L’État de Oaxaca est souvent considéré par la science politique comme une enclave autoritaire : jusqu’en 2010, le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI) n’y avait jamais perdu une élection pour le poste de gouverneur. Les milieux culturels sont à l’avant-garde du combat pour la démocratie et l’État de droit.
Le Chili possède une longue tradition d’interventions murales à des fins politiques. A l’époque de l’Unité populaire (1970-1973), le gouvernement socialiste comptait sur les artistes pour contre balancer l’image catastrophiste que donnaient les médias conservateurs de cette expérience. Plus tard, ces mêmes artistes, résidants de quartiers populaires, se sont transformés en opposants à la dictature. […]
Le graffiti politique est né au Brésil comme forme de résistance à la dictature miliaire (1964-1985). Il a ensuite proliféré en démocratie pour dénoncer la violence urbaine, les inégalités et la corruption. De nombreux artistes livrent par ailleurs des messages plus profonds concernant le politique dans leur pays.
Plus encore qu’ailleurs, l’intervention artistique dans l’espace public reflète une audace et traduit un engagement en faveur des libertés. La démarche est le plus souvent individuelle, car aucune mobilisation sociale n’est possible à Cuba. La dimension esthétique importe peu. Seul le geste compte. Il montre que la provocation est possible. Dans certains cas, des slogans […]
De nombreux artistes anonymes utilisent les murs à des fins partisanes. Souvent, il s’agit de contribuer à une campagne électorale, en dénonçant des candidats conservateurs ou en soutenant des candidats progressistes. La critique s’étend aussi parfois à la politique en général en régime démocratique (corruption, mensonges…).