt. Scholars also claimed that the Internet was key to the 2011 anti-austerity movement in Spain and the American "Occupy Wall Street" movement.

More recently, with the Women’s March against Trump in 2017 or the gilets jaunes in 2018, the same argument is put forth. As a sociologist who researches social media, social movements and social class, I was not surprised at the overblown credit given to Facebook with these latest movements. Still, le sigh. Again?


Jacline Mouraud’s videos went viral, here on October 27


Yet over the past two years, this celebration over digital technology’s role in political participation took a dark turn. From Trump’s toxic tweets to Brexit’s online cesspool, the role of far-right outfits like Cambridge Analytica and Facebook itself came to light in fomenting far-right movements. And the French foreign minister recently announced an investigation into fake news and Russian manipulation of the gilets jaunes. What was once a horizontal digital army of white knights out to save the day was all of a sudden a horde of bots and hacks orchestrated by authoritarian institutions. Yet many still want to put faith in the Internet over institutions.

But both of these views, whether digital utopianism or dystopianism, fail to acknowledge people on the ground and their existing networks, as well as the fact that populist movements that seem to arise out of nowhere are not new to the digital era.

Just a tool

Without a doubt, the spread of information during a time of upheaval is certainly faster with the Internet. And the gilets jaunes are no exception. But do we call the French Revolution a "letter" movement? The American civil rights movement a "mimeograph" revolution? The Internet is a communications tool. An efficient one, but it’s still a tool.

Every radical movement has had their communication tools, such as radio with the French Resistance, yet those coded messages in the 1940s needed a network on the ground to make sense of them and respond. Many of the gilets jaunes protests at traffic circles (ronds-points, as they’re called in France) were organized by people who were already connected on Facebook through other ties or who work and live together in the same small towns.


The mimeograph, Films Archives NUC, 2014

Populist movements like the gilets jaunes often have spikes of initial protest without necessarily having formal organizations that link people together, or what scholars like to call "weak ties".

Yet existing institutions and networks, from the connections made by France’s Nuit debout movement to traditional unions of teachers and transport workers, were inspired to spread the news of the gilets jaunes during the emergence period of this movement. And the word "inspired" is the operating word here, as the gilets jaunes movement has motivated these organizations to not only participate in the protests but to take bolder stands on their own issues, such as the current teacher strikes and school occupations over the high school reforms.

And what is often forgotten is the still-critical role that traditional mainstream media play in disseminating information, such as the conservative French newspaper Le Figaro, which has run sweeping coverage of the protests since their inception. And French nightly television news has run non-stop footage and analyses of the protests.

Behind the hashtags are community ties and structural inequalities

But how can the gilets jaunes movement sustain itself? From the analysis and research presented in my upcoming book, The Revolution That Wasn’t: How Digital Activism Favors Conservatives (Harvard University Press), I found that over time, movements that have resources and infrastructure are more likely to harness the power of the Internet, and conservatives tend to have an advantage in this regard. Over the long run, it takes focused time and expertise to maintain online participation for social movements. Hierarchical, not horizontal, groups are more likely to be able to do this. Simply, more, not less, organization is required for digital activism to endure in a movement.

Yet I am not arguing that the gilets jaunes was sparked by a conservative organizational bureaucracy. Quite the contrary. It is an organic popular movement that wants the government to be more, not less, involved in improving the lives of the working-class. Yet we can already see how institutions, such as Jean-Luc Melenchon’s left-leaning La France Insoumise movement, have tried to fill the vacuum of this so-called leaderless movement. In the absence of a strong grassroots organization, others will take over, including orchestrated dis-information digital campaigns.

But nor is propaganda new to political movements. The problem with the pendulum swing of "Hooray, the Internet connects!" to "Boo, the Internet deceives!" is that neither explanation for protest takes into account the community ties before the protests began but more importantly, the broader structural crisis that brought people together in the first place.

This is a movement that is linked to power and economic differences – not just people feeling a financial squeeze at the end of the month but also eyeing the growing inequality between the elites and the working class all over France. And they’re not spending valuable time at protests or risking arrest because they are dupes to fake news. They are embedded in a societal context that drives their participation.

When I first moved to France in 2014 after studying populist movements in the United States – from Occupy Wall Street to the Tea Party – I was curious why there hadn’t been a strong left-wing populist movement in France like in Spain, the US or much of the western world in 2011.

I soon began to understand that despite the emergence of movements like Nuit debout and other protests against the "Loi travail" (a law that loosened worker protections), France’s social system was able to weather the storm of the economic recession that had plagued other countries. So even though digital activism was alive and well in 2011, a strong movement against neo-liberal policies had not yet emerged. Simply put, a popular movement drives Internet use. Not the other way around.

CC-BY-NDPreviously published here (original paper) by The Conversation, December 12, 2018, under Creative Commons Licence

Jen Schradie (OSC)See more

Nouvelles thèses 2018-2019 à l'OSC

Présentations des doctorant·e·s
11 janvier 2019 - 9h30
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 Séminaire scientifique de l'OSC 2018-2019

98, rue de l'Université 75007 Paris - salle Annick Percheron

vendredi 11 janvier 2019 de 9h30 à 13h

Présentation des projets de thèse des 8 nouveaux doctorants 2018-2019

Cette séance traditionnelle du Séminaire scientifique de l'OSC, permet d'évoquer les premières perspectives de recherche, incluant questionnement, outillage méthodologique et terrain.

9h30 : Célia Bouchet
Des situations de handicap aux situations de classe et de statut. Quelle incidence des limitations fonctionnelles sur la place des personnes dans la stratification sociale ?
Dir. Anne Revillard et Philippe Coulangeon

10h00 : Marta Facchini
Economic instability and early skill development: assessing the patterns and the underlying mechanisms
Dir. Carlo Barone

10h30 : Jeanne Ganault
La conciliation des temps sociaux face à la réalité des inégalités d’autonomie temporelle
Dir. Laurent Lesnard et Nicolas Robette (CREST)

11h : pause café

11h25 : Maël Ginsburger
Les pratiques environnementales entre contraintes, styles de vie et manières d'habiter
Dir. Philippe Coulangeon et Ivaylo D. Petev (GENES-CREST)

11h50 : Marta Veljkovic
L'évolution de la mobilité sociale en cours de carrière (France 1964-2015) : les trajectoires socioprofessionnelles, leurs ressorts familiaux et leurs conséquences subjectives
Dir. Louis-André Vallet et Delphine Remillon (INED)

12h15 : Olivier Monso
La ségrégation entre les établissements scolaires et ses conséquences
Dir. Louis-André Vallet

12h40 : Siresa López Berengueres
Mobility, social class, intergroup relations and European identity: Does social diversity matter?
Dir. Ettore Recchi

How the Reification of Merit Breeds Inequality: Theory and Experimental Evidence

Fabien Accominotti
Séminaire scientifique de l'OSC, 25 janvier 2019, 12h
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Séminaire scientifique de l'OSC 2018-2019

98, rue de l'Université 75007 Paris - salle Annick Percheron

vendredi 25 janvier 2019 de 12h à 13h30

Fabien Accominotti (LSE)

How the Reification of Merit Breeds Inequality: Theory and Experimental Evidence

In a variety of social contexts, measuring merit or performance is a crucial step toward enforcing meritocratic ideals. At the same time, workable measures are bound to obfuscate the fuzziness and ambiguity of merit, i.e. to reify performance into an artificially crisp and clear-cut thing, such as a rating for example. This paper explores how the reification of employee performance in organizations contributes to legitimize inequality in employee compensation. It reports the findings of a large-scale experiment asking participants to divide a year-end bonus between a set of employees, based on the reading of their annual performance reviews. In the experiment’s non-reified condition, reviews are narrative evaluations. In the reified condition, the same narrative evaluations are accompanied by a crisp rating of the employees’ performance on a scale ranging from “unacceptable” to “exceptional.”

We find that participants are more willing to reward employees unequally when performance is reified, even though employees’ levels of performance do not vary across conditions: most notably, the bonus gap between top- and bottom-performing employees increases by 20% between our non-reified and reified conditions; and it rises by another 10% when performance is presented as a quantified score. Further analyses of the mechanisms at play suggest that reification acts by making participants more accepting of the idea that individuals are indeed more or less talented and valuable, thereby increasing their willingness to reward them unequally. This has direct implications for understanding the legitimacy of economic inequality in contemporary societies – and ultimately for working toward curbing such inequality.

Fabien Accominotti (LSE)

Fabien Accominotti
Assistant Professor,
Department of Sociology,
London School of Economics and Political Science



Register is mandatory for external audience (bernard.corminboeuf@sciencespo.fr).

Urbanité et pratiques : enquête sur le pain rassis dans deux contextes urbains français

Coline Ferrant
Séminaire scientifique de l'OSC, 21 décembre 2018
  • Image SpeedKingz / ShutterstockImage SpeedKingz / Shutterstock

Séminaire scientifique de l'OSC 2018-2019

98, rue de l'Université 75007 Paris - salle Annick Percheron

vendredi 21 décembre 2018 de 11h à 13h : 2 présentations (voir Thaíssa Bispo)

Coline Ferrant (OSC)

Urbanité et pratiques: enquête sur le pain rassis dans deux contextes urbains français

Comment l'urbanité – un ensemble d'éléments environnementaux, culturels et interactionnels distinctifs d'un contexte urbain – influence les pratiques – ce que les habitants font avec des objets et comment ces actes sont influencés par leurs styles et conditions de vie ?

La communication porte sur les pratiques d'usage du pain rassis dans deux contextes urbains français : jeter à la poubelle, pendre au mobilier urbain, et jeter par terre dans les cités vs. jeter à la poubelle dans les villes. Je démontre d'abord que les habitants produisent du pain rassis dans les cités comme dans les villes en raison de similarités dans leurs styles et conditions de vie, et ensuite que les habitants des cités et non des villes pendent au mobilier urbain ou jettent par terre en raison de différences d'urbanité. Finalement, pendre au mobilier urbain est une performance de faceless communality, jeter par terre reflète un faceless estrangement, et jeter à la poubelle implique des discours de face estrangement.

Urbanity in Practice: An Inquiry into Residents’ Deeds with Stale Bread in Two French Urban Contexts

How does urbanity – a bundle of environmental, cultural, and interactional elements distinctive to an urban context – shape practice – what residents do with objects and how these deeds take shape within lifestyles and living conditions? The presentation inquires into deeds with stale bread in two French urban contexts: tossing, hanging, and littering in cités vs. tossing in villes. I demonstrate that residents produce stale bread in both cités and villes because of similarities in lifestyles and living conditions; next, some residents hang or litter stale bread in cités and not in villes because of differences in urbanity. Ultimately, hanging is a performance of faceless communality, littering reflects faceless estrangement, and tossing involves voices of face estrangement.

Coline FerrantColine Ferrant est doctorante à l'OSC dans le cadre du double diplôme Sciences Po / Northwestern University. Titre de sa thèse : « L'alimentation dans la ville : Paris - Chicago » (directeur Marco Oberti).


Entrée sur inscription préalable pour les personnes extérieures à Sciences Po : bernard.corminboeuf@sciencespo.fr.

POUR EN SAVOIR PLUS

Aulnay: Un grand détournement du pain pour qu’il ne soit plus jeté par les fenêtres [article, 20 Minutes]

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Policies of Social Openness in Access to Brazilian Higher Education and Meritocracy

Thaíssa Bispo (IESP/UERJ)
Séminaire scientifique de l'OSC, 21 décembre 2018
  • Image Alf Ribeiro / Shutterstock (USP-Sao Francisco law school in Sao Paulo)Image Alf Ribeiro / Shutterstock (USP-Sao Francisco law school in Sao Paulo)

 Séminaire scientifique de l'OSC 2018-2019

98, rue de l'Université 75007 Paris - salle Annick Percheron

vendredi 21 décembre 2018 de 11h à 13h : 2 communications (voir Coline Ferrant)

Thaíssa Bispo (IESP/UERJ )

Policies of Social Openness in Access to Brazilian Higher Education and Meritocracy

Brazilian higher education is historically marked by the presence of elite and exclusionary mechanisms, leading to the reproduction of social inequalities and stratification.
The main objective of the research is to investigate the establishment of the State policy of openess intended to promote the processes of inclusion and democratization in Brazilian universities. We tackle the issue of public policies for inclusion from the perspective of the social actors who are the direct beneficiaries. 

The 2000s saw the the institutionalization of affirmative actions and the implementation of redistributive public policies to correct social inequalities. The aim is to open access to higher education to certain classes and social groups.

In particular, we examine two measures:

  • the popular pre-college courses which help to prepare the selection tests of public universities and develop students' critical sense;
  • the quota law which establishes the reservation of places in public institutions of higher education, based on socioeconomic and ethno-racial criteria.

The analysis of students' perceptions about the policy of quotas and our qualitative - quantitative methodology leads us to highlight the existence of a paradox: if the popular pre-university courses are attempts to correct inequalities, they have practices and discourses that reinforce ideas of merit and effort, which ultimately discourage the use of inclusive policies, leading to counterproductive effects.

We also show the presence of meritocratic ideals as background in the arguments and justifications of both favorable and contrary positions to the acceptance of quota policies.

Politiques d'ouverture sociale dans l'accès à l'enseignement supérieur et à la méritocratie brésilienne

L'enseignement supérieur brésilien est historiquement marqué par la présence de mécanismes élitistes et d'exclusion aboutissant à la reproduction des inégalités sociales et à la stratification.

L'objectif principal de la recherche est d'examiner la mise en place par l'État d’une politique d’ouverture, destinée à favoriser les processus d'inclusion et de démocratisation dans les universités brésiliennes. Nous abordons la question des politiques publiques en faveur de l' inclusion dans la perspective des acteurs sociaux qui en sont directement les bénéficiaires.

Les années 2000 voient l'institutionnalisation d’actions de “discimination positive” et la mise en oeuvre de politiques publiques à caractère redistributif pour corriger les inégalités sociales. L’objectif étant d’ouvrir l'accès à l’enseignement supérieur à certaines classes et groupes sociaux.

Nous examinons plus particulièrement deux dispositifs :

  • les cours populaires pré-universitaires qui aident les étudiants des classes populaires à préparer les tests de sélection à l’entrée des universités publiques, et à développer leur sens critique,  
  • la loi sur les quotas qui réserve des places dans les établissements publics d'enseignement supérieur sur la base de critères socio-économiques et ethno-raciaux.

L'analyse des perceptions des étudiants bénéficiaires de cette politique des quotas et une méthodologie quali-quanti nous amène à souligner un paradoxe : si les cours préuniversitaires populaires tentent de corriger les inégalités, ils s’intègrent aussi dans des pratiques et des discours qui renforcent les notions de mérite et d’effort, produisant un effet contre-productif de découragement des étudiants ciblés par les politiques inclusives.

Nous montrons également la présence d’idéaux méritocratiques dans les arguments et les discours justificatifs des tenants comme des opposants aux politiques de quotas.

Thaissa BispoThaíssa Bispo Souza est doctorante à l'IESP/UERJ (Rio de Janeiro). Elle est accueillie à l'OSC de septembre 2018 à janvier 2019. Elle travaille sur des questions d'inégalités, de ségrégation, de stratification sociale et de politiques d'inclusion dans un contexte scolaire urbain.

Entrée sur inscription préalable pour les personnes extérieures à Sciences Po : bernard.corminboeuf@sciencespo.fr.

Expat’ à Abu Dhabi

Blanchité et construction du groupe national chez les migrant·e·s français·es
Claire Cosquer, soutenance de thèse, jeudi 29 novembre 2018
  • Image de la skyline d'Abu Dhabi, Sergey Kelin (via Shutterstock)Image de la skyline d'Abu Dhabi, Sergey Kelin (via Shutterstock)

Soutenance de thèse
Jeudi 29 novembre 2018 à 9h30
Salle Annick Percheron, 98 rue de l'Université, Paris 7e

Composition du jury : Sébastien Chauvin (Université de Lausanne, rapporteur), Philippe Coulangeon (OSC-Sciences Po, CNRS),  Amélie Le Renard (CMH, CNRS), Sophie Pochic, CMH, CNRS, rapporteure), Mirna Safi (OSC-Sciences Po, directrice), Hélène Thiollet (CERI-Sciences Po, CNRS)

« Expat’ » à Abu Dhabi. Blanchité et construction du groupe national chez les migrant·e·s français·es

Fondée sur une ethnographie combinant observation et entretiens, cette thèse analyse les  expériences migratoires des résident·e·s français·es à Abu Dhabi.
Nuançant le portrait d’« expatrié·e·s » fréquemment présenté·e·s comme hypermobiles, elle montre qu’elles et ils empruntent en fait des routes migratoires balisées. Ces routes sont notamment dessinées par la rencontre entre politiques émiriennes et État français transnational, dans un contexte de concurrences postcoloniales qui se traduisent par des stratégies de distanciation vis-à-vis du colonialisme britannique et de l’impérialisme étasunien. La construction du groupe national, encadrée par des institutions migratoires, se déploie dans la délimitation de frontières associant francité et blanchité, au travers des interactions tant avec les nationales et nationaux émirien·ne·s qu’avec d’autres groupes migrants. Si le rapport à la population majoritaire sud-asiatique est marqué par une mise à distance, toutefois perturbée par la fréquence de l’emploi domestique à demeure, le rapport aux citoyen·ne·s émirien·ne·s engage un trouble singulier dans l’ordre postcolonial. Les résident·e·s français·es font ainsi l’expérience d’une vulnérabilité limitée, mais anxiogène, vis-à-vis d’Émirien·ne·s perçu·e·s comme omnipotent·e·s. En cela, les migrations françaises à Abu Dhabi se révèlent le lieu d’une déstabilisation autant que d’une solidification de la blanchité. Mettant en lumière la façon dont ces reconfigurations blanches s’entrecroisent avec un régime de genre où se renforce l’hétéroconjugalité, la thèse apporte une contribution à l’analyse plurielle des rapports sociaux dans les migrations des Nords vers les Suds.   

Soutenance publique sur invitation préalable pour les extérieurs à Sciences Po.

Auditions pour le poste de Professeur en sociologie

Profil "Etude des populations"
OSC, vendredi 7 décembre 2018
  • OSC - 98 rue de l'Université - Paris 7eOSC - 98 rue de l'Université - Paris 7e

Auditions publiques pour le recrutement d'un·e Professeur·e des universités en sociologie, profil "Étude des populations"

Full Professorship in Sociology, Population Studies

Vendredi 7 décembre 2018
OSC - Salle Annick Percheron, 98 rue de l'Université, Paris 7e

Accueil dès 8h30

9h - 9h40 Sarah Carol (University of Cologne)
Attitudes towards abortion among migrants and natives in Europe

9h45 - 10h25 Angela Greulich (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne)
Socio-economic differentials in fertility behaviour within European countries: context-dependency and policy relevance

10h30 - 11h10 Rasmus Hoffmann (University of Rostock - Max Planck Institute for Demographic Research)
Causal effects between socioeconomic status and health in the life course

[Pause de 11h10 à 11h30]

11h30 - 12h10 Letizia Mencarini (Bocconi University, Milan)
Family and Reproductive Behavior in East Asia and Southern Europe: a Research Plan

12h15 - 12h50 Andrew Noymer (University of Califonia, Irvine)
Summertime, and the livin' is easy": or, using seasonal demographic data to answer policy-relevant questions

Inscription obligatoire pour les personnes externes à Sciences Po.

TO FIND OUT MORE

 

The impact of genetic ancestry testing on racial essentialism

Wendy Roth (UBC, Vancouver)
Séminaire scientifique de l'OSC (avec le LIEPP), 6 décembre 2018
  • Image d'après NAR studio (via Shutterstock)Image d'après NAR studio (via Shutterstock)

 Séminaire scientifique de l'OSC 2018-2019
en collaboration avec le LIEPP (Axe Discriminations et inégalités sociales)

98, rue de l'Université 75007 Paris - salle Georges Lavau

Jeudi 6 décembre 2018 de 12h30 à 14h30

Wendy D. Roth
(Associate Professor of Sociology, University of British Columbia)


The impact of genetic ancestry testing on racial essentialism

Wendy R. RothSince the decoding of the human genome in 2003, at least 74 companies have emerged to sell genetic ancestry tests directly to the public. Individuals receive a test kit in the mail, send back a DNA sample, and can receive a chart linking direct family lines to particular populations or geographic regions, or analyzing what proportion of their lineage is, for example, European, African, Native American, and Asian – labels that closely mirror contemporary racial categories. An estimated 12 million tests have been sold, and more people were tested in 2017 than in all previous years combined, making it increasingly important to understand the social impacts of ancestry testing. Although social scientists have long asserted that race is socially constructed, many fear that genetic ancestry testing will reinforce an essentialized view of race as purely biological, fixed, and deterministic. Alternatively, some have speculated that the tests may have the opposite effect, by revealing the lack of genetic determination to the social identifications people have long held, and by showing the relatedness of all contemporary groups. To assess these claims, I present findings from the first randomized controlled trial testing the causal effect of genetic ancestry tests on essentialist views of race. Using random-digit dialling, the study recruited a random sample of native-born White Americans, half of whom were randomly assigned to receive admixture and maternal-line ancestry tests. The findings indicate that the impact of the tests on genetic essentialism is moderated by genetic literacy, whereby those who have high knowledge of genetics develop less essentialist views after taking the test. This study concludes that the ancestry tests do have an impact on essentialist views of race yet the direction of the effect hinges on how well the results are understood.

Register is mandatory for external audience and lunch bag (bernard.corminboeuf@sciencespo.fr).

Étudiants singuliers, hommes pluriels

Orientations et socialisations masculines dans des formations 'féminines' de l’enseignement supérieur
Alice Olivier, Soutenance de thèse, 30 novembre 2018
  • Image Tyler Olson (via Shutterstock) - Portrait of confident male nurse...Image Tyler Olson (via Shutterstock) - Portrait of confident male nurse...

Soutenance de thèse
Vendredi 30 novembre 2018 à 14h
Salle Annick Percheron, 98 rue de l'Université, Paris 7e

Composition du jury :  Marie Bergström (INED), Sébastien Chauvin (Univ. Lausanne), Muriel Darmon (CESSP-EHESS et Univ. paris 1), Clotilde Lemarchant (Univ. de Lille, Clersé), Sophie Orange (Univ. de Nantes, CENS), Agnès van Zanten (OSC, Directrice de recherche)

Étudiants singuliers, hommes pluriels. Orientations et socialisations masculines dans des formations « féminines » de l’enseignement supérieur

Comment expliquer les parcours atypiques ? Prenant pour objet les hommes qui s’orientent vers des formations dites « féminines » de l’enseignement supérieur, cette thèse s’intéresse à la production de l’atypisme et aux socialisations sexuées. Elle fait ainsi dialoguer la sociologie de l’éducation, de la socialisation et du genre. Elle repose sur une double étude de cas des formations de sage-femme et d’assistant·e de service social, dans lesquelles une enquête multi-méthodes alliant entretiens, observations et analyses statistiques a été menée.
Alors que la littérature sur les trajectoires atypiques des femmes insiste sur le rôle des dispositions, cette étude de dominants en situation de minorité numérique montre l’importance des contextes. Nombre d’hommes « atypiques » ne sont pas les plus disposés à opter pour une formation « féminine » : ce sont avant tout des logiques institutionnelles, relationnelles et économiques qui encouragent ce choix, même si les schèmes d’action individuels – en termes de classe et de genre notamment – opèrent également de façon déterminante. Une analyse typologique articulant ces variables contextuelles et dispositionnelles révèle plus précisément quatre logiques à l’origine de ces orientations atypiques : la souplesse, l’ouverture, le pragmatisme et la stratégie.
Une fois en formation, les rares hommes font l’objet de processus de singularisation, mais sont aussi enjoints au respect d’une forte norme d’égalité des sexes. Selon les situations, on attend d’eux d’alterner entre différentes pratiques genrées, c’est-à-dire de jongler avec le « féminin » et le « masculin ». La maîtrise de cette souplesse de genre procure de nombreux bénéfices mais dont tous les hommes ne savent pas, ou ne peuvent pas, tirer profit. La thèse met à ce titre en évidence les fonctionnements de l’ordre du genre : elle éclaire la hiérarchie entre les sexes, mais aussi celle qui ordonne les hommes entre eux dans un contexte de valorisation de la mixité et de l’égalité.

Soutenance publique sur invitation préalable pour les extérieurs à Sciences Po.

Article "Hommes en formation de sage‑femme : des étudiants singuliers, des profils pluriels" (2017)

Migration DOM-métropole des années 1960 à nos jours

itinéraires d’une minorité française
Marine Haddad - Soutenance de thèse, lundi 3 décembre 2018
  • Image Hugo. "Doubout!" Paris, 2009 (CC BY-NC-ND)Image Hugo. "Doubout!" Paris, 2009 (CC BY-NC-ND)

Soutenance de thèse
Lundi 3 décembre 2018 à 14h
3ème étage de l'IEP (salle de réunion), 199 bd St-Germain, Paris 7e

Composition du jury :  Cris Beauchemin, Audrey Celestine, Stéphanie Condon, Wendy Roth, Mirna Safi (Directrice de recherche), Franck Temporal, Agnès Van Zanten

Migration DOM-métropole des années 1960 à nos jours : itinéraires d’une minorité française

À partir de sources quantitatives et qualitatives, cette thèse dresse un panorama des positions occupées par les migrants des DOM en France métropolitaine, au fil de leurs trajectoires individuelles et collectives depuis les années 1960. Elle caractérise les mécanismes à l’œuvre derrière la migration des ultramarins, leurs positions socioéconomiques en métropole, et la production de frontières ethno-raciales façonnées par les perceptions associées à leur parcours, leur citoyenneté et leur couleur de peau. Cette recherche révèle ainsi les rôles imbriqués d’ajustements économiques, de politiques publiques en mutation et de dynamiques familiales dans l’évolution des migrations. Elle met également en valeur les stratégies de résistance des ultramarins face à des processus de hiérarchisation, et montre comment ces stratégies peuvent renforcer, tout autant que subvertir, les frontières en place.

Soutenance publique sur invitation préalable pour les extérieurs à Sciences Po.

Soutien aux candidat.e.s chercheur.e.s au concours 2019 du CNRS

Sociologie - Sections 36 et 40
  • Photo Nicole Tiget, Photothèque CNRSPhoto Nicole Tiget, Photothèque CNRS

Les candidat.e.s au concours chercheur.e.s du CNRS 2019 dans les sections 36 (Sociologie et sciences du droit) et 40 (Politique, pouvoir, organisation) qui souhaitent solliciter l’appui de l’OSC, unité mixte de recherche Sciences Po et CNRS (UMR 7049), sont invité.e.s à prendre contact avant le 30 novembre 2018 avec la secrétaire générale Marie Ferrazzini (marie.ferrazzini@sciencespo.fr. Merci de mettre en copie marco.oberti(at)sciencespo.fr et mirna.safi(at)sciencespo.fr). Il est demandé de fournir un CV ainsi qu’un projet ou un avant-projet de recherche.
 
Les candidat.e.s soutenu.e.s par l’OSC et pré-sélectionné.e.s par le CNRS seront accompagné.e.s dans leur préparation (finalisation du projet, auditions blanches).
 
L’Observatoire sociologique du changement
Fondé en 1988 par Henri Mendras, l’OSC étudie les dynamiques d’ensemble des sociétés contemporaines dans une perspective comparée. Il est fortement inséré dans les réseaux internationaux.
Les travaux sont ancrés dans une sociologie empirique. Ils reposent sur une sociologie d’enquête mêlant méthodes quantitatives et qualitatives, approches micro et macro-sociologiques à différentes échelles. Ils sont centrés sur l’étude des inégalités et des structures et pratiques sociales qui s’y rattachent. Les dimensions classiques de l’analyse des inégalités sont prises en compte - position et origine sociales, niveau d’éducation - mais aussi celles liées au genre, à l’âge, aux caractéristiques ethno-raciales, au lieu de résidence ou au handicap. Cette analyse des inégalités se combine à celle des discriminations. Une attention particulière est accordée aux contextes politico-institutionnels, (État-providence, politiques publiques) et à la comparaison internationale. Les membres de l’OSC sont fortement impliqués dans l’enseignement de la sociologie à Sciences Po (Collège universitaire, Master, École doctorale). L’OSC accueille et forme environ 25 doctorant.e.s.

Axes de recherche :

  • Villes et inégalités urbaines
  • Modes de vie : culture et normes, rythmes sociaux, environnement
  • Politiques et dynamiques éducatives
  • Mobilités et migrations
  • Marché du travail et dynamiques familiales

Toutes les activités de l’OSC sont décrites sur notre site Internet et sur le fil Twitter (@OSC_ScPo).

Dates clés du concours :

- 4 décembre au 8 janvier, affichage des postes et inscription en ligne
- de février à juillet : sélection des candidats sur dossier puis audition
- 1er octobre : nomination et prise de fonction.

POUR EN SAVOIR PLUS

L’étude de la ségrégation - 40 ans de politique de la ville

Entretien avec Marco Oberti
Revue Diversité, n° 193
  • Image Canopé et Kirill Neiezhmakov (via Shutterstock)Image Canopé et Kirill Neiezhmakov (via Shutterstock)

La revue Diversité, éditée par le Réseau de création et d'accompagnement pédagogiques CANOPÉ propose dans son numéro 193 (daté septembre 2018) un regard sur les 40 années de politique de la ville. Une politique qui vise à réduire les écarts structurels entre certaines zones reconnues en difficulté et le reste du territoire.

Dans ce cadre, Marco Oberti, sociologue, professeur à Sciences Po et directeur de l'OSC revient sur ses travaux portant sur les inégalités urbaines et scolaires. C'est par la mesure de la ségrégation qu'il étudie l'ampleur et l'évolution des inégalités territoriales ; travaux menés avec Edmond Préteceille notamment.  Il rappelle dans cet entretien la nécessité d'étudier toutes les formes de ségrégation, impliquant toutes les classes sociales. Les chercheurs se donnent ainsi les moyens d'étudier dans le temps la stratification sociale et tous les processus d'éloignement, de distanciation qui se mettent en place, y compris de la part des classes supérieures. 

Ce que révèlent les études menées dans ce domaine est la nécessité d'appréhender ces phénomènes à toutes les échelles, voire au plus près des quartiers et des établissements scolaires. Des statistiques "moyennes" peuvent en effet masquer des effets relatifs et contradictoires avec les tendances générales. Globalement, la ségrégation n'a pas augmenté de manière significative dans la métropole parisienne, mais... le contraire est aussi vrai pour certains quartiers...  En matière d'éducation, être scolarisé dans un collège populaire du 93 divise par 1.4 voire 1.8 les chances d'obtenir une mention au Brevet. Mais être scolarisé dans des collèges populaires stigmatisés des Hauts-de-Seine - département favorisé - est très pénalisant et réduit fortement les probabilités d'obtenir une mention.  

L'entretien complet est à découvrir, en suivant ce lien.

Dans ce numéro, à lire, l'article de Clément Rivière et Nicolas Oppenchaim « Enfants et quartiers prioritaires, quelle socialisation résidentielle ? ».

POUR EN SAVOIR PLUS

Motherhood Penalty, Immigration, and Ethnicity. The Case of France

Noa Achouche Sulzer
Séminaire scientifique de l'OSC, 9 novembre 2018
  • Image one line man (via Shutterstock)Image one line man (via Shutterstock)

 Séminaire scientifique de l'OSC 2018-2019

98, rue de l'Université 75007 Paris - salle Georges Lavau

vendredi 9 novembre 2018 de 11h30 à 13h

Noa Achouche Sulzer (Tel Aviv University)


Motherhood Penalty, Immigration, and Ethnicity. The Case of France

Comparing the relative Motherhood penalty of Immigrants from Europe, Maghreb and Sub-Sahara with French native women.

Noa Achouche SulzerTo date, very few researches, have studied the motherhood penalty specifically related to immigration. My research main goals is to test whether there is an interactional effect between immigration status and motherhood status on the labor market integration of immigrant women across different origin countries. Using data from  the Enquête revenus fiscaux et sociaux from 2009 to 2012, (INSEE, 2009-2012), the present study examines the relationship between immigrant status (immigrants vs. natives) and motherhood status (mothers vs. women without children) among different ethnic immigrant groups in France. Specifically, this study focuses on how immigrant status affects the employment and occupational status and income of immigrant mothers and immigrant women without children from four ethno-cultural group compared to French native women: Immigrants from Sub-Saharan Africa (former French colonies and protectorates); immigrants from Maghreb (Algeria, Tunisia and Morocco); and immigrants from European countries (each and every one  in comparison with native French women).
In this Seminar, I will present to you my work in progress and what I have found so far regarding the employment probability and the income of women in the French labor market and how the origin country interacts with motherhood status to create disproportinal disadvantage amongst the immigrant population.

Noa Achouche Sulzer, PhD student, Department of Labor Studies, Faculty of Social science, Tel Aviv University. Visiting during autumn 2018 in the OSC.

Register is mandatory for external audience (bernard.corminboeuf@sciencespo.fr).

Causes and Consequences of Inequalities in Europe

Conférence ECSR 2018
29-31 octobre, Sciences Po, Paris
  • Image TTstudio & pixellliebe (via Shutterstock)Image TTstudio & pixellliebe (via Shutterstock)

Après Tallinn University en 2015, Oxford University en 2016 et Milano Bocconi University en 2017, l'OSC et ses partenaires ont le plaisir d'accueillir la conférence annuelle de l'European Consortium for Sociological Research (ECSR) du 29 au 31 octobre 2018. 93 institutions de recherche issues de 24 pays européens en sont aujoud'hui membres.

Causes and Consequences of Inequalities in Europe

Après un appel à communication lancé en janvier dernier, 186 communications ont été retenues pour cette édition, sur les 427 soumises. S'y ajoutent 34 posters, exposés dans le hall de Sciences Po au 27 rue Saint-Guillaume.

  • Les partenaires

OSC Sciences Po et CNRS  (organisateur)
LIEPP Sciences Po
CEE Sciences Po et CNRS
INED
CREST ENSAE

  • Les sessions plénières (amphithéâtre Émile Boutmy, Sciences Po, 27 rue Saint-Guillaume, Paris)

LUNDI 29 OCTOBRE (14h - 15h45)
Richard Breen
(Nuffield College, University of Oxford)
  Intergenerational Mobility in the XXth Century

Clément Dherbécourt (France Stratégie)
 Measuring and Interpreting Intergenerational Mobility: New Developments in Economics

MARDI 30 OCTOBRE (9h - 10h30)
Marie Evertsson (University of Stockholm)
  Families of the XXIst Century: Negotiating Gender, Work and Care

Lidia Panico (INED – French Institute for Demographic Studies)
  Parenting and Early Child Outcomes: The Benefits and Limits of Comparative Research

MERCREDI 31 OCTOBRE (9h - 10h30) SPONSORED BY THE LIEPP
Mirna Safi (Sciences Po, Paris)
  Migration and the (Re)Making of Inequality

Jan Rovny (Sciences Po, Paris)
  Ethnicity and Political Competition in Eastern Europe

  • Il est possible de télécharger ici le programme complet de la manifestation, contenant notamment une présentation de ces sessions.
    Également disponibles : le livret des résumés des communications ainsi que les résumés des posters.

    La plupart des problématiques contemporaines de la sociologie y sont abordées, au travers de plusieurs sessions thématiques. Quelques exemples : transmission inter-générationnelle, systèmes d'éducation, inégalités ethniques, inégalités de genre, inégalités d'éducation, inégalités de revenu, inégalités résidentielles, inégalités de santé, discriminations au travail, structure des familles, État-providence, fécondité, mobilité sociale, qualité de vie et grand âge, reproduction sociale, intégration des immigrés...

  • En raison des capacités d'accueil des salles, les sessions parallèles sont prioritairement réservées aux personnes inscrites ayant réglé leur participation. Les sessions plénières sont ouvertes dans la limite des places disponibles, uniquement sur inscription, en suivant ce lien.
POUR EN SAVOIR PLUS

Site officiel

Ezgi Pinar & Matthew Soener

See(k)ing Authoritarianism Through Labour Regime | Sites and Sources of Financialization (2 talks)
OSC and MaxPo Seminar,16 November 2018
  • Image auteurs et via Shutterstock (BARS graphics, bioraven)Image auteurs et via Shutterstock (BARS graphics, bioraven)

 Joint Seminar OSC & MaxPo

98, rue de l'Université 75007 Paris - Annick Percheron room

Friday 16 November 2018, 11h - 13h

Ezgi Pinar (Research Fellow, MaxPo)

Matthew Soener (Postdoctoral Fellow, OSC & MaxPo)

 

See(k)ing Authoritarianism Through Labour Regime

Ezgi PinarThis talk is motivated by the need of understanding the dynamics of the authoritarianism discussions and by the need of pointing out conceptual and theoretical drawbacks of existing analyses. Authoritarianism has been on the research agenda of political scientists for a while now and Turkey attracts scholars in this respect. The discussions revolve around the state of emergency discussions and increasing security measures and repressive politics and rising of an authoritarian leader.  I will suggest to go beyond the super-structural analyses and look at the labour side of the issue to have an integrative analysis of the existing political regime in Turkey. Based on the this labour-oriented perspective, I would argue that the so-called authoritarianism in Turkey has a long-history soaring the state of emergency regime in Turkey.  Recalling conceptual and theoretical concerns to the regime discussions is fundamental aim of my research. Turkish case is utilized for the sake of these concerns as a current and internationally debated sample.

Ezgi Pinar is Visiting Researcher at Sciences Po, graduated from Istanbul University.

 
The Sites and Sources of Financialization: Accounting for the Financial Turn Among Non-Financial Companies Across 37 Countries


Matthew SoenerNon-Financial companies today devote more earnings to financial ends leaving fewer resources to productive investment and other stakeholders like workers. This “financialized” behavior carries many negative consequences. However, we do not know what concrete mechanisms explain it. I test why non-financial sector companies financialize with a novel firm-level database in 37 countries from 1991-2014. Additionally, I weigh in on whether financialization owes to national-level differences or firm-level dynamics.

Matthew Soener is Postdoctoral fellow, graduated from The Ohio State University.

Register is mandatory for external audience (bernard.corminboeuf@sciencespo.fr).

Les enfants d’immigrés à l’école. Inégalités scolaires du primaire à l’enseignement supérieur

Séminaire politiques éducatives du LIEPP - Mathieu Ichou (INED)
6 novembre 2018, 16h
  • Monkey Business Images (via Shutterstock)Monkey Business Images (via Shutterstock)

L'axe Politiques éducatives a le plaisir de vous inviter à la prochaine séance du cycle de séminaires organisé par Denis Fougère et Agnès van Zanten

Les enfants d’immigrés à l’école.
Inégalités scolaires du primaire à l’enseignement supérieur


Mardi 6 novembre 2018, 16h00 - 18h00
Salle de séminaire du LIEPP
254 bd Saint Germain, 75007 Paris

Inscriptions

 Présentation:

mathieu ichou

 

Mathieu ICHOU

Chargé de Recherches à l'INED, Paris

 

 

 

Mathieu Ichou présentera son dernier ouvrage intitulé Les enfants d’immigrés à l’école. Inégalités scolaires du primaire à l’enseignement supérieur paru aux Presses Universitaires de France.

En France, près d’un quart des enfants en âge scolaire ont au moins un parent immigré. Or, les qualifications scolaires jouent un rôle essentiel dans la définition du statut social des individus et la constitution des inégalités. En analysant la scolarité des enfants d’immigrés, Mathieu Ichou apporte donc un éclairage sociologique à un enjeu social fondamental. Sur un sujet aussi saturé de discours médiatiques et politiques réducteurs, il propose de dépasser les fausses évidences, grâce à une approche analytique plutôt que normative : ne pas étudier les immigrés uniquement après qu’ils sont entrés sur le territoire national, en ignorant tout de leur histoire antérieure ; ne pas réduire leurs enfants à un groupe homogène, toujours en « échec scolaire » ; ne pas attribuer a priori toutes les difficultés scolaires des enfants à des défaillances familiales, à une culture d’origine incompatible avec l’école ou à une fratrie trop nombreuse. Autant d’impératifs analytiques qui portent leurs fruits et fournissent de nombreux résultats originaux.

La photographie dans la boite à outils des sciences sociales

METSEM #17 lundi 29 octobre
Michaël Meyer (Unil)
  • Image cyberien94 (CC BY-ND 2.0)Image cyberien94 (CC BY-ND 2.0)

METSEM #17
SEMINAIRE DE METHODOLOGIE

Michaël Meyer
Junior Lecturer, Université de Lausanne et associé au CESDIP

Michaël Meyer 

La photographie dans la boite à outils des sciences sociales
Actualité des méthodes visuelles

Lundi 29 octobre 2018 à 14h30, 98 rue de l'Université, Paris 7e, salle Percheron
Inscription obligatoire en suivant ce lien

Michaël Meyer est sociologue, titulaire d’un double doctorat aux universités de Lausanne (Suisse) et de Nantes (France). Sa thèse, intitulée « Pour une sociologie visuelle du monde policier. Regards, visibilité et médiatisation de la police lausannoise », a associé enquête de terrain, utilisation de la photographie et analyse des médias.
Ses recherches combinent la sociologie du travail et des groupes professionnels à des méthodes empruntées à la sociologie visuelle. Il s’intéresse notamment à la profession policière, aux stratégies de communication des institutions pénales et aux interactions entre professionnels de la sécurité et professionnels de la santé.
Il a publié en 2013 un Précis de photographie à l'usage des sociologues (PUR).

La séance #18 du METSEM aura lieu le vendredi 23 novembre à 10h, avec Stéhanie Legleye (INED) et Alex Alber (CITERES/CIST Tours) sur le thème de l'usage  des paradonnées dans les enquêtes par questionnaires et entretiens.

Modes de vie, soutenabilité et transitions écologiques

Atelier interdisciplinaire de recherches sur l’environnement
Lundi 8 octobre 2018, 12h30-14h30
  • Image SuperDD, More than you really need, via Flickr (BY-NC-ND) Image SuperDD, More than you really need, via Flickr (BY-NC-ND)

Atelier interdisciplinaire de recherches sur l’environnement (AIRE)

Lundi 8 octobre 2018 de 12h30 à 14h30
Salle du Conseil, 13 rue de l'Université, 75007 Paris

  • Sophie Dubuisson-Quellier, directrice de recherche CNRS au Centre de sociologie des organisations de Sciences Po, interviendra sur « La consommation engagée et la transition. Vers une économie morale de la consommnation ».
  • Philippe Coulangeon, directeur de recherche CNRS à l’Observatoire sociologique du changement de Sciences Po et Maël Ginsburger, doctorant à l’Observatoire sociologique du changement de Sciences Po et à l’ENS, présenteront les premiers résultats de l’enquête « Styles de vie et environnement ».

Sur inscription prélable.

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Disability Equality in Europe?

Mark Priestley
Séminaire scientifique de l'OSC, 12 octobre 2018
  • Image Alex Cowan, "Protest Sign" via Flickr (CC BY-NC)Image Alex Cowan, "Protest Sign" via Flickr (CC BY-NC)

Séminaire scientifique de l'OSC 2018-2019

98, rue de l'Université 75007 Paris - salle Georges Lavau

vendredi 12 octobre 2018 de 11h à 12h30

Mark Priestley (University of Leeds)

Disability Equality in Europe?

The presentation explores disability as a dimension of equality, using a model based on rights recognition, access, solidarity and participation. This is illustrated with policy examples and evidence from a ten-year research programme in the EU.

Mark Priestley (University of Leeds)
Mark Priestley

Professor of Disability Policy
University of Leeds
Scientific director of the European Commission’s Academic Network of European Disability experts (ANED)

 

 

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Actualités des recherches sur l'adolescence

Journée doctorale AFS RT 15
22 novembre 2018
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Logo AFS
L'association française de sociologie - RT 15 "Sociologie de la jeunesse" organise, avec le soutien de l'INJEP et de l'OSC une journée doctorale le jeudi 22 novembre 2018.

Actualité des recherches sur l'adolescence

  Salle Percheron, 98 rue de l'Université, 75007 Paris
Le programme détaillé est à consulter sur le carnet du RT 15. Inscription obligatoire.

9h15 - Présentation du Réseau Thématique 15 de l’AFS

9h30 - Apports des recherches sur l’adolescence en sciences sociales, Agnès Van Zanten (Sciences Po, OSC)

10h - La catégorie « adolescence » et son appropriation par les adolescent·e·s
Discutante : Patricia Loncle (EHESP - ARENES)

– Vincent  Hugoo :  « Un  dérapage  contrôlé  :  les  usages  de  l’adolescence par  des  lycéens de classes supérieures »
– Louisa Laidi : « Une ethnographie du microcosme juvénile : une ado parmi les ados »

11h20 - L’école comme espace de définition de l’adolescence
Discutant : Yves Raibaud (Univ Bordeaux, PASSAGES)

– Lila Le  Trividic Harrache : « Les  frontières  intérieures.  Les  acteurs  scolaires  et  la prise en compte des situations personnelles des adolescent·e·s “à problème” au lycée »
– Nolwenn  Rigollet : « Entrer dans l’école pour voir leur Monde : les représentations de l’espace  mondial  chez  les  lycéens.  Interrogations  méthodologiques,  déontologiques  et éthiques »

13h45 - Pratiques des filles à l’adolescence. Panique morale et sexualité
Discutante : Marie Bergström (INED)

– Katia  Baudry :  « Le  michetonnage.  Une  analyse  sociologique  des  conduites  pré-prostitutionnelles de filles, des quartiers populaires, à l’adolescence »
– Béatrice Guillier : « Qui a peur des adolescentes en ligne ? Discours public et panique morale autour des usages d’Internet chez les jeunes filles »

15h - Classes sociales et socialisation entre pairs à l’adolescence
Discutante : Elsa Ramos (Université Paris Descartes - CERLIS)

– Cyriac  Gousset : « Des  garages  aux  appartements.  Les  soirées  comme  analyseur  du cadre socialisateur d'un groupe de pairs masculins des classes moyennes - supérieures du périurbain (16 - 24 ans) »
– Mickael  Chelal :  « Les  dimensions  spatiales  de  la  socialisation  des “jeunes  filles  et garçons de cité” »

16h15 - Publier sur la jeunesse, rencontre avec des revues de sciences sociales

POUR EN SAVOIR PLUS

Banks’ Shifts in Corporate Political Activity during the U.S. Financial Crisis

Olivia Nicol
Séminaire scientifique de l'OSC, 5 octobre 2018
  • Photo smallquan, The CMB in Williamsburg, Brooklyn  (CC BY-NC-ND)Photo smallquan, The CMB in Williamsburg, Brooklyn (CC BY-NC-ND)

Séminaire scientifique de l'OSC 2018-2019

98, rue de l'Université 75007 Paris - salle Annick Percheron

vendredi 5 octobre 2018 de 10h30 à 12h

Olivia Nicol (SUTD Singapore)

Banks’ Shifts in Corporate Political Activity during the U.S. Financial Crisis

In this communication I analyze how corporations select and adapt their political activities when they face major crises. I track the news interventions, lobbying expenses, and campaign contributions that four major banks (J. P. Morgan Chase, Goldman Sachs, Morgan Stanley, Citigroup) deployed during the recent U.S. financial crisis. I show that banks dramatically increased their news interventions compared to the pre-crisis period and compared to the other two tactics of political influence. Thus, banks opted for an overt and indirect strategy as they faced constraints on their ability to participate in political activity. However, their news interventions were not meant to express the banks’ positions on regulation but rather to change the image of banks and their economic and social purpose. Thus, I develop a theory of impression management strategies as a substitute to traditional political activity in contexts of crisis.

Olivia Nicol (SUTD)Olivia Nicol is an Assistant Professor of Sociology at the Singapore University of Technology and Design. Her work concentrates on the attribution of responsibility in long and complex causal chains. She focuses on the recent financial crisis in the United States (2007 – 2010). She is not interested in knowing who was responsible for the crisis, but how responsibility was constructed through a blame game. She examines media excerpts drawn from three main newspapers (The New York Times, The Wall Street Journal and USA Today) to analyze the games of accusations and counter-accusations for the crisis.

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Priorité à l’éducation musicale ?

Philippe Coulangeon
The Conversation, septembre 2018
  • Image Rudie Strummer (via Shutterstock)Image Rudie Strummer (via Shutterstock)

Pour la deuxième année consécutive, en 2018, les ministres de l’Éducation nationale et de la Culture se sont associés pour une rentrée en musique dans les écoles, collèges et lycées. Comme l’année précédente, il s’agissait d’accueillir les élèves « par des chants ou des concerts afin de commencer l’année sous le signe de la joie et de la sérénité », selon les mots du communiqué de presse officiel.

Portée par la conviction que « le développement de la pratique collective de la musique est essentiel pour bâtir l’école de la confiance », cette rentrée en musique s’inscrit dans le cadre d’une action plus vaste en faveur de l’éducation artistique et culturelle. Les deux ministères y font la part belle à la pratique musicale, à travers notamment la mise en place du « plan chorale » dans l’ensemble des établissements du primaire au bac, suivi par la création, en cette rentrée 2018, d’un enseignement facultatif de chant dans les collèges.

Des vertus éducatives discutées

La priorité donnée à la musique et au chant doit sans doute en partie aux vertus éducatives qui lui sont souvent prêtées. La pratique musicale est ainsi réputée favoriser les capacités de concentration, de mémorisation et de synchronisation. Elle est aussi présumée encourager la productivité et la créativité, réduire le stress, et développer l’empathie. Prenant appui sur des recherches récentes dans le domaine des neurosciences, notamment les travaux d’Isabelle Peretz, l’idée selon laquelle la pratique musicale, en plus d’adoucir les mœurs, rendrait intelligent, sociable et efficace est pourtant assez largement controversée.

S’agissant en particulier des effets sur les capacités cognitives et les apprentissages scolaires, les études existantes livrent des résultats contradictoires. Certaines suggèrent un effet robuste de la pratique musicale sur les résultats scolaires, particulièrement prononcé pour les élèves de milieu défavorisé. D’autres soulignent au contraire l’absence d’effet significatif, le lien entre la pratique musicale et les performances cognitives relevant en grande partie d’un biais de sélection.

Il est en effet possible que les enfants et les adolescents qui pratiquent la musique diffèrent des autres sous le rapport de caractéristiques pour partie inobservables (génétiques, notamment) qui jouent simultanément sur les performances cognitives et les résultats scolaires d’une part, et sur l’engagement dans la pratique musicale, d’autre part.

L’impact d’une pratique périscolaire

D’ailleurs, l’effet de la pratique musicale sur les trajectoires et les résultats scolaires, s’il existe, est sans doute partiellement d’une autre nature. Il faut garder à l’esprit que cette pratique s’effectue aujourd’hui principalement, en France, en marge du temps scolaire. Menée à partir des données du panel d’élèves français entrés en classe de 6e à la rentrée 2007 (et suivis par la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) du Ministère de l’Éducation nationale), une recherche récente fait ressortir l’impact positif sur les résultats des collégiens en français et en mathématiques d’un certain nombre de pratiques extrascolaires.

C’est le cas de la musique, mais pas seulement – la pratique sportive produit quasiment les mêmes effets. Ces pratiques ont en commun de prolonger au-delà du temps scolaire un encadrement des usages du temps dont on peut penser qu’il est en soi bénéfique aux élèves. Si elle suggère un impact sur les résultats scolaires, l’étude ne montre en effet pas d’impact significatif sur les compétences cognitives stricto sensu, telles qu’elles sont mesurées par la DEPP chez les élèves du panel.

On peut ainsi penser que c’est aussi parce qu’elle requiert, en les exacerbant, les dispositions sollicitées par nombre d’apprentissages scolaires – engageant un rapport au temps fait de répétition, de patience, de satisfaction différée, de discipline – que la pratique musicale va de pair avec de meilleurs résultats. Et dans la mesure où ces pratiques sont très diversement présentes selon le milieu social des élèves – avec une forte prédominance dans les environnements favorisés –, elles tendent à renforcer les inégalités de réussite scolaire.

C’est en tout cas la thèse formulée il y a une quinzaine d’années par la sociologue américaine Annette Lareau, qui caractérisait notamment le style éducatif des familles des classes supérieures par l’importance accordée à ce type de pratiques. À cet égard, ce n’est sans doute pas tant l’effet bénéfique de cet encadrement des usages du temps libre dans les milieux favorisés qu’il convient de souligner, que le préjudice subi par les enfants de milieu populaire beaucoup plus largement livrés à eux-mêmes hors de l’école. L’impact très inégal des vacances, et en particulier des grandes vacances d’été – dont profitent peu les enfants de milieux défavorisés – procède vraisemblablement des mêmes causes.

Des signaux contradictoires

Sur ces questions, l’école française se singularise par le rôle très limité de l’Éducation nationale dans l’encadrement du temps périscolaire, très largement confié à la responsabilité des familles, des collectivités locales et du secteur associatif. Si la rentrée en musique ou le plan chorale signale une volonté plus globale de réinvestir des activités qui, parce qu’elles s’exercent aujourd’hui principalement à la périphérie de l’École, ont un effet très inégalitaire, elles peuvent alors contribuer, aussi modestement que ce soit, à réduire les écarts de trajectoires et de performances entre élèves.

Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que le gouvernement actuel, qui a entériné il y a quelques mois le retour à la semaine des quatre jours dans 80 % des écoles, livre en la matière des signaux contradictoires. L’éducation artistique et culturelle pourrait être un levier tout à fait pertinent de reconquête des temps périscolaires, mais on voit mal comment elle pourrait exercer de tels effets dans le cadre d’un temps scolaire réduit – la France se singularisant déjà par un volume horaire scolaire global parmi les plus faibles d’Europe.

Quoi qu’il en soit, au vu des incertitudes qui entourent les effets des activités extrascolaires en général et des activités musicales en particulier sur les performances des élèves, il est à craindre que l’impact de ces dispositifs soit dans l’immédiat jugé décevant, si l’on se contente de les évaluer à cette aune. Mais il est aussi permis d’interroger le bien-fondé de cette tendance à indexer la légitimité de l’action publique dans le domaine culturel sur ses effets « extrinsèques » : lutte contre le décrochage scolaire, la fracture sociale, la ghettoïsation des quartiers populaires, etc.

À cette tendance, qui se manifeste aussi dans la conception des politiques d’attractivité économique et touristique des territoires, on peut tout aussi bien opposer les vertus intrinsèques des arts à l’École en général, et de la musique en particulier. Considérer en d’autres termes que les pratiques chorales et musicales à l’École puissent être à elles-mêmes leur propre fin.

The Conversation

Philippe Coulangeon est sociologue, directeur de recherche CNRS à l'OSC.
La version originale de cet article a été publiée le 11 septembre 2018 sur The Conversation.

The political economy of family policy expansion

Fostering neoliberal capitalism or promoting gender equality supporting social reproduction?
Séminaire scientifique OSC, Emanuele Ferragina, 14 septembre 2018
  • Image Shutterstock/ZodiacphotoImage Shutterstock/Zodiacphoto

Séminaire scientifique de l'OSC 2018-2019

98, rue de l'Université 75007 Paris - salle Annick Percheron

vendredi 14 septembre 2018 de 11h30 à 13h

Emanuele Ferragina (OSC - LIEPP)


The political economy of family policy expansion
Fostering neoliberal capitalism or promoting gender equality
supporting social reproduction?

 

Emanuele Ferragina (OSC)In contrast with the overall trajectory of the welfare state in high-income countries, family policy is expanding rather than retrenching. This expansion constitutes a ‘contingent convergence’ toward higher spending for childcare services and a more egalitarian share of leave among parents. We interpret this evolution in accordance with welfare state and political economy developments as part of two opposite movements. On the one hand, family policy expansion works coherently with welfare state retrenchment to help boost maternal employment in low-service sector jobs. On the other, it reduces mothers’ care-work burden, smoothing the shift from the male breadwinner to the adult worker model. The first movement characterises family policy expansion as another tool to foster neoliberal capitalism and the advent of the Schumpeterian Workfare State, while the second supports working parents in meeting increasing childcare costs, progressively extending the so-called LEGO logic outside Scandinavia. An empirical analysis of the interplay between these two movements – based on the simultaneous expansion of childcare spending and the retrenchment of minimum income guarantees for couples with two children – reveals that the first movement prevails over the second in a large majority of high-income countries.

Register is mandatory for external audience (bernard.corminboeuf@sciencespo.fr).

Sociologie de l'école (5e éd)

Marie Duru-Bellat, Géraldine Farges et Agnès van Zanten
Armand Colin, collection U, août 2018
  • Sociologie de l'école (5e éd.), Armand Colin, 2018Sociologie de l'école (5e éd.), Armand Colin, 2018

Sociologie de l'école (5e édition)

Marie Duru-Bellat, Géraldine Farges, Agnès van Zanten

Armand Colin, collection U, 336 p., août 2018 (isbn 9782200621636)

Cet ouvrage de référence est régulièrement remanié et enrichi depuis sa première édition en 1992. Il constitue un panorama complet des problématiques du système éducatif français, d'un point de vue socio-historique.

Le premier chapitre situe la place de l'école dans la société. Quelles politiques scolaires et quels enjeux de la scolarité pour les élèves français (ascension dans échelle sociale, emploi) ? Un focus est mis sur les inégalités de carrière dans le système scolaire (milieu social et réussite, déterminismes sociaux, valeurs des bacs...).

Dans le second chapitre, les auteures installent l'école dans un contexte (local, national - villes et campagnes - traditions, modernité - ségrégations - valeur de l'établissement) et abordent les questions de pratiques pédagogiques, des programmes et des normes d'excellence.

Le chapitre suivant traite du rôle des 3 principaux acteurs du champs : le métier d'enseignant, les pratiques éducatives dans les familles et l'expérience des élèves (rapport aux études, intégration).

L'évolution des analyses théoriques de l'école sont ensuite présentées, dans une perspective plus "sciences de l'éducation", sous 2 aspects principaux : l'école reproductrice de valeurs et rapports sociaux et un l'école comme espace stratégique d'acteurs.

Une très riche bibliographie clôt chaque chapitre.

Cet ouvrage se présente comme une ressource pour l'action pédagogique et politique. Par sa prise de recul il a vocation a intéresser tous les professionnels et les usagers du système éducatif.

Lien vers l'éditeur (table des matières)

Saisir les conséquences d’une politique à partir de ses ressortissants

La réception de l’action publique
Anne Revillard - RFSP 2018/3
  • Numéro 2018/3Numéro 2018/3

Saisir les conséquences d’une politique à partir de ses ressortissants :
La réception de l’action publique

Anne Revillard (OSC-LIEPP)

Revue Française de Science Politique
Volume 68, Numéro 2018/3, 2018
p. 469-491

Anne Revillard (OSC)À la différence d’autres séquences telles que la mise sur agenda ou la mise en œuvre, la science politique s’est relativement moins intéressée au moment dans lequel les politiques publiques produisent des conséquences chez leurs ressortissants individuels. Les processus en jeu mêlent effets directs de l’action publique et appropriations par les individus, et ils ont des dimensions aussi bien objectives que subjectives. Nous proposons d’en rendre compte à partir de l’idée de réception de l’action publique. Cet article précise les implications théoriques et méthodologiques de cette approche. Il identifie deux modalités complémentaires d’étude de ces processus de réception, qui diffèrent par leur échelle d’analyse : celle de l’instrument et celle du secteur d’action publique.

Consultez l'article en ligne sur CAIRN.

L'Observatoire sociologique du changement : 1988-2018

Retour sur les journées anniversaire, 14-15 juin 2018
  • Marta Dominguez-Folgueras. Division du travail crise économique : impacts genrésMarta Dominguez-Folgueras. Division du travail crise économique : impacts genrés

Les 2 journées se sont tenues à Sciences Po, amphithéâtre Claude Erignac. Les chercheurs de l'OSC avait carte blanche pour présenter un aspect de leurs travaux, à la lumière des évolutions sociétales et méthodologiques de ces dernières années. Une occasion, notamment pour les étudiants, de voir des sociologues au travail appréhender le changement social autour de la multiplicité des thèmes, terrains et méthodes étudiés à l'OSC.  

Accueil journées 14-15 juin 2018 (OSC)

Passé, présent et avenir de l’OSC 
Marco OBERTI, Professeur des universités, Directeur de l’OSC
Les premières années de l'OSC, autour de la figure tutélaire de Henri Mendras ; l'internationalisation croissante des thèmes de recherche, des échanges et des recrutements ; le relais de la FNSP dans le soutien aux structures de recherche de Sciences Po ; évolution des grandes thématiques des thèses : ségrégation urbaine, éducation, familles, mobilité sociale, styles de vie, dimension ethnoraciale...

Evolution des effectifs du laboratoire (OSC)Répartition des thèses par période (OSC)

Evolution des thèmes de recherche des doctorants (OSC)

 Langue de publication des articles scientifiques (OSC)

La notion de changement dans le travail empirique et théorique : l’exemple de la sociologie du genre
Irène THÉRY, Directrice d’études, EHESS, Centre Norbert Elias
Depuis les années 80, Irène Théry travaille sur l'évolution du droit de la famille, les normes en matière sexuelle et la parenté. La différence des sexes, moteur des transformations familiales a toujours été au coeur de ses travaux.
   
Session I : Face aux inégalités scolaires

  • Le sociologue comme agent du changement social : élaborer et évaluer des dispositifs pour réduire les inégalités scolaires
    Carlo BARONE, Professeur des universités, Sciences Po OSC
    Lire le compte-rendu du Café pédagogique rédigé par François Jarraud
    Présentation du projet sur le site du LIEPP
    Mise en place d'une expérimentation dans les écoles maternelles pour favoriser la lecture parentale. Des résultats probants !
  • Comprendre les inégalités d’accès à l’enseignement supérieur : le rôle des dispositifs institutionnels et marchands
    Agnès VAN ZANTEN, Directrice de recherche CNRS, Sciences Po OSC
    Mise en place de plusieurs enquêtes pour mettre en évidence les différences de moyens et de stratégies en matière d'orientation, entre les établissements favorisés et les autres.
    Lire le compte-rendu du Café pédagogique rédigé par François Jarraud
  • Économie et sociologie de l’éducation : convergence ou repli disciplinaire ?
    Denis FOUGÈRE, Directeur de recherche CNRS, Sciences Po OSC
    Un regard sur l'évolution des rapports entre sociologues et économistes dans le domaine de l'éducation, où approches empiriques et méthodes d'inférence causale dominent. Peu d'intersciplinarité au final, même si thèmes, données et méthodes sont communs.

Session II : Dynamiques ségrégatives, inégalités et discriminations
 Modératrice Sukriti ISSAR, Assistant Professor, Sciences Po OSC   

  • La grande séparation : Le déclin des interactions au travail entre haut et bas de la hiérarchie salariale et ses conséquences
    Olivier GODECHOT, Directeur de recherche CNRS, Sciences Po OSC
    Des inégalités croissantes au travail : focus sur les 1% des individus les mieux payés dans 6 pays. Une polarisation qui rejoint le phénomène de ségrégation résidentielle.
  • Mutations sociales et spatiales intenses de la métropole parisienne, évolutions lentes de la ségrégation
    Edmond PRÉTECEILLE, Directeur de recherche CNRS émérite, Sciences Po OSC
    Analyse de la ségrégation socioéconomique et ethnoraciale dans la métropole parisienne. Stabilité mais bipolarisation autour de situations extrêmes.
  • Étudier les inégalités ethnoraciales dans la sociologie française : quelles catégories pour quels usages ?
    Mirna SAFI, Directrice de recherche, Sciences Po OSC
    Comment les chercheurs ont catégorisé les populations pour étudier les inégalités sociales ethnoraciales.

Session III : Analyser le changement social
Modérateur Alain CHENU, Professeur des universités émérite, Sciences Po OSC   

  • Un problème d’astronome et de lunette : du ‘’Constant Flux’’ à la mise en évidence d’une variation de la fluidité sociale en France et son explication
    Louis-André VALLET, Directeur de recherche CNRS, Sciences Po OSC
    Retour sur les méthodes utilisées pour mesurer et qualifier les phénomènes de mobilité et de fluidité sociale intergénérationnelle sur de longues périodes.
    Suggestion de lecture (Revue de l'OFCE, 2017)
  • Le savant, le populaire et l’éclectique. Pratiques culturelles, changement social et inégalités
    Philippe COULANGEON, Directeur de recherche CNRS, Sciences Po OSC
    Sociologie des goûts et des pratiques culturelles dans un environnement en constante évolution (technologique, économique...). Au-delà de l'opposition culture savante vs culture populaire, la mesure du degrés d'ouverture à des répertoires diversifiés devient discriminante.
  • Les médiations politiques du changement social : la réception de l’action publique
    Anne REVILLARD, Associate Professor, Sciences Po OSC
    Prendre en compte la manière dont les citoyens collaborent ou s'approprient les mesures politiques et réglementaires.

Session IV : L'analyse croisée des rapports sociaux : classe, genre, race dans les thèses préparées à l'OSC
Marie Bergström, Margot Delon, Héloïse Fradkine, Ugo Palheta (anciens doctorants)
Modératrices Claire COSQUER et Solène BRUN (Doctorantes OSC)
Dans le rétroviseur, 15 années de recherches doctorales abordant les rapports sociaux de genre, de race ou de classe sociale : rencontres en ligne, viol et rapports de genre, pratique de la chasse à courre, enseignement professionnel.
   
Session V : Quelques dimensions du changement social
 Modérateur Laurent LESNARD, Directeur de recherche CNRS, Sciences Po OSC

  • Évolution des formes de famille et rapports de genre : regards comparés France - Espagne
    Marta DOMINGUEZ-FOLGUERAS, Associate Professor, Sciences Po OSC
    Étudier les évolutions du modèle familial en Espagne et notamment le partage des tâches domestiques, dans un contexte de crise économique, de basse fécondité et de place plus importante des femmes sur le marché du travail et la sphère politique.
  • Convergence et divergence dans les sociétés européennes - Une approche multidimensionnelle
    Ettore RECCHI, Professeur des universités, Sciences Po OSC
    Etudier, à travers plusieurs dimensions, la trajectoire des sociétés des pays membres de l'Union Européenne.

 Nations et intégration européenne - Ettore Recchi

  • Deux questions restées aux marges de nos préoccupations : écologie et génétique
    Hugues LAGRANGE, Directeur de recherche CNRS, Sciences Po OSC
    A partir d'analyses de cas, réflexion sur les influences génétiques et environnementales à prendre en compte dans l'analyse des phénomènes sociaux.

30 ans - Ecologie et génétique - Hugues Lagrange (OSC)

30 ans de l'OSC - Directions et chercheurs

POUR EN SAVOIR PLUS

La réanalyse d'entretiens : enjeux potentiels et défis

METSEM #15
Jeudi 21 juin, 10h-12h
  • Photo : archivage d'enquêtes à l'OSCPhoto : archivage d'enquêtes à l'OSC

METSEM #15
SEMINAIRE DE METHODOLOGIE

Anja Thomas
Docteure associée au CERI, chargée d'enseignement à Sciences Po

Anja Thomas

La réanalyse d'entretiens : enjeux potentiels et défis

Jeudi 21 juin 2018 de 10h à 12h, 98 rue de l'Université, Paris 7e, salle Percheron
Inscription obligatoire en suivant ce lien

La réanalyse de données qualitatives, notamment d’entretiens, est une pratique de recherche assez récente en France. Il s’agit d’une méthode qui demande au chercheur un travail important de (re)contextualisation des processus de production des données et de réanalyse. Elle demande également un travail méticuleux de la part de ceux qui participent à la conservation d’une enquête.
Mais la réanalyse de données qualitatives présente aussi un potentiel de recherche fort. Elle permet de dédier un temps supplémentaire à l’analyse de corpus de données encore sous-exploitées et fournit la possibilité de s’approcher d’objets de recherche souvent inatteignables, notamment par comparaisons diachroniques.
Pour sa recherche doctorale "The ‘European Integration Paradox’ Comparing EU Practice and Discourse on the Role of Parliaments in the EU in the Assemblée nationale and the Bundestag Across Time", Anja Thomas a utilisé une partie des entretiens d’une enquête auprès de parlementaires français réalisée par Olivier Rozenberg entre 1998 et 2003, et conservée dans la base de données BeQuali du CDSP
Cet accès lui a permis d’effectuer une comparaison avec des entretiens plus récents et d’étudier l’évolution dans le temps du sens que donnaient les députés à leur travail de suivi des affaires européennes.

Elle parlera de son expérience en présentant les étapes de cette recherche et les difficultés rencontrées.  L’objectif est d’amorcer le débat avec les participants sur les enjeux, potentiels et défis de cette nouvelle méthode.

POUR EN SAVOIR PLUS
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Vulnerable Rights

The Incomplete Realization of Disability Social Rights in France
Anne Revillard, Social Sciences, June 2018
  • Image riopatuca via ShutterstockImage riopatuca via Shutterstock

Just published in Social Sciences, international open access journal

Anne Revillard (OSC - LIEPP)

Vulnerable Rights: The Incomplete Realization of Disability Social Rights in France

Vol. 8, n° 6, 88, 1st June 2018 - doi 10.3390/socsci7060088 - 16 p.

Online access

Anne Revillard (OSC - LIEPP)While disabled people embody a classical figure of vulnerability, this paper shifts the focus of attention to the vulnerability of their social rights.
I address this question normatively and empirically. From a normative point of view, a common framing of disability rights as civil rights, under the influence of the Americans with disabilities Act (ADA), has tended to impede the discussion on disability social rights. By re-asserting that social rights are fundamental human rights, the United Nations’ Convention on the Rights of Persons with Disabilities (CRPD) contributes to bringing them back to the forefront of disability research. However, the realization of disability social rights also needs to be empirically assessed. Based on theories of social rights as well as on Weberian sociology of law, I point to two major ideal-typical characteristics of social rights: they are expected to reduce uncertainty, especially regarding the evolution of one’s autonomy, and to foster a sense of citizenship. I then study the reception of two types of disability benefits in France, the Adult disability benefit (AAH) and the Disability compensation benefit (PCH), to assess to what extent these promises of social rights translate into the experiences of disabled citizens. My analysis is based on 30 biographical interviews with people with either visual or mobility impairments, conducted between 2014 and 2016. The results show the persistent vulnerability of disability social rights in France, pointing to the importance of the procedural dimension of rights realization.

Anne Revillard is Associate professor in sociology at Sciences Po.

Ségrégation résidentielle | Expatriées à Abu Dhabi

2 communications au Séminaire scientifique de l'OSC
Vendredi 1er juin 2018, 11h15
  • Images Asim Bharwani (CC BY-NC-ND), Jeanne Menjoulet (CC BY), Thomas Arrivé     Images Asim Bharwani (CC BY-NC-ND), Jeanne Menjoulet (CC BY), Thomas Arrivé

Séminaire scientifique de l'OSC 2017-2018

98, rue de l'Université 75007 Paris - salle Annick Percheron

vendredi 1er juin 2018 de 11h15 à 13h15

Claire Cosquer (OSC)

Une cage dorée ?
Expériences genrées de "l’expatriation" à Abu Dhabi

et

Quentin Ramond (OSC-LIEPP)

Quel est le rôle du statut d’occupation du logement dans les dynamiques de ségrégation résidentielle des classes moyennes ?

 

Une cage dorée ? Expériences genrées de "l'expatriation" à Abu Dhabi

Claire Cosquer (OSC)S’appuyant sur l’enquête ethnographique menée dans le cadre de ma thèse (observations et entretiens, n=70), cette communication porte sur les rapports de genre dans les migrations françaises à Abu Dhabi (Emirats Arabes Unis), en décrivant plus particulièrement les expériences migratoires des femmes.  Elle propose de rendre compte des expériences de celles que l’on désigne souvent comme « femmes d’expat’ » au travers d’une série de trois ambivalences.

Une première source d’ambivalence provient de la contradiction apparente entre l’appartenance à une migration privilégiée, permettant une élévation du niveau de vie et du statut social du couple, et l’intensification de leur assignation à une sphère et des rôles construits comme féminins. En d’autres termes, la migration semble avoir ce double effet d’élever le niveau de vie tout en exposant les femmes à une domination masculine visiblement renforcée, dans certaines de ses dimensions, par les structures migratoires.

Une deuxième ambivalence est cristallisée par le recours massif à l’emploi domestique, qui représente pour les enquêtées à la fois une exploitation libératoire mais aussi une continuation de la contrainte domestique sous d’autres formes.

Enfin, la massivité de l’homosociabilité de genre est à l’origine d’un troisième type d’ambivalence, en ce qu’elle est à la fois la conséquence d’assignations structurelles et l’espace de résistances diverses.

Quel est le rôle du statut d’occupation du logement dans les dynamiques de ségrégation résidentielle des classes moyennes ?

Quentin Ramond (OSC - LIEPP)Cette recherche présente l’évolution de la ségrégation des classes moyennes selon le statut d’occupation du logement entre 1999 et 2013, à partir des données individuelles du recensement. La ségrégation est d’abord étudiée dans les 50 plus grandes aires urbaines en France. L’étude se focalise ensuite sur l’agglomération parisienne.

Les résultats indiquent que l’accession à la propriété, relativement à la location, implique un rapprochement spatial important entre les classes moyennes et les classes populaires. Toutefois, le fait d’avoir des enfants rapproche davantage les classes moyennes locataires des quartiers populaires et des difficultés auxquelles ils peuvent être associés, notamment dans le champ scolaire.

Dans l’agglomération parisienne, la propriété entraîne en outre un éloignement des classes supérieures. Parallèlement, ses effets sur l’éloignement des classes populaires locataires disparaissent, en particulier dans les zones où les prix de l’immobilier ont fortement augmenté.

L’analyse met en lumière les spécificités de la ségrégation des classes moyennes, en soulignant la tension entre sécurisation patrimoniale et accès à des environnements urbains favorables au maintien de leur statut. C’est une façon de mettre en perspective les effets du logement et du territoire sur la différenciation de ce groupe et d’interroger le rôle des politiques du logement dans la ségrégation.

L'inscription préalable est obligatoire pour les extérieurs à Sciences Po : bernard.corminboeuf(at)sciencespo.fr.

Crédits photo : Asim Bjarwani, Sunset in Abu Dhabi (CC BY-NC-ND) ; Jeanne Menjoulet, Ivry-sur-Seine (CC BY), Thomas Arrivé (DR Sciences Po).

Professeur des universités en sociologie, étude des populations

Full Professorship in Sociology, Population Studies
Date limite de candidature - Before July 27, 2018
  • Photo OHNK. Sciences Po : Hôtel de l'Artillerie (futur campus), cour SébastopolPhoto OHNK. Sciences Po : Hôtel de l'Artillerie (futur campus), cour Sébastopol

Sciences Po is recruiting a Full Professorship in Sociology, profile "Population studies"
Sciences Po recrute un·e Professeur·e des universités en sociologie, étude des populations

Public sector position at the level of Full Professor (Professeur des universités).
The recruited Professor will be affiliated with the Observatoire sociologique du changement (OSC).

He/She should have a good knowledge of recent theoretical and methodological developments in sociology, and solid experience in empirical work. He/She will develop research programmes by integrating them into international research networks and by actively participating in the centre's collective activities: seminars, scientific events, collaboration, responses to French, European and international calls for proposals, and the supervision of doctoral students.

Scientific coverage: traditional fields of demographic research (birth rates, fertility, morbidity, mortality, family structures and migration), health and epidemiology issues, ageing, family structures, and migration with ability to link the analysis of these dynamics to sociological dimensions. This articulation is particularly relevant for understanding the effect of demographic phenomena on social inequalities, and their interaction with public policies.

A solid background in Population Studies, attested by an excellent record of publications in demographic and/or sociological journals, strong integration in national and international networks, and strong teaching experience is required.

Annual teaching duties are 128 master class-equivalent.

Job description - Fiche de poste

Pre-qualification
Professors who teach at a higher education institution outside of France and are not certified by the National Council of Universities (CNU) must go before Sciences Po’s Research Council to determine their eligibility for this position. They are requested to report to the selection committee’s president before June 22, 2018.

Online description (Position ref. n° 4086):
https://www.galaxie.enseignementsup-recherche.gouv.fr/ensup/ListesPostesPublies/FIDIS/0753431X/FOPC_0753431X_4086.pdf

Applicants must complete their application on the portal of French Ministry of Higher Education and Research between May 18 and July 27, 2018.
https://www.galaxie.enseignementsup-recherche.gouv.fr/ensup/candidats.html ("Connexion au domaine applicatif de Galaxie" and create an account).

Applications must be also electronically submitted to Professor Ettore Recchi, Head of the Selection Committee and to Sciences Po Academic Centre.

 

30 ans de changement social

L'Observatoire sociologique du changement : 1988-2018
Journées d'étude 14 - 15 juin 2018
  • Les directeurs : Henri Mendras, Philippe Besnard, Alain Chenu, Marco ObertiLes directeurs : Henri Mendras, Philippe Besnard, Alain Chenu, Marco Oberti

30 ans de changement social

14-15 juin 2018 à Sciences Po, amphithéâtre Érignac
13, rue de l'Université, Paris 7e

 - Jeudi 14 juin 2018 -

09h30   Introduction du colloque par Frédéric MION, Directeur de Sciences Po, Christine MUSSELIN, Directrice scientifique, Sciences Po et Sandrine LEFRANC, Directrice adjointe scientifique de l'INSHS-CNRS
 
10h00   Passé, présent et avenir de l’OSC  
             Marco OBERTI, Professeur des universités, Directeur de l’OSC
   
10h30   La notion de changement dans le travail empirique et théorique : l’exemple de la sociologie du genre
             Irène THÉRY, Directrice d’études, EHESS, Centre Norbert Elias
   
11h45-13h15   Session I : Face aux inégalités scolaires

  • Le sociologue comme agent du changement social : élaborer et évaluer des dispositifs pour réduire les inégalités scolaires
    Carlo BARONE, Professeur des universités, Sciences Po OSC
  • Comprendre les inégalités d’accès à l’enseignement supérieur : le rôle des dispositifs institutionnels et marchands
    Agnès VAN ZANTEN, Directrice de recherche CNRS, Sciences Po OSC
  • Économie et sociologie de l’éducation : convergence ou repli disciplinaire ?
    Denis FOUGÈRE, Directeur de recherche CNRS, Sciences Po OSC

14h30-16h00   Session II : Dynamiques ségrégatives, inégalités et discriminations
                        Modératrice Sukriti ISSAR, Assistant Professor, Sciences Po OSC   

  • La grande séparation : Le déclin des interactions au travail entre haut et bas de la hiérarchie salariale et ses conséquences
    Olivier GODECHOT, Directeur de recherche CNRS, Sciences Po OSC
  • Mutations sociales et spatiales intenses de la métropole parisienne, évolutions lentes de la ségrégation
    Edmond PRÉTECEILLE, Directeur de recherche CNRS émérite, Sciences Po OSC
  • Etudier les inégalités ethnoraciales dans la sociologie française : quelles catégories pour quels usages ?
    Mirna SAFI, Directrice de recherche, Sciences Po OSC


- Vendredi 15 juin 2018 -

09h30-11h00   Session III : Analyser le changement social
                        Modérateur Alain CHENU, Professeur des universités émérite, Sciences Po OSC   

  • Un problème d’astronome et de lunette : du ‘’Constant Flux’’ à la mise en évidence d’une variation de la fluidité sociale en France et son explication
    Louis-André VALLET, Directeur de recherche CNRS, Sciences Po OSC 
  • Le savant, le populaire et l’éclectique. Pratiques culturelles, changement social et inégalités
    Philippe COULANGEON, Directeur de recherche CNRS, Sciences Po OSC
  • Les médiations politiques du changement social : la réception de l’action publique
    Anne REVILLARD, Associate Professor, Sciences Po OSC

11h15-13h15   Session IV : L'analyse croisée des rapports sociaux : classe, genre, race dans les thèses préparées à l'OSC
    Marie Bergström, Margot Delon, Héloïse Fradkine, Ugo Palheta
    Modératrices Claire COSQUER et Solène BRUN (Doctorantes OSC)
   

14h30-16h00   Session V : Quelques dimensions du changement social
                        Modérateur Laurent LESNARD, Directeur de recherche CNRS, Sciences Po OSC

  • Évolution des formes de famille et rapports de genre : regards comparés France - Espagne
    Marta DOMINGUEZ-FOLGUERAS, Associate Professor, Sciences Po OSC 
  • Convergence et divergence dans les sociétés européennes
    Ettore RECCHI, Professeur des universités, Sciences Po OSC
  • Deux questions restées aux marges de nos préoccupations : écologie et génétique
    Hugues LAGRANGE, Directeur de recherche CNRS, Sciences Po OSC

16h00-17h00   Conclusion des journées par François HÉRAN, Professeur au Collège de France, Chaire Migrations et sociétés


Inscription obligatoire (une ou plusieurs sessions) : bernard.corminboeuf(at)sciencespo.fr  

POUR EN SAVOIR PLUS

"Les africains sont dans la place"

Mises en scène de la vie privée dans les espaces publics d'Aubervilliers
Soutenance de Thèse de Josué Gimel, 1er juin 2018
  • Quelques commerces du quartier des Quatre-CheminsQuelques commerces du quartier des Quatre-Chemins

Soutenance de Thèse - Programme doctoral Sociologie

Josué Gimel (OSC)

Les africains sont dans la place : mises en scène de la vie privée dans les espaces publics d'Aubervilliers

Vendredi 1er juin à 14h, École doctorale, 199 Boulevard Saint-Germain, Paris 7e

Composition du Jury

Michel KOKOREFF
Professeur des Universités, Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis (Rapporteur)
Virginie MILLIOT
Maîtresse de conférences, Université Paris Nanterre
Marco OBERTI (Directeur de recherche)
Professeur des Universités, Sciences Po, OSC
Élise PALOMARES
Maîtresse de conférences, Université de Rouen
Anne RAULIN
Professeure des Universités, Université Paris Nanterre
Olivier SCHWARTZ
Professeur émérite de sociologie, Université Paris Descartes (Rapporteur)
Stéphane TONNELAT
Chargé de recherche au CNRS, laboratoire UMR LAVUE, Université Paris Nanterre

Cette thèse porte sur un espace public urbain situé dans le quartier populaire des Quatre-Chemins à la frontière de Pantin et Aubervilliers ; un quartier pauvre et commerçant où résident de nombreux immigrés venant d’une grande diversité de pays et de régions du monde.

Elle s’intéresse secondairement à l’espace public local dessiné par les politiques publiques communales à l’attention des immigrés à Aubervilliers.

En recourant aux outils de l’enquête ethnographique (*) son objectif est de décrire comment des immigrés d’Afrique subsaharienne prennent place dans ces deux espaces. La thèse met au jour l’existence pour chaque espace public d’un opérateur de neutralisation. Celui-ci suspend localement la possibilité de rapporter les conduites des immigrés à leur culture supposée en les identifiant sur une base raciale. Dans l’espace public urbain, cet opérateur fonctionne différemment suivant plusieurs classes d’interaction. Dans l’espace public des politiques publiques, son bon fonctionnement dépend en grande partie de l’action de la municipalité et de sa capacité à éviter que l’on ne crée localement un problème de l’immigration. Cette ligne d’action est le fruit d’un héritage d’une histoire singulière du communisme municipal local. La thèse tente par la suite d’étudier plusieurs petits groupes d’immigrés venant des grandes villes d’Afrique de l’ouest et occupant durablement le quartier et notamment les cafés. Le quartier offre à la fois une protection contre les discriminations et incite à partager durablement l’espace commun. Ils prennent ici place en racontant peu à peu à d’autres ce qu’ils sont, en rendant visible à l’attention du public des éléments de leur vie privée, en la mettant en scène.

La thèse vise à comprendre le sens de ces mises en scène. Elle y voit le retour ambigu de la figure du travailleur immigré. Elle dévoile également la fragilité de la protection qu’offre l’espace du café pour éloigner de son esprit la dureté des relations conjugales. 

(*) Présence résidentielle de deux ans ; fréquentation des commerces, de trois cafés et de plusieurs petits groupes d’amis du Mali, du Sénégal et de Côte d’Ivoire ; cours de soninké ; participation hebdomadaire à une association d’accès au droit des étrangers ; fréquentation durable de porteurs de projet de développement villageois ; participation à de nombreuses réunions publiques relevant de la démocratie locale...

Accès sur inscription pour les extérieurs à Sciences Po : info.osc(at)sciencespo.fr.

 

 

Do "his" education and class matter?

The changing effect of the husband on women's labour-market transitions
Séminaire scientifique OSC - LIEPP, mardi 15 mai 2018, 12h30
  • Image Baranq (via Shutterstock)Image Baranq (via Shutterstock)

Séminaire joint OSC - LIEPP

98, rue de l'Université 75007 Paris - salle Georges Lavau

mardi 15 mai 2018 de 12h30 à 14h30

Cristina Solera
(University of Turin & Collegio Carlo Alberto)

Do ’his’ education and class matter?
The changing effect of the husband on women’s labour-market transitions
in Italy and Britain


Cristina SoleraA new stream of sociological and demographic theory emphasizes individualization as the key process in late modernity. As maintained by Catherine Hakim, also women have increasingly become agents of their own biographies, less influenced by the social class and the family. In this study, I intend to contribute to this debate by analysing how, in Italy and Britain, women’s movements between employment and housework are linked to their husband's education and class, and how this link has changed across cohorts. Using discrete-time event-history modelling on the British Household Panel Survey and Italian longitudinal household survey (ILFI), my findings show that in both countries, if the woman’s educational and labour-market profile is controlled for, the husband’s occupation and education have lost importance. Yet, although based more on ‘her’ than ‘his’ profile, divisions along ’classic’ lines are still evident and not context-free, and they assume different forms in the two countries with distinctive institutional and cultural settings. In ‘liberal’ Britain, women’s labour-market participation responds more to motherhood and class than to education, while in ‘familistic’ Italy education seems more important, which suggests the existence of returns over and above strictly human capital/economic ones.

Discussant: Hiroko Umegaki (Research Fellow, Sciences Po LIEPP).

Joint Seminar OSC - LIEPP, research group "Discriminations and Social Inequalities".

Extenal audience must be registered (bernard.corminboeuf(at)sciencespo.fr).

[Catherine Hakim (2000), Work–lifestyle choices in the 21st century: Preference theory, Oxford: Oxford University press]

L'ouverture des données de la recherche - aspects juridiques

Lionel Maurel
Séminaire MetSem, jeudi 3 mai 2018 de 10h à 12h
  • Image d'après mamanamsaiImage d'après mamanamsai

La prochaine séance du séminaire MetSem aura lieu le jeudi 3 mai 2018 de 10h00 à 12h00 au 98 rue de l'Université, à Paris, en salle Annick Percheron.

L'invité sera Lionel Maurel, auteur de S.I.Lex (carnet de veille et de réflexion d'un juriste et bibliothécaire), pour nous parler de l'ouverture des données de la recherche et de ses aspects juridiques.

Pour vous inscrire, rendez-vous sur http://metsem.hypotheses.org.

Résumé de la séance

Lionel MaurelDepuis le début des années 2000, la France est engagée dans un mouvement d’ouverture des données publiques, dit aussi Open Data, visant à favoriser leur diffusion sur Internet et leur libre réutilisation.

Jusqu’à une date récente, les données de recherche restaient néanmoins relativement peu concernées par ce processus. Mais l’adoption en 2016 de la Loi «République numérique» modifie la situation, avec un nouveau principe d’ouverture «par défaut» qui s’impose aux établissements de recherche, comme aux autres administrations.

Les données de recherche gardent des spécificités, notamment du point de vue de la propriété intellectuelle et qu’elles peuvent aussi contenir des données personnelles.

Comment diffuser en ligne des données de recherche et en favoriser la libre réutilisation? Quelles licences utiliser ? Quelles précautions prendre vis-à-vis de la protection de la vie privée ou de la confidentialité des sources ? A qui appartiennent réellement ces données ? Autant de questions à prendre en considération.

Ces perspectives dessinent peu à peu un nouveau paradigme pour la communication scientifique : celui de l’Open Science ou Science Ouverte qui pourrait à terme changer les conditions de production des connaissances scientifiques.

Le MetSem est proposé par : CDSP, CEVIPOF, OSC, Médialab, Chaire USPC de recherche sur les comportements politiques. 

Invisible Boundaries in Cyberspace

A Relational Approach to Understand Racial Hierarchy in the United States
Ken-Hou Lin. MaxPo SCOOPS & OSC Lunch seminar - Friday, April13th
  • Image oatawa - Internet dating, copyspace, Valentines day conceptImage oatawa - Internet dating, copyspace, Valentines day concept

MaxPo logo
SCOOPS SEMINAR MaxPo jointly with OSC

Friday, April 13th 2018 at 12:30 pm - room Goguel (27 rue St Guillaume)

Invisible Boundaries in Cyberspace:
A Relational Approach to Understand Racial Hierarchy in the United States


Ken-Hou Lin

Ken-Hou Lin
Assistant Professor of Sociology, University of Texas, Austin

                      

The internet promises a more connected world. Ken-Hou Lin is studying how social boundaries are produced and reproduced in cyberspace.

Main papers published:

Discussant Marie Bergström, INED.

Please register here.

Nordic Fields of Higher Education in International Comparison

Conference
12-13 April 2018
  • Photo: barnyz, Lund, the university library building (CC BY-NC-ND 2.0)Photo: barnyz, Lund, the university library building (CC BY-NC-ND 2.0)

 Nordic Fields of Higher Education in International Comparison 

International Conference

Organizers
Professor Ivar Bleikeli (University of Bergen),  Professor Mikael Börjesson (University of Uppsala)  
Forsker Agnete Vabø (Nordic Institute for Studies in Innovation, Research and Education),
Professor Agnes van Zanten (Sciences Po, OSC-LIEPP)


Higher education has been seen as one of the pillars of the welfare systems of the Nordic countries. Changes during the last three decades appear to have transformed the higher education systems in the Nordic countries into more diverse and complex national and international higher education landscapes.

What do these changes mean for the Nordic welfare state model of higher education? The conference Nordic Fields of Higher Education in International Comparison deals with this questions on basis of recent research focusing on organisational aspects and student recruitment patterns, as well as the interplay between the two. Recruitment patterns offer a key to understanding the effects of restructuring in national systems of higher education, as changes in such patterns over time provide us with indicators of changing valorisations of higher education programs, fields and types of study, and institutions. Analysing recruitment patterns also makes it possible to evaluate the function of higher education in relation to the welfare state, evidencing the role it plays in democratic goals related to equity.

Results from the Nordic countries will be related to recent trends in France and other European countries. The conference contains eight thematic sessions and four keynotes.

Venue: 98, rue de l'Université, 75007 Paris
Registration: now closed.

Contact: bernard.corminboeuf(at)sciencespo.fr

Téléchargez le pré-programme

Job talks: Assistant-Professor

Inequalities, uses and consequences of digital technologies
Thursday, April 19th 2018
  • OSC - 98 rue de l'UniversitéOSC - 98 rue de l'Université

Job talks 

Recruitment for the position of Assistant Professor in sociology at Sciences Po

"Inequalities, uses and consequences of digital technologies"

Thursday, April 19th 2018, room Annick Percheron, 98 rue de l'Université 75007 Paris

 

Public part:  Presentation during 20 min. followed by questions during 20 min.

09:30  Samuel Coavoux, "Taste and context. A study of diversity and eclecticism in music consumption with log data from a streaming service"
10:15  Jen Schradie, "The Myth of Egalitarianism: Digital Inequality and the Internet’s Hidden Costs"

- break -

11:15  Tomasz Drabowicz, "Comparative Research on Digital Inequalities: Towards the Bourdieusian Perspective?"
12:00  Marina Micheli, "Digital inequality among teenagers: The role of parental socialization"

- lunch (offered) -

 

 

 

The Impact of Participation in French Students' Extracurricular Activities

Human Capital and Cultural Capital Revisited
Philippe Coulangeon, Social Forces, 2018
  • Image : Commune Val d'Ajol. Audition école de musique municipale (CC BY 2.0)Image : Commune Val d'Ajol. Audition école de musique municipale (CC BY 2.0)

Philippe Coulangeon (OSC)Philippe Coulangeon

The Impact of Participation in Extracurricular Activities on School Achievement of French Middle School Students: Human Capital and Cultural Capital Revisited 

Social Forces, Online Published 22 March 2018

Read the whole Paper on Oxford Academic Portal

CitationMost controversies in this field relate to the very nature of the impact of extracurricular activities on academic achievement, if any. The main divide is between interpretations in terms of human capital and interpretations in terms of cultural capital (Farkas 1996; Kaufman and Gabler 2004).

The impact of participation in extracurricular activities on academic success has long been studied in the social sciences. This article aims at improving the measurement and understanding of this impact. Based on panel data regression models applied to a panel of French middle school students, it first provides a robust estimation of the impact of extracurricular activities on school outcomes (marks in French and Mathematics) and on a set of cognitive and non-cognitive skills.

It finds a positive and significant impact on marks in French and Mathematics and scores on non-cognitive skills tests. No impact is found on cognitive skills.

The article then investigates the underlying mechanisms of this impact. Its findings do not reinforce the transfer paradigm, according to which extracurricular activities provide students who participate in them with skills that they can reinvest in school life. Neither does it support the notion that such an impact may primarily be the result of students’ greater connivance with the cultural standards of teachers. Instead, it seems likely that what is mainly at stake in participation in extracurricular activities is families’ unequal capacity for extending the time of school supervision in their children’s free time. Therefore, insofar as the varying participation in these activities is strongly correlated to differences in students’ social and cultural background, participation in extracurricular activities would in itself contribute to reinforcing social inequalities in school achievement.

Figure 1


Figure 1

The varying impact of participation according to the nature of extracurricular activities.

Estimated values of the regression coefficients of eight activities on marks in French and Mathematics

 

 

The data comes from a French panel of secondary school students commissioned by the statistical studies department of the French Ministry of Education (Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance [DEPP]). It consists of a random sample of 35,000 French students who entered the first grade of middle school (sixth grade) in September 2007. The panel database includes a large amount of information on students’ trajectories and school outcomes recorded annually. It also includes information on students’ family environment provided by two subsequent mail-out surveys submitted to students’ parents in 2008 and 2011.

Présentation de l'ouvrage "Ce que les riches pensent des pauvres"

Bruno Cousin et Jules Naudet
Séminaire scientifique de l'OSC - 30 mars 2018
  • Image Simon Plelow. Pullman Orient Express - exterior. (CC BY-SA 2.0)Image Simon Plelow. Pullman Orient Express - exterior. (CC BY-SA 2.0)

Séminaire scientifique de l'OSC 2017-2018

98, rue de l'Université 75007 Paris - salle Annick Percheron

vendredi 30 mars 2018 de 11h30 à 13h

Bruno Cousin et Jules Naudet

Présentation de l'ouvrage
"Ce que les riches pensent des pauvres"

Ce que les riches pensent des pauvres (Seuil)Comment les classes supérieures des grandes métropoles construisent-elles leurs représentations des pauvres en termes de péril moral, sécuritaire ou sanitaire ?
A quelles causes attribuent-elles la pauvreté ?
C'est en s'appuyant sur une enquête de 240 entretiens approfondis auprès des habitants des "beaux quartiers" de Paris, Delhi et São Paulo que cet ouvrage s'attache à répondre à ces deux questions de recherche.

L'analyse des systèmes de représentations (cadrages, récits récurrents, oppositions structurales, traçages de frontières symboliques, etc.) et le recours à la comparaison internationale permettent de mieux comprendre la double dynamique de stigmatisation des pauvres et de neutralisation de la compassion à leur égard.

Bruno Cousin (CEE) Bruno Cousin
Assistant-Professor
Sciences Po,
Centre d'études européennes
et de politique comparée 
Jules Naudet
Chargé de recherche
EHESS,
Centre d'Études de l'Inde
et de l'Asie du Sud,
Jules Naudet (CEIAS, EHESS)

"Ce que les riches pensent des pauvres", co-écrit par Serge Paugam, Bruno Cousin, Camila Giorgetti et Jules Naudet, Paris, Seuil, septembre 2017, 352p., EAN 9782021365467.

Inscription pour les extérieurs à Sciences Po : bernard.corminboeuf(at)sciencespo.fr.

POUR EN SAVOIR PLUS

Frederick de Moll - Benita Combet

Social inequality in family life and parental beliefs about their child’s home learning opportunities | Unobserved effects in teacher decisions at educational transitions
Séminaire scientifique de l'OSC - 23 avril 2018
  • Image Syda Productions (via Shutterstock)Image Syda Productions (via Shutterstock)

Séminaire scientifique de l'OSC 2017-2018

98, rue de l'Université 75007 Paris - salle Annick Percheron

lundi 23 avril 2018 de 14h à 16h

2 présentations

Bénita Combet et Frederick de Moll

Unobserved effects in teacher decisions at educational transitions - Bias or anticipation of future performance? An experimental analysis

Benita CombetUntil now, research on educational transitions mainly focused on the educational decision-making of students and their parents - the so-called secondary effect of social origin (Boudon 1974). However, teacher’s decision about the tracking placement of their students should not be underestimated in educational systems with binding teacher decisions.

We examine with survey experiments if teachers favour female students and students of higher social background because of a general bias or because of statistical discrimination in anticipation of future performance. We do this by letting teachers decide about track placement for hypothetical students, which are on the threshold of a recommendation for the higher performance track. We do not only manipulate sex and social background, but we add or omit information that could potentially correlate with sex and social background: Is it to be expected that parents will support their child with tuition if need be? Does the student have a high self-discipline? These analyses are not only valuable because they might provide answers to several long-time questions in research on educational inequality, but also because they present a novel research approach by measuring the decision-making of teachers directly and therefore making it possible to test a theory. 

Benita Combet, Postdoctoral researcher, University of Lausanne, NCCR LIVES

Social inequality in family life and parental beliefs about their child’s home learning opportunities

Federik de MollAnnette Lareau’s assertion that social class differences in family life are essentially qualitative has not been properly tested. In addition, how parents view their family’s capability to promote their child’s school success remains unknown. Drawing on Lareau’s work and the theoretical framework of Bourdieu, the presentation addresses three research questions: The first question refers to the reconstruction of different types of family life in middle childhood. The second question is concerned with how different types of family life relate to social class. The third research question asks how parents evaluate their child’s learning opportunities at home. To answer these questions, the study uses primary data from a German survey with N = 1069 parent-child dyads.

Frederick de Moll, Postdoctoral researcher, Goethe University Frankfurt

Extenal audience must be registered (bernard.corminboeuf(at)sciencespo.fr).

POUR EN SAVOIR PLUS

The Forgotten Origins of Race-Conscious Affirmative Action in College Admissions

Anthony S. Chen
Séminaire scientifique de l'OSC - 6 avril 2018
  • Image Jess Cadorette, "Julie's Graduation!" (CC BY 2.0) Image Jess Cadorette, "Julie's Graduation!" (CC BY 2.0)

Séminaire scientifique de l'OSC 2017-2018

98, rue de l'Université 75007 Paris - salle Annick Percheron

vendredi 6 avril 2018 de 11h30 à 13h

Anthony S. Chen

The Forgotten Origins of Race-Conscious Affirmative Action
in College Admissions

Anthony S. Chen (Northwestern University)This presentation chronicles the little-known advent of race-conscious affirmative action programs in American college admissions. Drawing on intensive research in archival manuscript collections, it argues that the initial impetus for such programs began to emerge in 1963 as a result of action on the part of racially liberal college administrators who believed that their institutions had a responsibility to constructively engage the larger society they served - a larger society that was then being challenged and transformed by the civil rights movement. It was in 1963 that certain selective institutions began explore ways of going beyond non-discrimination, recruiting “disadvantaged” applicants from racially segregated high schools and conceiving of new methods for assessing academic merit. It was in 1963 that race was “braided” into the idea that a diverse student body was educationally beneficial. In short, what began to emerge in 1963 was affirmative action - many elements of which still remain with us today.

Anthony S. Chen is Associate Professor of Sociology in Weinberg College of Arts & Sciences at Northwestern University. 

University of Pennsylvania’s campusUniversity of Pennsylvania’s campus, 1964 (US News and World Report,  May 25)

Registering is mandatory for non-Sciences Po attendees: bernard.corminboeuf(at)sciencespo.fr

Governing diversity in Milan

An appraisal of the last twenty years of immigrant and diversity policies
Fabio Quassoli - Séminaire scientifique de l'OSC - 16 mars 2018
  • Bureau de l'immigration, Milan centre - Photo Alexandre Rotenberg / ShutterstockBureau de l'immigration, Milan centre - Photo Alexandre Rotenberg / Shutterstock

 Séminaire scientifique de l'OSC 2017-2018

98, rue de l'Université 75007 Paris - salle Annick Percheron

vendredi 16 mars 2018 de 11h30 à 13h

 Séminaire joint OSC - LIEPP 

Fabio Quassoli

Associate Professor, Université de Milan Bicocca
Professeur invité à Sciences Po, au LIEPP

Governing diversity in Milan:
An appraisal of the last twenty years of immigrant and diversity policies

Fabio QuassoliMilan is the first immigrants’ destination in Italy and the cosmopolitan city by excellence in the country. Yet for almost two decades the local government has not demonstrated to be particularly prone to the promotion of urban diversity and recognition of the value brought about by immigrants’ communities; safety policies, rather than integration or multicultural policies have been implemented. An apparent radical change started in 2011 when the left-wing coalition led by Giuliano Pisapia won the local elections. In my presentation I analyse the recent evolution of the administration political discourse on diversity and international immigrants’ presence in the city, with the aim to highlight:

  • the extent to which the discourse about diversity has been evolving and whether and how any of such changes translate into actual initiatives and/or in policy implementation; 
  • the prevailing narratives (interculturalism, multiculturalism, integration, etc.) and the related representations of immigrants and the city itself. 

Particular attention will be devoted to the initiative called “Forum della Città Mondo”, a permanent assembly gathering representatives from migrant and ethnic associations created along the selection of Milan as the site of the 2015 Universal Exposition. 

Public externe : inscription auprès de bernard.corminboeuf at sciencespo.fr.

Statistique textuelle

un état des lieux...
Séminaire de méthodologie, vendredi 23 mars 2018, 10,30
  • METSEM #12METSEM #12

Le séminaire de méthodologie (METSEM) proposé par le CDSP, le CEVIPOF, le Médialab et l'OSC reçoit pour son 12ème rendez-vous Bénédicte Garnier, ingénieure à l'INED, service « Méthodes statistiques ».  

Ce rendez-vous mensuel est ouvert à tous, sur inscription préalable. Il a lieu le vendredi 23 mars au 98 rue de l'Université, Paris 7e, salle Annick Percheron, de 10h30 à 12h30 (métro Solférino). 

La présentation abordera les dernières avancées de la statistique textuelle, les pré-requis nécessaires devant les nombreux corpus disponibles et les outils utilisables, qui ne cessent de se développer.

 

Inscription préalable en suivant ce lien

Adoptions internationales et couples mixtes - Étudiant ou parent, il faut choisir ?

2 communications de Solène Brun et Aden Gaide
Séminaire scientifique de l'OSC, 16 février 2018
  • Image Jean-François Gornet (CC BY-SA)Image Jean-François Gornet (CC BY-SA)

 Séminaire scientifique de l'OSC 2017-2018

98, rue de l'Université 75007 Paris - salle Annick Percheron

vendredi 16 février 2018 de 12h30 à 14h30

- 2 présentations -

Adoptions internationales et couples mixtes : vivre la mixité et confronter la race dans deux configurations de mixité ethno-raciale intrafamiliale

Solène Brun (OSC)Cette communication sera l'occasion de présenter le cadre général de la thèse, ainsi que les résultats d'un chapitre en cours. Considérant la famille comme espace critique d'investigation des rapports sociaux de race, ce chapitre interroge les "premiers pas" des familles issues de l'adoption internationale et des unions mixtes dans la mixité ethno-raciale, et de comprendre comment cette dernière est négociée, notamment dans le rapport au monde extérieur de la cellule familiale.

Solène Brun, doctorante à l'OSC



« Étudiant ou parent, il faut choisir ? »  Une mobilisation universitaire autour d’une étudiante enceinte (étude de cas)

Aden Gaide, doctorant à l'OSC.Aden Gaide (OSC)

Rares sont les mobilisations les mobilisations politiques qui se focalisent sur la situation des parents étudiants. Au cours des années 2010, une telle mobilisation est pourtant portée par un syndicat étudiant qui revendique la création d’un statut de « parent étudiant » et défend le cas d’une étudiante enceinte à qui on refuse d’adapter la scolarité (assiduité aux TD).

Il s’agit de montrer le caractère indicible des normes de genre et de classe à l’université. L’équipe médicale du campus a recours à des dispositifs visant les étudiant-e-s en situation de handicap pour imposer aux enseignant-e-s l’aménagement des cursus des étudiantes enceintes. L’utilisation d’une telle catégorie (le handicap) pour qualifier un phénomène inhérent aux trajectoires biographiques de la plupart des femmes (une grossesse) engendre des tensions, tant du côté de celles et ceux qui utilisent les dispositifs handicaps que du côté de celles et ceux qui s’y opposent. Quelle place accorde-t-on au travail reproductif à l’université ? Comment (faire) reconnaître ce travail quand la grossesse est un évènement à la fois impensable et « naturel » ?

Public externe : inscription auprès de bernard.corminboeuf at sciencespo.fr.

L'enfance de l'ordre : Comment les enfants perçoivent le monde social

Wilfried Lignier et Julie Pagis
Séminaire scientifique de l'OSC - Vendredi 2 février 2018
  • Image debasige (Toddler girl playing with paperboard ship)Image debasige (Toddler girl playing with paperboard ship)

Séminaire scientifique de l'OSC 2017-2018

98, rue de l'Université 75007 Paris - salle Annick Percheron

vendredi 2 février 2018 de 11h30 à 13h

Wilfried Lignier (CESSP-CSE) et Julie Pagis (IRIS)
à propos de leur ouvrage

L'Enfance de l'ordre: Comment les enfants perçoivent le monde social
publié en 2017 au Seuil

De quelle manière les enfants appréhendent-ils les différences sociales qui constituent l’univers dans lequel ils grandissent ?
Comment perçoivent-ils les inégalités, les hiérarchies, voire les clivages politiques qui le structurent ?
À partir de quels critères en viennent-ils à se classer et à classer les autres ?
Et d’où peuvent-ils bien tenir tout cela ?
C’est à ces questions qu’entreprend de répondre l'enquête sociologique inédite, menée deux années durant dans deux écoles élémentaires. Si les mécanismes de la socialisation enfantine sont souvent postulés, peu de travaux les ont réellement explorés. Wilfried Lignier et Julie Pagis identifient un phénomène de recyclage symbolique des injonctions éducatives, notamment domestiques et scolaires, que les enfants transposent lorsqu’il leur faut se repérer dans des domaines peu familiers.
Ces mots d’ordre deviennent ainsi des mots de l’ordre, employés par les enfants pour distinguer les métiers prestigieux des activités repoussantes, les meilleurs amis des camarades infréquentables, ou encore leurs partis et leurs candidats préférés quand surgit une élection présidentielle. Chacun trouvera sa place, du côté du sale ou du propre, de la bêtise ou de l’intelligence, des « bons » ou des « méchants ». Si bien qu’à travers la genèse de ces perceptions enfantines, c’est celle de l’ordre social lui-même que l’ouvrage retrace.

Cyril Lignier (CSE)Julie PagisWilfried Lignier est chargé de recherche CNRS au Centre de Sociologie Européenne (CSE-CESSP- EHESS et CNRS).

Julie Pagis est chargée de recherche CNRS à l'IRIS (EHESS-INSERM- Université Paris 13-CNRS).

Public externe : inscription auprès de bernard.corminboeuf at sciencespo.fr.

Causes and Consequences of Inequalities in Europe

ECSR 2018 Conference
29-31 October 2018
  • ECSR 2018, Paris ECSR 2018, Paris

https://ecsr2018.sciencesconf.org/

Please visit the official website with Call for Papers, committees, abstracts (when available) and practical information

COIN Meeting

Comparative Organizational Inequality Network
Paris, Friday 19 January 2018
  • Image Dan Holm / ShutterstockImage Dan Holm / Shutterstock

Public presentations of COIN first results

Friday 19 January 2018, Salle du Conseil, 13 rue de l'Université, Paris 7e

  • 9:30-12:20 Comparative results

- Donald Tomaskovic-Devey (UMassAmherst and COIN), Producing Inequalities: An Examination of the Workplace Generation of Earnings Inequalities in thirteen High Income Countries
Discussant: Thomas Breda
- Olivier Godechot (MaxPo, OSC and COIN), The Great Separation. Job Polarization in six Countries
Discussant: Gregory Verduggo

- Trond K. Petersen (BerkeleyHaas and COIN), Within Job Gender Inequality in twelve Countries
Discussant: Marta Dominguez

  • 12:20 - 13:45 Lunch break - Buffet
  • 13:45-15:30. Country results

- Dustin Avent-Holt (Augusta University), David Card (Univ. of California, Berkeley), Martin Hallsten (Stockholm University), Occupational Hierarchies across Workplaces in Sweden
Discussant:

- Eunmi Mun (University of Illinois), Zoltán Lippényi (Univ. Utrecht), Jiwook Jung (University of Illinois), Workplace Volatility and Gender Wage Gap in the Netherlands and South Korea
Discussant: Carlo Barone

Because of limited space, please use the following form to register:
https://docs.google.com/forms/d/1Kg61Olo1V2qOqSajgt2vaLyQzVg66OubQyWGHBPz95E/edit

This event is supported by The French National Research Agency (ANR) through the Ineq_at_Work project.

The COIN Network: Toward an Economic Sociology of Inequality (economic sociology 19.1, 2017)

Job offer

Post-doctoral research fellow in quantitative analysis
Inequality at work: the role of firms, neighborhoods and discrimination in the (re)production of inequality in France
  • Image : d'après Yuttana Contributor StudioImage : d'après Yuttana Contributor Studio

We offer a full-time position of post-doctoral research fellow, starting 1st March 2018 at Sciences Po, Observatoire Sociologique du Changement (fixed-term contract, 12 months). The position will be within an interdisciplinary team composed of sociologists and economists working on ANR (The French National Research Agency) project on workplace inequality. The candidate will contribute to the research program, working with the team on specific papers that will be submitted in international peer-reviewed journals. The papers will deal with several aspects of wage inequality in firms with specific attention to issues such as occupational, gender, citizenship and urban inequality. The selected candidate will be hosted at the Observatoire Sociologique du Changement.  The job position also offers the possibility to participate in international conferences.

Requirements
• PhD degree in economics, sociology, demography or political science (obtained recently or soon to be completed)
• Articles in peer-reviewed journals either published or in an advanced stage
• Prior experience with large-scale data is necessary. We are particularly seeking a researcher who can handle longitudinal data management and modelling. Advanced skills in SAS, Stata and/or R are highly recommended. The candidate should be able to collaborate with the team members elaborating and completing their prior statistical programs. Prior experience of data analysis through French CASD is welcome
• Excellent English in writing and communication. Knowledge of French is welcome

Please submit a motivation letter and a CV (in pdf format) before February 5 to mirna.safi@sciencespo.fr and olivier.godechot@sciencespo.fr.

Transferts d'argent intra-familiaux - Externalisation et recomposition de l'emploi

Ole Hexel - Antoine Rouillard-Pérain
vendredi 12 janvier 2018 de 11h30 à 13h30
  • Images Thomas Arrivé, Ljupco Smokovski et Matej Kastelic Images Thomas Arrivé, Ljupco Smokovski et Matej Kastelic

Séminaire scientifique de l'OSC 2017-2018

98, rue de l'Université 75007 Paris - salle Annick Percheron

vendredi 12 janvier 2018 de 11h30 à 13h30

2 présentations de travaux de thèse à l'OSC
Ole Hexel et Antoine Rouillard-Pérain

  • Transferts d'argent et genre de l'enfant - Une comparaison de 15 pays européens

Ole Hexel (thèse sous la direction de Louis Chauvel et Lincoln Quillian)

J'analyse les transferts d'argent de parents âgés de 55 ans et plus vers leurs enfants majeurs sur la base des données 2015 de l'enquête SHARE.
SHARE a l'avantage d'être harmonisée ex ante et d'inclure plusieurs pays d'Europe du Sud et de l'Est, permettant ainsi d'étudier l'existence d'un supposé régime "méditerranéen" de solidarité familiale et d'une possible spécificité des anciens pays communistes. Les corrélations entre transferts financier parentaux et situations familiales et économiques des enfants varient systématiquement selon le genre de l'enfant, suggérant la persistence d'un modèle normatif de male breadwinner, d'intensité néanmoins variable selon les pays.

  • Externalisation et recomposition socio-démographique des emplois

Antoine Rouillard-Pérain (thèse sous la direction de Alain Chenu)

Je travaille sur l'externalisation d'un certain nombre de fonctions par les entreprises sur les salariés concernés, en termes de recrutement, de conditions de travail et d'emplois. J'examine la manière dont cette externalisation a été institutionnalisée, juridiquement et économiquement. A partir de la compilation des enquêtes Emploi entre 1983 et 2014, j'étudie la manière dont l'externalisation recompose le travail dans trois secteurs (sécurité, nettoyage, restauration), en matière de travail, de recrutement, ou de trajectoires professionnelles.
Je présente lors du déminaire les premiers résultats, essentiellement descriptifs, relatifs aux recompositions socio-démographiques. Ils semblent montrer une volonté des employeurs de concentrer le recrutement sur des populations professionnellement peu mobiles pour lutter contre le turn over.

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Lector lectus est

Jean-Louis Fabiani
Séminaire scientifique de l'OSC, 22 décembre 2017
  • Jean-Louis Fabiani - Ouvrage sur Pierre Bourdieu au Seuil (2016)Jean-Louis Fabiani - Ouvrage sur Pierre Bourdieu au Seuil (2016)

Séminaire scientifique de l'OSC 2017-2018

98, rue de l'Université 75007 Paris - salle Annick Percheron

vendredi 22 décembre 2017 de 10h30 à 12h

Lector lectus est

A l’incipit de mon livre qui interrogeait « Peut-on parler sereinement de Pierre Bourdieu ? »,  je 
réponds par la négative.  A partir d’une analyse de trois comptes rendus de deux de mes 
ouvrages récents, je tente d’éclairer la question de la réception de travaux basés sur la lecture
de  textes sociologiques, en revenant sur ces travaux et l’interprétation qui en a été faite. 
J’inscris mes remarques en contrepoint de la revendication de l’auto-analyse sociologique.
J’évoque l’usage que nous pouvons faire des grandes conceptualisations, celles qui restent au
fil du temps attachées à des noms propres.
Deux collègues Etats-Uniens, Besbris et Khan serviront de référence, en clamant : Less theory,
more description.

Jean-Louis Fabiani

 

Jean-Louis Fabiani
Professeur de sociologie à la Central European University
Fellow à l'Institute for Advanced Study de Princeton

 

Parmi les derniers ouvrages : Pierre Bourdieu. Un structuralisme héroïque, Seuil, 2016 -
La sociologie comme elle s’écrit : de Bourdieu à Latour, Éditions de EHESS, 2015.

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Sciences Po recrute un Assistant Professor en sociologie

Inégalités, usages et effets du numérique
Inequalities, uses and consequences of digital technologies
  • A l'entrée du 98 rue de l'Université...A l'entrée du 98 rue de l'Université...

Sciences Po recrute un·e Assistant Professor en sociologie, titulaire d'un doctorat. Emploi de statut privé.

Le poste à pourvoir est destiné à renforcer l’expertise de l’OSC dans le domaine des inégalités sociales en enrichissant ses réflexions à partir de travaux centrés sur les (non-)usages du numérique et leurs effets sur le changement social. Ceux-ci constituent aujourd’hui un des mécanismes importants de reproduction mais aussi de transformation des inégalités sociales, qu’elles soient envisagées sous l’angle de l’âge, du genre, de l’origine sociale ou migratoire, du handicap. Les inégalités sociales marquent l’accès au numérique, mais aussi la capacité à décoder ses contenus et à en faire une analyse critique. En retour, cet inégal accès au numérique renforce les inégalités du fait du rôle décisif de l’information en ligne et des dispositifs numériques dans l’accès à une série de biens et de services-clés (orientation scolaire, recherche d’emploi, aide sociale, soins, etc.) Le rôle du numérique dans la médiation du rapport à l’action publique (accès à l’information gouvernementale, administration électronique, dispositifs participatifs numériques d’action publique) constitue également une dimension importante sur cette question. Il convient aussi de travailler sur l’inégale distribution des compétences permettant de s’approprier les technologies numériques, sur certains domaines de pratiques spécifiques.

La personne recrutée devra avoir une bonne connaissance des développements théoriques et méthodologiques récents de la sociologie, et une solide expérience en matière de travail empirique.
Elle développera son programme de recherche en l’intégrant dans les réseaux de recherche internationaux et en participant activement aux activités collectives du centre : séminaires, manifestations scientifiques, collaborations à des réseaux de recherche, réponses à des appels d’offres français, européens et internationaux.

La personne recrutée aura vocation à participer à la formation et l’encadrement des élèves du programme doctoral de sociologie (niveau master et doctorat) et du premier cycle de Sciences Po (Collège universitaire, à Paris et dans les campus en régions).

Date limite de candidature : 31 janvier 2018. Prise de poste : 1er septembre 2018.

Sciences Po is recruiting a Full-time Assistant Professor in Sociology (tenure track).

The position is designed to reinforce OSC’s expertise on social inequalities, and to broaden its research through a focus on (non) uses of digital technologies and their effect on social change. The uses of digital technology contribute to the reproduction and transformation of social inequalities understood from different angles: age, gender, disability, social background or country origin. Social inequalities influence digital access and the ability to understand digital contents but also to acquire a critical understanding of these issues. In turn, this unequal access to digital technologies increases social inequalities to access online content and digital services and goods (education choice, social support, job search, health care, …). Another important aspect is that digital technologies also play a role in accessing public services (i.e. governmental information, e-administration, public participation, …).

He/She will have a good knowledge of recent theoretical and methodological developments of sociology and a proven competence in empirical research.
He/She is expected to integrate her/his research into international networks, and to play an active role in the OSC’s collective activity: academic events, participation in research networks, answering French, European and international calls for research grants.

The successful candidate will teach in Sciences Po’s undergraduate programme (Collège universitaire, in Paris and in other campus), and will contribute to the training and supervision in the graduate programme in sociology (Master and PhD).

Applications before 31 January 2018. Start date: 1 September 2018

Présentation des nouvelles thèses

Séminaire scientifique de l'OSC, 15 décembre 2017
  • Les nouveaux doctorants de l'OSC 2017-2018Les nouveaux doctorants de l'OSC 2017-2018

Séminaire scientifique de l'OSC 2017-2018

98, rue de l'Université 75007 Paris - salle Annick Percheron

vendredi 15 décembre 2017 de 9h30 à 12h15

En 2017-2018, l'OSC accueille 5 nouveaux doctorants. Comme chaque année, une séance du Séminaire scientifique de l'OSC leur est consacrée pour présenter leur projet. Chacun exposera le questionnement, le terrain et l'appareillage méthodologique envisagé en une quinzaine de minutes. Puis les échanges avec la salle et les chercheurs séniors leur permettront de progresser dans la mise en route de leur doctorat. 

L'OSC accorde une grande importance à la qualité de l'accueil et de l'encadrement des doctorants. C'est l'un des 5 piliers de sa politique scientifique (avec le respect de l'autonomie des chercheurs, l'ancrage dans une sociologie empirique, l'ouverture et la rigueur théorique et méthodologique et l'insertion sur le plan international).

Déroulement de la séance :

  • Mathieu Ferry
    La stratification sociale des pratiques alimentaires en Inde
    Mathieu Ferry (OSC)Si la plupart des pays du monde ont connu ou connaissent une transition nutritionnelle, l'Inde présente une évolution des profils alimentaires singulière. Le modèle, qui lie développement économique et diversification du panier alimentaire, achoppe sur une population d'un milliard d'habitants dont la consommation de produits alimentaires d'origine animale demeure très basse, par rapport aux autres pays émergents : en moyenne les niveaux par tête y sont 6 fois moins élevés pour la viande et 4,5 fois moins pour les oeufs en 2009. Cette exception alimentaire pourrait nous amener à une interprétation culturaliste, mais je propose de mobiliser les outils théoriques et méthodologiques de la sociologie pour mettre en lumière les distinctions alimentaires dans l'espace social indien. La frontière symbolique du végétarisme est ainsi analysée par rapport aux frontières sociales de la caste et de la classe, l'approche méthodologique mixte mesurant sa perpétuation dans les pratiques et les représentations de l'ordre moral hindou.

  • Federico Danilo Filetti (OSC-LIEPP)
    Labour Market Outsiderness and Informal Care Regimes in Europe
    Federico Filetti (OSC)Changes in the labour market, in the social structure and welfare retrenchment all contributed to the rise of new social risks, exacerbating the difficulties of work-care reconciliation. At the same time, this political economy context contributed to foster an increasing dualism between labour market insiders and outsiders. The aim of my project is to better understand the evolution of both labour market insiders' and outsiders' informal caregiving patterns using the pre-crisis context as starting point (since 2006). The research is structured in some steps, using three major international surveys. It will study the effects of outsidemess on labour force participation and wage levels of informal carers in four welfare regimes (Social Democratic, Christian Democratic, Mediterranean and Liberal).

  • Gaëlle Larrieu
    Réceptions et appropriations du diagnostic médical de variation du développement sexuel
    Gaelle Larrieu (OSC)La thèse porte sur le diagnostic médical de variations du développement sexuel (ou intersexuation) et plus précisément sur les réceptions et réappropriations parentales de ce diagnostic. Les personnes intersexuées sont des personnes qui sont nées avec des caractères sexuels (génitaux, gonadiques et/ou chromosomiques) qui ne correspondent pas aux définitions binaires types des corps dits "masculins" ou "féminins". Il existe plus d'une quarantaine de variations différentes. En raison de l'évolution des méthodes de diagnostic prénatal, le diagnostic médical de variation du développement sexuel peut se faire, dans certains cas, pendant la grossesse, mais aussi à la naissance, pendant l'enfance, au moment de la puberté ou à l'âge adulte. Mon étude se centre sur les situations dans lesquelles le diagnostic a été fait pendant la grossesse ou l'enfance. La thèse a pour but de comprendre la réception parentale de ce diagnostic, c’est-à-dire à la fois la façon dont le monde médical cadre l’expérience parentale mais aussi les processus d’appropriation et de co-construction du diagnostic et du sens qui lui est donné."

  • Pauline Proboeuf
    Modes de parentalité et pratiques éducatives des familles à la recherche d'alternatives à la scolarisation 'conventionnelle'
    Pauline Proboeuf (OSC)Le sujet est centré sur la recherche d’un choix alternatif à l’école publique ‘traditionnelle’, souvent initiée par les mères de famille. Je me suis concentrée sur une population de parents pratiquant l’instruction en famille et qui se distingue de ceux faisant « l’école à la maison » (terme récusé) dans la mesure où ils pratiquent avec leurs enfants des « apprentissages informels » à rebours d’un apprentissage programmatique. Parmi eux, certains se disent unschoolers, c’est-à-dire qu’ils ne font que des apprentissages informels et non des apprentissages scolaires. Les enfants ne sont donc pas rattachés à un organisme d’enseignement à distance tel que le CNED.
    Ces familles ont beaucoup de points communs et on peut à ce titre là parler de leur choix comme d'une « carrière de pratiques » : elles sont passées par d’autres choix préalables relatifs à la parentalité et au rapport qu’elles entretiennent avec leurs enfants, comme l’allaitement, l’accouchement naturel, le portage ou le co-dodo. Je m’attache à comprendre leur(s) choix en apportant des éléments de contextualisation et en m’interrogeant également sur les conséquences de celui-ci en termes d’organisation matérielle et financière et de vie quotidienne.

  • Marion Valarcher
    Concevoir un projet d’orientation. Sociologie de l’injonction au projet dans l’orientation vers le supérieur
    Marion Valarcher (OSC)L'orientation scolaire n'échappe pas à l'injonction au projet qui s'est diffusée dans différents domaines relevant des politiques publiques : le mot « projet » apparaît 26 fois dans le Plan Etudiants 2017 sans qu’il ne soit pourtant défini. Les bacheliers sont ainsi enjoints à concevoir un « projet d'orientation » dont l’appréciation de la pertinence revient in fine aux acteurs institutionnels de l’orientation.
    Je propose d'interroger la pertinence du concept de projet dans la description du processus d'orientation post-bac. Il s’agit d’identifier les différentes réalités que recouvre le terme pour les lycéens, à la fois en matière de rapports à l’avenir, à l’espace et à l’enseignement supérieur. J’analyse les modalités de la diffusion de l'injonction au projet par les acteurs institutionnels de l'orientation scolaire ainsi que sa réception et son appropriation par les lycéens en fonction de leurs caractéristiques sociales. Je vais donc suivre pendant deux ans des élèves de première puis de terminale inscrits dans trois lycées d’Île-de-France afin de voir comment ils reçoivent cette injonction et dans quelle mesure ils se l’approprient.

Travail du dimanche : Laurent Lesnard explique sa démarche

Entretien à propos de l'ouvrage de Jean-Yves Boulin et Laurent Lesnard
Les batailles du dimanche, PUF
  • Laurent Lesnard (OSC)Laurent Lesnard (OSC)

Les batailles du dimanche, PUFLes batailles du dimanche :
L'extension du travail dominical et ses conséquences sociales
Jean-Yves Boulin (Irisso) et Laurent Lesnard (OSC)

PUF, collection Le Lien social, septembre 2017
267 p., ISBN 978-2-13-065179-6

Rencontre avec Laurent Lesnard, co-auteur de l'ouvrage, le 20 octobre 2017.

Pouvez-vous nous donner quelques éléments chiffrés pour mesurer l’importance du travail le dimanche ?
-    En moyenne, sur tous les salariés, 15% des dimanches sont travaillés en 2010 et le phénomène prend de l’ampleur car en 40 ans, leur nombre a doublé. Cela implique de plus de plus de professions, notamment dans le commerce. En Europe, près de 30% des salariés travaillent au moins un dimanche par mois en 2015 et plus de 10% trois dimanches.

D’où proviennent vos données ?
-    En fait, il n’est pas du tout évident de mesurer précisément le travail du dimanche ; pendant longtemps les données étaient absentes ou peu précises, les sources de qualité rares.
Les enquêtes emploi du temps de l’INSEE menées depuis 1974, environ tous les dix ans sont pour nous une source de données très riches de ce point de vue. Même si l’interprétation de certaines questions importées de l’enquête emploi n’est pas aisée, on dispose là d’informations objectives et subjectives précieuses.
Il faut aussi prendre en compte le travail intermittent, et celui qui peut aussi réalisé à son domicile.

Laurent Lesnard dans son bureau à l'OSCPourquoi travailler sur cette question ? Voulez-vous participer au débat public, prendre parti ?
-    Jean-Yves Boulin sociologue au CNRS, laboratoire IRISSO (Paris Dauphine), s’est depuis longtemps impliqué sur les questions de temps de travail et d’articulation entre les temps sociaux en France et en Europe. Il a participé à la diffusion de politiques temporelles à travers lesquelles les collectivités territoriales améliorent la qualité de vie en menant des  actions sur les horaires publics qui impliquent les habitants.  Plusieurs collectivités ont ainsi élargi l’accès à des infrastructures sportives et culturelles (bibliothèques par exemple), notamment le dimanche1.
-    De mon côté, travaillant depuis longtemps sur la question des emplois du temps2, j’ai été sensibilisé à cette question du travail du dimanche qui prenait plus de place dans les débats publics, avec les polémiques sur l’ouverture des grandes surfaces. De fait, au fil de notre enquête nous avons chacun évolué dans nos positions. Partant d’une étude sur l’ouverture des bibliothèques le dimanche - j’y étais plutôt opposé - j’ai aujourd’hui une opinion plus nuancée sur cette question. A l’inverse, Jean-Yves Boulin retient lui plus aujourd’hui les conséquences sociales néfastes de ces ouvertures dominicales, dans son analyse.

Comment se situe l’opinion publique sur cette question ?
-    Si l’on veut recueillir le point de vue des salariés concernés, peu d’enquêtes sont disponibles. Il y a un gap entre une opinion publique qui s’est petit à petit, au milieu des années 2000, montrée favorable à l’ouverture des commerces le dimanche, et les salariés concernés par ce travail qui y sont le plus souvent opposés3. Le problème est que dans le débat public beaucoup d’arguments idéologiques sont avancés, notamment pseudo-économiques, sur l’emploi, les compensations salariales (variables selon les accords d’entreprise), le volontariat (relatif souvent) ou un supposé « droit au travail », spectaculaire renversement idéologique après des siècles de revendication d’un « droit au repos dominical ». Si l’on prend les étudiants supposés être ravis aujourd’hui de l’aubaine de travailler en horaires décalés et le week-end, je ne peux que constater en tant qu’enseignant leurs difficultés à mener de front études et un emploi alimentaire.

Quel est aujourd’hui votre point de vue ?
-    Mon regard est désormais plus pragmatique. Après des siècles de contrôle, par la loi, du temps libre des classes populaires, et avant d’accepter de sombrer dans le consumérisme élevé au rang d’activité majeure de notre société, on peut se poser la question de l’utilité sociale des services ouverts le dimanche. On peut mettre ce supposé besoin en regard avec la demande sociale locale, les nouvelles habitudes de vie et les recompositions familiales.
« Y a-t-il un intérêt collectif et à quel coût, social et économique » est la bonne question à se poser.
Quel degré de satisfaction retire-t-on des activités quotidiennes ? Notre étude apporte des réponses : ce sont les loisirs et les repas qui arrivent en tête, pas le travail, les études ou encore faire ses courses au supermarché. Quelles sont les activités les plus appréciées au quotidien, à pratiquer seul ou en compagnie ? Les jeux et pratiques sportives sont plébiscités comme activités de groupe, la lecture en solitaire… il parait dès lors logique d’organiser des rencontres sportives le dimanche, d’ouvrir des bibliothèques, plutôt que des galeries marchandes, des commerces alimentaires toute la journée alors qu’ils le sont déjà le dimanche matin ou des banques qui ne sont pas reconnus comme source d’épanouissement par la population.
Notre étude de terrain dans une ville moyenne, à Brive, révèle certains aspects de la problématique : le gardien de musée, ouvert le dimanche, ne voit qu’un nombre restreint de visiteurs, qui pourraient reporter leur visite un samedi par exemple, et ne peut pratiquer son activité de loisir (ici la danse) qui n’a lieu que… le dimanche. Il ne voit pas l’utilité sociale du maintien de plusieurs personnes en activité le dimanche si des événements, des rencontres ne sont pas organisées (d’autant que la « compensation salariale » est dans ce cas de 72 centimes d’euro !).

Il y a pourtant un débat parfois assez virulent sur l’ouverture des commerces le dimanche
-    Oui, mais il s’est fait pendant longtemps sous la pression d’intérêts commerciaux qui ne sont au final viables que dans le cas rencontré dans le « dilemme du prisonnier ». Ce que beaucoup des tenants de l’ouverture des surfaces commerciales ne précisent pas dans leur argumentaire, c’est que l’intérêt financier pour eux n’est valide que s’ils prennent à leurs concurrents – fermés – des parts de marché et que le coût de l’ouverture est inférieur au bénéfice engrangé ce jour-là. Au final, si tous les commerces ouvrent le dimanche, il n’y a plus d’avantage concurrentiel et il y a de fortes chances pour que le coût supplémentaire d’ouverture soit supporté par les salariés (avec baisses de salaires ou de volume horaire) et les consommateurs (répercussion sur les prix des produits).

Votre étude sociologique comporte un important volet historique qui éclaire sur la permanence du sujet depuis des siècles…
-    Nous avons procédé à une relecture de beaucoup d’études faites par le passé dans plusieurs pays. L’éclairage historique est indispensable sur la question des rythmes de vie et d’un jour de rupture qui a préoccupé toutes les sociétés depuis l’époque mésopotamienne. Il était important de dénaturaliser ce phénomène. Émile Durkheim avait mis en évidence lors d’une analyse secondaire de sources ethnologiques consacrées aux aborigènes australiens un rythme de vie binaire4. Une période est dédiée aux activités collectives et une autre permet le retrait individuel. On perçoit encore aujourd’hui, depuis les babyloniens, les influences astrologiques et astronomiques qui ont servi à réguler le temps et les rythmes de vie. Les jours de la semaine en portent les traces : lundi – jour de la lune (Lunaes Dies), mardi jour de Mars, mercredi Mercure… le Sunday ou Sonntag anglo-saxon étant le jour du soleil, Saturday celui de Saturne…  

Une partie importante de votre travail porte sur les coûts sociaux qu’engendre la perte de cette rupture dominicale et le risque de perdre le bénéfice de ce que vous appelez la « synchronisation sociale »
-    Nous distinguons en effet plusieurs types de conséquences des dimanches chômés ou travaillés à l’intérieur comme à l’extérieur du domicile sur les relations inter-personnelles, intra-familiales, les moments de partage et de convivialité… Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte, comme le genre, le type d’emploi ou la catégorie socio-professionnelle. Un professeur par exemple pourra beaucoup plus facilement consacrer 2 heures à une préparation d’un cours un dimanche soir, sans forcément négliger le reste de la journée les activités traditionnelles de repos, de rencontres et de loisirs. Une mère de famille sera mieux organisée qu’un père pour rattraper en semaine du temps consacré à son enfant. On peut remarquer que la capacité à gérer son temps est un marqueur d’inégalité sociale. Il y a ceux qui en ont la maîtrise et ceux qui sont forcés de travailler, parfois de manière précaire, mal rémunérée ; le jour de repos compensateur en semaine ne remplit alors pas la même fonction qu’un jour partagé par la majorité des français, comme le dimanche. Pour nous, c’est un jour de synchronisation sociale, de rencontres et d’échanges à plusieurs échelles : personnelle, avec son conjoint, ses enfants, ses amis, ses équipiers sportifs et plus largement avec l’ensemble de la société.

Ce sujet peut aussi être abordé sous l’angle de la domination sociale
-    Oui, il y a toujours eu un regard suspicieux porté par les classes sociales supérieures et partant le législateur sur la façon dont les classes populaires utilisent leur temps libre. Dans les pays protestants (et catholiques), la hantise était de ne pas laisser les classes laborieuses se répandre dans leurs bas instincts supposés comme la boisson le dimanche. Encore récemment, lors du débat des 35 heures, certains commentateurs se demandaient à quoi allait être occupé le temps libre5… Pour autant, nous ne sommes pas non plus entrés dans une société de loisirs que certains prospectivistes annonçaient.

Vous êtes sévère avec le précédent gouvernement socialiste…
Ce sont des faits inscrits dans l’histoire. Les années 2010 marquent un relâchement des règlementations sur les ouvertures de magasin le dimanche. Il y a eu beaucoup d’instabilité juridique à partir de la fin des années 2000, comprenant aussi la question des ouvertures nocturnes. C’est sous un gouvernement socialiste obéissant à une logique utilitariste et libérale qu’on a ouvert en grand la voie à la banalisation du travail dominical alors même qu’ils avaient été à l’origine de la loi de 1906 et qu’ils s’étaient farouchement opposés à la loi Maillé de 2009 aménageant quelques dérogations. Comprenne qui pourra !

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(1) Voir Villes et politiques temporelles, La documentation française, 2008
(2) Par exemple l’influence des horaires décalés sur l’équilibre familial dans « La famille désarticulée », 2010
(3) Comme l’a montré la fondation Fondapol en 2008 
(4) « Les formes élémentaires de la vie religieuse » (1912, rééd. 2013)
(5) « Quant au 'temps libre', c’est le versant catastrophe sociale. Car autant il est apprécié pour aller dans le Luberon, autant, pour les couches les plus modestes, le temps libre, c’est l’alcoolisme, le développement de la violence, la délinquance, des faits malheureusement prouvés par des études ». Nicolas Baverez, 20 minutes, 5 mars 2006.

POUR EN SAVOIR PLUS

Travail dominical, usages du temps et vie sociale et familiale : une analyse à partir de l'enquête Emploi du temps

L’usage de l’entretien en sciences sociales

Plaidoyer pour l'entretien ethnographique
METSEM #9 Stéphane Beaud, 7 décembre 2017
  • Fonds CEVIPOF - Martine Barthélemy, Enquête Les parents d'élèves, 1987-1991Fonds CEVIPOF - Martine Barthélemy, Enquête Les parents d'élèves, 1987-1991

SEMINAIRE METHODOLOGIE
METSEM #9

Jeudi 7 décembre 2017 de 10h00 à 12h00

98, rue de l'Université, 75007 Paris, salle Annick Percheron

L’usage de l’entretien en science sociale, quelles évolutions 20 ans après ?

 

Stéphane BeaudIl y a plus de 20 ans, Stéphane Beaud écrivait L'usage de l'entretien en sciences sociales. Plaidoyer pour l'«entretien ethnographique» (Politix, 1996).
Il reviendra sur ce texte de référence repris en partie dans Le guide de l'enquête de terrain (avec Florence Weber) en 1997. La séance se poursuivra avec une analyse de l'évolution de la littérature sur l'entretien qui est parue depuis.

Stéphane Beaud est professeur de sociologie à l'Université de Poitiers, GRESCO.

L'inscription (gratuite) au séminaire doit être faite en suivant ce lien.

Elusive Bordering Devices and New Asylum Protection Categories

The Case of Queer Refugees in France and Britain
Calorego Giametta, Séminaire scientifique de l'OSC, 1er décembre 2017
  • Photo Giorgio Caracciolo / Shutterstock (refugees at Gay Pride 2015, Copenhagen)Photo Giorgio Caracciolo / Shutterstock (refugees at Gay Pride 2015, Copenhagen)

Séminaire scientifique de l'OSC 2017-2018

98, rue de l'Université 75007 Paris - salle Annick Percheron

vendredi 1er décembre 2017 de 10h30 à 12h

Elusive Bordering Devices and New Asylum Protection Categories:
The Case of Queer Refugees in France and Britain

Calogero Giametta

Calogero Giametta
Research Fellow
LAMES and Kingston University London

In this presentation I will examine the protection mechanism of asylum through the prism of gender identity and sexual orientation; recently recognised protection categories in the asylum system.
I will aim to make sense of the discrepancy between the new acceptance of gender and sexuality as valid grounds upon which one can claim asylum and the current practices that define the filtering logic of the refugee granting process in France and the UK. The analytical considerations emerge from interviewing and conducting ethnography over a 3-year time period between London, Paris and Marseille with gender and sexual minority refugees.

Calogero Giametta is Visiting scholar at the CERI between October 2017 and April 2018
Inscription pour les extérieurs à Sciences Po / Register: sylvie.lesur(at)sciencespo.fr.

School teachers and the reproduction of educational inequalities: some empirical evidence

Gianluca Argentin
Séminaire scientifique de l'OSC, 24 novembre 2017, 10h30
  • Image Szasz-Fabian Ilka ErikaImage Szasz-Fabian Ilka Erika

Séminaire scientifique de l'OSC 2017-2018

98, rue de l'Université 75007 Paris - salle Annick Percheron

vendredi 24 novembre 2017 de 10h30 à 12h

School teachers and the reproduction of educational inequalities:
some empirical evidence

Gianluca Argentin
Gianluca Argentin

Assistant Professor
Catholic University of the Sacred Heart, Milano
Department of Sociology


Several sociological analyses are focussed on the reproduction of social inequalities in education and a relevant amount of empirical studies paid attention to the key role played by family choices within the educational systems. On the other side, in the last decades, not so many quantitative studies investigated the role played by teachers in the reproduction of social inequalities. The seminar presents three studies regarding the Italian case, where teachers contribute to reinforce the advantages in education for children from higher social backgrounds. The key idea of the seminar is that sociological research need to come back to the investigation of teachers’ behaviours in order to better understand and effectively contrast social inequalities.

Gianluca Argentin is currently Visiting Professor in the LIEPP.
Inscription pour les extérieurs à Sciences Po / Register: marie.ferrazzini(at)sciencespo.fr.

 

Does Family Policy Influence Women’s Employment?

Emanuele Ferragina
Political Studies Review
  • Emanuele Ferragina, Political Studies Reviews, 2017Emanuele Ferragina, Political Studies Reviews, 2017

Does Family Policy Influence Women’s Employment?:

Reviewing the Evidence in the Field

Political Studies Reviews

First Published November 10, 2017

Read the Full article on SAGE Journals website


Emanuele Ferragina (OSC - LIEPP)During the past two decades, the debate over the relation between family policy and women’s employment in high-income countries has grown in prominence. Nevertheless, the evidence proposed in different disciplines – sociology, politics, economics and demography – remains scattered and fragmented.

This article addresses this gap, discussing whether family policy regimes are converging and how different policies influence women’s employment outcomes in high-income countries.

The main findings can be summarized as follows: family policy regimes (‘Primary Caregiver Strategy’, ‘Choice Strategy’, ‘Primary Earner Strategy’, ‘Earning Carer Strategy’, ‘Mediterranean Model’) continues to shape women’s employment outcomes despite some process of convergence towards the Earning Carer Strategy; the shortage of childcare and the absence of maternal leave curtail women’s employment; long parental leave seems to put a brake to women’s employment; unconditional child benefits and joint couple’s taxation negatively influence women’s employment but support horizontal redistribution; policies and collective attitudes interact, influencing women’s behaviour in the labour market; and the effect of policies is moderated/magnified by individual socioeconomic characteristics, that is, skills, class, education, income, ethnicity and marital status.

The article concludes by suggesting avenues for future research.

Citation de l'auteurThe existence of five regimes still contributes to determine women’s employment outcomes. Hence, whether all family policy models would progressively converge towards the Earning Carer Strategy remains an open question. As for the empirical test of Becker’s original hypotheses, it appears that the shortage of childcare and the absence of maternal leave curtail maternal employment. In addition, long parental leaves seem to put a brake on women’s employment, and unconditional child benefits and joint couple’s taxation negatively influence women’s employment, but support horizontal redistribution and fertility. Finally, women’s behaviour in the labour market is conditioned by the interaction between policy and cultural variables.

This work was supported by the LIEPP.

Chercheurs : concours CNRS 2018

Soutien de l'OSC
  • Le siège du CNRS à Paris - Image Nicole Tiget / CNRS PhotothèqueLe siège du CNRS à Paris - Image Nicole Tiget / CNRS Photothèque

Dans le cadre de la campagne de recrutements CNRS 2018, l’OSC souhaite soutenir la candidature de jeunes chercheur·e·s en section 36 et 40.

Les travaux menés à l’OSC sont ancrés dans une sociologie empirique. Ils sont centrés sur l’étude des inégalités et des structures et pratiques sociales qui s’y rattachent.
Ils reposent sur une sociologie d’enquête mêlant méthodes quantitatives et qualitatives, approches micro et macro-sociologiques à différentes échelles.

L’analyse du changement social développée à l’OSC est intimement liée aux questions de stratification sociale et d’inégalités : définition et évolution des différentes positions sociales, hiérarchies, inégalités et rapports sociaux qui s’y rattachent.
Sont prises en compte les dimensions classiques de l’analyse des inégalités - position et origine sociales, niveau d’éducation - mais aussi celles liées au genre, à l’âge, aux caractéristiques ethno-raciales, au lieu de résidence ou au handicap. Cette analyse des inégalités se combine à celle des discriminations.

Une attention particulière est accordée aux contextes politico-institutionnels. Cela nous conduit à nous intéresser aux régimes d’État-providence, aux politiques publiques, et à mobiliser la comparaison internationale.
Notre intérêt pour les politiques publiques nous porte à privilégier l’analyse de leurs effets sur les populations concernées, en termes d’inégalités et/ou de discriminations ; mais aussi à la façon dont ces populations perçoivent l’action publique et parfois la redéfinissent.

La comparaison internationale permet de ne pas isoler l’analyse comparée de la stratification sociale et des inégalités, des configurations politico-institutionnelles.

L’activité scientifique est structurée autour de 5 axes principaux :

  • Villes et dynamiques urbaines
  • Cultures et modes de vie 
  • Politiques et dynamiques éducatives 
  • Mobilités et migrations 
  • Marché du travail et dynamiques familiales

Rattaché·e·s à Sciences Po, les chercheur·e·s sont fortement impliqué·e·s dans l’enseignement de la sociologie et encadrent des mémoires de master et des thèses de doctorat.
L’OSC assure une intégration dans des réseaux internationaux tant sur le plan de la recherche que sur celui de la formation doctorale.

Toute l’équipe de l’OSC est disposée à accompagner les projets qui s’inscrivent dans ce programme, tout en étant ouverte à de nouveaux objets et thèmes de recherche. Nous restons très attentifs aux méthodes, en particulier aux « mixed-methods ».

Nous nous engageons à recevoir les candidat·e·s potentiel·le·s et à les préparer dans les meilleures conditions possibles au concours de recrutement (finalisation du projet, auditions blanches).

Les candidat.e.s sont invité.e.s à prendre contact avant le 15 décembre avec le directeur de l’OSC, Marco Oberti (marco.oberti(at)sciencespo.fr),  ou avec la secrétaire générale Marie Ferrazzini (marie.ferrazzini(at)sciencespo.fr), en leur communiquant un CV ainsi qu’un projet ou un avant-projet de recherche.

Dropout patterns in higher education: social origin differences in the impact of early academic failure

Estelle Herbaut
Séminaire scientifique de l'OSC, 20 octobre 2017
  • Image Guillaume Serpe / Sciences Po - Salle de cours 711AImage Guillaume Serpe / Sciences Po - Salle de cours 711A

Séminaire scientifique de l'OSC 2017-2018

98, rue de l'Université 75007 Paris - salle Annick Percheron

vendredi 20 octobre 2017 de 10h30 à 12h

Dropout patterns in higher education:
social origin differences in the impact of early academic failure

Estelle Herbaut (IUE Florence)
Estelle Herbaut
PhD Candidate
Department of Political and Social Sciences
European University Institute, Florence, Italy

A large and growing body of literature has studied the predictors of success or failure in higher education and results have consistently shown that social background is a key determinant of higher education attainment in many countries. However, less is known on the mechanisms of social stratification in the last stage of the education system. This study  builds on the theoretical framework of the compensatory advantage mechanism to investigate the consequences of early academic failure on dropout patterns, depending of students’ social background. I apply a discrete-time method for competing risks event history analysis to estimate the occurrence of dropout from higher education over time. Results show that early academic failure is quite common, but that its consequences on dropout behaviours varies greatly depending of social origin, even when controlling for academic preparation.

Inscription pour les extérieurs à Sciences Po / Register: marie.ferrazzini(at)sciencespo.fr.


La tyrannie du genre

Marie Duru-Bellat
Presses de Sciences Po
  • Image : Mikagoto, Gender studies (CC BY-NC 2.0)Image : Mikagoto, Gender studies (CC BY-NC 2.0)

Presses de Sciences Po, 2017La tyrannie du genre

Marie Duru-Bellat

Presses de Sciences Po, octobre 2017, 308 p., EAN 9782724621402

Marie Duru-Bellat

Un déguisement de princesse et un aspirateur pour les filles, un château fort et une voiture radiocommandée pour les garçons… On pourrait penser qu'un choix de jouets aussi stéréotypé appartiendrait au passé. Il n’en est rien. Une sexualisation de plus en plus marquée s’observe dans l’éducation comme dans tous les domaines de la vie sociale.

Ces traitements différenciés ne sont pas systématiquement perçus comme des inégalités. Ils sont justifiés par des croyances en des distinctions essentielles, d’ordre « naturel », entre femmes et hommes. Cet ensemble de discours psychologisants, de normes et de symboles en découle a des conséquences multiformes sur les rôles assignés à chacun et chacune.

Alors que la notion de genre a été promue par les sociologues pour révéler les rapports de domination, l’invoquer à tout propos, qu’il s’agisse de féminiser la langue ou de prôner la parité, instille l’idée que femmes et hommes sont toujours, partout et avant tout, non des personnes uniques mais des prototypes de leur groupe de sexe.

N'est-il pas temps de laisser s’exprimer la multiplicité et la richesse des différences individuelles, de rejeter les assignations identitaires et les définitions brevetées qui enjoignent d’être strictement l’une ou bien l’autre ?

Cet ouvrage est un plaidoyer pour détricoter les stéréotypes de genre et s'en émanciper.

POUR EN SAVOIR PLUS

Le plafond de verre et l'État

Construction des inégalités de genre dans la fonction publique
C. Marry, L. Bereni, A. Jacquemart, S. Pochic, A. Revillard
  • Image USB, "Business Men" (CC BY-SA 2.0) via FlickrImage USB, "Business Men" (CC BY-SA 2.0) via Flickr


Armand Colin, 2017

Le plafond de verre et l'État
La construction des inégalités de genre dans la fonction publique

Catherine Marry (Directrice de recherche CNRS, Centre Maurice Halbwachs)
Laure Bereni
(Chargée de recherche CNRS, Centre Maurice Halbwachs)
Alban Jacquemart (Maître de conférence, IRISSO, Paris-Dauphine)
Sophie Pochic (Chargée de recherche CNRS, Centre Maurice Halbwachs)
Anne Revillard (Professeure associée, Sciences Po, OSC-LIEPP)

Paris, Armand Colin, octobre 2017 - 228 p. - EAN 9782200617387

 L'écart entre la place des femmes à la base et au sommet des hiérarchies des grades et des corps de la haute fonction publique est encore aujourd'hui frappant. Majoritaires dans l’ensemble des personnels de la fonction publique d’État (55 % en 2014), et parmi les cadres A (61 %), elles butent sur les dernières marches de l’échelle des carrières, celles qui conduisent aux positions de cadres supérieurs et dirigeants. Elles ne constituent que 38 % de la catégorie A+, qui regroupe les corps de fonctionnaires les mieux rémunérés. Elles ne représentent que 31 % des « emplois de direction » et 22 % des « emplois à décision du Gouvernement » (ambassadeurs, préfets, directeurs généraux d’administrations centrales). Elles sont également minoritaires dans les entourages politiques les plus convoités, malgré l’affirmation publique de la norme de parité : en 2012, alors que la moitié des portefeuilles ministériels étaient attribués à des femmes, celles-ci ne constituaient qu’un quart des équipes de l’Élysée et de Matignon, et moins d’un cinquième des directeurs et directrices des cabinets ministériels.

Dans le sillage des lois sur la parité des années 2000, la rareté des femmes aux sommets des organisations professionnelles est devenue un problème public, objet de lois et de dispositifs de plus en plus contraignants (quotas).
Ce livre, issu d’une enquête approfondie dans quatre directions ministérielles, offre des pistes d’interprétation originales. Au-delà des discours récurrents sur l’« autocensure » et les « choix » des femmes, les récits de vie des cadres supérieur.es et dirigeant.es dévoilent la fabrique quotidienne de l’avantage masculin au coeur même des organisations. Les horaires extensifs et rigides, la faible légitimité du droit au congé maternité, l’opacité des critères de promotion ou encore le sexisme de l’environnement professionnel, sont autant de sources d’inégalités.
Le plafond de verre n’est toutefois ni homogène, ni immuable. Les ministères et directions sont diversement féminisés et conciliants. Les destins professionnels des femmes et des hommes varient selon leurs titres scolaires, leur origine sociale, leur histoire conjugale et familiale. Les politiques d’égalité professionnelle ont des effets limités, mais sont aussi le support de la dénonciation des inégalités et de la valorisation de nouvelles identités dirigeantes, pour les femmes comme pour les hommes.

Ce livre est, en partie, le produit d'un nouveau contexte de mise en visibilité et de critique des inégalités sexuées dans la bureaucratie d’État. C’est à la demande de la Direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP), coordinatrice de la mise en œuvre des politiques d’égalité dans cette sphère, que nous avons engagé cette recherche (...) en braquant le regard, plus spécifiquement, sur ses plus hauts étages. Nous nous inscrivons dans le sillage de travaux précédemment menés, en France ou dans d’autres contextes nationaux, sur la manière dont le genre travaille les organisations, privées comme publiques, et sur la manière dont celles-ci, en retour, façonnent le genre.

L'ouvrage s'appuie sur une enquête inédite, qui repose principalement sur une série d’entretiens biographiques menés auprès de cadres supérieur.es ou dirigeant.es, en administration centrale ou dans les services déconcentrés. Au total, 95 entretiens ont été conduits en 2011-2012 auprès de deux tiers de femmes et un tiers d’hommes appartenant à quatre directions générales, issues de deux périmètres ministériels – « Bercy » et les « ministères sociaux ». Les profils des personnes enquêtées se caractérisent par une grande variété de positions hiérarchiques, d’âges, de niveaux de diplôme, d’origines sociales ou de configuration familiale.

Graphique 3 - Part des femmes au concours ENA externe et Plytechnique parmi les grands corps (2012)

Graphique 3. Part des femmes (en %) admises aux concours de l’ENA externe et de Polytechnique et parmi les principaux grands corps (2012)

 

Site de l'éditeur (table des matières)

De l'intelligence artificielle à la personne électronique

Jean-Pierre Malle (M8)
Séminaire METSEM, 12 octobre 2017
  • Photo Anime Nut, Total recall Police (CC BY-NC-ND 2.0)Photo Anime Nut, Total recall Police (CC BY-NC-ND 2.0)

METSEM #07
Séminaire de méthodologie

De l'I.A. à la personne électronique

Jean-Pierre Malle (M8, data-Intelligence & IA)

Jeudi 12 octobre 2017 - 10h à 12h
Sciences Po, Salle Annick Percheron, 98 rue de l'Université 75007 Paris

Inscription obligatoire en cliquant sur ce lien

L’intelligence artificielle peuple petit à petit tout notre quotidien. Elle se nourrit déjà depuis longtemps des traces numériques que nous laissons derrière nous et qu’elle analyse pour nous assister et nous conseiller.
Au fil des années son champ d’investigation s’élargit et ses performances grandissent. Aujourd’hui ses ambitions sont de nous comprendre et nous ressembler.
La commission européenne travaille sur le concept de «personne électronique» qui viendrait s’ajouter aux personnes physiques et aux personnes morales en termes de droits et devoirs. Demain, ces personnes électroniques vont conduire nos véhicules, nous aider à prendre des décisions. Elles auront des responsabilités, il faudra les assurer comme on assure un animal.
La phase de transition dans laquelle nous nous trouvons voit éclore de nombreuses solutions techniques et technologies innovantes. Cette conférence permet de prendre des repères pour évaluer leur pertinence et leur pérennité.

Passer d’une logique «décisionnelle» à une logique «d’intelligence artificielle» a nécessité de changer notre façon de traiter l’information. Passer d’une logique «d’intelligence artificielle» à une logique de «personne électronique» nécessite de changer notre façon de nous représenter le monde. En effet, chaque individu dispose de son propre référentiel cognitif, culturel, comportemental. Nous comprendre, converser avec nous, nous orienter nécessite de modéliser ce référentiel pour chacun d’entre nous. Ainsi se termine la notion de modèle universel applicable à tous, de modèles catégoriels applicables à des segments ou des groupes au profit de modèles individuels, nous faisant de fait entrer dans une ère de technologies constructivistes, telle que l’analyse situationnelle.
Nous nous attarderons sur les principes sur lesquels reposent les solutions actuelles sur le chemin qui nous mène de l’intelligence artificielle à la personne électronique.
Nous chercherons à comprendre comment un algorithme peut interpréter nos attitudes, anticiper
nos comportements, comprendre nos raisonnements et nos biais, savoir ce qui peuple notre champ de conscience, découvrir nos interrogations, nos frustrations, nos émotions. Bref, mieux nous connaître que nous ne nous connaissons nous-même. Nous passerons en revue quelques applications en pointe dans ce domaine.


Les batailles du dimanche

J-Y Boulin et Laurent Lesnard
PUF - Le Lien social
  • Photo Shlmown, Inside the marché provençal (CC BY-SA 2.0)Photo Shlmown, Inside the marché provençal (CC BY-SA 2.0)

Couverture - Les batailles du dimanche (PUF)Les batailles du dimanche :
L'extension du travail dominical et ses conséquences sociales
Jean-Yves Boulin (Irisso) et Laurent Lesnard (OSC)

PUF, collection Le Lien social, septembre 2017
267 p., ISBN 978-2-13-065179-6

L'ouvrage retrace l'histoire d'un jour de congé "pas comme les autres" qui rythme depuis la haute Antiquité égyptienne le calendrier. En 321 l'empereur Constantin consacre un jour de fête pour vénérer le soleil dans la semaine astrologique de 7 jours fraichement adoptée. Dès la fin du IVème siècle mais surtout vers l'an 800, la religion chrétienne impose le dimanche comme un jour de repos dédié au Seigneur alors que 175 jours par an sont consacrés à des fêtes païennes. Dès-lors et jusqu'à nos jours, les autorités, répondent à des pressions politiques, religieuses ou portées par des groupements ouvriers, associatifs et patronaux. Elles ne cessent d'édicter des règlements, parfois contradictoires ou innaplicables pour tenter de réguler les activités dominicales. Une préoccupation morale servira longtemps de fil conducteur : comment éloigner et contrôler les masses paysannes ou ouvrières qui risqueraient de sombrer dans l'alcool et les plaisirs ?

Les auteurs posent à travers le travail dominical une question "sociologique" qui fait encore aujourd'hui débat : on y distingue des différences notables entre les pays, les religions, les périodes historiques, les classes sociales et les activités (ouvrières, commerçantes)... avec des impacts directs sur la sociabilité ou la représentation du travail. Les activités dominicales sont porteuses de symboles (religiosité, légitimité du loisir, statut de la consommation, épanouissement familial). Le débat public s'en trouve très fourni, avec un vaste champ argumentatif, certains tenants d'une interdiction de travailler pouvant très bien changer de camp quelques années plus tard.

Les réglementations ont évolué sans cesse, en phase avec les changements économiques (révolution indutrielle, numérique), les luttes sociales (loi de 1906 et suiv.) ou de nouvelles aspirations, oscillant entre liberté individuelle et contrainte sociale. Nombreux ont été les exemptions et aménagements qu'il a fallu consentir.

Les auteurs utilisent les données de plusieurs enquêtes de l'INSEE sur le travail et les emplois du temps. Ils ont également mené un travail de terrain dans une ville moyenne. 

Ils insistent sur la dimension sociale de ce jour particulier car partagé, permettant de se "resynchroniser" avec les autres. Une sociabilité qui changerait de nature si les rencontres ne pouvaient plus se faire sur un jour commun.

Les auteurs ne manquent pas de souligner qu'à ce jour, les conséquences réelles d'un dimanche travaillé ne sont pas connues ni modélisées, au délà d'opinions par ailleurs très partagées sur le sujet. Toutefois, des données longitudinales disponibles aux USA et aux Pays-Bas montrent des risques de conflits familiaux plus importants avec des horaires de travail atypiques. Le travail du dimanche, capteur de temps libre pour le transformer en temps productif, est aussi porteur d'inégalités : entre ceux qui sont obligés de gagner leur vie par ce biais et ceux qui peuvent gérer leur emploi du temps... 

POUR EN SAVOIR PLUS

First and second generation immigrant at the German labor market: A relational inequality approach

Silvia Maja Melzer (Université de Bielefeld)
Séminaire scientifique de l'OSC, 6 octobre 2017
  • D-ABYM, Speyer, 2017 Photo Gilbert Sopakuwa. (CC BY-NC-ND 2.0)D-ABYM, Speyer, 2017 Photo Gilbert Sopakuwa. (CC BY-NC-ND 2.0)

Séminaire scientifique de l'OSC 2017-2018

98, rue de l'Université 75007 Paris - salle Annick Percheron

vendredi 6 octobre 2017 de 10h30 à 12h

First and second generation immigrants at the German labor market:
A relational inequality approach

Silvia Melzer, Universität Bielefel, lecturer in Social Structure.

We conceptualize immigrant incorporation as a categorically driven process, contrasting the bright distinctions between first generation immigrants and natives, with more blurry second generation contrasts. Analyzing linked employer-employee data for a large sample of employees in 100 German large organizations, we explore generational, labor market and workplace contexts that expand or mitigate native-immigrant inequalities.

We find a substantial average first generation immigrant-native wage gap, which is not explained by individual human capital differences or most aspects of organizational context. In contrast, there is on average no second generation wage gap, but substantial variation across workplaces. Second generation immigrants do better in workplaces where they have intersectional advantages over natives and in upper-tier jobs. In uncredentialed jobs second generation immigrants look like first generation immigrants, especially when they are employed in high class inequality or low collective bargaining workplaces.

This talk is based on joint work with Donald Tomaskovic-Devey (UMass Amherst), Reinhard Schunck (Gesis) and Peter Jacobebbinghaus (Bielefeld).

Inscription pour les extérieurs à Sciences Po / Register: marie.ferrazzini(at)sciencespo.fr.

Nouveaux doctorants 2017

Cinq jeunes chercheurs rejoignent l'OSC
  • Les nouveaux doctorants de l'OSC : Gaëlle, Pauline, Federico, Marion, MathieuLes nouveaux doctorants de l'OSC : Gaëlle, Pauline, Federico, Marion, Mathieu

En cette rentrée 2017, l'OSC a le plaisir d'accueillir dans ses rangs cinq nouveaux doctorants issus de différents cursus et établissements. Ils s'intéressent à des problématiques et des terrain très variés.

  • Mathieu Ferry
    La stratification sociale des pratiques alimentaires en Inde

    Sous la direction de Philippe Coulangeon et de Christophe Jaffrelot (CERI).
    Mathieu est doctorant contractuel avec monitorat ENS Saclay à l'OSC et au LSQ (CREST). Il travaille depuis plusieurs années sur les inégalités et la stratification sociale en Inde.
  • Federico Danilo Filetti
    Labour Market Outsiderness and Informal Care Regimes in Europe

    Sous la direction de Emanuele Ferragina.
    Sicilien d'origine, Federico est diplômé de l'Università 'Luigi Bocconi' de Milan.
    Il a obtenu un financement LIEPP PhD doctoral fellowship pour la période 2017-2020.
    Il s'est engagé dans plusieurs projets collectifs de développement économique et social.

  • Gaëlle Larrieu
    La thèse, sous la direction de Anne Revillard et de Marta Dominguez Folgueras fait actuellement l'objet de derniers ajustements pour définir les terrains d'enquête et les conditions de faisabilité méthodologique.
    Elle a conduit un mémoire de Master 2 à Sciences Po sur l'expérience parentale de la grossesse.
    Financement : bourse doctorale Sciences Po.

  • Pauline Proboeuf
    Les pratiques éducatives et les modes de parentalité des familles "unschoolers"
    Sous la direction de Agnès van Zanten et de Marta Dominguez Folgueras
    Pauline a suivi une formation en sociologie à Lille et à Sciences Po Paris (Master sur les choix d'orientation post-bac). Elle a aussi participé à des actions de terrain dans le domaine de l'écologie en Poitou-Charentes et des conditions de vie des migrants à Càdiz (Espagne).
  • Marion Valarcher
    Concevoir un projet d’orientation. Sociologie de l’injonction au projet dans l’orientation vers le supérieur
    Sous la direction de Agnès van Zanten
    Marion a suivi le Master sociologie d'enquête de l'Université Paris Descartes.
    Elle a obtenu une bourse doctorale Sciences Po.

Keeping a Nontraditional Division of Domestic Work After First Parenthood

Marta Dominguez Folgueras
Journal of Family Issues
  • Hitty Elve, For toy sunday theme: cleaning (CC BY-NC-ND)Hitty Elve, For toy sunday theme: cleaning (CC BY-NC-ND)

Against the Odds?
Keeping a Nontraditional Division of Domestic Work After First Parenthood in Spain

Marta Dominguez Folgueras

Journal of Family Issues, First Published September 9, 2017

Marta Dominguez Folgueras (OSC)This article analyzes changes in the division of routine domestic work after first parenthood. We wanted to know whether and how it was possible for couples to resist the trend toward traditionalization that has been shown in the literature. To do so, we analyze semistructured interviews with 27 Spanish couples who were expecting their first child in 2011 and interviewed them again in 2013. The couples were selected from a bigger sample because of their nontraditional practices preparenthood. Our results show that 17 of them were able to maintain a nontraditional division of domestic work, whereas 10 traditionalized. In our analysis, relative resources and time availability did not sufficiently explain the changes in the division of work, but specific characteristics of the division of work before childbirth—men’s active participation, the routinization of tasks, and flexible standards—emerged as key factors to resist the trend toward more traditional arrangements.

This article draws on a research project that interviewed 68 dual-income couples in four Spanish towns. Couples were interviewed while expecting their first child—first Wave of interviews—and 18 to 24 months after birth—second Wave. Most couples (53) were contacted through childbirth preparation courses, which most women attend free of charge. (...) Some couples (13) were contacted through social networks, and two were snowballed by participating couples.

Couples were selected according to a nonprobabilistic but stratified purposive sampling.

Results: None of the traditional couples in the original study became nontraditional after childbirth, but for the 27 nontraditional couples, we observed two different evolutions concerning the division of domestic work: 17 Couples managed to resist traditionalization, whereas 10 couples traditionalized. We will examine the factors that influenced these different transitions...

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Promoting Diversity in French Workplace

Targeting and Signaling Ethnoracial Origin in a Colorblind Context
Mirna Safi
  • Photo Franz12 (via Shutterstock) The concept of social and racial conflict. Photo Franz12 (via Shutterstock) The concept of social and racial conflict.

Promoting Diversity in French Workplaces:
Targeting and Signaling Ethnoracial Origin in a Colorblind Context

Mirna Safi

Socius: Sociological Research for a Dynamic World, First published September 11, 2017

Mirna Safi (OSC)Mirna Safi analyzes the implementation of diversity policies in France within a traditionally colorblind institutional and cultural context. Using a mixed-method research design, the author focuses on a specific diversity program, gathering qualitative and quantitative data on persons involved in its implementation as well as on its recipients. The author also collects qualitative materials covering institutional actors (governmental services and state agencies) and field actors (associations and economic organizations). The analyses aim to investigate two main questions:

  • What are the population categories targeted by diversity programs, and how are they referred to in the colorblind political and legal context of France?
  • How do the program’s recipients signal categories that make them eligible, and how do they interpret their disadvantage in the job market?

The findings highlight the limits of diversity policies in the French colorblind context as they fail to empower both their makers and their recipients.

This study builds on a mixed-methods design involving field research and qualitative interviews on one hand and the collection and exploitation of quantitative data on the other hand.

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POUR EN SAVOIR PLUS

Ethnicité et cultures juvéniles dans les quartiers populaires

Agathe Voisin
Soutenance de thèse, 29 septembre 2017
  • Photo Yann Gar, Match de basket (CC BY-SA 2.0)Photo Yann Gar, Match de basket (CC BY-SA 2.0)

Ethnicité et cultures juvéniles dans les quartiers populaires, une comparaison France-Angleterre

Agathe Voisin (OSC)

Agathe Voisin (OSC)Soutenance de thèse, vendredi 29 septembre 2017 à 14h en salle de réunion de l'École doctorale de Sciences Po Paris, 199 boulevard St-Germain, Paris 7e.

Membres du jury : Tim Butler (King's College London), Philippe Coulangeon (OSC), Camille Hamidi (UMR Triangle, Lyon), Michel Kokoreff (Cresppa - GTM, Université Paris 8), Marco Oberti (Directeur de recherche, OSC), Patrick Simon (INED).

Cette thèse analyse la saillance de l'ethnicité dans les cultures juvéniles à Bondy en Seine-Saint-Denis et à Newham dans le Grand Londres. Reposant sur une enquête ethnographique menée de 2007 à 2012 par entretiens individuels, collectifs et observations auprès d'adolescents et de jeunes adultes, elle montre comment cadres locaux et modèles nationaux se combinent pour favoriser une saillance ethnique sociale, locale et éclatée à Newham, politique et collective à Bondy.
 
A Bondy, l'ethnicité est expérimentée et représentée comme redoublant les diverses dimensions des inégalités sociales ; elle rassemble les enquêté.e.s dans un "nous" proche et multidimensionnel opposé à un "eux" distant. L'expérience des discriminations ethniques y est une expérience centrale qui structure le rapport des enquêté.e.s aux institutions locales et à la société française. A Newham, l'ethnicité organise la séparation de différentes socialisations et sociabilités dans l'espace local. Perçue comme découplée des autres dimensions des inégalités sociales, l'ethnicité reste peu politisée et peu conflictuelle dans le rapport aux institutions locales. L'expérience de classe prédomine, alors, dans les rapports conflictuels des enquêté.e.s à la société britannique.

This thesis analyses ethnic salience in youth cultures in the city of Bondy in Seine-Saint-Denis and the London Borough of Newham, in East London. Based on an ethnographic research study carried out between 2007 and 2012, through individual interviews, focus groups and observations among teenagers and young adults, it shows how both the specifics of national models and of local contexts produce a social, local and fragmented ethnic salience in Newham, and a political and collective one in Bondy.

In Bondy, ethnicity overlaps other dimensions of social inequality. The common experience of belonging to a minority results in young people identifying with a close and multidimensional "us" as opposed to a distant "them". The central experience of ethnic discriminations tends to saturate young people's relationship to institutions and the way they relate to French society. In Newham, Black, White and Asian young people socialise in their respective groups and meeting places. However, they perceive ethnic divisions as separate to other dimensions of social inequality. Ethnicity is not often politicised or the subject of conflict with local authorities, as it is considered just a part of a larger experience of social injustice. Instead, social class issues are at the core of conflicts between the people interviewed and the wider British society.

Accès aux personnes internes à Sciences Po et sur invitation.

Prix de Recherche 2017 de la Fondation Caritas

Margot Delon
Trajectoires et mémoires des enfants des bidonvilles et cités de transit
  • Margot DelonMargot Delon

Margot Delon se verra remettre le Prix de la Recherche 2017 décerné par la Fondation de Recherche Caritas - Institut de France le jeudi 21 septembre 2017 à l'Institut de France.

Créée par le Secours catholique, la fondation a pour objectif d'agir sur les causes et les conséquences de la pauvreté et de l'exclusion, en aidant des projets de recherche permettant de mieux comprendre ces phénomènes. Ce prix, d'un montant de 10 000 euros récompense une recherche innovante.

Docteure en sociologie à l'OSC, Margot Delon a soutenu sa thèse, dirigée par Marco Oberti, le 24 mars 2017.

Les incidences biographiques de la ségrégation. Trajectoires et mémoires des enfants des bidonvilles et cités de transit de l'après-guerre en France

La thèse retrace les trajectoires des enfants des bidonvilles et des cités de transit de l'après-guerre à Nanterre et Champigny-sur-Marne. Ségrégés et stigmatisés, ces jeunes d'origine algérienne, marocaine ou portugaise ont par la suite connu des destins divers, de l'ascension sociale à la reproduction des inégalités et de l'isolement.

En sociologue de terrain, Margot Delon a combiné de nombreuses sources : bases statistiques, entretiens qualitatifs, dépouillement de fonds d'archives ou analyse textuelle des blogs et sites Internet qui permettent encore aujourd'hui d'entretenir la mémoire (les dernières cités ont été détruites dans les années 80).

Articles récents :

Génération Low_Cost

Itinéraires de jeunes migrants intra-européens
Aurore Flipo - ¨PUR, 2017
  • Aurore Flipo, PUR, 2017Aurore Flipo, PUR, 2017

Génération Low-Cost
Itinéraires de jeunes migrants intra-européens

Aurore Flipo

Presses Universitaires de Rennes, 2017 (col. Le Sens social)

isbn 978-2-7535-5472-6

Basé sur l’analyse comparative des migrations récentes de jeunes Polonais au Royaume-Uni et de jeunes Roumains en Espagne, ce livre questionne la place de la mobilité internationale dans le changement social contemporain. Cette mobilité est en partie due à la flexibilisation de l’emploi, en particulier non qualifié, dans le contexte d’une compétition accrue pour l’accès au travail. Les jeunes migrants Européens, lourdement déclassés dans les pays d’accueil, constituent la face cachée de ce phénomène, alors même que les formes les plus légitimées de mobilité internationale (Erasmus, mobilité des cadres) sont promues et encouragées.

Vous trouverez sous ce lien la table des matières et l'introduction de l'ouvrage.

Au cours des dix années qui ont suivi l’adhésion des huit premiers pays « postcommunistes » à l’Union européenne, l’Europe a donc renoué avec un axe de circulation historique, reliant l’Est à l’Ouest, et redessinant une mosaïque de routes migratoires. Parmi elles, les migrations entre la Pologne et le Royaume-Uni d’une part, et entre la Roumanie et l’Espagne d’autre part, se sont révélées comme étant parmi les plus importantes. La rapidité de ces nouveaux flux migratoires, leur importance (environ un million de personnes, pour chacun des flux sus-cités, sur la période 2004-2009) et leurs caractéristiques particulières (population jeune, et plutôt bien éduquée) font progressivement de ces « nouvelles » migrations de travail intra-européennes un objet de curiosité. De quelles transformations l’augmentation importante mais inégale des migrations de travail à l’intérieur de l’Europe témoigne-t-elle ? Qui sont ces « nouveaux » travailleurs migrants, et en quoi concourent-ils à définir de nouveaux usages sociaux de la mobilité dans l’espace européen ? Par l’analyse sociologique des pratiques migratoires des jeunes Polonais et Roumains au Royaume-Uni et en Espagne respectivement, c’est à ces questions que nous allons tenter d’apporter des réponses.

Aurore Flipo


Aurore Flipo est chercheuse associée au laboratoire PACTE de Grenoble. Elle a conduit sa thèse à l'OSC, soutenue en 2014, sous la direction de Alain Chenu Les nouvelles migrations intra-européennes. Jeunes polonais et roumains en Grande-Bretagne et en Espagne.

Le modèle français de politique culturelle en question

La diversité ethno-culturelle dans les arts et les médias
Université d'été USPC 18-22 septembre
  • La diversité ethno-culturelle dans les arts et médiasLa diversité ethno-culturelle dans les arts et médias

Quelle place faire à la diversité ethno-culturelle dans les arts et les médias ?

La diversité ethno-culturelle dans les arts et les médias
Le modèle français de politique culturelle en question

Université d'été proposant 5 jours de manifestations scientifiques et artistiques

18 au 22 septembre 2017

Les politiques culturelles y seront discutées à deux niveaux :

Au niveau national, la prise en compte de la réalité multiculturelle de nos sociétés dans la programmation des événements culturels pose question :

  • Est-ce qu’aujourd’hui les artistes bénéficiant de tels dispositifs, sont retenus en raison de leurs qualités artistiques ou de leur qualité de représentants de minorités défavorisées ?
  • Qu’est-ce qu’un artiste « non-blanc » pour reprendre l’expression employée par un certain nombre de voix militantes ?

Au niveau des collectivités territoriales, la façon dont les représentants des populations réputées ne pas appartenir au groupe majoritaire, parfois marginalisées, sont associés à la définition et à la mise en œuvre des politiques culturelles suscite là aussi un certain nombre de questions :

  • comment choisir les bons interlocuteurs et quel est leur degré de représentativité ?
  • quelles parts respectives faire aux cultures traditionnelles et aux formes plus novatrices ?

Cette université d’été réunira autour de ces questions des politistes, des historiens, des sociologues, des anthropologues, des juristes, des économistes, des responsables de structures culturelles, des artistes et écrivains. Divers intervenants étrangers témoigneront de leur expérience dans leur pays.

Une manifestation proposée par les Universités Sorbonne Nouvelle - Paris 3, Paris Descartes, Paris Diderot et Sciences Po.

Titres des tables rondes :

  • Des controverses intellectuelles et politiques sur la diversité culturelle et le multiculturalisme
  • La question des représentations
  • La mesure du problème
    (animé par Philippe Coulangeon : quels indicateurs pour la diversité culturelle dans les arts et médias ? Pourquoi la question des statistiques ethniques est-elle un tabou en France ? Faut-il des quotas et de la discrimination positive dans les arts et les médias ?)
  • La question des professionnels et de la formation
  • Diversité culturelle et diversité linguistique
  • La question de la programmation et de la diffusion
  • Espaces : du quartier à l’Europe
  • Culture et migrants : la question des publics, des pratiques et de la participation
  • Temps : Histoire, mémoire et patrimoine
  • La question de la transmission

Cette manifestation propose également des recontres artistiques (poésie, danse, cinéma...). Elle se tient sur plusieurs sites. Consultez le programme.

POUR EN SAVOIR PLUS

Social Classes today...

overwiew from our last conference
  • Social classes conference in Sciences Po (29-30 June 2017)Social classes conference in Sciences Po (29-30 June 2017)

Conference "Social classes" in Sciences Po, June 29Social Classes in Contemporary Societies leaflet

Social Classes in Contemporary Societies: Issues and Challenges

29-30 June 2017

Sciences Po Paris

 

 

 

Watch the video report made during the event.

The two-day symposium tested the relevance of the approach to better understanding of social and political issues in terms of classes.
All the presentations focused on recent empirical research conducted in various national contexts (Europe, North America, Latin America, South-East Asia) and are based on various methodologies and theoretical approaches.
The symposium highlighted the polysemy of the notion of social class. Three types of definition were mobilized during the presentations.

  • A first definition, impregnated with the Marxist filiation and the work of Erik Olin Wright, is based on the criterion of workplace ownership and authority relations.

This definition has been used in several papers on the dynamics of income and wealth inequality (Wodtke, Chauvel) and also partly on political attitudes and voting (Oesch).

  • A second definition closely links social classes to occupational groups.

It is the dominant definition in communications devoted to social mobility issues (Costa-Ribeiro, Lopez-Roldan & Fachelli, Vallet), inspired by the work of John Goldthorpe.

  • The third definition is part of an inductive, constructivist approach to the notion of class, by closely combining the objective and subjective aspects of the notion.

It readily refers to the sociology of Pierre Bourdieu, insisting on the multi-dimensionality of the concept.

During the colloquium, this third definition was particularly present in communications dealing with questions of class identity (Cartier and Siblot, Rocca), the spatial inscription of class relations (Savage, Préteceille), and cultural capital (Van Zanten, Bergström & Palme), social capital (Hjellbrekke), consumption (Ferry, Naudet and Roueff), but also partly political attitudes (Oesch).

At the end of the symposium, several cross-cutting issues emerged that could inspire future research.
- Question of the impact of school massification on the class structure of the societies in which it takes place, according to different schedule and modalities.
- Question of the wealth, which several speakers have stressed that it is insufficiently and imperfectly addressed in the international literature on inequalities and social classes, often due to lack of appropriate data.
- Question of the relevance of the levels of analysis (local, national, supra-national).
- Finally question at the intersection of both sociology and political science, the mutations of class voting and, more broadly, the expression of class relations in the political field.

Return on the event' goals

If class remains a key dimension for analyzing social structures, social practices and inequalities, we are at the same time aware that it has to be combine with other dimensions such as: education, gender, race and ethnicity, age and generation, and of course place. National and local contexts remain characterized by huge contrasts, with a significant impact on objective and subjective dimensions of everyday life, social experience and social relations, sometimes within the same social group. We decided to organize this conference to confront different approaches, methods and fieldworks in order to better understand how we are dealing with these challenges.

We can make simplistic distinction between two approaches in the way that they refer to social classes. The first one thinks in terms of class social relations (“rapports sociaux”) and considers that they still deeply structure the society and its inequalities. In this mode, the task of the social scientist is precisely to analyze the nature of class relations (domination, alienation, exploitation, etc.) and to identify its new forms. The analysis of inequalities is directly connected to social relations and social conflict (rapports sociaux), which are generated them.

The second one, that we could call “stratificationnist approach” is oriented to the analysis of social inequalities linked to the socio-economic position, without necessarily reflecting on the social relations that link social groups together and that produce these inequalities. The social category is considered as an independent variable that could explain specific inequalities or variation on social representations and practices. The measure of inequalities is central, as well as the measure of social mobility, but giving less importance to social relations and social conflict. The notion itself of social class disappears in favor of notions such as social background, social milieu, and social category. However, in both cases, the analysis of inequalities is crucial, as well the centrality of social belonging in explaining the production and the reproduction of them. Our first naïve question is: Is it possible to better interconnect these two traditions?


If social classes were an hegemonic analytical framework until the early eighties, many factors have contributed to weaken it: the questioning of the centrality of capitalist relations of production and of work in defining the social position of individuals, the decrease and the fragmentation of the working class, and the collapse of the labor movement, the diversification of skills and the appearance of new jobs and new social categories, the impact of various welfare state regimes, the massive access to the job market for women, etc.

Other factors deal with more subjective dimensions such as: the weakening of class identity and class consciousness, the reinforcement of individualism and the crisis of classic forms of collective and political representation, such as political parties, trade-unions, the calling into question of the link between modernity and social progress
It was obvious that we needed to not limited the discussion only to one society. So, we decided to have both people working on other western capitalist societies and people working on so-called emerging countries.

Mixité sociale et scolaire au Printemps de l'Economie 2017

Arnaud Riegert, Marco Oberti et Julien Grenet
  • Marco Oberti aux Printemps de l'économie 2017Marco Oberti aux Printemps de l'économie 2017

Logo Printemps de l'Economie Le Printemps de l'Economie 2017 (20-23 mars) proposait une session "Mixité sociale et mixité scolaire : un enjeu de cohésion sociale".


Participants de la session 23 (23 mars, lycée Turgot) :

- Arnaud RIEGERT, Chargé de cours à la Paris School of Economics
- Julien GRENET, Directeur adjoint de l’Institut des politiques publiques, Professeur associé à la Paris School of Economics
- Marco OBERTI, Directeur de l'Observatoire Sociologique du Changement
Modérateur : Jean-Marc Vittori.

Voir la vidéo intégrale de la session (1 h 30)

Image Printemps de l'Economie, via You Tube (2017)Image Printemps de l'Economie, via You Tube (2017) Printemps de l'Economie 2017 ay lycée Turgot - session 23

 

 

 

 

La mixité sociale et scolaire est bien évidemment un enjeu majeur de cohésion sociale. Or la ségrégation scolaire est une réalité aux multiples formes, aussi bien inter établissements qu’intra établissements.
Cette réalité est mesurable et a des effets dévastateurs en terme d’inégalités. La ségrégation urbaine en est l’un des facteurs.
Quelles solutions sont possibles ? Lesquelles ont été mises en œuvre, en France et à l’étranger, et pour quelle efficacité ?

Une de ces solutions a consisté, en France, à instaurer des procédures de sectorisation et d’affectation dans les établissements scolaires. Quelle est leur logique ? Quel bilan peut-on en faire ? Quelles sont les pistes d’amélioration de ces procédures ?

Marco Oberti (sociologue, directeur de l'OSC) présente dans cette session une carte situant tous les collèges publics et privés sous contrat de Paris et des départements de la petite couronne. Deux axes d'analyse sont privilégiés : la réussite au Brevet des collèges (mentions très bien ou bien) et la composition sociale des collèges établie à partir de la catégorie socioprofessionnelle du chef de famille.

Des évidences apparaissent à la lecture de la carte :

  • un collège public favorisé socialement (CSP supérieures) obtient d'excellent résultats en terme de réussite au Brevet.
  • quelques collèges populaires, assez rares (4) connaissent de bons taux de réussite malgré un profil social défavorisé .
  • la Seine Saint-Denis apparait très homogène : on y observe très majoritairement des collèges publics populaires dans lesquels les taux de réussite avec mentions TB/B sont faibles.
  • à l'est de Paris, très peu de collèges publics ont un profil social supérieur...

On peut voir en filigranne de ces cartes les effets d'évitement de certains établissement ou la durabilité des effets de stigmatisation ou d'attractivité de certains territoires...

Marco Oberti présente également une étude comparant le profil social des secteurs scolaires (portions de territoire sur lesquelles un collège est implanté) et profil social des élèves du collège. Un graphique très explicite indique pour chaque établissement la différence entre le nombre de fils d'ouvriers attendu si la carte scolaire était respectée et celui mesuré. Certains établissements qui devraient ainsi accueillir 25% de fils d'ouvriers en ont en réalité plus de 60 %...

POUR EN SAVOIR PLUS

Les citoyens qui viennent

comment le renouvellement générationnel transforme la politique en France
Vincent Tiberj, Séminaire scientifique de l'OSC, 16 juin 2017
  • Soirée électorale du 1er tour, Philippe Grangeaud-Solfé Communication BY-NC-NDSoirée électorale du 1er tour, Philippe Grangeaud-Solfé Communication BY-NC-ND

Séminaire scientifique de l'OSC 2016-2017

98, rue de l'Université 75007 Paris - salle Annick Percheron

vendredi 16 juin 2017 de 11h30 à 13h

Les citoyens qui viennent :
comment le renouvellement générationnel transforme la politique en France


Vincent Tiberj

Vincent Tiberj, Professeur des Universités associé au Centre Emile Durkheim (Sciences Po Bordeaux), spécialiste de sociologie électorale, viendra nous présenter son dernier ouvrage, paru en février dernier.

Puf, collection Le Lien socialLa moitié des électeurs français qui ont voté en 2012 n’étaient pas en âge de le faire quand François Mitterrand est arrivé au pouvoir, et un sur cinq n’étaient même pas encore nés. En 1981, 46 % des électeurs étaient nés avant la Seconde Guerre mondiale ; ils sont moins de 15 % aujourd’hui. Le renouvellement générationnel est un phénomène massif, mais il n’est pas un « remplacement poste pour poste » des citoyens. Il pèse sur les équilibres électoraux et politiques entre gauche, droite et extrême-droite, ainsi que sur les conflits de valeurs, notamment en matière de tolérance ou de racisme.
Pour saisir le présent et l’avenir de la politique française, les dynamiques des cohortes démographiques sont alors essentielles. Elles permettent de comprendre comment le rapport à la politique évolue, notamment vers plus de défiance et de contestation des élus, ou pourquoi les citoyens boudent très souvent les urnes mais protestent toujours plus.

Inscription prélable pour les extérieurs à Sciences Po : sylvie.lesur@sciencespo.fr.

International Publications

New Translations
  • 3 best-sellers now available in different languages3 best-sellers now available in different languages

The Center for Studies in Social Change (OSC) is proud to announce three recent books, written by OSC researchers, which have recently been translated into Italian, Arabic and Japanese.

 

Disruptive Technologies, Social Transformation and the Sociological Imagination

William Housley
Séminaire scientifique de l'OSC - 12 mai 2017
  • In the Digital Age - ohadby (CC BY-NC-ND)In the Digital Age - ohadby (CC BY-NC-ND)

Séminaire scientifique de l'OSC 2016-2017

98, rue de l'Université 75007 Paris - salle Annick Percheron

vendredi 12 mars 2017 de 11h30 à 13h

Disruptive Technologies, Social Transformation and the Sociological Imagination

I outline a conceptual framework for the sociological study of ‘disruptive technologies’ in the digital age. My starting point begins with a sociological framing of these phenomena through the mobilization of classic sociological questions; namely how is social organisation possible? why do societies change over time? and what type(s) of identity are promoted in a given social form?

‘Disruptive’ technologies include Social Media, Big Data, Robotics and new forms of Additive Manufacture.

This presentation moves to respecify these technological developments within the context of the emerging contours of digital society (Edwards et al 2013, Housley et al, 2014, Housley, 2015). In doing so sociology is brought to the fore as an explanatory apparatus that operationalises theory, method and data in ways that account for the re-ordering of social relations in the digital age. Furthermore, matters relating to method and new forms of data, automation and predictive analytics are attended to as routine features of the digital imaginary where ‘disruptive technologies’ are understood as data generative, algorithmic, networked, distributed and organizing socio-technical assemblages. These discursive and material assemblages are ‘motile’ and are underpinned by an array of digital data imaginaries that envision new forms of relating, governing, working and being in a re-ordered and digitally colonised institutional landscape within which digital crowds and mass are being re-materialized. As a consequence disruptive technologies are reconsidered as social and cultural forces in their own right.

William Housley
Professor William Housley
Chair in Sociology, Cardiff University
Vincent Wright Chair, Sciences Po, 2016-2017.

 

Accès sur inscription : marie.ferrazzini(at)sciencespo.fr

Choosing Faith and Facing Race: Converting to Islam in France and the United States

Juliette Galonnier
Soutenance de thèse, 2 juin 2017
  • Photo Anders Adermark, Same Same but Different (CC BY-NC-ND)Photo Anders Adermark, Same Same but Different (CC BY-NC-ND)

Programme doctoral de sociologie - Double doctorat Sciences Po et Northwestern University

Choosing Faith and Facing Race: Converting to Islam in France and the United States

Juliette Galonnier (OSC)

Thesis Defense
2 juin 2017 - Friday June 2nd 2017
14:00 p.m. 199, Boulevard Saint-Germain
_____________________

Juliette Galonnier (OSC)This research is about race and religion. While scholars typically understand them separately, I propose instead to explore occurrences in which they are conflated. Specifically, I track instances of racial reasoning that occur in relation to the religion of Islam in Western societies, by focusing on the specific experiences of Muslim converts. By crossing religious boundaries, converts shed light on the nature and content of such boundaries, and enable us to decide whether they are simply religious or also embody racial difference. The case of white converts is particularly interesting: because their conversion implies transitioning from one social status (majority) to another (minority), they offer a near-experimental case to investigate how racial categorization operates.

Methodologically, I combine the meticulousness of qualitative methods with the bird’s eye view of comparatism. Using in-depth interviewing with 82 converts in France and the United States; ethnographic observations in convert associations in Paris and Chicago; and content analysis of media and historical documents, I compare the past and present experiences of French and American converts to answer the following: how and when is conversion to Islam interpreted in terms of changing one’s racial status rather than a mere change in religious orientation? In addition to shedding light on the complex interplay between race and religion, this research contributes to transatlantic comparative scholarship, by highlighting differences across the French and American contexts in the conversion process, the encounter with race and the strategies used by converts to reclaim control over their definition of self.

Dissertation Committee: Valérie AMIRAUX (Montreal University), Carolyn CHEN (Co-dir, University of California, Berkeley), Gary FINE (Northwestern University), Aldon MORRIS (Northwestern University), Marco OBERTI (Co-dir, Sciences Po), Olivier ROY (European University Institute, Florence). 

Cette thèse offre un éclairage sur l’articulation des catégories raciales et religieuses dans la construction de la différence. Elle porte sur le processus de « racialisation » de l’islam dans les sociétés occidentales, analysé à partir de l’expérience particulière des convertis à cette religion. En traversant les frontières religieuses, les convertis nous renseignent sur la nature de ces frontières, et permettent de déterminer si elles sont purement religieuses ou incarnent également une altérité de type racial. A cet égard, le cas des convertis dits « blancs » se révèle heuristique : en tant que membres de la société majoritaire ayant choisi une religion minoritaire, ils représentent un cas quasi-expérimental pour analyser les processus de catégorisation raciale en lien avec l’appartenance religieuse. En s’appuyant sur 82 entretiens biographiques avec des converti-e-s en France et aux États-Unis, des observations ethnographiques dans des associations de convertis à Paris et Chicago, et l’analyse de documents historiques et médiatiques, cette recherche compare les expériences passées et présentes des convertis français et américains pour répondre à la question suivante : quand et comment la conversion est-elle interprétée en termes de changement de statut racial, plutôt que comme un simple changement d’orientation religieuse ? En plus de démêler l’imbrication entre catégories raciales et religieuses, cette thèse met également en lumière les spécificités des contextes français et américain, en identifiant des différences dans le processus de conversion, le rapport aux assignations raciales, et les stratégies que les convertis mobilisent pour contrer leur objectification.

For security reasons, all the defenses are strictly reserved for invited people and Sciences Po members.

POUR EN SAVOIR PLUS

The Scholar Denied: W.E.B. Du Bois and the Birth of Modern Sociology

Pr. Aldon Moris (Northwestern University)
CERI & OSC Joint Seminar, June 1st 2017
  • William Edward Burghardt Du Bois (Library of Congress, Washington, D.C.)William Edward Burghardt Du Bois (Library of Congress, Washington, D.C.)

Antidiscrimination policies seminar (Daniel Sabbagh)
CERI & OSC

Thursday June 1st 2017, 16:30-18:30 p.m.
98 rue de l'Université (Paris 7e), Annick Percheron Room

The Scholar Denied:
W.E.B. Du Bois and the Birth of Modern Sociology

Pr. Aldon Morris, Leon Forrest Professor of Sociology and African American Studies, Northwestern University

Pr. Aldon Morris (Northwestern University)W.E.B. Du Bois was one of a handful of scholars of the 20th century with a sustained global impact on sociological, literary, and political knowledge. In this book, Morris draws on primary evidence to demonstrate that Du Bois was the founding father of scientific sociology in the United States; that is, American scientific sociology was founded in a segregated black university by a black man. This book disconfirms the accepted wisdom that American scientific sociology was founded solely by white sociologists in elite universities. The Scholar Denied explores the methods Du Bois pioneered, his novel theorizing, and his influence on other scholars including Franz Boas and Max Weber. The Scholar Denied (Uiversity of California Press)This book reveals the extraordinary efforts that Robert E. Park and the Chicago School of Sociology took to marginalize the original scientific contributions of Du Bois’ prolific work. Morris’ book offers an account of the dynamic, but neglected forces, which generate scientific schools of thought and undergirded knowledge production in social science during the twentieth century.

Book published by University of California Press (2015)

 

Discussants: Pap NDiaye (Centre d'histoire, Sciences Po) and Etienne Ollion (SAGE, CNRS/Université de Strasbourg).

Please register: bernard.corminboeuf@sciencespo.fr.

POUR EN SAVOIR PLUS

Social Classes in Contemporary Societies

Issues and Challenges
International Conference, 29-30 June 2017
  • Picture: HstrongART/Shutterstock  Picture: HstrongART/Shutterstock

 Social Classes in Contemporary Societies:

Issues and Challenges

Sciences Po, 29-30 June 2017

Caquot amphitheatre (28, rue des Saints-Pères, Paris 7e)

Do we still live inside class societies? Is the classical approach to social inequalities, political cleavages or lifestyles still relevant?

This conference, organized over two full days at the initiative of the Observatoire sociologique du changement (OSC), calls into question the current concept of “class” in the contemporary social sciences. It will bring together specialists from a wide range of thematics, theoretical and methodological backgrounds. With a broad international lens, the conference will draw on the comparison of various national contexts (including United States, United Kingdom, India, Brazil, Argentina).
Throughout the contributions, we will examine the explanatory power of the different existing theoretical models and their renewal, in contexts that are often disconnected from the European and North-American framework in which these theories were initiated and developed in the 19th and 20th centuries. Attention will be paid both to the generating mechanisms of class relations and their inclusion in various domains of social life: politics, lifestyles, and geography, especially within urban areas and large metropolises. The conference will focus specifically on the relationships between changes in the wealth distribution (the soar in high-income, the increased importance of heritage) and contemporary transformations of class boundaries and class relations. Emphasis will also be placed on the articulation between the division of society into classes and social mobility trajectories. Two cross-cutting questions will be central to these inquiries: what sort of theories of social class are relevant for the 21st century? How can micro (ethnographic, qualitative) and macro-social (quantitative, structural) approaches be used in a complementary way?

The format of the conference (about fifteen speakers) will allow time for open discussion between the speakers and all conference participants. Papers will be presented in English.

Scientific Coordination: Philippe Coulangeon and Marco Oberti.

Welcome Adress: Frédéric Mion, President of Sciences Po.

Speakers

  • Geoffrey Wodtke (University of Toronto)
    Classes in the 21st Century: Death, Decomposition, or Resurrection?
  • Daniel Oesch (University of Lausanne)
    The new tripolar space and class voting in Western Europe
  • Louis Chauvel (University of Luxembourg)
    "Repatrimonialization": the new role of wealth in the definition of social class systems
  • Carlos Antonio Costa Ribeiro (University of Rio de Janeiro)
    Class mobility in Brazil: 1973 to 2014
  • Pedro López-Roldán, Sandra Fachelli (Universitat Autonòma de Barcelona)
    Stratification and social mobility compared: Argentina and Spain
  • Louis-André Vallet (Sciences Po, CNRS)
    Intergenerational mobility and social fluidity in France over birth cohorts and across age: the role of education
  • Marie Cartier (Univeristy of Nantes) et Yasmine Siblot (University of Paris 8)
    The France of the Little-Middles":  exploring the fragile frontier between the working and middle classes
  • Agnès van Zanten (Sciences Po, CNRS), Ylva Bergström and Mikael Palme (University of Uppsala)
    The educational practices of upper-class families in France and Sweden
  • Johannes Hjellbrekke (University of Bergen)
    Social Class and Social Capital
  • Mathieu Ferry (ENS Cachan), Jules Naudet (EHESS), Olivier Roueff (University of Paris 8)
    In search of the Indian Social Space. A multidimensional portrait of social stratification in India
  • Jean-Louis Rocca (Sciences Po)
    Production and reproduction of social classes in market capitalist China
  • Mike Savage (LSE)
    Social class and inequality in contemporary London
  • Edmond Préteceille (Sciences Po, CNRS)
    The urban dimension of social class transformations in the Paris metropolis

Registration required: bernard.corminboeuf@sciencespo.fr                      

 
POUR EN SAVOIR PLUS
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