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07.12.2021

Camille Durance, promotion 2021

Pouvez-vous nous retracer votre parcours universitaire ?

>Mon parcours universitaire ne se déroule pas intégralement à Sciences Po. Après avoir échoué au concours d’entrée en 1ère année, j’ai intégré une double licence en Droit public mention Science Politique et Philosophie à la Catho de Paris. Ma passion pour la philosophie politique s’y confirme. Par ailleurs, rejoindre la maison Sciences Po est un rêve auquel je ne veux pas renoncer. Je présente alors ma candidature en Master au sein de l’Ecole de la Recherche (Ex Ecole Doctorale). J’ai l’immense joie de recevoir, début juin 2019, le mail d’admission tant attendu : Sciences Po, j’arrive… S’ensuivent deux années particulières pour moi : dès que j’entre au 27 rue Saint-Guillaume, je suis émerveillée. Voir la péniche, et cette ambiance si magique d’étudiants désireux d’apprendre et de faire la différence, assister aux cours d’enseignants passionnés en Boutmy et dans les locaux de l’Ecole de la Recherche, travailler en bibliothèque… Les premiers mois sont à la hauteur de mes attentes. Puis vient le Covid, qui change la donne. J’ai la chance de passer le confinement en famille avec mon mari. La continuité pédagogique me permet de continuer d’apprendre, différemment. 

Comment est né votre intérêt pour la Science politique ?

Mon intérêt pour la science politique est avant tout un intérêt pour la philosophie politique. Lors de mon oral d’entrée, une question posée par l’un des membres de mon jury était de savoir comment définir le terme « paradigme ». Ma réponse a voulu mettre en lumière le fait que le pratique a besoin du théorique, et que le théorique est vain sans le pratique. La philosophie exclusivement « stratosphérique » ne m’intéresse pas vraiment, c’est pourquoi mon master en Théorie Politique m’a permis de conjuguer deux passions, la philosophie et le politique. 

Que vous ont apporté vos années d’études à l’École de la recherche (Ex École doctorale) ?

Les deux ans passés à l’Ecole de la Recherche ont été extrêmement formateurs sur le plan de la rigueur intellectuelle. J’ai beaucoup appris en matière d’expression orale et d’organisation de la pensée. Par ailleurs, la diversité des cours proposés m’a permis de m’ouvrir à de nombreux sujets passionnants : justice, environnement, démocratie, inclusion, enseignement… J’en suis très reconnaissante. 

Quel est l’enseignant-e ou l’enseignement qui vous a le plus marqué ?


L’enseignant qui m’a le plus marqué est mon professeur d’anglais C1, John Angell. Monsieur Angell, je me permets de vous remercier directement ici pour votre humanité, votre bonté, votre humilité et votre immense intelligence. Vous m’avez fait grandir comme élève, mais surtout comme personne. Avec tout mon respect, merci !

Quels souvenirs gardez-vous de votre école, de votre promotion, de vos enseignant-e-s ?

Je garde de l’institution, dans ce qu’elle a de plus vivant et enrichissant, l’impression d’une grande curiosité. Tout est prétexte à réfléchir, s’interroger, échanger. L’engagement des élèves et des enseignant est aussi centrale Je me aussi suis fait de très belles amitiés, qui perdureront longtemps je l’espère. Et l’équipe enseignante d’une part, mais également pédagogique d’autre part, a contribué pour une part importante à ces deux belles années. Je tiens à remercier spécialement Marie-Hélène Kremer et Annabelle Lever pour leur gentillesse et leur disponibilité. 

Quelles ont été les principales étapes de la construction de votre projet professionnel et quelle fonction occupez-vous aujourd’hui ?

Mon projet professionnel était peu défini car j’ai beaucoup changé d’avis, mais je dirais que la voie de l’enseignement s’est doucement mais sûrement imposée entre ma L3 et mon Master. Aujourd’hui, cela s'est confirmé puisque j’ai passé et obtenu le CAPES-CAFEP de Philosophie. Je suis actuellement enseignante-stagiaire, et mon métier me passionne ! De mes deux années à Sciences Po, et de mes trois années à la Catho, je garde comme jeune enseignante cette curiosité pour une grande variété de sujets, mais aussi le souvenir inspirant de pratiques pédagogiques et attitudes observées chez mes professeurs : disponibilité, bienveillance, exigence, respect et confiance. Par ailleurs, l’opportunité qui m’a été donnée, à titre exceptionnel en raison du Covid, de réaliser un stage de 7 mois au sein de l’association Impulsion75, a conforté mon projet professionnel. J’ai pu donner des cours de philosophie à des jeunes issus de quartiers prioritaires de la ville, tous animés par la volonté de faire de leur mieux pour trouver un travail ou reprendre des études. Cette expérience a été absolument déterminante. 

Auriez-vous un conseil à donner à un-e étudiant-e qui souhaite s'orienter vers le secteur d’activité dans lequel vous travaillez aujourd'hui ?

Il est ardu de s’orienter aujourd’hui. Le conseil que je souhaiterais donner à un ou une jeune étudiant.e voulant travailler dans le domaine de la Science politique est d’être extrêmement rigoureux et travailleur sur le plan théorique, mais aussi de se former fréquemment dans le monde professionnel par l’intermédiaire de stages ou d’engagement bénévoles, et ce le plus tôt possible. A nouveau, je suis persuadée que le pratique et le théorique fonctionnent mieux quand ils sont joints. 

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[ Décembre 2021 ]