Aller se nourrir professionnellement hors de son organisation est fondamental

Je suis un marin qui a passé de nombreuses années en mer avant d’être directeur de la communication, puis directeur des richesses humaines de la marine nationale. J’ai également été membre d’un cabinet ministériel, celui de l’outre-mer. Cette riche expérience de plus de 38 années m’a permis d’avoir une vision stratégique et opérationnelle des enjeux RH d’une organisation.

C’est pour moi un honneur de succéder à François Eyssette qui est une figure reconnue du monde RH. Il a donné à l’Executive Master RH de Sciences Po une impulsion remarquable en y apportant une vision globale des enjeux RH mixant l’expertise technique et la vision stratégique. La transformation des organisations, confrontées à la mondialisation et la numérisation des marchés ne peut pas se faire sans une politique RH capable de mobiliser l’intelligence collective et les talents. C’est cette conviction qui m’a conduit à m’engager dans l’aventure auprès de Sciences Po Executive Education.

Tout d’abord, j’agirai aux côtés des équipes de Sciences Po Executive Education pour assurer la qualité et la cohérence du programme. Je serai par ailleurs en charge de l’animation du comité pédagogique du programme, composé d’experts choisis pour leurs expériences RH riches et complémentaires, et issus d’entreprises – privées ou publiques - de toutes tailles.

La formation a pour objectif d’accompagner les acteurs de la fonction RH dans le défi de la transformation des organisations en les faisant passer du rôle de supporter à celui de leader du changement. Le programme se décline en deux certificats autonomes et capitalisables organisés autour des compétences opérationnelles, stratégiques et comportementales à développer pour réussir ces transformations. Il est conçu pour permettre à chaque participant de développer des aptitudes personnelles de leadership et d’influence afin qu’il devienne un acteur incontournable de la transformation de la fonction RH et de l’accompagnement du changement dans son organisation.

La formation s’adresse aux cadres responsables des fonctions RH, aux cadres opérationnels ayant des fonctions RH ou souhaitant développer leurs compétences RH, ainsi qu’aux cadres appelés à court ou moyen terme à occuper un poste RH dans le secteur public ou privé.

Suivre une formation longue est moment unique qui permet de prendre du recul, de sortir de son quotidien, et in fine, d’aborder les problématiques rencontrées avec un regard neuf. Aller se nourrir professionnellement hors de son organisation est fondamental. Partant de ce constat, le conseil que je donnerai aux participants est de se plonger totalement dans la formation et de s’y engager pleinement. Immergez-vous ! Vous êtes « l’équipage » qui a choisi de vivre cette aventure. Je sais pouvoir compter sur votre engagement personnel dans un programme qui va vous conduire à arbitrer dans des emplois du temps très chargés. Je vous adresse tous mes encouragements, et vous invite à participer activement à chaque module de formation en développant entre vous un esprit de coopération et de réflexion collaborative. Soyez les premiers acteurs de votre formation.

Le premier défi est celui de la transformation des métiers sous l’impulsion de la révolution numérique. L’avènement des robots, des applications numériques et des systèmes à intelligence artificielle modifie en profondeur les relations entre « l’Homme et la Machine ». De nombreux métiers disparaissent et laissent la place à de nouveaux. Le second défi est celui du positionnement de la fonction RH au cœur de la vision stratégique des organisations.

Ils seront nombreux. J’en citerai trois. Le premier est à mon avis celui du juste équilibre à trouver entre l’autonomie des collaborateurs et leur implication dans le projet collectif. C’est ce que j’appelle le JE-NOUS. Plus les JE sont libres et responsables, plus ils sont performants ; encore faut-il que cette performance soit au service d’un projet co-construit, d’un NOUS fédérateur et mobilisateur. Le second est celui de la capacité des organisations à s’adapter à de nouveaux rythmes, à l’image d’un équipage de navire qui doit sans cesse régler l’allure et le cap pour tenir compte de la météo et des conditions de la navigation. L’agilité et la réactivité sont deux clés majeures de leur capacité à faire face à l’hyper compétitivité des marchés mondialisés et numérisés. Le troisième enfin est celui de la responsabilité sociétale et environnementale (RSE). La fonction RH doit être le leader actif de la promotion dans toutes les organisations d’une « socioécolonomie durable, équitable, rentable et viable ».