En 2018, quand j’ai rejoint Europcar Mobility Group, on m’a confié la responsabilité du programme RSE du Groupe, en plus de la Communication. C’était alors un périmètre d’activité de nature très réglementaire : avec notamment la production de la déclaration de performance extra-financière tous les ans. Très honnêtement, je n’ai pas vu tout de suite la portée du sujet, même si j’avais déjà une expérience de la RSE, de par mon précédent poste. Mais j’ai eu progressivement un éveil de ma conscience des enjeux environnementaux, qui s’est joué en plusieurs « salves » : au gré de lectures et en visionnant des documentaires chocs. Je citerais les rapports du GIEC bien sûr, mais aussi la lecture de Sapiens de Yuval Noah Harari et du Bug Humain de Sébastien Bolher, les conférences d’Aurélien Barrau et celles d’Hubert Reeves, les posts de Jean-Marc Jancovici sur LinkedIn, les documentaires d’Arte sur l’état de la planète, comme « L’Homme a mangé la terre », et bien d’autres encore…
J’ai eu comme l’impression que tout cela clarifiait le sentiment diffus qui m’habitait depuis quelques années ; sentiment que « quelque chose ne tournait pas rond ». A ceci s’ajoute le fait que j’ai eu 50 ans dernièrement : le même âge, plus ou moins, que le rapport Meadows, qui fut parmi les premiers rapports d’expert à sonner l’alerte et à parler d’une limite à la croissance. Pour moi, qui est déjà en charge de la RSE de mon entreprise, il ne s’agissait pas d’un virage à 360° : il s’agissait de conduire mieux, plus vite et plus en profondeur, les programmes dont j'ai déjà la charge, comme par exemple le plan de réduction carbone d’Europcar Mobility Group. J’avais besoin d’avoir toutes les clés de compréhension pour cela. J’avais aussi besoin de confronter mes connaissances – fragiles – à celles d’experts reconnus. Enfin, je cherchais une confirmation : dans cette transition écologique qui nous concerne tous, où puis-je être la plus utile, où puis-je avoir le plus d’impact ?