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14.03.2023

Françoise Schoenberger et Jean-Dominique Simonpoli : « Réunir au sein d’une même promotion tous les acteurs du dialogue social »

C’est une formation où se côtoient responsables syndicaux et responsables des ressources humaines. L’Executive Master Dialogue social et stratégie d’entreprise réunit au sein d’une même promotion les différents acteurs du dialogue social. L’occasion, pour les participants, de multiplier les échanges, confronter leurs points de vue et, in fine, développer leur aptitude à trouver collectivement des solutions. C’est ce que nous expliquent les co-directeurs de la formation, Françoise Schoenberger et Jean-Dominique Simonpoli.

L’Executive Master réunit des participants d’horizons divers représentant les différentes facettes du dialogue social. Quel est l’intérêt d’une telle diversité des profils ?

Françoise Schoenberger - C’est une spécificité essentielle de la formation. Celle-ci regroupe des DRH et  des responsables syndicaux, mais aussi des avocats, des juristes d’entreprise , des consultants… L’objectif est de faire se côtoyer des professionnels qui interviennent à différents niveaux dans le dialogue social et le représentent dans toute sa diversité. Ils vont débattre ensemble, au sein de la promotion. Cette mixité et ces échanges permanents vont leur permettre de comparer leurs points de vue, de les faire évoluer, mais aussi de gagner en connaissance et en maturité sur l’ensemble des sujets que nous aborderons. Nous montrons ainsi de façon très concrète que le dialogue existe bien, qu’il est possible et peut être particulièrement constructif.

Pourquoi les participants jugent-ils aujourd’hui important de se former ?

Jean-Dominique Simonpoli - Les parties prenantes du dialogue social doivent continuellement se tenir au courant des avancées réglementaires. Les évolutions législatives sont nombreuses (assurance chômage, dossier des retraites…) et nécessitent des mises à jour régulières. C’est indispensable, notamment pour des responsables syndicaux devant gérer au quotidien des problématiques variées (les questions environnementales par exemple). La formation les accompagne en ce sens. Dans le même temps, certains participants nous rejoignent car ils effectuent une reconversion professionnelle qui va les amener à être acteurs du dialogue social et à se pencher, justement, sur ces mêmes évolutions législatives.

Quels sont les grands axes autour desquels se structure la formation ?

Jean-Dominique Simonpoli - Le programme accorde une place importance aux grands enjeux sociaux. Quels sont ceux qui nous touchent aujourd’hui ? La question de l’environnement est par exemple abordée. Nous nous intéressons également au modèle social français afin de saisir son originalité, ce qui le distingue des systèmes en place à l’étranger, mais aussi ce qui pourrait constituer une source d’inspiration en dehors de nos frontières. Des cas concrets de conflits sont également étudiés. C’est l’occasion pour chaque participant d’intervenir et d’expliquer quelle issue serait à ses yeux envisageable et quels seraient les compromis possibles.

L’Executive Master se distingue par la grande diversité des formats pédagogiques sur lesquels il prend appui…

Françoise Schoenberger - C’est en effet une formation qui conjugue différentes approches pédagogiques. Des cours permettent tout d’abord d’apporter une connaissance académique. La diversité des intervenants favorise la variété des points de vue sur les thématiques abordées. Les participants peuvent suivre les interventions d’éminents analystes et bénéficier de l’apport de la recherche de Sciences Po, mais aussi assister aux prises de parole de praticiens, issus du monde de l’entreprise (dirigeants, DRH…) ainsi que de responsables syndicaux. Des témoignages leur donnent par ailleurs la possibilité de mieux comprendre ce qui a permis à des démarches de dialogue social d’aboutir ou non par le passé. Dans le même temps, les participants sont invités à être eux-mêmes acteurs de la formation en organisant des ateliers dont ils vont concevoir le contenu et les interventions. L’Executive Master propose également d’avoir une approche concrète du dialogue social, au plus près du terrain. Nous organisons ainsi chaque année plusieurs learning expedition (Italie, Allemagne…) pour comprendre comment s’orchestrent les relations sociales à l’étranger. Même chose au Canada : nous nous rendons tous les ans à l’Université de Montréal où nous travaillons avec des chercheurs sur la théorie de la négociation. A cette occasion, nous proposons aux participants de s’intéresser à des cas pratiques sous forme de jeux de rôle : ils sont mis en situation concrète de négocier sur la base de la méthodologie enseignée et développent à son  issue une approche critique.

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