São Paulo – Portrait
De nombreux hommages sont rendus aux victimes de la violence (LGBT, politique), mais les murs accueillent aussi des portraits d’anonymes, dont beaucoup de femmes, dans toute leur diversité.
De nombreux hommages sont rendus aux victimes de la violence (LGBT, politique), mais les murs accueillent aussi des portraits d’anonymes, dont beaucoup de femmes, dans toute leur diversité.
La ville de São Paulo a été marquée par deux types de mouvements sociaux, que les artistes ont accompagné dans l’espace public. La ville a pris part aux grandes campagnes nationales, comme la défense des minorités sexuelles ou de la culture. Elle se mobilise également sur des enjeux plus locaux qui ont à voir avec […]
Le graffiti politique est né au Brésil comme forme de résistance à la dictature miliaire (1964-1985). Il a ensuite proliféré en démocratie pour dénoncer la violence urbaine, les inégalités et la corruption. De nombreux artistes livrent par ailleurs des messages plus profonds concernant le politique dans leur pays.
Les pixadores forment une communauté relativement fermée, régie par des règles de comportement mettant l’accent sur l’audace et la loyauté. Apposer un tag signature en haut d’un immeuble escaladé à mains nues confère notoriété et respect. Ces interventions sont autant d’agressions à l’encontre des classes moyennes qui les ignorent et d’un « système » qui […]
Paulo Ito a acquis une renommée mondiale grâce au portrait d’un enfant pauvre, en pleurs, n’ayant dans son assiette qu’un ballon de football pour manger. Cette prise de position contre l’organisation de la coupe du monde de football a choqué au pays du football ! En parallèle, ses nombreuses interventions sur les murs de São […]
Kobra est connu pour ses immenses fresques représentant des personnalités sous un jour « coloré » : Gandhi, Dali, Amy Winehouse, Keith Haring & Bastiat, etc. (www.eduardokobra.com). Il lui arrive aussi de peindre des anonymes.
Plus encore qu’ailleurs, l’intervention artistique dans l’espace public reflète une audace et traduit un engagement en faveur des libertés. La démarche est le plus souvent individuelle, car aucune mobilisation sociale n’est possible à Cuba. La dimension esthétique importe peu. Seul le geste compte. Il montre que la provocation est possible. Dans certains cas, des slogans […]
Le portrait peut sembler politiquement neutre et, à ce titre, plus acceptable pour le régime. Les portraits de jeunes enfants de Maisel López (artiste de La Havane), par exemple, sont validés par les autorités. Pour autant, certains artistes mettent en scène des monstres ou des attaques de panique qui parlent du quotidien des Cubains.
Happy Zombie moque la passivité des Cubains avec d’étranges créatures.
Yulier a créé une galerie de personnages aux allures d’Alien, sans oreilles ni bouches. Une telle métaphore de l’absence de liberté ne lui a pas immédiatement valu des ennuis avec la police. Depuis 2017, il est toutefois interdit de peindre dans l’espace public. Son objectif reste d’ouvrir les yeux de ses compatriotes.