Le premier jour ; un matin du mois de janvier 2017, l’esprit encore nimbé de l’odeur des pins et des châtaignes célébrés il y a quelques jours. Assis en salle de classe, les visages de la promotion 2017-2018 s’observent, sages - et parmi les citrons leurs cœurs sont suspendus (1) - déjà avides de connaissances.
Chacun prend la parole et explique les raisons de sa présence. Une curiosité sans cesse renouvelée envers notre complexe secteur de la santé et la profonde conviction qu’une prise de recul sera salvatrice, expliquais-je pour ma part. Puis il y eut les rencontres.
Les rencontres avec le corps professoral tout d’abord, foison d’expertises emplies de singularité, invitant l’étudiant à céder à l’opportunité audacieuse de se constituer une opinion à travers l’amoncellement de ses prises de notes. Quelques enseignements furent particulièrement marquants à mes yeux, compte tenu de leur écho particulier face aux raisons de ma présence sur ces bancs : les politiques de santé tout d’abord, puis l’introduction à l’économie de la santé et les dépenses de santé. De l’importance de maîtriser l’histoire, mais également l’indicateur. L’approche sociologique des politiques de santé et l’éthique clinique ensuite, afin que le prisme soit holistique.
Les rencontres avec mes camarades de promotion. Ou comment prolonger nombre d’enseignements de débats riches et animés autour d’une table au chic de la nappe blanche, ou d’un verre de vin nonchalamment servi en terrasse. J’avais il me semble sous-estimé la richesse de ces rencontres, telles d’innombrables mains m’accompagnant vers la fameuse quête d’une prise de recul. Inénarrable.