Né le 30 septembre 1918, René Rémond fait ses études aux lycées Carnot, Condorcet et Louis-le-Grand. Admissible à l’École normale supérieure (ENS)...
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Né le 30 septembre 1918, René Rémond fait ses études aux lycées Carnot, Condorcet et Louis-le-Grand. Admissible à l’École normale supérieure (ENS) de la rue d’Ulm en juillet 1939, sa préparation est interrompue par sa mobilisation (1939-1941). Il est reçu à Ulm en 1942. Agrégé d’histoire, docteur ès lettres, il est également agrégé répétiteur à l’École normale supérieure et assistant à la Sorbonne.
À partir de 1956, il est directeur d’études et de recherche à la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP) et devient maître de conférences, puis professeur des universités à l’Institut d’études politiques (IEP) de Paris. Il est spécialiste d’histoire politique et religieuse et il définit les trois droites en France dans son ouvrage fondamental La Droite en France de 1815 à nos jours (Aubier, 1954), régulièrement réédité et mis à jour. Dans la nouvelle faculté des lettres de Nanterre, René Rémond occupe la première chaire en France d’histoire du XXe siècle (1964). Il préside, de 1965 à 1976, le Centre catholique des intellectuels français (CCIF). En 1970, il devient le doyen de la faculté de Nanterre, puis premier président de l’université de Nanterre de 1971 à 1976. Il est ensuite le premier vice-président de la Conférence des présidents d’université (1974-1975) puis est nommé, en 1981, président de la FNSP (1981-2007). Il est par ailleurs directeur de la Revue historique, de 1973 à 1998, et préside de 1988 à 2007 le Conseil supérieur des archives (CSA).
Il siège également dans plusieurs instances de l’audiovisuel (comité des programmes de télévision (1965-1968), conseil d’administration de l’Office de radiodiffusion-télévision française (ORTF) (1968-1972), de Radio France (1976-1978), d’Antenne 2 (1982-1989) et préside l’Observatoire national de l’enseignement agricole (1996-2004).
En 1978, il participe à la création de l’Institut d’histoire du temps présent (IHTP) dont il est le premier président de 1979 à 1990.
Il est élu, le 18 juin 1998, au premier fauteuil de l’Académie française, où il succède à François Furet.
Il décède le 14 avril 2007.