Camille Richert soutient sa thèse

Camille Richert soutient sa thèse

En visioconférence, le mercredi 9 juin 2021
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Camille Richert soutient sa thèse le mercredi 9 juin 2021 à 15h

Le mercredi 9 juin 2021 à 15h en visioconférence, Camille Richert soutiendra sa thèse en Histoire, spécialité Histoire de l'art, en vue de l'obtention du doctorat de l'IEP de Paris.

Celle-ci s'intitule : 

"Un motif pour une historiographie du travail. Représenter les corps laborieux, 1968-2020

Elle a été préparée au Centre d'histoire de Sciences Po (CHSP), sous la direction de Madame Laurence Bertrand Dorléac, Professeure des universités. 

Le jury sera composé de :

Laurence Bertrand Dorléac (Directrice de recherche), Professeure des universités, IEP Paris

  • Eric de Chassey (Rapporteur), Professeur des universités, ENS Lyon

  • Nicolas Delalande, Associate Professor HDR, IEP Paris

  • Thomas Schlesser (Rapporteur), Professeur chargé de cours, HDR, Ecole polytechnique

  • Giovanna Zapperi, Professeure des universités, Université de Tours

 Résumé de thèse :

Un motif pour une historiographie du travail.
Représenter les corps laborieux, 1968-2020

Camille Richert

Directrice de Thèse :
Laurence Bertrand Dorléac

Cette thèse propose d’examiner la façon dont le travail a été figuré en Occident depuis 1968 jusque 2020. Thématique dépourvue de noblesse dans l’histoire de l’art, le travail devient un motif de choix à partir de la deuxième industrialisation, un motif qui se renforce dans les pays aux économies tertiarisées de l’après-Seconde Guerre mondiale. La « révolution mondiale » de 1968, selon les mots d’Immanuel Wallerstein, contribue à cet essor : révolution culturelle transnationale, 1968 met à mal les grands récits unifiants de la modernité occidentale. L’activité professionnelle, tous secteurs d’activité confondus, n’est plus représentée comme participant des régimes politiques où elle est exercée, mais comme le motif d’une critique sociale qui se veut désidéologisée.
Dès lors, les oeuvres figurant le travail ne relèvent plus tant d’une fonction politique de l’art advenue au mitan du XIXe siècle, selon la terminologie de Walter Benjamin, que d’une fonction démystificatrice. Les chapitres de cette thèse en explorent les principales déclinaisons, lesquelles ont pour point commun d’historiciser le travail. Ce dernier n’est plus représenté comme un sujet visuel an-historique de la politique, mais comme une expression historicisée du politique. Plus encore, après 1968, ce ne sont pas un, mais deux mythes qui tombent dans une même chute : les mythologies nimbant le travail, mais aussi le mythe de ce mythe, soutenu par l’idée
que la nature est maîtrisable, et que ceci est souhaitable dans la mesure où cette nature fournirait l’énergie nécessaire aux rêves et aux ambitions de progrès social des XIXe et XXe siècles. Le travail en fut le moyen et le blason.

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