Andréas Huber

Alumnus, responsable développement commercial chez Carrefour, mentor

Pourquoi vous êtes-vous porté volontaire pour être mentor ?

Ce qui m’a plu c’est l’idée de solidarité, me dire que je pouvais être utile à un étudiant. La solidarité est une valeur fondamentale chez Carrefour et j’ai vu ce que cela voulait dire pendant le premier confinement alors que je travaillais en hypermarché. Dans le cadre du mentorat il s’agissait de quelque chose de plus profond encore et de très personnel. Je me suis remémoré ma dernière année de Master, avec son fameux questionnement existentiel « que vais-je faire de ma vie ? » et me suis souvenu que les choix que j’ai faits ont été le fruit de rencontres, d’échanges, de curiosité… or cela est devenu beaucoup plus complexe avec le contexte du Covid. Je trouvais donc l’initiative d’autant plus pertinente qu’elle m’a permis de faire une belle rencontre : celle de Camille, ma mentorée et de tisser un lien social en cette période de fort isolement. En résumé, c’est cela qui m’a attiré, être solidaire, et au passage rencontrer des étudiants ayant fait les mêmes études que moi à  Sciences Po, comprendre leur quotidien dans cette période anxiogène et leur partager quelques astuces qui m’ont aidées par le passé.

Que souhaitez-vous apporter à votre étudiant ?

Chez Carrefour, nous avons une culture qui part du Client – et finalement je pense que j’ai intériorisé cette démarche! Ce n’est donc pas moi qui ai décidé ce que je l’allais apporter à Camille, mais bien Camille qui m’a partagé ses craintes, ses interrogations et ce sur quoi elle avait besoin d’aide. A l’issue de notre premier échange nous avons fixé le cap : trouver un stage pour le dernier semestre du Master. Je suis parti du principe que se lancer sur le marché du travail est comme réussir un concours : il faut comprendre le mécanisme de l’épreuve. Nous avons donc beaucoup parlé d’orientation professionnelle, de lettres de motivation, CV, entretiens d’embauches… et bien sûr de tout et de rien pour se détendre et relativiser cette période stressante ! Avec Camille nous avons eu des échanges très spontanés, guidés par son actualité (dossiers de candidatures, réponses obtenues, entretiens, débrief…) et je suis ravi qu’à force de persévérance et de travail elle ait pu décrocher son stage de fin d’études en conseil chez Sopra Steria. Nous restons d’ailleurs en contact pour suivre de près ces premiers pas dans le monde du conseil.

Que retirez-vous de cette expérience ?

Si je ne devais retenir qu’une chose, c’est la reconnaissance de Camille. Cela m’honore, me donne envie de renouveler l’expérience à la prochaine occasion, et m’incite à inviter tous les curieux à rejoindre la démarche les yeux fermés !