What goes around meat eating, comes around

What goes around meat eating, comes around

Vegetarianism as a status marker in contemporary India
Mathieu Ferry, PhD Defense, 22th September 2021
  • Image kaikups - Market in Chariduar (via Shutterstock)Image kaikups - Market in Chariduar (via Shutterstock)

PhD Defense, Wednesday 22th September 2021, 2pm (via Zoom)

Jury
Philippe Coulangeon (PhD supervisor, CNRS, OSC), Sonalde Desai (reviewer, University of Maryland), Magne Paalgard Flemmen (reviewer, Universitetet i Oslo), Christophe Jaffrelot (PhD supervisor, CNRS, CERI), Jules Naudet (CNRS, CEIAS), Divya Vaid (Jawarhalal Nehru University)

Mathieu Ferry (OSC)Since 2010, more than two hundred cases of violence related to the sale or alleged consumption of beef or non-vegetarian products, against religious minorities and low castes, have occurred in India.

How can food trigger such violent attacks? In a context of deep transformations of the social structure, the dissertation suggests that these incidents mirror symbolic struggles between religious and caste groups, and that they indicate the continued cultural hegemony of the Hindu high castes, of which vegetarianism is one of the most emblematic markers.

Based on secondary analysis of quantitative surveys and on fieldwork conducted in Uttar Pradesh, a region in northern India, I show how this diet remains salient in the contemporary period.

In doing so, I highlight the importance of religion and caste in food lifestyles and I uncover the mechanisms of diffusion of cultural practices, whether through processes of cultural emulation deriving from class mobility or in relation to the stigmatization of the Muslim minority.

I also highlight the plurality of repertoires of justification for vegetarianism, particularly within the most affluent and educationally endowed classes. In sum, the convergence between the different meanings attributed to this diet – ranging from religious, economic, political, dietary, and even environmental – favors the centrality of vegetarianism in the Indian social space, which in turn plays a key role in the social dynamics of status, integration and stigmatization in contemporary India.

Depuis 2010, plus de deux cent cas de violence liés à la vente ou à la consommation présumée de bœuf ou de produits non végétariens, à l'encontre de minorités religieuses et de basses castes, ont eu lieu en Inde.
Comment l’alimentation peut-elle déclencher des attaques aussi violentes ?
En étudiant les transformations de la structure sociale, la thèse suggère que ces incidents sont le reflet de luttes symboliques entre groupes religieux et de castes et qu’ils traduisent le maintien de l’hégémonie culturelle des hautes castes hindoues, dont le végétarisme en est un des marqueurs les plus emblématiques.
À partir de l’analyse secondaire d’enquêtes quantitatives et d’entretiens menés dans l’Uttar Pradesh, une région du Nord de l’Inde, je montre comment ce régime alimentaire demeure central dans la période contemporaine.
Ce faisant, je souligne l’importance de la religion et de la caste dans les styles de vie alimentaires, tout en mettant au jour des mécanismes de diffusion culturelle, qu’ils relèvent de processus d’émulation culturelle liés à la position de classe ou qu’ils soient en lien avec la stigmatisation de la minorité musulmane.
Je souligne enfin la pluralité des répertoires de justification du végétarisme, en particulier au sein des classes les plus aisées et les plus dotées en capital scolaire. En somme, la convergence entre les différentes significations – religieuse, économique, politique, diététique, environnementale – attribuées à ce régime alimentaire favorise la prégnance du végétarisme dans l’espace social indien, faisant ainsi jouer à ce dernier un rôle clef dans les dynamiques sociales de statut, d’intégration et de stigmatisation dans l’Inde contemporaine.

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