Analyse des violences fondées sur le genre : données, santé, jeux d’échelles

Analyse des violences fondées sur le genre : données, santé, jeux d’échelles

journée d'étude VisaGe, 4 décembre 2017, 14h30 - 17h30
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Le LIEPP et l'USPC ont le plaisir de vous inviter à une journée d'étude :

Analyse des violences fondées sur le genre : données, santé, jeux d'échelle

Lundi 4 décembre 2017 de 14h30 à 17h30

 Salle Percheron

98 rue de l'Université, 75007 Paris

 

Compte rendu de la journée

Compte rendu du cycle de séminaires

Depuis près de quarante ans, sous l’effet des revendications féministes, les violences envers les femmes (puis les « violences fondées sur le genre »), ont fait l’objet d’une politisation engageant de nombreuses instances de la vie sociale. Des institutions sanitaires, policières, juridiques et judiciaires en passant par des espaces associatifs impliquant nombre de travailleurs sociaux et de militants professionnalisés : toutes ces instances configurent aujourd’hui une problématisation publique qui non seulement eût été impensable avant les années 1980, mais qui paraît en outre cristalliser l’un des objectifs apparemment les plus consensuels et les plus itératifs des pratiques gouvernementales visant l’égalisation des conditions entre les sexes. Ce phénomène de publicisation est d’autant plus patent qu’il a été et reste un phénomène transnational.

Ce mouvement s’est aussi accompagné d’une multiplication des qualifications des violences, et parfois d’un éclatement définitionnel, face auquel le concept féministe de continuum des violences aide à penser l’unité des phénomènes étudiés en même temps que leur diversité.

À ce jour et malgré la publicisation des violences fondées sur le genre, la lutte contre celles-ci n’est pas toujours synonyme de leur illégitimité. Pour preuve, les controverses autour de personnages publics, de responsables politiques, de faits présentés comme des bavures policières qui, venant « défrayer la chronique », révèlent aussi la possibilité de l’impunité et le caractère artificiel d’un consensus qui ne serait donc qu’apparent. On peut également déplorer le manque d’unité institutionnelle académique, alors que nombre de jeunes chercheurs et chercheuses entreprennent des enquêtes fouillées, abordant un commun intérêt d’investigation à partir d’angles disciplinaires et épistémologiques inédits.

Réunissant une quarantaine de jeunes chercheurs et chercheuses spécialisé·e·s dans l’analyse des violences fondées sur le genre, le laboratoire junior VisaGe ambitionne de fédérer un collectif d’investigation interdisciplinaire autour de trois axes : 1. Approches qualitatives et quantitatives 2. Santé publique 3. Jeux d’échelles et contextes politiques. Il s’agit de formaliser un collectif académique inédit, autour de l’analyse de ces violences à partir de la présentation d’enquêtes originales, en cours ou récentes, tout en promouvant des approches pluri-centrées (aux « Nords » et aux « Suds ») et non cloisonnées, c’est-à-dire attentives à la circulation des savoirs et aux jeux d’échelles à l’œuvre dans la construction et la documentation de l’enjeu social étudié.

VIsaGe a été créé grâce à l’appel à projets Université Sorbonne paris Cité (USPC), pôle HALL - Cité du Genre 2017. Il est également soutenu par le Laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques (LIEPP) de Sciences Po, l’Unité de Recherche Migrations et Sociétés (URMIS), la Fédération Sciences Sociales Sud (F3S). 

Le 4 décembre 2017, le labo junior VisaGe se réunit pour la première fois en session plénière pour lancer ses travaux : après une matinée réservée aux membres du labo, des présentations seront réalisées et discutées au cours de l’après-midi (voir Programme).

Pour participer à l’après-midi du 4 décembre, les demandes d’inscriptions doivent être adressées à : labo.visage@gmail.com 

 

Programme de l'après-midi (ouverte à tout.e.s):

14h30 - 16h00

E. Brown (INED) "De l'ENVEFF à l'enquête Violences et rapports de genre (VIRAGE): analyse"

J. Pannetier (IRD-CEPED) "Santé, parcours migratoires, violnces de genre"

16h00 - 17h30

A. Guillaume (IRD-CEPED) "Santé, reproductrice et sexuelle et violences de genre"

M. Lapalus (Centre max Weber, Lion II) et M. Rojas (Universidad de Costa Rica, USPC) "Histoire et enjeux politiques d'une catégorie conceptuelle et juridique: le féminicide"

17h30 - Conclusion

18h00 - Cocktail

 


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