Le social dans l’Italie fasciste : Une analyse du régime juridique en matière industrielle et colonialiste

Initialement prévu le 30 septembre 2021, ce séminaire est reporté au 14 octobre 2021.

La pensée sociale qui émerge au début du vingtième siècle est communément associée à l’humanisation des régimes libéraux. Le droit du travail et le droit à la sécurité sociale figurent parmi ses plus importantes constructions. Néanmoins, le discours du social a aussi servi de base pour des politiques de droite, voire fasciste. L’Italie mussolinienne est un exemple des politiques industrielles et colonialistes qui correspondent à cette direction. Le social devient un appel aux impératifs productivistes et impérialistes du régime autoritaire.

Cette présentation a comme objet les formes de tutelle juridique introduites par le social fasciste. Il ne s’agit, principalement, ni des droits incontournables des travailleurs ni d’un colonialisme plus humanitaire. Plutôt privilégiés sont les intérêts productifs des entreprises, l’émigration orientée vers les colonies, et le positionnement géopolitique. Tout ceci sous la stricte direction de l’état corporatiste. De divers aspects de l’ordre juridique italien ont été transformés par ces développements historiques et ils en restent marqués jusqu’à aujourd’hui.

>Jorge L. Esquirol est professeur invité à l’École de droit de Sciences Po pour l’année 2021-2022, et professeur permanent à la Florida International University College of Law à Miami dont il est membre fondateur depuis 2002. Il est spécialiste en droit comparé et en droit commercial. Auteur de l’ouvrage Ruling the Law: Legitimacy and Failure in Latin American Legal Systems, Cambridge University Press, 2019. Titulaire de la Fulbright Distinguished Chair of Comparative Law en Italie au 2016. Il a enseigné en tant que Associate Professor à Northeastern University School of Law et a été Director of Academic Affairs du Graduate Program à Harvard Law School. Le professeur Esquirol est diplômé en Finances (B.S.B.A.) de Georgetown University, et en droit (J.D.) et études doctorales juridiques (S.J.D.) de Harvard Law School. Il a publié de divers ouvrages académiques en anglais, espagnol, italien et portugais.