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03.07.2018

Un séminaire doctoral pour se former à la pédagogie dans le supérieur

L’enseignement – comme la recherche – demande temps, réflexion et action. Afin de sensibiliser les doctorants de Sciences Po à la transformation et l’innovation pédagogiques dans le supérieur, l’école doctorale, le Laboratoire de Pédagogie Active et le Centre d’expérimentation numérique ont inauguré en septembre dernier un séminaire transversal sur le thème “Concevoir son enseignement et sa pédagogie”. Pendant deux jours, accompagnés de deux ingénieures pédagogiques, une vingtaine d’enseignants débutants de toutes disciplines sont venus réfléchir aux méthodes pédagogiques qui renouvellent l’enseignement. Ils les ont mises en oeuvre et discutées dans des ateliers dont ils étaient les principaux acteurs. Milica Popović est doctorante en Science Politique à Sciences Po, spécialité Sociologie politique comparée, en co-tutelle avec le programme doctoral interdisciplinaire d’Etudes Balkaniques de l’Université de Ljubljana en Slovénie, sous la direction des professeurs Jacques Rupnik et Mitja Velikonja. Elle a suivi les deux journées du programme.

Pourquoi avez-vous choisi de suivre ce séminaire ?

Milica Popovic : La vie d’une doctorante est déjà si solitaire que chaque opportunité pour participer plus dans les activités de la communauté académique est bienvenue ! Je trouve que ça a été un bon changement d’introduire plus de séminaires “généraux” ou transversaux pour les doctorants. Se lancer dans une thèse veut dire qu’on envisage de faire partie de la vie universitaire, c’est à dire des activités de recherche bien sûr, mais aussi de celles d’enseignement, qui sont encore souvent marginalisées. Or on ne naît pas enseignant, on le devient – et on le devient entre autres par la formation. En suivant ce séminaire, je voulais approfondir mes connaissances des outils pédagogiques que je peux utiliser dans mes cours et notamment des étapes de préparation d’un cours.

Qu’avez-vous particulièrement apprécié dans le format de ces deux journées ?

MP : La clarté des présentations et la dynamique de séminaire ont contribué largement à l’intérêt et la concentration pleine pendant les deux journées. Le format participatif et actif était bien aligné avec le contenu. Ça a été très utile de connaître les autres doctorants-enseignants et de partager les expériences. La communauté des enseignants à Sciences Po, même si vivement animée, n’est pas forcément un endroit où on se sent à l’aise pour partager – surtout en tant que doctorants débutants. Ce séminaire nous a apporté un « safe space » pour nous améliorer en pédagogie, notamment en pédagogie (inter)active.

En quoi cela vous a-t-il aidé dans votre activité d’enseignement ?

MP : Le séminaire m’a beaucoup aidée à identifier les points critiques de la préparation des cours et à mieux maîtriser les étapes concrètes de la planification des séances. J’aurais bien aimé avoir l’opportunité de rentrer plus dans les détails de la rédaction des syllabus par exemple, en complément des détails des modalités de l’évaluation des étudiants. A l’issue du séminaire, je suis beaucoup mieux équipée pour être à la hauteur de l’enseignement à Sciences Po et ailleurs.

Pourquoi est-ce important selon vous de suivre ce type de séminaire ?

MP : Les compétences transversales sont essentielles pour la réussite des doctorants. Les études doctorales nous forment à la recherche (méthodologie de travail, tâches administratives liées à la gestion de la recherche, etc.) mais on doit aussi apprendre à enseigner ! Avec tous les changements structurels dans l’enseignement supérieur et l’arrivée d’étudiants aux profils et attentes multiples, on a de plus en plus besoin de se former en continu à la pédagogie universitaire. C’est indispensable si on veut garder et enrichir nos compétences en enseignement. C’est un travail en permanence, tout comme le travail de recherche.

  • Véronique DUBOIS-BOUCHET (Phd), Ingénieure pédagogique, DES-DEIP, Laboratoire de Pédagogie Active, Sciences Po,
  • Audrey LOHARD, Ingénieure pédagogique, DES, Centre d’expérimentation numérique, Sciences Po,
  • Milica POPOVIC, Doctorante, École Doctorale, Sciences Po.

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