Auteur(s): 

Damien Simonneau, post-doctorant, Centre Emile Durkheim – Sciences Po Bordeaux

Date de publication: 
Juin 2017
Illustration

A Tucson en Arizona, comme ailleurs aux Etats-Unis, des organisations se mobilisent depuis l’élection de Donald Trump pour s’opposer à l’augmentation des expulsions de migrants non autorisés, prévue par l’administration fédérale. Parmi elles, les congrégations religieuses sont à la pointe, conformément à leur tradition d’hospitalité envers les migrants latinos, expérimentée depuis le mouvement « Sanctuaire » des années 1980.

Auteur(s): 

Henri landès, Enseignant à Sciences Po Paris

Date de publication: 
Novembre 2016

Au premier abord, on pourrait croire que la religion a peu compté dans l’élection américaine.  Les deux candidats ne l’ont que très timidement célébrée. Hillary Clinton vient d’une famille très protestante (dans sa variante méthodiste), mais ne l’a guère claironné pendant sa campagne. De son côté, Donald Trump n’affichait pas non plus le profil d’un croyant dévoué. Il serait a priori un protestant presbytérien, membre de l’église Marble Collegiate Church à Manhattan. Mais il a manifesté fort peu de preuves de piété depuis son entrée en politique en juin 2015.

Auteur(s): 

François Mabille, Chercheur associé au GSRL

Date de publication: 
Novembre 2016

Selon le Pew Research Center, les catholiques nord-américains ont accordé majoritairement leurs votes au candidat républicain. Il y a cependant une différence notable entre les « blancs catholiques » et les « hispaniques catholiques ». Asymétrie que les évêques auront eux-mêmes à gérer dans leurs orientations doctrinales et pastorales.

Les données structurantes

Auteur(s): 

Amandine Barb, Chercheuse post-doctorale

Date de publication: 
Novembre 2016

Si Donald Trump applique à la lettre ses promesses de campagne relatives aux rapports entre l'État et la religion, il est probable qu'il ne restera plus, dans quatre ans, que quelques pans du fameux « mur de séparation » cher à Thomas Jefferson et qu'est censé garantir le Premier Amendement à la Constitution. Adopté en 1791, celui-ci prévoit que « le Congrès ne pourra faire aucune loi concernant l'établissement d'une religion (clause d'Établissement) ou interdisant son libre exercice (clause de libre exercice) ».

Auteur(s): 

Sébastien Fath, Chargé de recherche au CNRS

Date de publication: 
Novembre 2016

Un train peut en cacher un autre. Le TGV Donald Trump a tout écrasé sur son passage, emportant une victoire surprise. Mais l'impréparation du personnage, son manque criant d'expérience politique, la méfiance qu'il suscite auprès de l'establishment républicain et ses excès soulèvent l'hypothèse suivante : il n'est pas du tout certain qu'il accomplisse un mandat complet à la Maison Blanche.

Auteur(s): 

Denis Lacorne, Directeur de recherche au CERI

Date de publication: 
Novembre 2016
Illustration

Il y a un paradoxe dans la situation américaine : une religiosité à fleur de peau, des présidents ou des candidats aux présidentielles qui font étalage de leur conversion à l’évangélisme (Jimmy Carter, Bush-fils, Ted Cruz, Carsons, Perry). D’innombrables références à Dieu, à Jésus ; des jours de prière et de thanksgiving, des serments sur la Bible, des devises comme « In God we Trust » et « One Nation  under God ».Mais, on a, en même temps, une « Constitution sans Dieu » qui interdit toute église officielle, qui dé-confessionalise l’État fédéral.

Interventions de Blandine Chelini-Pont (Université Aix-Marseille – GSRL) et Marie Gayte-Lebrun (Université de Toulon – BABEL) lors du colloque annuel de l’Association française de sciences sociales des religions (AFSR), "Partis Politiques et Religions (XXe-XXIe siècles)", organisé par Myriam Aït-Aoudia (Centre Émile Durkheim – Sciences Po Bordeaux), Philippe Portier (GSRL – EPHE), Yann Raison du Cleuziou (Centre Émile Durkheim – Université de Bordeaux) - 6 février 2017

Résumé 

Ce chapitre retrace l’histoire des sans religion aux Etats-Unis et tente d’analyser leur progression au cours des deux dernières décennies. Atteignant aujourd’hui près du quart de la population américaine, les religious nones peuvent-ils changer la tradition politico-religieuse des Etats-Unis et imposer une forme de sécularisation à la vie politique américaine ? Quels bénéfices peuvent en tirer les deux principaux partis politiques du pays ? Comment peuvent-ils s’adapter à cette nouvelle donne ? 

Bibliographie 

Altemeyer Bob et Hunsberger Bruce, Atheists. A groundbreaking study of America’s nonbelievers, Amherst (Mass.), Prometheus Books, 2006.

Barb Amandine, « “You Can Be Good Without God” : Non-Believers in 21st Century American Society », Amnis, 11, 2012.

Barb Amandine, « An Atheistic American is a Contradiction in Terms : Religion, Civic Belonging and Collective Identity in the United States », European journal of American studies, 6 (1), 2011, p. 40-55.

Cimino Richard et Smith Christopher, « Secular Humanism and Atheism beyond Progressive Secularism », Sociology of Religion, 68 (4), 2007, p. 407-424.

Eck Diana L., A New Religious America, How a Christian Country Has Become The World’s Most Religiously Diverse Nation, New York (N. Y.), Harper Collins, 2009.

Edgell Penny, Gerteis Joseph et Hartmann Douglas, « Atheists as “Other” : Moral Boundaries and Cultural Membership in American Society », American Sociological Review, 72 (2), 2006, p. 211-234.

Froidevaux-Metterie Camille, Politique et religion aux États-Unis, Paris, La Découverte, 2009.

Kowalski Gary, Revolutionary Spirit : The Enlightened Faith of America ’s Founding Fathers , BlueBridge (N. Y.), 2010.

Smith Lauren E. et Olson Laura R., « Attitudes about Socio-Moral Issues Among Religious and Secular Youth », Politics and Religion, 7 (2), 2013, p. 285-314.

Graphique : La laïcité au Canada, en France et aux États-Unis, du XVIIIe au XXIe

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Commentaire de Jean Baubérot

Le Canada-Québec et la France ont eu des trajectoires laïques divergentes. Dans le premier cas, la laïcité de l'Etat s'enclenche dès le dernier quart du XVIIIe siècle et s'institue très progressivement. La France est marquée par des aller-retours: politiques laïques beaucoup plus offensives (Révolution, loi Ferry de 1882, loi de 1905) suivies de mesures qui contredisent partiellement cette dynamique laïque (Concordat, loi Debré).

3 graphiques : Les sans-religion aux États-Unis, 2014

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Commentaire de Blandine Chelini-Pont

L’augmentation des sans-religion aux Etats-Unis semble être une tendance générationnelle irrépressible. Leur part est très élevée parmi les générations du Millenium (35% des Américains nés entre 1981 et 1996) et très faible chez les seniors (10%). Cependant, deux critères sont susceptibles à terme de ralentir cette hausse des sans religion au sein de la population : le fait que cette catégorie rassemble plus d’hommes que de femmes et aussi qu’elle regroupe davantage de blancs caucasiens dont la démographie est déclinante. Politiquement, ces deux critères permettent de relativiser le gain électoral potentiel auquel pourrait prétendre le Parti démocrate

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